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 DU BREVET AU BAC :: AIDE EN LIGNE :: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett

Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett

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Lawenna_




Age: 25
Inscrit le: 03 Jan 2016
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 12:51 am Répondre en citant

Tout d'abord bonjour à tous.
Je suis en légère galère sur le commentaire d'un extrait de En attendant Godot de Samuel Beckett que voici:

POZZO
Savez-vous qui m'a appris toutes ces belles choses ? (Un temps. Dardant son doigts vers Lucky) Lui !

VLADIMIR (regardant le ciel)
La nuit ne viendra-t-elle donc jamais ?

POZZO
Sans lui je n'aurais jamais pensé, jamais senti, que des choses basses, ayant trait à mon métier de - peu importe. La beauté, la grâce, la vérité de première classe, je m'en savais incapable. Alors j'ai pris un knouk.

VLADIMIR (malgré lui, cessant d'interroger le ciel)
Un knouk ?

POZZO
Il y aura bientôt soixante ans que ça dure... (il calcule mentalement) ...oui, bientôt soixante. (Se redressant fièrement) On ne me les donnerait pas, n'est ce pas ? (Vladimir regarde Lucky) Chapeau ! (Lucky dépose le panier, enlève son chapeau. Une abondante chevelure blanche lui tombe autour du visage. Il met son chapeau sous le bras et reprend le panier) Maintenant, regardez. (Pozzo ôte son chapeau. Il est complètement chauve. Il remet son chapeau) Vous avez vu ?

VLADIMIR
Qu'est-ce que c'est, un knouk ?

POZZO
Vous n'êtes pas d'ici. Etes-vous seulement du siècle ? Autrefois on avait des bouffons. Maintenant on a des knouks. Ceux qui peuvent se le permettre.

VLADIMIR
Et vous le chassez à présent ? Un si vieux, un si fidèle serviteur ?

ESTRAGON
Fumier !

Pozzo de plus en plus agité

VLADIMIR
Après en avoir sucé la substance vous le jetez comme un... (il cherche) comme une peau de banane. Avouez que...

POZZO (gémissant, portant ses mains à sa tête)
Je n'en peux plus... plus supporter... ce qu'il fait... vous pouvez pas savoir... c'est affreux... faut qu'il s'en aille... (il brandit les bras) je deviens fou... (il s'effondre, la tête dans les bras) Je n'en peux plus... peux plus...

Silence. Tous regardent Pozzo. Lucky tressaille.

VLADIMIR
Il n'en peut plus.

ESTRAGON
C'est affreux.

VLADIMIR
Il devient fou.

ESTRAGON
C'est dégoûtant.

VLADIMIR (à Lucky)
Comment osez-vous ? C'est honteux ! Un si bon maître ! Le faire souffrir ainsi ! Après tant d 'années ! Vraiment !

Alors voilà j'ai mon intro et mon plan mais je voudrais votre avis dessus avant de commencer la rédaction de mon développement car j'ai l'impression d'être trop restreinte par ma problématique

En attendant Godot est la première pièce de Samuel Beckett rédigée directement en français, ainsi que son premier réel succès. L’extrait que nous allons étudier se situe dans le premier acte de la pièce, qui en comporte deux. Dans ce passage, Pozzo explique à deux clochards la spécificité des rapports qu’il entretient avec son serviteur Lucky. Cette pièce s’inscrit dans un mouvement dramatique particulier de la deuxième moitié du 20ème siècle: le théâtre de l’absurde. Après la seconde guerre mondiale, et en réaction aux atrocités qui s’y sont déroulées, naît un besoin de renouveau chez les dramaturges. C’est ainsi qu’apparaissent le théâtre «philosophique», et en opposition à ce dernier, le théâtre de l’absurde, qui bouleverse à la fois la signification, les structures et le langage de l’oeuvre dramatique. Il accorde ainsi une grande importance au physique des personnages et aux objets, tout en remettant en cause le langage. L’absurde permet la suppression de l’échelle des valeurs et la cruauté, qui prend alors une grande place dans ces oeuvres, devient ordinaire. On peut donc se demander comment les caractéristiques du théâtre de l’absurde permettent d’exprimer la particularité de la relation maître / serviteur présentée dans cet extrait. Nous verrons comment la remise en question du langage et l’utilisation de personnages caractéristiques du théâtre de l’absurde permettent d’exprimer une relation aussi singulière entre un serviteur et son maître.


I / La dérision du langage
a) le pouvoir manipulateur du langage
b) la difficulté de communication entre les personnages

II / Des personnages caractéristiques du théâtre de l’absurde
a) la cruauté de Pozzo à l'égard de Lucky
b) le néant existentiel dans lequel les personnages évoluent

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Dominique Tle techno





Inscrit le: 19 Aoû 2014
Messages: 92

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 10:02 am Répondre en citant

Bonjour

Je ne vois pas ta problématique? Pourtant j'ai lu mais....
Pour le reste

Ton intro et ton plan sont excellents : bien vus.
Pour moi tu peux commencer à rédiger ton devoir Lol

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Maryline, bac L





Inscrit le: 24 Déc 2012
Messages: 157

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 10:04 am Répondre en citant

Ravie de t'avoir lu

Ta proposition de plan et d'introduction est très intéressante
Ton plan en particulier est vraiment bien

Si tu as d'autres questions ou si tu souhaites nous faire lire le devoir, tu reviens vers nous

Tu as l'essence de l'essentiel ton étude sera bien menée.

Au plaisir de te lire
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Bac L

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Lawenna_




Age: 25
Inscrit le: 03 Jan 2016
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 10:53 am Répondre en citant

Je n'ai pas pris la peine de vous réécrire ma problématique comme elle était sous entendue dans l'intro mais la voici:

Comment les caractéristiques du théâtre de l’absurde permettent-elles d’exprimer la particularité de la relation maître / serviteur présentée dans cet extrait ?

Merci pour vos réponses, je vais me remettre à la rédaction et je vous donnerai des nouvelles quand je serai un peu plus avancée.

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Dominique Tle techno





Inscrit le: 19 Aoû 2014
Messages: 92

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 10:59 am Répondre en citant

Lawenna_ a écrit:
Je n'ai pas pris la peine de vous réécrire ma problématique comme elle était sous entendue dans l'intro mais la voici:

Comment les caractéristiques du théâtre de l’absurde permettent-elles d’exprimer la particularité de la relation maître / serviteur présentée dans cet extrait ?

Merci pour vos réponses, je vais me remettre à la rédaction et je vous donnerai des nouvelles quand je serai un peu plus avancée.



Merci pour ces précisions. Je ne reviens pas sur ce que j'ai dit

Tu peux rédiger, ton plan est parfaitement adapté à la problématique Lol

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Maryline, bac L





Inscrit le: 24 Déc 2012
Messages: 157

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:00 am Répondre en citant

je confirme. Merci pour ton retour
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16aubacdefrançaisentechn




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:01 am Répondre en citant

Bonjour tout le monde

Je trouve ton travail intéressant
je n'aurai pas été capable de trouver un tel plan

J'ai hâte de voir ce que tu vas mettre dans la partie

Le néant existentiel
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16aubacdefrançaisentechn




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:21 am Répondre en citant

•Caractéristiques du théâtre de l'absurde

1.Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme.


2.Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans « en attendant Godot », on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision).


3.Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco).


4.Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.


5.La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage figé et de son petit esprit.


6.La scène se déroule souvent dans un climat de catastrophe mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde.


7.Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule.


8.Volonté de dresser un tableau de la condition humaine prise dans son absurdité. L’absurdité est que la vie mène à la mort, elle est aussi présente dans la guerre.


9.L’absurde n’y est pas démontré, mais simplement mis en scène ; c’est au spectateur qu’il revient de comprendre, grâce aux gestes.


10.Par ces essais, le nouveau théâtre s’adresse aux intellectuels : l’absurde fait rire au premier abord, ce n’est qu’après réflexion que l’on se rend compte du malaise qui y est dénoncé.


11.Par certains aspects, le nouveau théâtre renoue avec le théâtre antique ; le spectacle y est total et non seulement visuel ou axé sur les dialogues.
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16aubacdefrançaisentechn




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:25 am Répondre en citant

Ionesco, Adamov, Beckett, Genet, voire Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les conventions du genre. La particularité de Eugène Ionesco et Samuel Beckett est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication, ôte toute cohérence à l’intrigue et toute logique aux propos tenus sur scène.

L’absurdité des situations mais également la destructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.
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Anne-Jeanne,L





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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:26 am Répondre en citant

16aubacdefrançaisentechn a écrit:
Ionesco, Adamov, Beckett, Genet, voire Pinter sont parmi les auteurs de ces œuvres qui ont bouleversé les conventions du genre. La particularité de Eugène Ionesco et Samuel Beckett est qu’ils ont exposé une philosophie dans un langage lui-même absurde qui réduit les personnages au rang de pantins, détruit entre eux toutes possibilités de communication, ôte toute cohérence à l’intrigue et toute logique aux propos tenus sur scène.

L’absurdité des situations mais également la destructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.




Merci pour ton exposé : ça synthétise bien le théâtre de l'absurde. On y retrouve les caractéristiques que notre amie doit développer dans son commentaire

Merci pour la lecture Flower
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Elève Bac L
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16aubacdefrançaisentechn




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:47 am Répondre en citant

Ce qui est précisément mis en évidence est le dilemme des êtres humains qui s’efforcent d’éprouver un sentiment d’appartenance à quelque chose ou à un lieu. Ce n’est pas seulement une crise d’identité, c’est-à-dire une incertitude quant à ce que nous sommes vraiment ; c’est aussi une crise d’appartenance : où sommes-nous réellement ?"

Précisément nous sommes dans le vide existentiel, qui constitue l'arrière-plan philosophique et religieux de la pièce. Le "non-lieu" la thématique du vide. Godot (God = Dieu en Anglais) pourrait en effet renvoyer au Dieu absent d'un monde sans Dieu, celui qu'en vain l'humanité attend sans trop au juste savoir pourquoi. De fait, l'attente est sans espoir. L'absence d'intrigue accentue d'ailleurs plus encore la solitude de l'homme, son abandon, sa déréliction (solitude morale). Le drame est là : le drame ce n'est pas d'attendre, c'est de ne pas pouvoir donner un sens à l'attente. De là que la pièce constitue un véritable "simulacre théâtral" (S. Jouanny, op.cit.) et enferme les personnages autant que les spectateurs dans le déni du sens. Donner un sens, c'est apporter une réponse, or l'auteur refuse tout élément de réponse : là réside l'absurde de la théâtralité beckettienne
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Anne-Jeanne,L





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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 11:49 am Répondre en citant

Le voilà le Néant existentiel Very Happy
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Elève Bac L
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 12:01 pm Répondre en citant

Salut les amis

Voici un commentaire possible du passage






POZZO :

Nous avons appris de lui que c'est un propriétaire foncier , un personnage égoïste et mal élevé qui boit, mange et fume devant Vladimir et Estragon affamés, sans même songer à partager son repas, et qui cherche à se débarrasser de son esclave en le vendant dans une foire
Nous apprenons ici quelques bribes de son passé : son âge (il y a plus de soixante ans qu'il a pris Lucky avec lui ; il est donc extrêmement âgé, plus vieux que Vladimir et Estragon), sa condition : sans doute a-t-il exercé un métier peu glorieux, qu'il se refuse à nommer ; et il est sans illusions sur ses propres capacités intellectuelles et esthétiques : "La beauté, la grâce, la vérité de première classe, je m'en savais incapable" . Un personnage qui perd ici beaucoup de son prestige !
Un personnage obsédé par le goût du paraître - un goût parfois en contradiction avec la réalité : lorsqu'il enlève son chapeau, il apparaît "complètement chauve" : comment interpréter cette calvitie : crâne rasé des nazis (on est en 1953 : ce "look" évoque alors celui des jeunes nazis de la période ) ? ou tout simplement extrême décrépitude ?
Le second coup de théâtre : il se présente comme victime de sa victime. Comportement tout à fait caractéristique du bourreau : cf. les nazis se disant "persécutés par les Juifs", l'occupant allemand se disant victime du "terrorisme" des Résistants, les tortionnaires rejetant la faute sur les résistants algériens pendant la guerre d'Algérie... sans parler d'exemples plus récents.
On peut aussi voir là le signe que leurs rôles sont à la fois complémentaires et interchangeables : cf : "Remarquez que j'aurais pu être à sa place et lui à la mienne. Si le hasard ne s'y était pas opposé."
On peut enfin imaginer que Pozzo, décidément comédien, se donne tout simplement en spectacle, dans un registre inattendu : celui du pathétique -– prémonition de ses cris et de ses appels de l'acte II.
On peut enfin supposer que la dégradation de Lucky provoque en lui une vraie souffrance : on verra pendant le monologue de Lucky que Pozzo manifeste une douleur physique, alors qu'autrefois Lucky "pensait très joliment à voix haute" et qu'il pouvait l'écouter pendant des heures.
Enfin, la scène s'achève sur une première perte : celle de sa pipe, qui en amorce une série ; il perdra ensuite son pulvérisateur puis sa montre . Dans tous les cas, disparitions inexplicables, comme si les objets s'évanouissaient d'eux-mêmes.
[on peut noter la grande importance des objets pour Beckett. Ainsi, dans le roman Malone meurt, l'ultime effort de Malone consiste en un inventaire de ses maigres biens... qui eux aussi lui échappent progressivement.]
LES RAPPORTS DE POZZO ET LUCKY
Le "knouck" : nom inventé mais qui évoque le "knout", ce fouet qui servait à frapper les esclaves en Russie. Les deux noms de Lucky évoquent son caractère clownesque : "lucky" signifie "celui qui a de la chance" en anglais ( le hasard l'a peu favorisé), et "knouck" a quelque chose de comique. Pozzo en fait 'équivalent de "bouffon"
Lucky est ici totalement passif, mais il "tressaille" quand Pozzo l'accuse : révolte ? culpabilité ? Beckett nous laisse libre d'interpréter.
LES REACTIONS DE VLADIMIR ET ESTRAGON :
La première réaction est d'indignation vertueuse devant la cruauté de Pozzo. C'est dans la logique : Vladimir ne voulait plus parler à Pozzo : "il ne peut plus supporter ma présence. Je suis sans doute peu humain, mais est-ce une raison ?" dit Pozzo, parlant de Vladimir). De même, Estragon a voulu consoler Lucky, et en a été mal récompensé.
Mais cette réaction humaine et généreuse est aussitôt tournée en dérision par le revirement des "héros" : les larmes (excessives, fictives) de Pozzo suffisent pour qu'ils se mettent, mécaniquement à accuser Lucky ! Et ils le font presque dans les mêmes termes, ce qui souligne le grotesque de ce revirement.
En réalité, "c'est le dernier qui se plaint qui a raison" ; il n'y a de la part de Vladimir et Estragon aucune solidarité entre exclus, aucune analyse : ils réagissent par réflexe, sans la moindre distance, sans aucune lucidité.
LE TRAVAIL DU TEMPS :
Une immense profondeur de temps : on savait que Vladimir et Estragon se connaissaient depuis cinquante ans ; on apprend que Pozzo a pris Lucky avec lui "il y a soixante ans".
Le temps semble ne pas atteindre les personnages : Pozzo se croit encore semblable à un jeune homme
Un temps qui ne passe pas : "la nuit ne viendra-t-elle donc jamais" gémit Vladimir
Pourtant le temps a fait son travail de sape. Nombreux connecteurs temporels : "autrefois", "à présent", "un si vieux serviteur", "après tant d'années", "autrefois". Et le temps agit dans le sens d'une dégradation : autrefois Lucky dansait, pensait, était "gentil" et rendait son maître meilleur... Effrayant contraste entre l'image du passé et celle du présent.
Le temps fait sous nos yeux son travail de mort : Pozzo perd l'un après l'autre ses objets, et du coup son prestige : les deux clochards, d'abord tétanisés par la peur, osent l'interroger , puis s'indignent contre lui et finissent par se moquer de lui . C'est un prélude au deuxième acte, où Pozzo aura perdu la vue, la notion du temps, et toute forme de perspective ; où il n'aura même plus le contrôle de son corps dont il est si fier ici (il ne peut se relever, ne maîtrise pas ses sphincters), et où il est totalement dépendant.

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Lawenna_




Age: 25
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 12:21 pm Répondre en citant

Merci pour votre aide, je suis pas très rapide en ce qui concerne la rédaction, donc je n'ai que ma première sous partie pour le moment:

En effet, Pozzo, contrairement à son serviteur et à aux deux clochards qu’ils rencontrent, maîtrise l’art de la langue. Il fait cependant une erreur au début du texte puisque c’est en voulant vanter les avantages à posséder un knouk (l. 1 à 10), en utilisant par exemple des termes mélioratifs comme «beauté» (l.Cool «grâce» ou «vérité» et en présentant les knouks comme le recours à tous les maux, comme le montre l’utilisation de l'adverbe «alors» (l.10), qu’il se fait mal comprendre par Vladimir et Estragon, qui interprètent ses paroles comme l’éloge de Lucky. Ils remarquent alors le décalage entre la manière dont ce dernier est traité par son maître et le bien qu’il peut en dire, se retournent contre Pozzo, et commencent à le blâmer (l.30 à 36). «Pozzo de plus en plus agité» (l.33) tente alors d’émouvoir ses auditeurs avec une réplique qui n’est pas sans rappeler la tragédie. Le vocabulaire laudatif qu’il utilisait quelques lignes plus tôt pour qualifier sa relation avec Lucky devient ici péjoratif, ce qu’expriment les adjectifs «affreux» (l.39) et «fou» (l.41). La répétition de l’affirmation «Je n’en peux plus» (l. 38 et 42) qui introduit et clôture sa réplique est mise en valeur par la reprise en écho de l’adverbe «plus» (l. 3Cool et de «peux plus» (l.42) et accentue encore le caractère pathétique de sa réaction. Les nombreuses didascalies et la parataxe que l’on retrouve dans cette réplique nous informent cependant aussi que le langage n’est qu’un moyen limité permettant la communication. En effet, la parataxe et le recours à de nombreux points de suspension induisent un rythme saccadé, tandis que les didascalies mettent en valeur l’insuffisance du langage et l’importance des indications scéniques pour comprendre le texte. La tentative de manipulation des deux clochards est un succès, et ces derniers boivent les paroles de Pozzo répétant mot pour mot chacune de ses affirmations et créant ainsi un effet comique. La réaction de Lucky, qui «tressaille» (l.43-44) face aux paroles de son maître pourrait laisser penser à un réflexe conditionné, induisant que ce n’est pas la première fois que Pozzo manipule ceux qui l’écoutent au désavantage de son serviteur.

Je ne parviens pas à trouver une phrase d'annonce de ma première partie qui me convienne et qui puisse clairement faire le lien entre la remise en question du langage et la relation maitre / serviteur, donc l'entrée en matière de ma première partie reste pour le moment un peu directe.

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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Jan 03, 2016 12:59 pm Répondre en citant

C'est bien, rien à dire de spécial, correct Very Happy

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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Jan 05, 2016 10:02 am Répondre en citant

Lawenna_ a écrit:
Merci pour votre aide, je suis pas très rapide en ce qui concerne la rédaction, donc je n'ai que ma première sous partie pour le moment:

En effet, Pozzo, contrairement à son serviteur et à aux deux clochards qu’ils rencontrent, maîtrise l’art de la langue. Il fait cependant une erreur au début du texte puisque c’est en voulant vanter les avantages à posséder un knouk (l. 1 à 10), en utilisant par exemple des termes mélioratifs comme «beauté» (l.Cool «grâce» ou «vérité» et en présentant les knouks comme le recours à tous les maux, comme le montre l’utilisation de l'adverbe «alors» (l.10), qu’il se fait mal comprendre par Vladimir et Estragon, qui interprètent ses paroles comme l’éloge de Lucky. Ils remarquent alors le décalage entre la manière dont ce dernier est traité par son maître et le bien qu’il peut en dire, se retournent contre Pozzo, et commencent à le blâmer (l.30 à 36). «Pozzo de plus en plus agité» (l.33) tente alors d’émouvoir ses auditeurs avec une réplique qui n’est pas sans rappeler la tragédie. Le vocabulaire laudatif qu’il utilisait quelques lignes plus tôt pour qualifier sa relation avec Lucky devient ici péjoratif, ce qu’expriment les adjectifs «affreux» (l.39) et «fou» (l.41). La répétition de l’affirmation «Je n’en peux plus» (l. 38 et 42) qui introduit et clôture sa réplique est mise en valeur par la reprise en écho de l’adverbe «plus» (l. 3Cool et de «peux plus» (l.42) et accentue encore le caractère pathétique de sa réaction. Les nombreuses didascalies et la parataxe que l’on retrouve dans cette réplique nous informent cependant aussi que le langage n’est qu’un moyen limité permettant la communication. En effet, la parataxe et le recours à de nombreux points de suspension induisent un rythme saccadé, tandis que les didascalies mettent en valeur l’insuffisance du langage et l’importance des indications scéniques pour comprendre le texte. La tentative de manipulation des deux clochards est un succès, et ces derniers boivent les paroles de Pozzo répétant mot pour mot chacune de ses affirmations et créant ainsi un effet comique. La réaction de Lucky, qui «tressaille» (l.43-44) face aux paroles de son maître pourrait laisser penser à un réflexe conditionné, induisant que ce n’est pas la première fois que Pozzo manipule ceux qui l’écoutent au désavantage de son serviteur.

Je ne parviens pas à trouver une phrase d'annonce de ma première partie qui me convienne et qui puisse clairement faire le lien entre la remise en question du langage et la relation maitre / serviteur, donc l'entrée en matière de ma première partie reste pour le moment un peu directe.



Salut

As-tu réussi à rédiger la suite de ton commentaire? Où en es-tu?

Lol

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Lawenna_




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Jan 05, 2016 7:47 pm Répondre en citant

Merci pour toutes vos réponses.
J'ai maintenant fini et rendu mon commentaire, mais je le poste quand même ici au cas ou ça pourrait être utile pour d'autres à l'avenir.

En attendant Godot est la première pièce de Samuel Beckett rédigée directement en français, ainsi que son premier réel succès. L’extrait que nous allons étudier se situe dans le premier acte de la pièce, qui en comporte deux. Dans ce passage, Pozzo explique à deux clochards la spécificité des rapports qu’il entretient avec son serviteur Lucky. Cette pièce s’inscrit dans un mouvement dramatique particulier de la deuxième moitié du 20ème siècle: le théâtre de l’absurde. Après la seconde guerre mondiale, et en réaction aux atrocités qui s’y sont déroulées, naît un besoin de renouveau chez les dramaturges. C’est ainsi qu’apparaissent le théâtre «philosophique», et en opposition à ce dernier, le théâtre de l’absurde, qui bouleverse à la fois la signification, les structures et le langage de l’oeuvre dramatique. Il accorde ainsi une grande importance au physique des personnages et aux objets, tout en remettant en cause le langage. L’absurde permet la suppression de l’échelle des valeurs et la cruauté, qui prend alors une grande place dans ces oeuvres, devient ordinaire. On peut donc se demander comment les caractéristiques du théâtre de l’absurde permettent d’exprimer la particularité de la relation maître / serviteur présentée dans cet extrait. Nous verrons comment la remise en question du langage et l’utilisation de personnages caractéristiques du théâtre de l’absurde permettent d’exprimer une relation aussi singulière entre un serviteur et son maître.

Samuel Beckett, remet ici en question le langage en caractérisant le pouvoir manipulateur de ce dernier à travers le personnage de Pozzo, et en abordant la difficulté de communication entre les différents personnages.

En effet, Pozzo, contrairement à son serviteur et à aux deux clochards qu’ils rencontrent, maîtrise l’art de la langue. Il fait cependant une erreur au début du texte puisque c’est en voulant vanter les avantages à posséder un knouk (l. 1 à 10), en utilisant par exemple des termes mélioratifs comme «beauté» (l.8) «grâce» ou «vérité» et en présentant les knouks comme le recours à tous les maux, comme le montre l’utilisation de l'adverbe «alors» (l.10), qu’il se fait mal comprendre par Vladimir et Estragon, qui interprètent ses paroles comme l’éloge de Lucky. Ils remarquent alors le décalage entre la manière dont ce dernier est traité par son maître et le bien qu’il peut en dire, se retournent contre Pozzo, et commencent à le blâmer (l.30 à 36). «Pozzo de plus en plus agité» (l.33) tente alors d’émouvoir ses auditeurs avec une réplique qui n’est pas sans rappeler la tragédie. Le vocabulaire laudatif qu’il utilisait quelques lignes plus tôt pour qualifier sa relation avec Lucky devient ici péjoratif, ce qu’expriment les adjectifs «affreux» (l.39) et «fou» (l.41). La répétition de l’affirmation «Je n’en peux plus» (l. 38 et 42) qui introduit et clôture sa réplique est mise en valeur par la reprise en écho de l’adverbe «plus» (l. 38) et de «peux plus» (l.42) et accentue encore le caractère pathétique de sa réaction. Les nombreuses didascalies et la parataxe que l’on retrouve dans cette réplique nous informent cependant aussi que le langage n’est qu’un moyen limité permettant la communication. En effet, la parataxe et le recours à de nombreux points de suspension induisent un rythme saccadé, tandis que les didascalies mettent en valeur l’insuffisance du langage et l’importance des indications scéniques pour comprendre le texte. La tentative de manipulation des deux clochards est un succès, et ces derniers boivent les paroles de Pozzo, répétant sans hésitation mot pour mot chacune de ses affirmations et créant ainsi un effet comique. La réaction de Lucky, qui «tressaille» (l.43-44) face aux paroles de son maître pourrait laisser penser à un réflexe conditionné, induisant que ce n’est pas la première fois que Pozzo manipule ceux qui l’écoutent au désavantage de son serviteur.
Comme nous l’avons vu plus tôt, cet extrait est aussi une affirmation de l'inefficacité de la fonction de communication du langage. Ici, les personnages se parlent mais ne se comprennent pas, et aucune des treize questions posées dans ce passage ne se voit apporter de réelle réponse. Samuel Beckett a en effet recours à des questions rhétoriques, comme par exemple aux lignes 26 et 49, mais aussi à des questions auxquelles les personnages ne répondent tout simplement pas, aux lignes 15 à 24, 30 ou encore 31. On peut également souligner la réponse décalée de Vladimir à Estragon à la fin de l’extrait, lorsqu’en réaction à l’affirmation «Je n’ai pas compris s’il veut le remplacer ou s’il n’en veut plus après lui» (l.58-59), ce dernier répond «Je ne crois pas» (l.60). Même Pozzo, qui possède pourtant une certaine maîtrise de la langue n’est pas épargné. Dans sa réplique des lignes 13 à 24, il pose en effet de manière appuyée trois questions à Vladimir et Estragon, pour affirmer sa supériorité sur Lucky. Ces derniers ne comprenant cependant pas que Pozzo attend une réponse, ou ne voulant pas la lui donner, restent muets et ne répondent enfin que par une autre interrogation. Le recours de Pozzo aux termes «n’est-ce pas» (l.16) et «non» (l.18), pour appuyer ses questions le rend d’autant plus ridicule puisqu’il met en valeur son besoin excessif de recevoir une réponse. La question de la communication ne se pose tout simplement pas pour Lucky étant donné que ce dernier, complètement soumis à son maître, ne prononce aucun mot durant tout l'extrait, jusqu’à sa gestuelle qui se limite à un tressaillement involontaire. Dans un monde dans lequel la communication est vaine, une relation mutuellement fructueuse entre un maître et son serviteur est difficilement imaginable.

Après avoir évoqué le rôle du langage dans la relation entre Pozzo et Lucky, nous allons à présent développer en quoi le néant existentiel dans lequel les personnages de cette pièce évoluent justifie la cruauté du maître à l’égard de son serviteur.

Le degré d'atrocité atteint lors de la seconde guerre mondiale peut expliquer le néant existentiel exprimé dans le théâtre de l’absurde. Après avoir été confrontés aux extrêmes dont l’humanité peut être capable, les auteurs du théâtre de l’absurde se trouvent face à une véritable crise d’identité et même d'appartenance. Dans ce texte, cela se caractérise par le cadre spatio-temporel flou dans lequel évoluent les personnages. Le spectateur se trouve désorienté par le décalage entre l’évocation de longues périodes, comme par exemple les «soixante ans» (l.13) de la cohabitation entre Pozzo et Lucky ainsi que par la présence de nombreux connecteurs temporels tels que «autrefois» (l. 27 et 52) «maintenant» (l.28), ou encore «après tant d’années» (l.51), qui contrastent avec la perception qu’on Vladimir et Estragon du temps qui s’écoule. Ces derniers se demandent en effet: «la nuit ne viendra-t-elle donc jamais ?» (l.4-5). Les personnages tentent alors d’échapper à l’absurdité du monde en cherchant des moyens de distraction. Tandis-que Vladimir et Estragon se réduisent à leur parole, à leur voix, afin de se persuader de leur existence, Pozzo se sert de Lucky comme d’un «bouffon» (l.28). Son serviteur ne remplit cependant plus sa fonction, comme il le confirme dans les lignes 52 à 54, Pozzo affirmant qu’ «autrefois» (l.52), son bouffon le «distrayait» (l.53). L’opposition entre le début de sa réplique, caractérisée par des termes mélioratifs comme «gentil» (l.52-53) et «meilleur» (l.54) et la fin de celle-ci dans laquelle il affirme à travers une hyperbole que Lucky l’ «assassine» (l.54) laisse à penser que Pozzo n’existe qu’à travers son knouk. Le néant existentiel se traduit aussi par une suppression des valeurs morales. Les actions des personnages n’ayant alors plus de conséquences, la cruauté de Pozzo envers Lucky devient banale.
Dans ce passage, Lucky est assimilé à de la marchandise. L’onomastique du mot knouk, n’est en effet pas sans rappeler le mot «knout», qui désigne le fouet qui servait à frapper les esclaves en Russie. Cela est d’autant plus flagrant que Pozzo présente les knouks comme des objets onéreux et non accessibles à tous, en affirmant que seuls «ceux qui peuvent se le permettre» (l.29-30) en possèdent. Lucky est aussi comparé à «une peau de banane» (l.36), et plus généralement, à travers une métaphore, à un fruit dont on pourrait «suc(er) la substance» (l.34). Ayant valeur de consommable, il est alors possible pour son maître de le prendre (l.10), de le jet(er) (l.35) ou de le «remplacer» (l.56 et 59) comme bon lui semble quand ce dernier s’avère défectueux. On peut aussi noter l’ironie du nom de «Lucky» qui signifie chanceux en anglais, par rapport à la situation dans laquelle il se trouve. Le choix du nom «Lucky» pourrait cependant aussi avoir un lien avec le fait qu’il est couramment utilisé pour désigner des animaux de compagnie, appuyant encore sur le caractère comique de la scène, Pozzo tenant en effet son serviteur en laisse tel un chien. Face au contraste entre le comique de cet extrait et la situation tragique dans laquelle se trouve Lucky, le spectateur ne sait plus si il doit rire ou s’indigner de la manière dont ce dernier est traité par son maître. Lucky n’étant donc pas considéré comme un être humain mais comme un objet peut être torturé sans que son maître soit en proie à un quelconque remords. Il n’est d’ailleurs jamais nommé par son maître, qui a recours à des phrases nominales telles que «Lui !» (l.3) et «Chapeau !» (l.18) pour le désigner ou l’appeler. La cruauté de Pozzo est enfin accentuée par l’opposition entre les nombreux termes laudatifs qu’il utilise pour qualifier sa relation avec son knouk vus plus tôt et l’horreur de ses actions.

Nous avons donc vu que la description de la relation particulière qui unit le maitre et son serviteur dans cet extrait est rendue possible par le contexte du théâtre de l’absurde dans laquelle l’action se situe. En effet, les grandes caractéristiques de ce théâtre que sont la remise en question du langage, de par son caractère manipulateur et son inefficacité quand il s’agit de transmettre des informations, ainsi que la récurrence des thèmes du néant existentiel et de la cruauté permettent à l’auteur de s’affranchir de certains consensus (cohérence psychologique des personnages par exemple). Le spectateur peut ainsi passer outre l’absurdité apparente de cette pièce pour en saisir la complexité. Dans la suite de la pièce, les thèmes que nous avons traités ci-dessus, vont être développés de manière plus dure encore. Lucky sera ainsi tyrannisé par Vladimir et Estragon, Pozzo deviendra aveugle et dépendra alors entièrement de Lucky, et enfin les deux clochards, se rendant compte de la vanité de leur attente, tenteront alors de se suicider sans même y parvenir.

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Dominique Tle techno





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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Jan 05, 2016 8:16 pm Répondre en citant

Bonjour

Merci à toi et pour ta lecture

Tu es excellente en orthographe.

J'adhère à ton étude

Bravo tu as une bonne note assurée

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16aubacdefrançaisentechn




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Jan 05, 2016 8:19 pm Répondre en citant

Je te remercie pour ta lecture super intéressante.
Je suis d'avis de notre amie, tu auras une bonne note

J'espère que tu nous tiendras au courant Cheers
_________________
JE VEUX MON BAC AVEC UN BEAU 16

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je veux mon bacfrançais




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Jan 05, 2016 8:22 pm Répondre en citant

C'est un devoir très correct

Je suis curieuse de connaître ta note à venir.
Je dirai 16/20

Lol

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Lawenna_




Age: 25
Inscrit le: 03 Jan 2016
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Jan 05, 2016 8:44 pm Répondre en citant

Pas de problème, je pense que la note tombera dans quelques semaines.

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Lawenna_




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Inscrit le: 03 Jan 2016
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leDim Fév 07, 2016 9:43 pm Répondre en citant

J'ai les résultats!
Le commentaire était à rendre avec une question sur le corpus, et les deux cumulés me font 17,5 / 20.
Ma prof n'a pas été convaincue par ma partie sur "le pouvoir manipulateur du langage", dont elle ressent pas la présence dans le texte.
Sinon le plan en lui même ne lui a pas posé de problème, c'est son annonce qu'elle a trouvé maladroite.
Voilà, je pense que ce sont les principaux reproches qui m'ont été faits.
Merci encore pour votre aide et bonne continuation. Hello

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Adrien terminaletechno





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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leLun Fév 08, 2016 8:47 pm Répondre en citant

Lawenna_ a écrit:
J'ai les résultats!
Le commentaire était à rendre avec une question sur le corpus, et les deux cumulés me font 17,5 / 20.
Ma prof n'a pas été convaincue par ma partie sur "le pouvoir manipulateur du langage", dont elle ressent pas la présence dans le texte.
Sinon le plan en lui même ne lui a pas posé de problème, c'est son annonce qu'elle a trouvé maladroite.
Voilà, je pense que ce sont les principaux reproches qui m'ont été faits.
Merci encore pour votre aide et bonne continuation. Hello



Je te félicite Lol

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16aubacdefrançaisentechn




Age: 24
Inscrit le: 09 Aoû 2015
Messages: 37

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leLun Fév 08, 2016 8:49 pm Répondre en citant

Salut

c'est une super note que tu as eue, c'est super pour ta moyenne Hello
_________________
JE VEUX MON BAC AVEC UN BEAU 16

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Mentionbienaubacfrançais




Age: 24
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leLun Fév 08, 2016 8:50 pm Répondre en citant

Génial, avec cette note t'as de quoi être fière Bounce Shaking Shaking2 Compress

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Sylviane,bacphilo, L




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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Fév 09, 2016 1:52 pm Répondre en citant

Normal, ton commentaire est excellent. Bravo Bom

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vanessa Tle ES





Inscrit le: 18 Aoû 2014
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MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leMar Fév 09, 2016 1:54 pm Répondre en citant

Bonjour

Note méritée.

On pourrait mettre ton commentaire sur le site en référence : excellent commentaire littéraire de Beckett, qu'en penses-tu? Lol

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Lawenna_




Age: 25
Inscrit le: 03 Jan 2016
Messages: 9

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leJeu Fév 11, 2016 11:23 pm Répondre en citant

Merci Thumleft
Ca ne me pose aucun problème que le commentaire soit mis en ligne sur le site, même si évidemment le travail n'est pas parfait (mais je ne pense pas qu'un commentaire parfait existe)
Par exemple, la problématique restreint un peu le sujet en mettant de côté les deux autres personnages de l'extrait: Estragon et Vladimir.
Cela dit, ça sera utile pour d'autres personnes en galère, et je serais plutôt fière si mon commentaire apparaissait sur le site. Bom

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Adrien terminaletechno





Inscrit le: 15 Aoû 2014
Messages: 31

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leVen Fév 12, 2016 9:19 am Répondre en citant

Lawenna_ a écrit:
Merci Thumleft
Ca ne me pose aucun problème que le commentaire soit mis en ligne sur le site, même si évidemment le travail n'est pas parfait (mais je ne pense pas qu'un commentaire parfait existe)
Par exemple, la problématique restreint un peu le sujet en mettant de côté les deux autres personnages de l'extrait: Estragon et Vladimir.
Cela dit, ça sera utile pour d'autres personnes en galère, et je serais plutôt fière si mon commentaire apparaissait sur le site. Bom


Salut

Tu as de quoi. Je pense que les profs vont faire retour vers toi à ce sujet.

Au plaisir, grand plaisir de te relire très vite Lol

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Elèveterminale,philo




Age: 29
Inscrit le: 08 Sep 2012
Messages: 217

MessageSujet: Commentaire: En attendant Godot, Samuel Beckett  Posté leVen Fév 12, 2016 5:36 pm Répondre en citant

Bonjour et merci pour la lecture Lol
_________________
Bac ES francais

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