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 DU BREVET AU BAC :: BAC FRANCAIS ECRIT 2012 :: Correction bac français 2012, série S

Correction bac français 2012, série S

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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leMer Juin 13, 2012 6:09 pm Répondre en citant

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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leMer Juin 20, 2012 11:48 am Répondre en citant

Objet d’étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen Age à nos jours




Le sujet comprend :



Texte A : Joachim Du Bellay, « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon œil... », sonnet 150, Les Regrets, 1558 (orthographe modernisée)
Texte B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion », Fables, livre I, 6, 1668
Texte C : Paul Verlaine, « L'enterrement », Poèmes saturniens, 1866

Texte D : Arthur Rimbaud : « A la musique », Poésies, 1870
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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leMer Juin 20, 2012 12:15 pm Répondre en citant

TEXTE A : Joachim Du Bellay, « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon oeil… »,
sonnet 150, Les Regrets, 1558



De retour en France après son séjour à Rome où ses fonctions le conduisirent à
fréquenter la cour du Pape, Du Bellay poursuit sa peinture des courtisans.


Seigneur, je ne saurais regarder d'un bon oeil
Ces vieux singes de cour, qui ne savent rien faire,
Sinon en leur marcher les princes contrefaire2,
Et se vêtir, comme eux, d'un pompeux appareil3.
5 Si leur maître se moque, ils feront le pareil,
S'il ment, ce ne sont eux qui diront le contraire,
Plutôt auront-ils vu, afin de lui complaire,
La lune en plein midi, à minuit le soleil.
Si quelqu'un devant eux reçoit un bon visage4,
10 Ils le vont caresser, bien qu'ils crèvent de rage:
S'il le reçoit mauvais5, ils le montrent au doigt.
Mais ce qui plus contre eux quelquefois me dépite6,
C'est quand devant le roi, d'un visage hypocrite,
Ils se prennent à rire, et ne savent pourquoi.
___________________________

1 Seigneur : apostrophe conventionnelle en début de sonnet ; Du Bellay adresse son poème à un
puissant.
2 Contrefaire : imiter l’allure des princes quand ils marchent.
3 Appareil : d’un vêtement digne d’un cérémonial magnifique.
4 Si quelqu’un reçoit [...] un bon visage : est bien accueilli par le roi, ou par un puissant.
5 S’il le reçoit mauvais : s’il est mal accueilli.
6 Me dépite : ce qui m’irrite et me peine.



TEXTE B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société
avec le Lion », Fables, livre I, 6.



La Génisse, la Chèvre, et leur soeur la Brebis,
Avec un fier Lion, Seigneur du voisinage,
Firent société1, dit-on, au temps jadis,
Et mirent en commun le gain et le dommage.
5 Dans les lacs2 de la Chèvre un cerf se trouva pris.
Vers ses associés aussitôt elle envoie.
Eux venus, le Lion par ses ongles3 compta,
Et dit : « Nous sommes quatre à partager la proie.»
Puis en autant de parts le cerf il dépeça ;
10 Prit pour lui la première en qualité de Sire :
« Elle doit être à moi, dit-il, et la raison,
C’est que je m’appelle Lion :
À cela l’on n’a rien à dire.
La seconde, par droit, me doit échoir4 encor :
15 Ce droit, vous le savez, c’est le droit du plus fort.
Comme le plus vaillant, je prétends la troisième.
Si quelqu’une de vous touche à la quatrième,
Je l’étranglerai tout d’abord. »


1 Firent société : s’allièrent.
2 Lacs : cordons lacés pour tendre un piège.
3 Par ses ongles : avec ses griffes.
4 Me doit échoir : doit me revenir.



TEXTE C : Paul Verlaine, « L'enterrement », Poèmes saturniens


Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille1,
Le prêtre en blanc surplis2, qui prie allègrement,
5 L’enfant de choeur avec sa voix fraîche de fille,
Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
S’installe le cercueil, le mol éboulement
De la terre, édredon du défunt, heureux drille3,
Tout cela me paraît charmant, en vérité !
10 Et puis, tout rondelets, sous leur frac4 écourté,
Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,
Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,
Et puis, coeurs élargis, fronts où flotteune gloire,
Les héritiers resplendissants !


1 Trille : note musicale, sonorité qui se prolonge.
2 Surplis : vêtement à manches larges que les prêtres portent sur la soutane.
3 Drille : homme jovial.
4 Frac : habit noir de cérémonie.



TEXTE D : Arthur Rimbaud, « A la musique », Poésies


Place de la Gare, à Charleville.



Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.
5 – L'orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos1dans la Valse des fifres :
– Autour, aux premiers rangs, parade le gandin2 ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.
Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
10 Les gros bureaux3 bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs4,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;
Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
15 Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent5, et reprennent : "En somme !..."
Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing6 d'où le tabac par brins
20 Déborde – vous savez, c'est de la contrebande ; –
Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious7
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...
– Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.
Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
30 La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.
J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
– Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
35 Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
– Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...


_____________________
1 Schakos : coiffure militaire rigide.
2 Gandin : jeune élégant plus ou moins ridicule.
3 Bureaux : personnes qui travaillent dans les bureaux.
4 Cornacs : au sens premier, conducteur d’éléphant.





ÉCRITURE


I – Vous répondrez d’abord à la question suivante (4 points) :

En quoi les quatre textes du corpus relèvent-ils de la poésie satirique ?


II – Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des sujets suivants (16 points) :


1. Commentaire :


Vous ferez le commentaire du texte de Paul Verlaine, « L'enterrement » (texte C).


2. Dissertation :


Dans quelle mesure la poésie est-elle un genre efficace pour présenter une
critique de la société ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les
textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures
personnelles.


3. Invention :


Vous imaginerez un dialogue entre deux critiques littéraires au cours d'un débat
sur la poésie. L'un pense que la poésie doit être utile et éveiller l'esprit critique du
lecteur ; l'autre estime que l'on ne saurait la réduire à cette seule fonction. Chacun
des points de vue devra comporter plusieurs arguments, illustrés par des
références précises à des poèmes.

5 Argent : puisent leur tabac à priser dans des tabatières en argent.
6 Onnaing : pipe de prix, en terre cuite.
7 Pioupious : jeunes soldats.
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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leMer Juin 20, 2012 2:58 pm Répondre en citant

Dissertation : Dans quelle mesure la poésie est-elle un genre efficace pour présenter une critique de la société ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe et sur vos lectures personnelles.



I. Un genre qui instruit l’homme sur sa condition en le divertissant

A - Un genre pour exprimer la beauté et traduire nos émotions


-elle procure du plaisir aux hommes grâce à la beauté qu'elle offre. exemple, les poèmes du parnasse qui tendent à une perfection formelle, c'est l'art pour l'art. On peut ainsi mettre en avant l'émotion esthétique du lecteur. Hérédia dans les Trophées provoque l'émotion au sens d'une réaction plastique, par son travail sur tous les procédés poétiques, les rythmes, les sonorités;
La beauté peut aussi être soulignée par l'aspect épique des descriptions, le caractère merveilleux, par exemple dans les conquérants de Heredia qui nous retrace les exploits des conquistadores et leur caractère merveilleux.
La beauté peut aussi être assimilée à l'évasion, au rêve, par exemple dans les poèmes parnassiens lorsqu'ils évoquent des civilisations disparues, des mondes inconnus, ils créent cette sorte d'évasion hors du réel. On peut aussi citer Baudelaire, sa correspondance qui nous transporte dans un monde parfait ou tous les sens se répondent.

B - Un genre pour faire réfléchir l’homme sur sa condition mortelle


Mais l'intérêt n'est pas que plastique, esthétique, elle ne se contente pas de nous procurer des émotions, de l'évasion, du rêve, la poésie contient aussi un intérêt car elle soulève des réflexions.
Pour générer une prise de conscience sur certains thèmes importants. Par exemple, Baudelaire dans les fleurs du mal, pose de graves questions existentielles, il s'interroge sur le tragique de la vie, le sens de la vie et l'irréversibilité du temps qui passe. Le spleen prend une dimension existentielle profonde qui cherche son sens par rapport à l'idéal.
réflexions sur la condition humaine, déchirement de l'homme, la poésie peut donc avoir et remplir un rôle moral et philosophique en réfléchissant sur la condition humaine.


II - Un genre efficace pour critiquer la société

- Un genre qui critique


- Poésie engagée, critique pour tourner le lecteur vers une vérité du monde sociale et politique

D'autres poètes confient à la poésie une mission humanitaire ou civilisatrice, comme Victor Hugo, le poète devient alors prophète, mage, visionnaire, guide qui conduit les hommes vers la vérité. On peut citer la légende des siècles. La poésie peut en effet être engagée. ». La vérité du monde peut également être sociale et politique, il va de soi qu’il existe aussi des poésies engagées.

- Dénonciation de la guerre
Dans ce cas de figure la poésie devient une arme au service de la vérité. Ainsi, Rimbaud nous relate la réalité de la guerre dans « le dormeur du val ». La fonction peut être polémique et politique. Enfin, pour revenir à Rimbaud, nous pouvons imaginer le poète voyant, traducteur, déchiffreur et qui sait montrer et dévoiler la vérité aux hommes, il devient alors un messager, le témoin du monde. Le « je « devient autre et de ce fait la poésie devient à son tour contemplation, révélation, interrogation sur le monde. Le poète se fait voyant au sens rimbaldien. Le lecteur se rapproche de la vérité.

- Peinture satirique
Voir le commentaire de Verlaine, l’enterrement

- But didactique des fables de La Fontaine qui cherchent à instruire en plaisant : plaire et enseigner, les deux fonctions de la fable
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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leMer Juin 20, 2012 2:59 pm Répondre en citant

Objet d’étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen Age à nos jours



Eléments de corrections : la question du corpus




Nous avons un corpus de quatre poèmes :


la poésie de Rimbaud fait une peinture des bourgeois de Charleville de façon très satirique
Le sonnet de Verlaine au contrait est un éloge de l'enterrement
La fable de La Fontaine dénonce les dangers de s'associer aux Grands
Du Bellay dans son sonnet fait une satire des courtisans

Le dénominateur commun de ces quatre poésies est la satire. Les poètes critiquent en ridiculisant : il s'agit donc de poésie satirique.

Chez Rimbaud, la satire des bourgeois de Charleville est une peinture humoristique, il met en avant le ridicule de ces bourgeois. Les figures de style comme les métaphores, « officieux cornacs « ou encore les hyperboles renforcent l'aspect comique de la satire. La parole est en outre donnée aux bourgeois afin d'accentuer de manière ironique les ridicules de cette classe sociale. L'état d'esprit du poète est ironique, cela se traduit par la prise de parole : « Et reprennent : « En somme... c'est de la contrebande ».

La satire chez La Fontaine se traduit par l'intermédiaire des arguments du lion. Ces derniers ne sont que tromperies diverses cachant le recours à la force. Les pseudo-arguments du lion sont ainsi dénoncés de façon explicite.

Les comportements ridicules sont satiriquement critiqués chez Du Bellay. Vices et ridicules dans l'imitation des courtisans « ils feront pareil » visant ainsi la reproduction de la gestuelle du roi. L'aspect grotesque et ridicule de la situation est encore sous-jacente par les contradictions évoquées dans les figures de rhétorique comme les antithèses. « ils vont caresser, bien qu'ils crèvent de rage ». Enfin la bouffonerie des ces gens sans identité qui cherchent à reproduire la pâle copie du comportement royale est suggérée par l'épigramme : rire pour faire comme le roi :
« Mais ce qui plus contre eux quelquefois me dépite,
C'est quand devant le roi, d'un visage hypocrite,
Ils se prennent à rire, et ne savent pourquoi. »

Enfin, Verlaine se distingue des trois autres poètes dans les sens où il fait un éloge mais un éloge paradoxal qui est en fait une dénonciation : Il procède en faisant la peinture élogieuse d'un sujet qui au contraire devrait susciter le dégoûr. La satire est dans ce contraste.
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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leMer Juin 20, 2012 3:00 pm Répondre en citant

Commentaire : Vous ferez le commentaire du texte de Paul Verlaine, « L’enterrement » (texte C).



Je ne sais rien de gai comme un enterrement !
Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille,
La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille,
Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement,
L’enfant de choeur avec sa voix fraîche de fille,
Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement,
S’installe le cercueil, le mol éboulement
De la terre, édredon du défunt, heureux drille
Tout cela me paraît charmant, en vérité !
Et puis, tout rondelets, sous leur frac écourté,
Les croque-morts au nez rougi par les pourboires,
Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens,
Et puis, coeurs élargis, fronts où flotte une gloire,
Les héritiers resplendissants !




I – Un éloge paradoxal

A – Un pseudo-éloge


Analyse de la ponctuation marquant l'insistance abusée avec laquelle Verlaine manifeste son enthousiasme : « Tout cela me paraît charmant, en vérité ».
Analyse du champ lexical de l'enthousiasme : « bien chaud, douillement », « gai »
Descriptions surprenantes et parfois choquantes des personnages en présence : nous avons le fossoyeur, il « chante et sa pioche brille ». D'autres personnages sont mis en scène comme par exemple, le prêtre : « le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement ».

B – Ton moqueur et ironique

L'ironie est essentiellement mise en évidence avec les figures de rhétorique comme l'antiphrase : dire le contraire de ce que l'on pense: « je ne sais rien de gai comme un enterrement! »
Le ton ironique est encore accentué par la ponctuation comme les exclamations qui trahissent l'excés d'enthousiame pour dire son contraire.
L'aspect pittoresque de l'éloge traduit au-delà de son réalisme des détails comme le vêtement du prêtre ou encore la voix de l'enfant de choeur, le revers de la description, c'est-à-dire, son aspect grinçant.
Champ lexical de la musique : il souligne l'aspect théâtralisé de la scène, nous avons l'impression de voir se dérouler une comédie musicale : la voix de l'enfant de choeur fait écho avec sa voix de fille, le son svelte trille de la cloche innonde en musique la scène, « la cloche au loin, dans l'air... », enfin même « le fossoyeur chante ».

II – Un poème satirique

La visée du poète

1 – Satire de l'homme et des représentants de la cérémonie mortuaire


Satire de l'homme en manque de compassion et d'attention pour son prôchain ainsi que le suggèrent les comportement du fossoyeur et du prêtre, indifférents à la mort d'un homme. L'égoisme humain est en cause. Voir l'épigramme final.
Hypocrisie de la cérémonie

2 – Satire de la condition humaine mortelle

Dénonciation de l'horreur de l'enterrement en général relativement au concept de la condition mortelle de l'homme.
Trait satirique : connotations philosophiques de la poésie : le tragique de la condition humaine : Fatalité de la mort peinte ici de manière paradoxale, sous la forme d'un pseudo-éloge qui est en fait une satire. L'effet de contraste rendu met bien en relief l'aspect cruel, dur, infaillible, du temps qui passe et de l'impuissance de l'homme réduit à la terre.
Enterrement : symbolique de la terre, le retour à la terre pour connoter la mort dans son opposition à la vie. Symbolique reprise par Camus dans l'Etranger, l'enterrement de la mère de Meursault.


Eléments de conclusion :

Dépassement de l'éloge paradoxal vers une réflexion sur la condition humaine et son impuissance tragique par rapport au temps qui passe et qui réduit l'homme inexoblement à la terre.
Réflexion sur le tragique du temps qui passe, l'absurdité de la vie et l'indifférence des hommes face à la mort de leur prochaîn.
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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leJeu Juin 21, 2012 12:23 am Répondre en citant

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MessageSujet: Correction bac français 2012, série S  Posté leDim Juin 24, 2012 4:26 pm Répondre en citant

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