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MessageSujet: écrire un article  Posté leSam Sep 18, 2010 9:13 pm Répondre en citant

Écriture d’invention


Sujet :


Vous êtes chargé par le journal de votre lycée de lancer le prix du roman de l’année. pour cela, vous devez inciter vos camarades à lire des romans; dans votre article vous dialoguerez avec ceux qui pensent que la lecture en général et la lecture de romans en particulier, n’a pas de réelle importance.

-proposition d’un plan dialectique, exercice type bac entièrement rédigé-


Chers lecteurs,


Nombreux sont ceux qui pensent que lire en général ou lire des romans en particulier ne sert à rien car les livres ont superficiels, on les parcourt, dîtes vous, sans grand intérêt et l’on oublie rapidement car il est impossible de les approfondir. Le plus petit plaisir de lire est toujours très éphémère.
Apprenez à lire. Si les livres sont lus passivement le texte est simplement survolté et les lecteurs restent déçus. Même si le plus petit plaisir est toujours éphémère, même s’il ne s’éprouve que pendant la première lecture par exemple pour les romans à suspens, il ne faut pas généraliser. Le lecteur ne peut s’enrichir que s’il est actif; son attention doit être soutenue tout au long du livre car la lecture est une création à deux. Vous devez vous laisser pénétrer par le monde de l’auteur et ouvrir votre livre sans préjugés avec des yeux neufs. Ainsi, au bout de plusieurs lectures vous arriverez à vous identifier à l’auteur et à ressentir pleinement les évènements, les personnages. Les premières lectures sont souvent superficielles et passives pour vous permettre d’entrer dans un monde passionnant. Ce n’est que dans l’effort que vous pourrez goûter aux plaisirs cachés de la lecture en général et des romans en particulier j’espère que c’est dans cet esprit que vous, jeunes lecteurs, orienterez désormais votre attitude face à la lecture.
Contre ceux qui pensent que la lecture n’a pas de réelle importance, je dirai que c’est pourtant le meilleur moyen de pénétrer en profondeur la psychologie humaine. C’est l’homme qui se trouve présent au détour de chaque page d’un livre; ainsi les romanciers s’attachent à faire découvrir la personnalité de leurs héros par le biais d’une intrigue qui permettrait l’étude de différents personnages. Dans un roman au-delà d’un simple récit d’aventures, ce sont les hommes qui en sont les acteurs et qui constituent des fragments d’humanité qui doivent retenir l’attention du lecteur. Celui qui lira Germinal de Zola connaîtra le monde ouvrier du XIXème siècle et à travers lui l’exploitation de l’être humain par l’être humain. En étudiant Mauriac, c’est l’homme seul et son existence pathétique que nous découvrons dans le Sagouin, c’est l’amoureux désespéré mais fidèle qui nous sera révélé par le baiser aux lépreux. et ainsi de romans en romans, nous pénétrons les multiples détours de la psychologie. La lecture nous ramène à la vie dirait Henry Miller.
Quant aux lecteurs sceptiques qui ont l’intime conviction que la lecture en général a pour but unique d’éloigner l’homme des vrais problèmes, de le distraire tout simplement, j’objecterai que le roman par exemple s’il a pour fonction de distraire n’est pas un moyen de fuir la réalité. Satisfaire, voilà le mot clé de notre société. Matériellement, nous sommes comblés. Et sur le plan moral, nous trouvons des livres qui nous confortent dans notre bien être sécurisant, ou nous permettent l’évasion facile. « les bons héros » et de l’autre « les méchants » gangsters tués naturellement à la fin du livre proposent une stylisation abusive qui n’a aucun rapport avec la réalité mais elle rassure. Le lecteur reste en dehors de l’œuvre car il a conscience de son aspect irréel. Nous voyons donc que l’exagération enlève la possibilité de ressentir le roman. La lecture doit guider et faire surgir de nous diverses émotions. La situation doit pour cela paraître vraisemblable. Le lecteur aura alors la possibilité d’enrichir sa connaissance de l’homme en rêvant et en se passionnant. Ainsi Flaubert, dans madame Bovary ne nous montre pas ses sentiments sur ses personnages.
Mais le choix des actions, des scènes qu’il décrit laisse transparaître ses idées. Il décrit les faits objectivement mais il choisit les faits. Et le miracle de la lecture est là: nous nous identifions à Madame Bovary, nous voyons l’existence à travers ses yeux et nous ressentons son dégoût pour la médiocrité de Charles. Le père Goriot n’est le siège que d’un sentiment poussé à l’extrême, l’amour paternel. Ceci est à opposer à la vie réelle où une foule de choses nous détournent de nos problèmes, de nos passions. Ainsi la lecture nous plonge dans la fiction pour ressentir des sentiments violents; mais l’intérêt de lire n’est pas là. Cette attitude est négative si elle ne donne pas lieu à une recherche personnelle de sa propre vérité. La lecture n’est pas qu’un divertissement mais une aide, une possibilité de découvrir à exploiter. C’est pourquoi, étant chargé par le journal de notre lycée de lancer le prix du roman de l’année, je tiens à rappeler à tous les lecteurs lycéens que le but suprême de la lecture est d’aider l’homme à vivre, à accepter sa condition humaine.
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