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 DU BREVET AU BAC :: AIDE EN LIGNE :: Aide pour question de corpus

Aide pour question de corpus

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ocelius




Age: 28
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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leLun Mai 06, 2013 1:41 pm Répondre en citant

Bonjour,

J'ai un devoir maison à réaliser en ce moment, et j'ai un mal fou à comprendre la question... La voici:
"En quoi le motif littéraire de la fuite du temps permet à chaque poète de révéler sa vision de la condition humaine, ainsi que de son rôle?"
Le corpus est constitué de 4 poèmes:
"Quand vous serez bien vieille" de Ronsard; "Claudine, avec le temps..." de Guillaume Colletet; "Remords posthume" de Baudelaire et "Les horloges" de Verhaeren.


La question est ambiguë: à quoi se réfère le mot rôle? Au poète, ou à la condition humaine?

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Benji,élève terminaleS




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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leLun Mai 06, 2013 1:47 pm Répondre en citant

Le mot rôle se réfère au poète.

En quoi cette thématique de la fuite du temps nous renseigne t'-il à travers la vision du poète sur la condition humaine et le rôle du poète (par l'intermédiaire de l'écriture poétique ) Hello

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Bac philo ES




Age: 29
Inscrit le: 04 Oct 2012
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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leLun Mai 06, 2013 1:52 pm Répondre en citant

A LIRE



Sujet d'écriture d'invention :

rédiger un poeme en prose d'une quinzaine de lignes sur le théme de la fuite du temps.Votre poeme comportera un champ lexical,deux comparaisons et un oxymore.Vous serez particulièrement attentif a la musicalité de vos vers .

O seigneur, ce temps qui passe sans jamais s'arrêter pourra t'il un jour se figer? Le passé qui n'est plus, jamais ne reviendra et laisse dans le coeur des hommes beaucoup trop de regrets tel un soleil noir pour toujours éclairer nos pauvres âmes déjà mortes bien avant le jour dernier. De notre fuite dans le temps ennemi, même le présent échappe et court sans cesse, en vain vers un avenir déjà là irréversiblement, fatalement tendu vers ce qui n'est déjà plus pour nous échapper encore et encore.......
Le temps passé jamais ne reviendra et l'homme toujours soupirera dans les affres du remord et des regrets comme une âme égarée. Du temps qui passe et ne revient jamais il faut que l'homme apprenne à vivre dans le moment, cueillir le jour ou cueillir l'amour.


Le temps s'en va, je demeure un instant, un jour dans un écoulement incessant qui m'invite à vivre le moment, à jouir de chaque jour qui passe, car l'horloge du temps reflète ma condition humaine et tragique et sonne à chaque seconde pour me crier, "vis, vis vite puisque tu vas mourir bientôt". L'image du temps qui fatalement passe et de l'homme qui trépasse nous rappelle à notre mortelle condition. Il nous vampirise, nous mange et devient notre pire ennemi.

Du temps offert par la vie, nous n'avons que le présent qu'il ne nous faut pas manquer et qui, de notre plus grande sagesse doit être honoré de chaque instant qui passe telles les saisons, car l'enfant est comme le printemps,le jeunesse comme l'été ,l'automne comme la maturité et l'hiver comme la veillesse préfigurant notre mort certaine.

Questions associées à cette thématique

Le thème de la fuite du temps en poésie

Questions sur corpus : séquence "poésie"

1/pour quelles raisons peut-on rapprocher ces 4 documents?

2/ comment chaque document représente t'-il le théme du temps qui passe?

consignes:vos réponses dévront etres rédigés et justifiés par des exemples précis

voici les textes:

LXXXV - L'Horloge

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: "Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.


Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!


Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!


Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.


Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!"

Charles Baudelaire

Une Charogne

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un œil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !

Charles Baudelaire

Sonnet à Hélène

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ! »

Lors, vous n'aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serais sous la terre, et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain :
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

ronsard,1578(II,43)

tableau de philippe de champaigne vanité,1646
huile sur bois le mans , musée de tessé

Question 1 :

, la thématique est commune, il s'agit de la fuite du temps telle qu'elle transparait dans le genre poétique et pictural. C'est un dénominateur commun mais les représentations sont différentes. Nous avons deux genres artistiques qui nous permettent d'appréhender le temps qui passe irréversiblement et qui nous offre l'image de notre condition humaine fatalement exposée à la vieillesse comme préfiguration de la mort.

Question 2 :

Une charogne

Explication du poème

Le triomphe de la poesie

Réflexion sur le temps qui passe et la mort une victoire sur la femme


v.1 « mon âme » rime avec v.3 « charogne infâme »

2eme strophe
Charogne --> femme
v.5 « jambes en l'air »
v.7 « ouvrait nonchalante et cynique »
v.6 « brulante »
v. 8 « ventre »

« Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, »

- Le tiret de Baudelaire suivi de « Et » + adverbe « pourtant » d'opposition
- Retour au présent d'énonciation : récit du souvenir achevé --> présence du pronom « vous »

Comparaison cruelle et crue de la femme à la charogne. MAIS la charogne devenu l'objet poétique.
=> Renouvellement du topos, la femme est ici associé à une charogne tandis que dans la tradition elle est associé à une rose.

La 2eme partie du poème s'adresse à la femme --> v.37 « ordure », v.38 « horrible infection », v.44 « moisir parmi les ossements », v.45 « vermine »

Les expressions vocatives très hyperboliques/très laudatives sont noyées dans une évocation macabre et sans pitié du destin de la femme --> contraste choquant, violent. (Près de l'oxymore ou l'antiphrase)

=> Femme apparait vulnérable v.16 « crûtes vous évanouir »

La puissance de l'art

Dans la dernière strophe :

v.45 « dites à la vermine » C'est le seul impératif du poème. Fait écho aux fins des poèmes de Pierre de Ronsard « A Cassandre » et « Quand vous serez bien vielle ». Espèce de moral.

Apparition à la fin du poème du poète v.47 « j'ai gardé ». Seule fois dans le poème.
- Verbe au passé composé en opposition avec le futur dont les « vous »
- connotation de la permanence en opposition avec la mort.
- COD à périphrase = la femme se conserve grâce a la poésie.

Globalement une charogne est un poème qui célèbre la poésie.

=>Analyse sur la charogne
=>Champ lexical de l'art : - peinture : v.30 « ébauche », v.31 « toile », « artiste »
- musique : v.25 « étrange musique »


Le poète gagne l'immortalité spirituelle tandis que la femme est réduite à la terre.


Le poète s'inscrit tout d'abord dans la tradition des poèmes amoureux à la manière de Ronsard. Il procède donc a une sorte de réécriture.

En effet, il ne célèbre ni la beauté de la femme, ni celle de la nature mais extrait la beauté de la laideur de la charogne.

Baudelaire Tire de cette description bizarre un enseignement à la manière du memento mori ; mais cet enseignement est plus esthétique.


Question : comment ce poème représente t'il le temps qui passe?

Une charogne parle du temps qui passe car on a le mémento Mori : souviens toi que tu vas mourir et les thèmes de la poésie pétrarquiste, le carpe diem : profite du jour
A travers le discours de la femme aimée des vers 37 48, Baudelaire rappelle que la mort détruit la beauté : il parle donc de la condition humaine, on peut ainsi faire le lien avec le tableau de vanités. Il y a un décalage avec la poésie traditionnelle, il évoque la puissance de l'art en particulier de la poésie. L'usage du pronom "je" isole le poète, c'est un être à part, il n'est pas soumis à la puissance du temps, il est supérieur. Son essence est divine car il est immortel.
C'est un apologue de la création poétique, c'est un acte créateur du poète.
L'art est assimilé à la source de la vie tandis que la vie elle même est synonyme de mort.
C'est une réflexion sur le temps qui passe et sur la mort. Thème récurrent en poésie, on le retrouve chez Ronsard.


tableau de philippe de champaigne
vanité,1646
huile sur bois le mans , musée de tessé






Le tableau est composé essentiellement de trois éléments à savoir une fleur, un crâne et un sablier. la fleur représente la vie, le crâne, la mort et le sablier le temps.

Nous avons donc la vie, la mort et le temps qui passe représenté par le sablier ou encore le temps éternel qui recommence sans cesse qui s'écoule. Le sablier incarne donc le temps qui s'écoule sur terre, c'est l'élément terrestre.

L'homme est incarné par le crane, il est soumis aux lois du temps, destiné à mourir. Le temps qui passe nous ramène à notre mortelle condition irréversiblement. En outre ce tableau reflète l'impuissance de l'homme face à la mort et à la fuite du temps, toujours vainqueur et représenté par le crane qui nous réduit à l'état final de cadavre.

Question : comment ce poème représente t'il le temps qui passe?

L'horloge

L'horloge est le symbole du temps. Nous avons les différentes unités de temps : jour, nuit, heures, minutes, secondes, "l'instant". "Horloge", l'horloge est apostrophée comme un défi lancé contre elle même. Elle représente le temps qui est toujours vainqueur et l'homme qui est vaincu, impuissant face au temps qui passe. Le message est universel : le temps est le symble du drame dont l'homme est le théâtre.

Question : comment ce poème représente t'il le temps qui passe?

Ronsard : sonnet à Hélène

Le poète lance son appel à la jeune femme, « Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie ». Il cherche ainsi à insister sur le caractère fugitif de sa beauté, de sa jeunesse et de la vie en général. Cette invitation à l’amour s’appuie donc encore une fois sur le constat du temps qui passe, mais ici le poète fait valoir en plus la puissance de sa poésie qui peut prolonger la beauté en lui donnant une sorte d’immortalité.

Le carpe diem (cueille le jour) est un motif emprunté au poète latin Horace : c’est une invitation à profiter du moment présent, à suivre les pulsions de sa nature mais sans excès avec équilibre et raison, car il ne s’agit pas de trouver le plaisir à tout prix conformément à la philosophie épicurienne. D’une façon originale, Ronsard mêle deux thèmes connus : le carpe diem d’une part, l’immortalité que prodigue la poésie d’autre part. Le poète évoque sa mort sous ce jour très positif de l’immortalité littéraire de l’artiste. Cependant, il utilise pour séduire un moyen peu fréquent : faire peur à la jeune femme en lui montrant une vision réaliste et angoissante de sa vieillesse, afin qu’elle choisisse les vertus de la poésie pour vaincre le côté éphémère de l’existence. La poésie est donc aussi un appel à vivre le présent pour vaincre la mort
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ocelius




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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leLun Mai 06, 2013 6:48 pm Répondre en citant

Merci beaucoup de vos réponses, elles m'éclairent beaucoup! Wink
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ocelius




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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leMar Mai 07, 2013 1:00 pm Répondre en citant

Alors, me revoilà pour vous demander votre avis sur ma réponse à la question de corpus (que j'ai déjà envoyé au professeur).

Voici le sujet:
La fuite du temps en poésie (textes complémentaires)



Question de corpus : En quoi le motif littéraire de la fuite du temps permet à chaque poète de révéler sa conception de la condition humaine, ainsi que de son rôle ?

Texte 1 : « Quand vous serez bien vieille… » de Ronsard, extrait de Sonnets pour Hélène, 1587

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre et fantôme sans os
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain:
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

Texte 2 : « Claudine, avec le temps… » de Guillaume Colletet, extrait de Amours de Claudine, 1656

Claudine, avec le temps tes grâces passeront,
Ton jeune teint perdra sa pourpre et son ivoire,
Le ciel qui te fit blonde un jour te verra noire,
Et, comme je languis, tes beaux yeux languiront.

Ceux que tu traites mal te persécuteront,
Ils riront de l'orgueil qui t'en fait tant accroire,
Ils n'auront plus d'amour, tu n'auras plus de gloire,
Tu mourras, et mes vers jamais ne périront.

O cruelle à mes vœux ou plutôt à toi-même,
Veux-tu forcer des ans la puissance suprême,
Et te survivre encore au-delà du tombeau ?

Que ta douceur m'oblige à faire ton image
Et les ans douteront qui parut le plus beau,
Ou mon esprit ou ton visage.

Texte 3 : « Remords posthume », de Baudelaire, extrait des Fleurs du Mal, Section « Spleen et Idéal », (1857)

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d'un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir
Qu'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu'assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton cœur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini
(Car le tombeau toujours comprendra le poète),
Durant ces grandes nuits d'où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n'avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
─ Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Texte 4 : « Les horloges », de Verhaeren, extrait des Bords de la route (1891)

La nuit, dans le silence en noir de nos demeures,
Béquilles et bâtons qui se cognent, là-bas;
Montant et dévalant les escaliers des heures,
Les horloges, avec leurs pas ;

Émaux naïfs derrière un verre, emblèmes
Et fleurs d'antan, chiffres maigres et vieux;
Lunes des corridors vides et blêmes,
Les horloges, avec leurs yeux ;

Sons morts, notes de plomb, marteaux et limes
Boutique en bois de mots sournois,
Et le babil des secondes minimes,
Les horloges, avec leurs voix ;

Gaines de chêne et bornes d'ombre,
Cercueils scellés dans le mur froid,
Vieux os du temps que grignote le nombre,
Les horloges et leur effroi ;

Les horloges Volontaires et vigilantes,
Pareilles aux vieilles servantes
Boitant de leurs sabots ou glissant sur leurs bas
Les horloges que j'interroge
Serrent ma peur en leur compas.


Ma réponse:

Le corpus est constitué de trois poèmes en vers issus de siècles différents. Il s’agit du poème « Quand vous serez bien vieille » de Ronsard écrit en 1587 (texte 1); de celui de Guillaume Colletet rédigé en 1656 intitulé « Claudine, avec le temps… » (texte 2) ; de « Remords posthume » de Baudelaire en 1857 (texte 3) et enfin du poème de Verhaeren « Les horloges » écrit en 1891 (texte 4). Ces quatre écrits poétiques présentent le sujet de la fuite du temps.
En quoi la thématique de la fuite du temps permet de nous dévoiler la vision de chaque poète sur la condition humaine ainsi que celle de leur rôle ?
Nous étudierons dans une première partie la conception des poètes sur l’Homme face au temps qui passe, puis dans une seconde partie, l’idée que ces poètes se font d’eux-même face à l’écoulement du temps.

Chacun de ces poèmes met en scène la fugacité de la jeunesse, ainsi que la vieillesse qui amène implacablement l’Homme à la mort.
En effet, l’homme est soumit au temps qui passe, et qui l’amène fatalement à mourir : dans le texte 1, le fait que la jeunesse et la beauté sont éphémères est montré par la seule phrase qui en fait référence : « Du temps que j’étais belle ». L’écrivain énonce beaucoup plus la vieillesse ainsi que la mort, comme le montrent « vieille », « accroupie », « fantôme », « repos ». De même, dans le texte 2, Colletet montre la fugacité de cette jeunesse avec « Ton jeune teint perdra sa pourpre et son ivoire », ainsi que l’Homme soumis à la suprématie du temps au travers de « veux-tu forcer des ans la puissance suprême ». En écrivant « Tu mourras », l’auteur montre bien qu’il n’y a aucun échappatoire à la mort . Verhaeren montre également dans « Les Horloges » l’homme implacablement soumis au temps qui passe, symbolisé par les horloges et qui l’amène à la mort, comme le montrent : « Montant et dévalant les escaliers des heures », et « cercueils scellés dans le mur froid », qui compare les horloges, donc le temps à la mort (les cercueils).
Le motif littéraire du temps qui passe permet également aux poètes de dévoiler leur vision de leur propre rôle, c’est à dire de surpasser le temps qui passe et la mort grâce à leurs poèmes.
En effet, Colletet l’exprime explicitement avec « Tu mourras et jamais mes vers ne périront » : on remarque le contraste entre la mort humaine et l’immortalité de l’écriture poétique, qui permet en quelque sorte au poète de transcender le temps qui passe, et par conséquent la mort. De même, Baudelaire exprime l’immortalité spirituelle du poète face à la mort, comme en témoigne « Le tombeau, confident de mon rêve infini / (Car le tombeau toujours comprendra le poète) ». Enfin, dans son poème, Ronsard célèbre l’immortalité des vers et donc du poète avec « Bénissant votre nom de louange immortelle. »

Ainsi, chacun des poèmes révèle à sa manière le caractère éphémère de la vie de l’Homme, soumis au temps qui passe qui le conduit fatalement à la mort. Les poètes expriment aussi leur vision de leur rôle, qui est de transcender le temps qui passe et la mort, grâce à leur immortalité littéraire.

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Prof de français lycée,
Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES



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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leMar Mai 07, 2013 3:42 pm Répondre en citant

Travail convenable, de bonnes idées mais les fautes sont à corriger
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ocelius




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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leMar Mai 07, 2013 7:36 pm Répondre en citant

Merci pour la réponse.
(également merci d'avoir enlevé tous les autres posts: je ne sais absolument pas ce qui s'est passé...)

Les fautes, vous parlez de fautes d'orthographe, de grammaire et de conjugaison?
Concernant la mise en page, il manque juste les alinéas, qu'il y a dans mon document texte.
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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leMar Mai 07, 2013 8:04 pm Répondre en citant

Diverses fautes, un peu de tout Afrraid Lol
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ocelius




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MessageSujet: Aide pour question de corpus  Posté leMar Mai 07, 2013 8:07 pm Répondre en citant

Mince, j'avais pourtant essayé de faite attention!
Bon, eh bien je me relirai plus d'une fois avant d'envoyer mon devoir la prochaine fois!
Merci pour les réponses! Wink
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