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Exercice sur plan : Poème Baudelaire

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Anthony




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MessageSujet: Exercice sur plan : Poème Baudelaire  Posté leVen Nov 26, 2010 7:56 pm Répondre en citant

BAUDELAIRE





Séquence poésie

A une passante, Baudelaire, Les fleurs du mal

Lecture du poème :

À une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit! — Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité?

Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais!

Charles Baudelaire

Consignes :

Trouver a partir des deux axes donnés un plan avec deux sous parties pour chaque axes ainsi que quatre exemples par sous partie.

Plan suggéré :

I) Une vision idéaliste de la femme
II) Une écriture dominée par le Spleen


Proposition de corrigé :

I) Une vision idéaliste de la femme

1) Une recontre fugitive et éblouissante

-Moment essentiel de la recontre : associé a un éblouissement dans les quatrains "un éclair", "fugitive beauté"
-Conotation de la renaissance "m'a fais soudainement renaître"
-Passé simple : il renforce l'apparition au sens d'un moment éphémère "Passa"
-La passante est féerique, elle incarne l'allégorie de la beauté, Baudelaire idéalise et sublime le personnage qui devient la représentation de la beauté elle même.

2) Une quête de l'idéal : L'idéal de la beauté : l'allégorie de la femme
-Femme sacalisée telle une déesse : Qualifiée par la métonymie "La majesté" terne mélioratif qui la grandit et les perceptions dominent et à travers elles, la scène est décrite dans son environnement immédiat. Le 1er quatrain insiste sur "la jambe de statue" : la femme n'existe que par le regard du poète. La passante éblouissante et majestueuse, en mouvement entre en opposition avec le locuteur présenté comme un personnage immobile et cripsé et les figures de rhétorique : l'énumération du vers 2 : Harmonie/Equilibre/Perfection : Le rythme saccadé traduit le ton du poète qui s'enflamme.

Transition : L'idéal de la femme est insaisissable. La femme n'est autre que l'allégorie de la beauté que le poète idéalise et sublime en vain car le Spleen domine dans le 2ème mouvement du Sonnet.

II) Une écriture dominée par le spleen

1) Idéal de la beauté dans un rapport de confrontation avec la disparition de la passante

-La disparition (2ème moment) symbolisée par le nom "nuit" qui un connotation négative. Coincide avec la dispaition de l'espoir.
Le Champ lexical n'est plus le même ainsi que le suggère le vocabulaire de la fuite "fuis", "bien loin d'ici". La passante n'est plus présente ni visible dans le cadre spatio-temporel. Elle est réduite à une fugitive apparition déjà lointaine.

2) Postulat d'un être déchiré bilan de la recontre : Spleen et Idéal

L'idéal domine dans les quatrains, il renvoie au temps de la rencontre et laisse place au spleen car l'idéal de l'amour à atteindre s'est évanoui avec la disparition de la belle. L'adverbe "Jamais" rend le spleen irréversible et l'apparition magique de cette magnifique femme à la jambe de statue se substitue au regret : le constat est négatif. L'idéal de la beauté se traduit dans un support de confrontation avec le spleen on retrouve le paradoxe du spleen et de l'idéal, toujours tendre vers l'idéal mais ne jamais y accéder.
Les jeux d'antithèses permmettent à Baudelaire de traduire les paradoxes et les inquiétudes relatives au Spleen grandissant. On peut constater deux termes antithétiques "L'éclair" et "nuit" renforcés par les oppositions "regards", "renaître", "ne te verrais-je plus que dans l'éternité".
L'opposition se retrouve dans les temps traduisant le passage de l'idéal au spleen, le desespoir et la fatalité de la rupture. La rencontre s'achève donc, la nostalgie prend place et le Spleen s'installe.

On retrouve dans ce sonnet l'éternel opposition des Fleurs du mal entre la réalité et l'idéal le Spleen et l'idéal qui reflète la complexité du personnage confronté à l'impossible et à l'irréversible.

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