DU BREVET AU BAC Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
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Prépabac, examen2017 Administrateur
Age: 59 Inscrit le: 07 Déc 2009 Messages: 6069 Localisation: versailles
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Sujet: Complément d'étude : portrait de Mme Bovary Lun Jan 10, 2011 7:34 pm |
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Madame Bovary
Un article de Wikipédia,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_Bovary
Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported (CC BY-SA 3.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr
Pour les articles homonymes, voir Madame Bovary (homonymie).
Madame Bovary est un roman de Gustave Flaubert paru en 1857. Le titre original était Madame Bovary, mœurs de province. Au début, Flaubert ne voulait pas qu'on illustre son roman avec un portrait de femme pour laisser libre cours à l'imagination du lecteur.
La genèse
Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant cinq ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant. En février 1857, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par l’avocat Antoine Jules Sénard [1], malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert sera finalement acquitté[2] [3]. Le roman connaîtra un important succès en librairie.
Honoré de Balzac avait déjà abordé le même sujet dans la Femme de trente ans en 1831 sous forme de nouvelle-roman qui parut en 1842 dans l’édition Furne de la Comédie humaine, sans toutefois faire scandale.
Résumé
Le mariage d’Emma et de Charles.Après avoir suivi ses études dans un lycée de province et à la faculté de Rouen, Charles Bovary s'établit comme officier de santé et se marie à une riche veuve suite aux instances de sa mère. Mais il découvre bientôt que celle-ci ne possède en aucun cas autant de biens qu'elle le prétendait. Ne pouvant supporter le choc lié à cette découverte, elle meurt quelques temps après. À la mort de celle-ci, Charles épouse une jeune femme, Emma Rouault, élevée dans un couvent et vivant à la ferme avec son père (un riche fermier, patient du jeune médecin). Emma se laisse séduire par Charles et se marie avec lui. Fascinée par ses lectures romantiques et nourrissant une vision exagérément lyrique de l'existence, elle rêve d’une vie qui correspondrait à ses désirs de jeune fille grâce à son mariage.
En réalité, sa vie en couple est étroite et sans relief, son mari ne répond pas à ses attentes d'une vie pleine de péripéties et rythmée par la passion. Le bal chez le Marquis d'Andervilliers, à la Vaubyessard, où elle et son mari sont invités, marque un tournant dans sa vie en lui laissant entrevoir un monde luxueux, faste et mouvementé dont elle rêve depuis son plus jeune âge. Cette soirée nourrira son imagination de chimères extravagantes pour le reste de sa vie.
Désabusée par le retour brutal à la réalité, celle d'une vie étouffante et ennuyeuse qu'elle mène avec son mari, Emma tombe malade (maladie nerveuse plus psychologique que physique). Pour qu'elle se rétablisse, il lui faut changer d'air. Charles décide alors de déménager dans un bourg (une ville) plus grand : Yonville-l'Abbaye, alors que Madame Bovary est enceinte. Si elle se rétablit, Emma n'en reste pas moins écœurée par son mari, qui répond de moins en moins à ses attentes et ne s'en rend pas compte. Elle va penser, apres avoir accouché d'une fille, Berthe, de trouver son bonheur avec un amant. Ainsi a-t-elle une aventure avec le riche propriétaire d’un domaine agricole, Rodolphe Boulanger, qui se lassera vite de la jeune femme, effrayé par son trop fort engouement. Puis, après avoir cherché en vain du réconfort dans la religion, elle a une deuxième aventure avec un clerc de notaire : Léon Dupuis, dont elle était tombée amoureuse lorsqu'elle était encore fidèle à son mari et qu'elle avait ensuite perdu de vue. Après avoir fait d'énormes dépenses pour ses deux amants et pour elle, Emma se retrouve criblée de dettes.
Ne trouvant d'aide, ni auprès de ses anciens amants, ni auprès de ses voisins, et ne voulant pas que son mari apprenne ses aventures passées, Emma se suicide à l’arsenic, poison qu'elle a emprunté chez le pharmacien du bourg, Homais. Son mari, en découvrant les lettres échangées avec ses amants, meurt de chagrin ; sa fille Berthe, croyant le voir endormi sur un banc, le pousse et se rend compte, lorsqu'il tombe par terre, qu'il est mort. La dernière page du roman explique que ce seul enfant qu'eut le couple est envoyé, après la mort de ses parents, chez sa grand-mère paternelle. À la mort de cette dernière, elle s’en va chez une tante très pauvre qui la fait travailler dans une filature de coton pour gagner sa vie. Le roman se termine ironiquement par le triomphe du pharmacien Homais, qui reçoit la Légion d'honneur.
Analyse
Madame Bovary recèle des aspects réalistes et des aspects romantiques comme l’œuvre de Flaubert qui oscille elle-même sans cesse de la grisaille à la couleur, de la terne réalité aux fastes de l’imagination. Il y a loin de l’Éducation sentimentale à Salammbô, de Bouvard et Pécuchet à La Tentation de Saint-Antoine. Mais même lorsque Flaubert entend écrire sur un sujet trivial, il renonce au réalisme pur. Qu’il n’ait pas réussi à exorciser les vieux démons de son adolescence, c’est tant mieux ! Nous avons alors sous les yeux une œuvre originale qui échappe aux règles trop étroites d’une école, d’un mouvement ou tout simplement d’une doctrine. Son roman y gagne en profondeur, en personnalité, en universalité pourrions-nous dire. Flaubert pouvait affirmer : « Ma pauvre Bovary souffre et pleure dans vingt villages de France ! », preuve qu’il ne s’agissait plus de la simple transcription réaliste de l’affaire Delamare. L’auteur des Trois contes se situe exactement à la charnière de son siècle, héritant du mal du siècle romantique, cette difficulté à vivre dans un monde borné, il annonce le spleen baudelairien et l’incapacité à s’accommoder d’une existence qui brime l’idéal. Épurant le romantisme de ses excès, il fonde une certaine impartialité dans le récit, ouvrant la voie au roman moderne fait de critique et d’échec. Accordant une grande importance au style, il sacralise l’Art et laisse présager les magiciens du verbe qui auront nom les symbolistes. Flaubert particulièrement dans Madame Bovary reste donc un solitaire, un artiste indépendant dont l’œuvre agira à la manière d’un ferment littéraire. _________________ Du BREVET AU BAC |
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