DU BREVET AU BAC

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Bonjour, j'ai un commentaire à faire sur la section 3 " Mauvais Sang " du chapitre une saison en enfer du Roman Poésie de Rimbaud.

J'ai déjà plusieurs éléments : cette partie du poème montre que le narrateur est rejeté de la socièté chrétienne, ils évoquent ses ancètres et vis la même chose qu'eux, il critique le sang paien, il fait appel à Dieau car il est en difficulté, il effectue un voyage qui le " blesse ".
A partir de ces éléments je dois donc trouver un plan et une problématique : pour le plan j'aurais vu une première partie avec " Un personnage rejeté par la société " et une deuxième partie avec " Un témoignage d'exil ". Mais je ne penses pas que ça soit bon sachant que le texte est assez court et comporte peu d'éléments ::

Prof de français lycée, · Jeu Oct 25, 2012 8:27 pm

Bonsoir

Le début n'est pas mauvais. Il te faut au moins deux parties pour le plan, peu importe la longueur du poème
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Prof de français lycée, · Jeu Oct 25, 2012 8:29 pm

Le sang païen revient ! L'Esprit est proche, pourquoi Christ ne m'aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté. Hélas ! l'Évangile a passé ! l'Évangile ! l'Évangile.
J'attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité.
Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s'allument dans le soir. Ma journée est faite ; je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, — comme faisaient ces chers ancêtres autour des feux.
Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'œil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé.
Maintenant je suis maudit, j'ai horreur de la patrie. Le meilleur, c'est un sommeil bien ivre, sur la grève.
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amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

D'accord par contre la problématique n'est pas simple à définir !

Prof de français lycée, · Jeu Oct 25, 2012 8:37 pm

Est-ce bien ce passage, celui qui est mis plus haut?
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amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Oui c'est exactement ce passage !

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Et je trouve qu'il est honnêtement très complexe à Analyser !

Prof de français lycée, · Jeu Oct 25, 2012 8:47 pm

Il faut prendre ton temps et réfléchir, ce commentaire n'étant pas à rendre pour demain, tu as le temps
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Prof de français lycée, · Jeu Oct 25, 2012 9:21 pm

“Mauvais sang”

On est d'accord, en général, pour admettre que ce texte a été écrit avant le drame de Bruxelles, et que les premiers titres adoptés par Rimbaud en mai, ‘’Livre païen’’ ou ‘’Livre nègre’’, lui conviennent, aussi bien que l'expression d'« histoires atroces» qu'il employa dans sa lettre à Delahaye. Mais il déclara, en mai, avoir déjà écrit trois histoires : quelles sont-elles? On peut croire que primitivement elles formaient ‘’Mauvais sang’’, car à aucun autre texte d’‘’Une saison en enfer’’ ne convient la dénomination de « Livre nègre ». Si l'on observe que le texte actuel (en huit parties) a été très remanié par Rimbaud (comme le prouve le brouillon), on peut très bien admettre qu’il avait écrit trois textes, qu'il compléta et remania par la suite : le brouillon serait l'un d'eux.
En tout cas, plusieurs thèmes d'inspiration se mêlent dans ‘’Mauvais sang’’ : thème de la « race inférieure », dans les deux premiers morceaux ; thème de la lutte entre christianisme et paganisme, lié au précédent (« J'attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité. »), et qui engendre le thème du « nègre» qui crie son horreur à la civilisation et aux croyances occidentales ; thèmes plus personnels de l'enfance, de la solitude, du vice accablant.
Ce texte chaotique, qui se termine sur cette constatation ironique et désespérée pour celui qui s'apprêtait à emboîter le pas à la marche du monde : «Ce serait la vie francaise. le sentier de l’honneur.», traduit un état de crise. À travers les phrases hachées et les images saisissantes, se poursuivit la lutte entre les aspirations au « calme céleste, aérien », à la prière, et sa haine du christianisme tel que le pratiquent les Occidentaux : il se proclama nègre et païen pour mieux crier son innocence. Et, sans doute, au terme de la lutte, il refusait l'« amour divin» dont l'idée l'obsédait pourtant ; mais il ne faut pas s’étonner de le voir, à Bruxelles, quelques mois plus tard, être près de revenir à la foi de son enfance.
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André Durand
Arthur RIMBAUD
(France)
(1854-1891)
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Bac philo ES · Age: 29 Inscrit le: 04 Oct 2012 Messages: 141

Un petit exposé pour t'orienter

Une saison en enfer est un recueil de poèmes en prose d'Arthur Rimbaud, rédigé en juillet 1873, après une période de crise dans la vie du poète — l'accident de Bruxelles avec Verlaine et le retour à Roche dans la ferme familiale — à partir d'une ébauche commencée quelques mois auparavant, le Livre païen ou Livre nègre.

Chant païen halluciné, le poème est aussi une profession de foi, marquée par la quête du salut[réf. nécessaire], les déceptions sentimentales et artistiques, et un réquisitoire contre la civilisation occidentale et ses valeurs.

« Prodigieuse autobiographie psychologique, écrite dans cette prose de diamant qui est la propriété exclusive de son auteur », selon les termes de Paul Verlaine1.

Une Saison en enfer est la seule œuvre de Rimbaud dont il ait entrepris la publication, à compte d'auteur. Mais, vraisemblablement parce qu'il avait manqué d'argent pour payer l'imprimeur, elle ne fut pas diffusée. Seuls les exemplaires d'auteur furent distribués par Rimbaud à ses amis. Un stock de quelque cinq cents exemplaires de l'ouvrage fut retrouvé en 1901 à Bruxelles2.

L'œuvre aura, avec Les Illuminations, une influence sur la formation de l'esthétique propre du poète Jean Venturini, au XXe siècle3

Une saison en enfer, 1873 [détail de l’édition]

1.↑ « Les hommes d'aujourd'hui », Œuvres en prose complètes, Gallimard, La Pléiade, 1972, p. 802
2.↑ Dominique Combe, Arthur Rimbaud. Poésies. Une saison en enfer. Illuminations, Gallimard, Foliothèque n°118, 2004, p.64.
3.↑ Pierre Seghers, Le Livre d'or de la poésie française, Paris, Éditions Marabout, 1998, p. 451

Une saison en enfer
http://fr.wikipedia.org/wiki/Une_saison_en_enfer
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Bac philo ES · Age: 29 Inscrit le: 04 Oct 2012 Messages: 141

Comme Rimbaud lui-même l'écrit à la toute fin de son manuscrit, Une Saison en enfer a été rédigé entre les mois d'avril et août 1873, c'est-à-dire après deux épisodes particulièrement douloureux dans la vie du poète: l'exil londonien et, surtout, la fameuse dispute où Verlaine blessa Rimbaud d'un coup de feu.
Après un Prélude où le poète annonce qu'il a failli devenir fou, qu'il a failli mourir aussi, Rimbaud retrace l'itinéraire qui l'a presque mené à sa perte. D'abord, dans Mauvais sang, il remonte jusqu'à ses ancêtres gaulois pour expliquer qu'il est issu d'une race esclave et que, né d'ancêtres qui ont couru les Sabbats et traversé l'Europe pour rejoindre les Croisades, l'ordre social lui a toujours été étranger.
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Prépabac, examen2017 · Jeu Oct 25, 2012 10:13 pm

Nous avons trouvé une lecture analytique sur le web que nous trouvons très bien et qui pourra t'aider au niveau des idées, nous n'avons pu résister à la tentation de la mettre sur le forum

Même s'il ne s'agit pas dans les limites de l'étude proposée de ton extrait exclusivement, il faut le lire et réfléchir aux idées analysées qui t'orienteront.
Les axes sont très intéressants.

Bonne lecture

A LIRE

Mauvais sang. lecture analytique

Comment le poète rend-il compte de sa rupture avec la société?

I.Une autobiographie transfigurée

1.les éléments d'une autobiographie

●1ère personne du singulier

●éléments du passé semblent destinés à expliquer le moi présent (cf. déf.

autobiographie)

●évocation de faits dans un ordre chronologique

●résonances avec la vie réelle de l'auteur : admiration pour J. Valjean et Hugo (le forçat

intraitable); évocation des "routes", et du vagabondage (l.5); allusion à son

homosexualité (l.12); abandon de l'écriture ("Plus de mots").

2.L'expérience personnelle transfigurée poétiquement

●Absence de pacte de vérité : "je" n'est pas Arthur Rimbaud, mais un sujet lyrique,

incarnant plutôt la figure du poète.

●absence de réalisme : pas d'indices référentiels précis (dates, lieux…); de même, article

défini "les" villes, "les" routes […] interdit tout rapprochement anecdotique.

●poésie de la prose : condensation de l'expérience personnelle par des ellipses, des

termes fortement connotés (la "boue" des villes : le terme renvoie à l'idée de faute, de

souillure… lieu commun poétique par lequel le poète identifie la nature à l'innocence

primitive et la ville à la corruption); images nombreuses, énigmatiques (on ne te tuera

pas plus que si tu étais cadavre), jusqu'au défi de la logique (hypallage : "le travail fleuri

de la campagne")

C'est que le poète cherche moins à rendre compte de son existence réelle que

d'un itinéraire symbolique

II.L'itinéraire d'un "voyant"1

1.Le regard : de l'admiration à la fermeture

●poème structuré autour du thème de regard, de la vision du poète :

a. le poète commence par regarder à travers l' "idée" d'un personnage tiers (l.2)

: il subit des influences; le réel est perçu à travers le prisme d'un personnage

de fiction.

b.puis la découverte du monde à travers l'expérience sensible remet en

question la perception habituelle (j'avais le regard si perdu); cette fois, ce

sont les autres qui ne reconnaissent pas le poète

1 allusion à la lettre dite "du voyant" : "le poète doit se faire voyant"

c.l'arrivée dans les villes coïncide avec un foisonnement d'images; le poète se

fait "voyant", transfigurant le réel ("je voyais une mer de flammes")

d. le regard du poète se tourne alors sur lui-même (je me voyais)…

e.… puis il semble se libérer de toutes influences : la référence n'est plus celle

de la vue au sens objectif, mais à une vision du poète : j'ai les yeux fermés à

votre lumière; je ne vois même pas…

2.La voix : du récit au silence

parallèlement, l'énonciation évolue au cours du poème; chaque changement est matérialisé

par un tiret :

a.récit de la particularité du poète, à l'imparfait.

b.rupture sous la forme d'une citation ("prêtres, professeurs, vous vous

trompez…"); la voix du poète se fait alors porteuse d'un discours; le poème

passe alors au présent d'énonciation (Oui, j'ai les yeux fermés) et apostrophe

en les accusant les divers acteurs de la société.

c.Le poète semble enfin se parler à lui-même (me connais-je?), des phrases

nominales apparaissent, certaines énumérant une suite d'exclamations

uninominales (danse! danse!)

 le "je" rompt finalement avec tout interlocuteur et affirme sa décision d'aller

vivre sa différence ailleurs.

III.Naissance d'une figure marginale

Le poème construit la figure du poète en rupture de ban (marginal, en rupture avec la société).

1. Les figures du banni

cette marginalité s'exprime à travers 3 figures de "bannis" : le forçat, Jeanne d'Arc, le nègre (voir

l'expression "Je est un autre")

- fascination pour le forçat (avec son idée), qui apparaît comme un saint (qu'il aurait sacrés par son

séjour, plus de force qu'un saint, témoin de sa gloire)

- identification à Jeanne d'arc par la vision intérieure du bûcher; comme elle, le poète s'imagine

condamné pour sorcellerie (je suis de la race qui chantait dans le supplice).

- identification au nègre : la plus développée; le terme renvoie à l'idée de primitivité et de sauvagerie

pour la société occidentale.

2. Le conflit entre le poète et la société : de l'accusé au procureur

 rapport de conflit entre le poète et la société : l'admiration pour le forçat, qui repose sur un

renversement de valeurs, annonce un antagonisme profond, mis en scène sous la forme d'un

double procès. dans un premier temps, c'est le poète qui est jugé (devant une foule exaspérée…); il

est accusé d'être étranger aux valeurs de la société (succession de phrases négatives associées au

christianisme, à la justice, à la morale…) et qui plaide sa cause au style direct (vous vous

trompez…). Dans le § suivant; les rôles sont inversés : c'est le poète qui se fait accusateur (vous

êtes de faux nègres…) et, usant de l'apostrophe et du tutoiement, il passe en revue tous les

membres de la société, de la base au sommet.

3. Un langage pour traduire la rupture

Revendication d'une primitivité enfouie, à une nature sauvage dont le nègre est le symbole; la fin du

poème illustre cette sauvagerie par l'évocation de l'anthropophagie, de la danse et de la transe. La

disparition de la parole (plus de mots) marque quant à elle la disparition du logos (parole et

raison),fondement de la civilisation occidentale.

L'écriture poétique mime ainsi la transe et les cris par la juxtaposition de mots déliés de toute

syntaxe.

 le poète, en fondant sa propre mythologie (le "vrai royaume des enfants de Cham"), à l'écart de la

société, crée les conditions de son seul salut possible (je puis être sauvé).

CONCLUSION :

poème représentatif du mythe rimbaldien : figure du poète rebelle, rejetant l'ordre établi,

mais aussi créateur d'un langage poétique mimant ici l'itinéraire d'un poète qui se libère peu à peu du

regard des autres pour inventer sa propre vision du monde. Poème également représentatif du rapport

du poète avec la faute : en renouant avec la primitivité "nègre" qu'il rend sensible par une langue de

plus en plus "physique" (dans mon ventre), Rimbaud construit la figure d'un poète maudit, mais

innocent, qui fuit une société malade et "nègre" malgré elle. L'abandon de l'écriture, le refus des mots,

va conclure cette rupture du poète avec le monde, et donner une dimension quasi mythique à cette

"saison en enfer"

https://docs.google.com/document/d/1vRB_PhApkA8cRMVBEzsoMrab8sn6ywDF-8PP2wRiOQw/edit?hl=en
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Bac philo ES · Age: 29 Inscrit le: 04 Oct 2012 Messages: 141

Merci beaucoup pour l'analyse et les idées car moi aussi j'étudie beaucoup Rimbaud pour le bac de cette année. Very Happy

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amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Bonjour à tous !
Je vous remercie infiniment pour toutes ces aides qui m'ont beaucoup éclairées dans mon travail !
J'étais en vacances alors je m'excuse de cette réponse un peu tardive, je vais travailler de ce pas !
Merci beaucoup !

Elèveterminale,philo · Age: 29 Inscrit le: 08 Sep 2012 Messages: 217

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Je bloque ; pourriez vous me dire si dans le passage ci dessous Rimbaud évoqué les gaulois ou les nèges ou les deux ou autre ? merci :

Me voici sur la plage armoricaine. Que les villes s'allument dans le soir. Ma journée est faite ; je quitte l'Europe. L'air marin brûlera mes poumons ; les climats perdus me tanneront. Nager, broyer l'herbe, chasser, fumer surtout ; boire des liqueurs fortes comme du métal bouillant, — COMME FAISAIENT CES CHERS ANCETRES AUTOUR DES FEUX.
Je reviendrai, avec des membres de fer, la peau sombre, l'œil furieux : sur mon masque, on me jugera d'une race forte. J'aurai de l'or : je serai oisif et brutal. Les femmes soignent ces féroces infirmes retour des pays chauds. Je serai mêlé aux affaires politiques. Sauvé.

jacquelineDuffernet,bac S · Age: 30 Inscrit le: 14 Jan 2012 Messages: 102

Il me semble qu'il s'agit des Gaulois

COMME FAISAIENT CES CHERS ANCETRES AUTOUR DES FEUX.

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Super merci ! Car dans les commentaires ci dessus certains professeurs ont évoqués les " nègres " et je n'ai pas compris pourquoi.

Prépabac, examen2017 · Jeu Nov 08, 2012 8:25 pm

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Dans ce commentaire :
“Mauvais sang”

On est d'accord, en général, pour admettre que ce texte a été écrit avant le drame de Bruxelles, et que les premiers titres adoptés par Rimbaud en mai, ‘’Livre païen’’ ou ‘’Livre nègre’’, lui conviennent, aussi bien que l'expression d'« histoires atroces» qu'il employa dans sa lettre à Delahaye. Mais il déclara, en mai, avoir déjà écrit trois histoires : quelles sont-elles? On peut croire que primitivement elles formaient ‘’Mauvais sang’’, car à aucun autre texte d’‘’Une saison en enfer’’ ne convient la dénomination de « Livre nègre ». Si l'on observe que le texte actuel (en huit parties) a été très remanié par Rimbaud (comme le prouve le brouillon), on peut très bien admettre qu’il avait écrit trois textes, qu'il compléta et remania par la suite : le brouillon serait l'un d'eux.
En tout cas, plusieurs thèmes d'inspiration se mêlent dans ‘’Mauvais sang’’ : thème de la « race inférieure », dans les deux premiers morceaux ; thème de la lutte entre christianisme et paganisme, lié au précédent (« J'attends Dieu avec gourmandise. Je suis de race inférieure de toute éternité. »), et qui engendre le thème du « nègre» qui crie son horreur à la civilisation et aux croyances occidentales ; thèmes plus personnels de l'enfance, de la solitude, du vice accablant.
Ce texte chaotique, qui se termine sur cette constatation ironique et désespérée pour celui qui s'apprêtait à emboîter le pas à la marche du monde : «Ce serait la vie francaise. le sentier de l’honneur.», traduit un état de crise. À travers les phrases hachées et les images saisissantes, se poursuivit la lutte entre les aspirations au « calme céleste, aérien », à la prière, et sa haine du christianisme tel que le pratiquent les Occidentaux : il se proclama nègre et païen pour mieux crier son innocence. Et, sans doute, au terme de la lutte, il refusait l'« amour divin» dont l'idée l'obsédait pourtant ; mais il ne faut pas s’étonner de le voir, à Bruxelles, quelques mois plus tard, être près de revenir à la foi de son enfance.
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jacquelineDuffernet,bac S · Age: 30 Inscrit le: 14 Jan 2012 Messages: 102

Mais c'est tout à fait juste, tout ce qui est dit ici est juste

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

D'accord ! Et je pouvais bien dire que dans le passage que j'avais à étudié ( il est donné dans les premiers commentaire ) que Rimbaud évoque les fait dans un ordre chronologique ou c'est faux ?

Prépabac, examen2017 · Jeu Nov 08, 2012 8:42 pm

Au sens d'une autobiographie transfigurée Lol

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amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Non mais parce que dans le passage il parle au présent puis il évoque ces ancètre avec le passé puis le moment où il reviendra avec le futur et pour finir la coupure avec le présent et le " maintenant ".

jacquelineDuffernet,bac S · Age: 30 Inscrit le: 14 Jan 2012 Messages: 102

Oui je suis d'accord avec toi Very Happy

amelie.cecchini · Age: 27 Inscrit le: 22 Oct 2012 Messages: 30

Donc je peux dire que c'est dans un ordre chronologique ou non ?

Jean Baptiste, techno · Age: 28 Inscrit le: 13 Oct 2012 Messages: 72

Passé, futur présent : pas chronologique Bigsmurf