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 DU BREVET AU BAC :: DISCOURS DE LA METHODE :: Début du discours de la méthode, Descartes

Début du discours de la méthode, Descartes

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prepabac,philo 2018
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MessageSujet: Début du discours de la méthode, Descartes  Posté leSam Déc 21, 2013 8:34 pm Répondre en citant






Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : Descartes, analyse du début du Discours de la méthode.





Corrigé du devoir sur le texte de Descartes,

extrait du début du Discours de la Méthode (1637).




« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée; car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose n'ont point coutume d'en désirer plus qu'ils en ont. En quoi il n'est pas vraisemblable que tous se trompent; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger et distinguer le vrai d'avec le faux, qui est proprement ce qu'on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n'est pas assez d'avoir l'esprit bon, mais le principal est de l'appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices aussi bien que des plus grandes vertus; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup davantage, s'ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent et qui s'en éloignent.

Pour moi, je n'ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun; même j'ai souvent souhaité d'avoir la pensée aussi prompte, ou l'imagination aussi nette et distincte, ou la mémoire aussi ample ou aussi présente, que quelques autres. Et je ne sache point de qualités que celles-ci qui servent à la perfection de l'esprit; car pour la raison, ou le sens, d'autant qu'elle est la seule chose qui nous rend hommes et nous distingue des bêtes, je veux croire qu'elle est tout entière en un chacun; et suivre en ceci l'opinion commune des philosophes, qui disent qu'il n'y a du plus et du moins qu'entre les accidents, et non point entre les formes ou natures des individus d'une même espèce. »

 


Introduction 



A travers cet extrait, Descartes aborde le

thème de la raison et de la spécificité de l’homme. Il s’efforce de résoudre le problème de savoir comment les hommes peuvent soutenir des opinions divergentes alors qu’ils sont tous dotés également de la même raison. L’enjeu de ce texte est la recherche de la vérité. Pour résoudre ce problème, l’auteur soutient la thèse selon laquelle si tout homme est pourvu de raison, tous ne conduisent pas cette faculté avec la même correction ou avec la même efficacité. Mais comme Descartes distingue la possession universelle de la raison (c'est-à-dire commune à tous les hommes) de l'usage singulier que chaque homme peut en faire, on peut se demander s’il suffit d’être doué de raison pour atteindre la vérité.



Plan détaillé

I. Tous les hommes sont pourvus de raison.

I.1. Affirmation de cette première partie de la thèse.


Tous les hommes sont pourvus de raison

ou du moins, au début du texte, « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ». Mais quelle forme prend ce partage ? S’agit-il d’une simple égalité ou s’agit-il d’une distribution équitable du bon sens à chacun selon sa nature ou ses besoins ? La suite du texte permettra de répondre à ce questionnement.

I.2. Argument : personne ne réclame davantage de raison.

Pour défendre cette idée et la préciser, Descartes propose un argument comme l’indique la conjonction de coordination "car".

L’argument invoqué par l’auteur est que personne ne se plaint de ne pas posséder assez de bon sens, même les gens d’ordinaire les plus exigeants.

[En effet, personne n’est prompt à réclamer davantage de bon sens car cela reviendrait à se reconnaître stupide et à se dévaloriser et cette plainte ne rapporterait rien alors que les gens n’hésitent pas à réclamer toutes sortes d’avantages. Sans doute aussi cela signifie-t-il que le bon sens ne peut être distribué ou augmenté après la naissance, après son partage initial.]

>> ironie de Descartes et limitation d'un tel argument qui repose sur l'opinion des gens et non sur une réflexion argumentée.

>> volonté de choquer le lecteur.

I.3. Justification de cet argument  (« En quoi il n’est pas vraisemblable que… »): tous ne peuvent se tromper.

Descartes analyse néanmoins cette opinion (« En quoi… ») : l'opinion de chacun d'être pourvu de raison est si unanimement partagée que tous ne peuvent pas se tromper. Le consensus (l'accord de tous) sur ce point est ici utilisé par Descartes comme un critère de vérité de cette opinion mais cet argument n'énonce qu'un fait "vraisemblable", c'est-à-dire semblable au vrai mais qui n'est pas encore prouvé par des arguments suffisamment fiables et incontestables.

I. 4 Conséquence de cette explication (« mais plutôt cela témoigne que… »): être raisonnable, c’est simplement être capable de juger, ce que tout homme sait faire.

Descartes

d'ailleurs en tire alors une conséquence ("cela témoigne que") plus modeste mais qu'il juge préférable ("mais plutôt"). Si la raison est la "puissance de bien juger, et distinguer le vrai d'avec le faux", autrement nommée le "bon sens", alors tous les hommes sont dotés de raison puisqu'ils portent tous des jugements,

[c'est-à-dire qu'ils sont tous capables d'affirmer ou de nier quelque chose à propos de ce qu'ils comprennent plus ou moins bien. Notons ici que la raison est une faculté de juger, de porter un jugement, c'est un acte de la volonté par rapport à l'entendement alors que l'entendement serait la faculté de comprendre.]

II. Conséquence corrélative et deuxième partie de la thèse : la diversité des opinions s'explique par le fait que les hommes ne conduisent pas leur raison par les mêmes voies et ne considèrent pas les mêmes choses. (« et ainsi que… »)

[Il peut alors expliquer un fait qu'on pourrait objecter à son point de vue : la diversité des opinions qui s'opposerait à l'universalité de la possession de la raison, au fait que tous les hommes possèdent une raison. Si tous les hommes possèdent également une raison alors pourquoi n'ont-ils pas tous les mêmes opinions sur toute chose?

Pour expliquer cette diversité des opinions alors que les hommes sont tous doués de raison, il distingue être raisonnable de bien conduire ses pensées et de considérer des choses diverses.]

II. 1. Remise en cause d’une explication de la diversité des opinions :

La diversité des opinions entre les individus ne vient pas de leur plus ou moins grande raison.

II. 2. La diversité des opinions parmi les hommes s’explique par la diversité de leurs manières d’en user.

Si les hommes ne sont pas tous d'accord les uns avec les autres, si donc certains se trompent et d'autres affirment des vérités, c'est pour deux raisons :

nous ne conduisons pas nos pensées par les mêmes voies

nous ne considérons pas tous les mêmes choses

[d'où l'intérêt qu'il y aurait à définir une méthode (c’est d’ailleurs l’objet de ce Discours d’où est extrait notre texte) pour bien conduire sa raison, c'est-à-dire des règles à suivre pour ne pas errer (c'est-à-dire autant se tromper que divaguer) et l'intérêt de se mettre d'accord sur les objets dont nous discutons, d'où la nécessité de bien les définir.

Mais que faut-il entendre par diverses « voies » pour conduire notre raison ? D’abord nos raisonnements eux-mêmes peuvent être différents : certains utiliseront la déduction, d’autres procèderont par induction ou encore par analogie. Les principes ou axiomes ou préjugés à partir desquels nous réfléchissons et menons notre raison peuvent varier en fonction de notre culture, donc de notre milieu social, de notre éducation, de notre époque ou encore de notre histoire personnelle. Autant de raisons qui expliquent combien nous conduisons notre raison par diverses voies et combien nous pouvons aboutir à des résultats fort divers. La deuxième explication de la diversité de nos opinions par Descartes est que « nous ne considérons pas les mêmes choses » ; d’où la nécessité de s’accorder sur les objets dont nous discutons ou disputons et de respecter le principe d’identité tout au long de nos raisonnements (les termes que nous utilisions ne doivent pas changer subrepticement de signification). Ainsi nous évitons les quiproquos dans les discussions et les erreurs dans nos démonstrations.]

II.3. Approfondissement de l’explication : pour atteindre la vérité, posséder la raison n'est pas suffisant mais il faut aussi bien conduire cette faculté.

Descartes donne alors un argument de cette distinction entre l'universelle possession de la raison par les hommes et de la diversité de son usage par ces mêmes hommes :

"car ce n'est pas assez" (sous-entendu : pour atteindre la vérité et se mettre d'accord). Chacun a "l'esprit bon", c'est-à-dire une faculté de penser en état de fonctionner mais chacun ne l'utilise pas correctement ("l'appliquer bien", souci et exigence qui paraissent plus importants que de se soucier de posséder la raison puisque chacun de toute façon en est doté).

Remarquons

que l’on peut donner une interprétation morale à cette expression : l’esprit bon serait alors l’esprit bienveillant, ce qui ne suffit pas à faire le bien car être de bonne intention n’évite pas que l’on puisse se tromper. Cette interprétation peut être corroborée par la suite du texte (« grandes âmes », « les plus grands vices » et « les plus grandes vertus »).

II.4. Illustration par un exemple : même les esprits les plus brillants ou les mieux intentionnés ne conduisent pas forcément leur raison avec rigueur et ceux qui sont plus laborieux sont parfois plus proches de la vérité grâce à davantage de rigueur.

Pour défendre son point de vue, Descartes l’illustre par un exemple et une métaphore :

les "plus grandes âmes", c'est-à-dire des esprits qui soit sont les plus rapides à raisonner, soit qui sont moralement les meilleurs, qu'il juge capable des "plus grands vices", c'est-à-dire des plus grandes erreurs ou des plus grandes fautes. [En effet leur raisonnement étant plus efficace, ils peuvent faire plus efficacement le bien mais aussi le mal. Le meilleur médecin ferait un excellent empoisonneur.]

la métaphore de "ceux qui ne marchent que fort lentement", c'est-à-dire qui raisonnent avec plus de lenteur ou de difficulté, mais qui peuvent aller plus loin vers la vérité s'ils suivent "le droit chemin", c'est-à-dire qui ne s'écartent pas des règles du raisonnement. [Cette métaphore est celle de la méthode (c’est d’ailleurs le titre de cet ouvrage de Descartes auquel le texte semble introduire) suivie méticuleusement par certains, lents mais sûrs, et négligés par des habiles, aussi prompts à avancer qu’à se jeter dans l’erreur et qui s’éloignent d’autant plus du droit chemin qu’ils le font avec célérité.]



III. Confirmation par l'expérience personnelle de Descartes et l’opinion traditionnelle des philosophes :
il envie les hommes qui ont plus de mémoire, d'imagination ou qui raisonnent plus vite mais il n'en reste pas moins, comme tout homme, capable de juger.

III. 1 L’expérience personnelle de Descartes : un regret…

Dans un deuxième et dernier paragraphe, Descartes alors prend son exemple personnel et en appelle à la confiance du lecteur envers son honnêteté : il avoue sa modestie : il ne s'est jamais considéré plus parfait intellectuellement que la plupart des gens

("ceux du commun"), mais il lui est arrivé d'envier des gens qui avaient une pensée au raisonnement plus vif et plus rapide, ou une mémoire capable de se souvenir de davantage de choses que la sienne, ou une imagination plus précise que la sienne car ajoute-t-il dans la phrase suivante ces qualités qui s'ajoutent à la raison c'est-à-dire (rappelons-le) à la simple faculté de juger, sont fort utiles à l'esprit, sous-entendu l'esprit soucieux de connaître.

III. 2 …qui ne l’empêche pas d’être pleinement homme.

A l'opposé, mises à part ces facultés (raisonnement, imagination, mémoire), il ne s'est jamais soucié de sa raison car elle est "tout entière" en chacun de nous

, on ne peut l'améliorer en elle-même, chacun est capable de juger même le plus sot des hommes, mais certains peuvent conduire cette faculté avec plus d'efficacité car ils bénéficient en plus d'une meilleure mémoire, d'une capacité de raisonner plus vive et d'une imagination plus précise.

Ces qualités concourent à la perfection de notre esprit mais l’esprit désigne l’ensemble de nos facultés intellectuelles et pas seulement notre raison. La faculté de juger, notre raison peut s’aider de nos autres qualités intellectuelles (raisonnement, imagination, mémoire). Mais ces qualités peuvent ne pas être très développées ni exercées, la seule présence de notre raison suffit à faire de nous des êtres humains. Ces qualités autres que la raison peuvent varier « du plus et du moins » mais elles ne sont pas essentielles à notre humanité : un amnésique, un « simple d’esprit », un homme sans grande imagination, tous restent des hommes tant qu’ils sont capables de juger même si leurs jugements sont poussés à l’erreur par le cheminement qu’ils empruntent et les principes à partir desquels ils jugent. Ainsi même le fou reste un homme car il juge, mal certes puisque son jugement part de principes erronés.

III.3 L’essence de l’homme réside dans la raison et non dans le degré variable de crataines qualités secondes.

Notre essence repose donc sur la raison possédée par tout homme et toutes les autres différences entre les hommes ne sont pas des différences de « nature » ou de « forme » mais des « accidents », ce ne sont pas des différences essentielles et nécessaires mais des différences contingentes, qui auraient pu fort bien ne pas être

.

[Le propos de Descartes est d’une extrême modernité au sens où, d’un point de vue anthropologique, l’essence de l’homme est définie par la raison universelle, celle-là même qui permet à l’homme de s’affranchir de prétendues hiérarchies naturelles de type raciste ou ethnocentriste. L’enjeu de ce texte est encore social car il montre que, finalement, le progrès intellectuel des individus est toujours possible et dépend de notre éducation, de notre instruction et de l’exercice de nos qualités. Enfin, l’enjeu de cet extrait est pédagogique et scientifique : il s’agit de montrer l’importance de « bien conduire sa raison » donc d’élaborer une méthode et d’y recourir, de fixer des règles de conduite de la raison dans la recherche de la vérité. Mais l’enjeu de cette démonstration de la nécessité de recourir à une méthode est encore moral : le texte laisse entendre que, sans méthode, même l’esprit le plus vif peut devenir le plus immoral parce qu’il ne cherche pas correctement la vérité. Autrement dit, la recherche et la découverte de la vérité grâce à une méthode adaptée ne peuvent que concourir à l’édification morale de l’individu et lui éviter de se précipiter dans l’immoralité.]



Conclusion :

Ce texte de Descartes a montré que l’essence de l’homme repose dans une raison universelle et que la diversité de nos opinions, donc nos erreurs, vient de la diversité dans notre conduite de la raison. Toutes les autres différences ou ressemblances entre les hommes ne sont donc que secondaires ou accidentelles. Et du bon usage de la raison selon une méthode adaptée dépend non seulement la découverte de la vérité mais encore la valeur morale de nos décisions.


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MessageSujet: Discours de la méthode à l'oral de philosophie  Posté leSam Déc 21, 2013 8:36 pm Répondre en citant

De nombreux documents sur le Discours de la méthode seront ajoutés tout au long de l'année ainsi que des questionnaires de lecture sur le Discours.

Bonne lecture à tous Study
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MessageSujet: Le Discours de la méthode au bac de philo, rattrapage oral  Posté leDim Déc 22, 2013 9:45 pm Répondre en citant












Le Discours de la méthode de Descartes.

1636 Rédige le Discours de la Méthode publié en 1 637.



Questionnaire sur le Discours de la méthode :




*** Les réponses aux questions se trouvent dans le document joint en lien sur l’étude du Discours de la méthode de Descartes. Vous y trouverez tous les éléments de réponses



•Consultez le document et trouvez les réponses aux questions posées
•Etude du Discours de la méthode, analyse des 6 parties


http://www.dubrevetaubac.fr/page/bibliotheques-scolaires/l-oral-de-philosophie/discours-de-la-methode-descartes-a-l-oral/etude-du-discours-de-la-methode-analyse-des-6-parties.html



 



Introduction


1 - Quand Descartes rédige t’-il le Discours de la méthode?

2 - Quand a t’-il été publié?

3 - Quel est le thème du Discours?

4 - Que met-il en avant dans cette méthode? Quelle est la quête de Descartes?

5 - Dans quel but Descartes cherche t’-il une méthode?

6 - De quelle nature la rédaction du discours est-elle? Pourquoi?

7 - Quelle est la méthode de Descartes appliquée au fur et à mesure dans le Discours?

8 - Quelle vérité indubitable fera office de conclusion au Discours?

La première partie :

1 - Quelles sciences sont évoquées en première partie du Discours?

2 - Que cherche t’-il à emprunter aux mathématiques?

3 - Son ambition est-elle de fonder une mathématique universelle?

4 - Cherche t’-il à appliquer cette certitude mathématique à la philosophie? Veut-il trouver en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique?

5 - Descartes recherche la vérité indubitable : les considérations préalables du début de la première partie du Discours sont-elles un moyen, une garantie pour s’élever à la vérité?

Trouve t’-il dans les sciences évoquées un moyen d’accéder à la vérité?

Y trouve t’-il un fondement certain?

6 - Pourquoi se détourne t’-il du « livre du monde »?

7 - Quel moyen de connaissance choisit-il?

8 - Relevez la citation de la première partie caractéristique de l’introspection et du dessein de Descartes.

La deuxième partie :

1 - Pourquoi Descartes décide t’-il de faire retour sur lui-même?

L’édifice de la science peut-il être l’œuvre d’un seul?

2 - Réformer la philosophie est-ce s’en prendre à l’institution universitaire? L’autorité intellectuelle est-elle rejetée?

3 - Quels sont les principes à suivre dans ce travail intellectuel?

4 - Le respect de ces 4 règles suppose t’-il une certaine maturité?

5 - Définir :

La règle d’évidence : citez pour justifier votre réponse

L’analyse : citez pour justifier votre réponse

La synthèse et le raisonnement : citez pour justifier votre réponse

Le dénombrement : citez pour justifier votre réponse

6 - A quel critère essentiel la règle d’évidence s’applique t’-elle?

Que suppose l’évidence?

7 - Que comprend la vérité? Que suppose t’-elle?

8 - A ce stade du discours, le doute est-il méthodique ou hyperbolique?

La troisième partie :

1 - Le doute méthodique paralyse t’-il dans l’action?

2 - Comment Descartes résout-il cette question?

3 - Qu’est-ce qu’un morale par provision?

4- Quelles sont les trois maximes?

5 - La troisième maxime vous semble t’-elle raisonnable?

Que nous procure le respect de cette maxime?

Descartes est-il résigné comme les stoïciens?

6 - « Changer ses désirs plutôt que l’ordre du monde » cela signifie t’-il pour Descartes qu’il soit possible de se détacher de tout désir?

7 - A ce niveau de réflexion, Descartes prône t’-il un doute méthodique ou sceptique?

La quatrième partie :

1 - Descartes fait-il table rase?

2 - Qu’en est-il des sens?

Comment sont-ils perçus?

3 - Qu’en est-il du raisonnement?

Peut-il induire en erreur?

4 - Tout ce qui est extérieur au philosophe est-il considéré par lui comme faux?

5 - Le doute devient-il radical? Hyperbolique?

6 - A quelle proposition le doute ne s’applique t’-il pas?

7 - « Je pense donc je suis »

Est-ce une déduction?

Est-ce la pensée ou l’existence qui est première?

Est-ce le premier principe?

8 - Pour penser, il faut être :

La conscience existante

+

La conscience pensante

Laquelle de ces deux notions est une intuition?

Est-ce une nature simple?

9 - Douter que je pense, est-ce penser que je doute?

10 - L’intuition est-elle évidente?

11 - L’évidence est-ce la vérité?

12 - Quelles sont les deux conséquences du cogito?

13 - L’âme est-elle distincte du corps?

14 - Comment l’homme découvre t’-il l’idée de perfection?

15 - Le Dieu est-il vérace? Au fondement de tout vérité?

16 - Qu’est-ce qui me garantit que la certitude du cogito n’est pas elle-même illusoire?

Comment sortir de la solitude du cogito? = Pourquoi les choses que nous concevons clairement et distinctement sont-elles toutes vraies?

17 - Dieu peut-il nous tromper?

18 - Qu’est-ce que la preuve ontologique de l’existence de Dieu?

19 - D’où vient donc l’erreur?

Cinquième partie :

1 - Pourquoi évite t’-il les longues discussions sur la physique?

2 - Quelle est la différence entre l’homme et l’animal?

Sixième partie :

1 - Pourquoi Descartes renonce t’-il dans un premier temps à publier ses travaux?

2 - Pourquoi finalement décide t’-il de faire connaître sa méthode générale?

3 - Comment Descartes clôture t’-il son Discours?

Citez pour justifier votre réponse
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MessageSujet: Etude des 6 parties du Discours de la méthode  Posté leDim Déc 22, 2013 9:51 pm Répondre en citant







Le Discours de la méthode de Descartes.

 

1636 Rédige le Discours de la Méthode publié en 1 637.
1641 Publication des Méditations Métaphysiques.
1644 Les "principes de la Philosophie".
1649 "Les Passions de l'Ame".

 

Introduction :

Le Discours de la méthode est une recherche de la vérité dans les sciences = thème.

Il s’agit d’un discours dans lequel le penseur met en avant une méthode pour trouver la vérité. Sa rédaction est assez autobiographique car elle correspond à son cheminement de pensée. Sa méthode au fur et à mesure du Discours est de n’accepter que les faits absolument certains afin d’avancer dans la vérité en allant du plus simple au plus compliqué. On y retrouve à la fin du Discours la vérité indubitable du cogito ergo sum, je pense donc je suis qui est la conclusion à laquelle le philosophie aboutit.

 

I/ Plan de l'ouvrage


Première partie : considérations sur les sciences

Seconde partie : principales règles de la méthode

Troisième partie : règles de la morale issues de la méthode.

Quatrième partie : preuve ontologique de l'existence de Dieu et de l'âme humaine.

Cinquième partie : petit traité d'anatomie : distinction entre l'homme et la bête.

Dernière partie : Considérations diverses

II / Analyse

La première partie


La première partie s’ouvre sur des considérations relatives à quelques sciences comme :

L’éloquence et la poésie

qui sont à son sens plus du ressort du don

Les mathématiques

: Il cherche à trouver en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique. Il voit dans les mathématiques les certitudes et les évidences. L’évidence étant le critère de vérité, elle comprend la clarté et la distinction : « ce qui est clair et distinct ne peut-être faux ».

lectures de livres anciens : pour leur aspect agréable et instructif.

Ecrits païens sur les mœurs

: ils montrent les défauts mais n'aident pas à les corriger

théologie

: elle concerne aussi bien les ignorants que les doctes

Philosophie :

Descartes considère que rien n’y est certain au sens mathématique. Elle fonde les sciences mais il reste encore à chercher la certitude égale à la certitude mathématique.

Il s’agit à ce stade du Discours de trouver une vérité indubitable, absolue mais les considérations préalables le poussent à abandonner les sciences comme moyen de s’élever à cette vérité car il n’y trouve aucun fondement certain.

Le "livre du monde"

: Il se tourne vers le « livre du monde » mais s’en détourne assez vite car une connaissance encyclopédique des siècles passés éloigne trop du siècle présent.

Il choisit l’introspection comme moyen de connaissance.

Introspection :

"Ainsi mon dessein n'est pas d'enseigner ici la méthode que chacun doit suivre pour bien mener sa raison : mais seulement de faire voir en quelle sorte j'ai tâché de conduire la mienne" "Je ne dirai rien de la philosophie, sinon que, voyant qu'elle a été cultivée par les plus excellents esprits qui aient vécu depuis plusieurs siècles, et que néanmoins il ne s 'y trouve encore aucune chose dont on ne dispute, et par conséquent qui ne soit douteuse"

La seconde partie :

Il fait un retour sur lui-même et constate que le bon cheminement de pensée à suivre n’est pas de se tourner vers les idées d’autrui qui n’apportent qu’une connaissance relative basée sur des opinions diverses. Il se fait la matière de son propre raisonnement en évitant la précipitation dans le raisonnement et les autorités intellectuelles de référence.

En respectant cette conduite d’intellection, il s’impose quatre principes à suivre.

I/ Ne pas prendre pour vraie une chose pour vraie tant qu'il n'est pas sûr du fait

2/ Diviser les difficultés au maximum

3/ Aller du plus simple au plus compliqué

4/ Ne rien omettre en démultipliant les domaines d'investigations.

Les règles de la méthode sont ainsi présentées par Descartes

« […] comme la multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices, en sorte qu'un état est bien mieux réglé lorsque, n'en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées ; ainsi, au lieu de ce grand nombre de préceptes dont la logique est composée, je crus que j'aurais assez des quatre suivants, pourvu que je prisse une ferme et constante résolution de ne pas manquer une seule fois à les observer. »

L'‘évidence
« Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle ; c'est-à-dire, d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit, que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute. »

l'analyse
« Le second, de diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait, et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. »

la synthèse et le raisonnement :
« Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés jusques à la connaissance des plus composés, et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns les autres. »

le dénombrement :
« Et le dernier, de faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre. »

Age mûr et circonspection + respect des 4 règles :

" mais que, pour toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, je ne pouvais mieux faire que d'entreprendre une bonne fois de les en ôter, afin d'y en remettre par après ou d'autres meilleures ou les mêmes, lorsque je les aurais ajustées au niveau de la raison"

"Mais, comme un homme qui marche seul et dans les ténèbres, je me résolus d'aller si lentement et d'user de tant de circonspection en toutes choses que, si je n'avançais que fort peu, je me garderais bien, au moins, de tomber."

La troisième partie

Descartes et ses bases de travail à suivre : Le meilleur choix est de cultiver sa raison.

I/ obéir aux lois du pays, respecter sa religion choix de la modération

2/ Être le plus ferme et le plus résolu dans ses actions (ne pas suivre les opinions douteuses) tout en n'étant surtout pas sceptique (il faut donc s'attacher à l'opinion la plus probable à défaut de celle qui est vraie pour éviter le statu quo)

Puisque rien n'est en notre pouvoir si ce ne sont nos pensées, ne rien vouloir de plus que ce qui est possible, afin de ne pas en éprouver le manque

Si le doute méthodique est bénéfique pour ce qui regarde la connaissance théorique, l'extension de ce doute à la pratique nous paralyserait. Or il faut agir, même dans l'incertitude. Descartes propose donc une « morale par provision », en attendant de trouver mieux. Il énonce ainsi les trois maximes provisoires suivantes :

première maxime : la coutume, observer la religion et les mœurs de son pays ; résumée sous cette forme, cette maxime, qui rappelle les conseils de Montaigne montrerait le conformisme de Descartes et expliquerait l'absence de philosophie politique chez lui. Descartes distingue pourtant, dans cette maxime, entre plusieurs types d'opinions à l'intérieur même du pays: il ne s'agit pas de suivre toutes les opinions, mais seulement certaines d'entre elles ;

deuxième maxime : la résolution, exécuter avec fermeté le parti une fois pris ;

troisième maxime : la maîtrise de soi, chercher plutôt à se vaincre que la fortune.

Cultiver sa raison = Se défaire des croyances les plus diverses par le voyage.

Conclusion de Descartes sur ce point :

"Non que J'imitasse pour cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter, et affectent d'être toujours irrésolus"

"c'est une vérité très certaine, que lorsqu'il n'est pas en notre pouvoir de discerner les plus vraies opinions, nous devons suivre les plus probables"

"il est certain que si nous considérons tous les biens qui sont hors de nous comme également éloignés de notre pouvoir, nous n'aurons pas plus de regret de manquer de ceux-ci qui semblent dus à notre naissance, lorsque nous en serons privés sans notre faute, que nous avons de ne posséder pas les royaumes de Chine ou de Mexique"

"pour tâcher à faire choix de la meilleure [occupation], et sans que je veuille rien dire de celles des autres, je pensai que je ne pouvais mieux que de continuer en celle-là où je me trouvais, c' est-à-dire que d'employer toute ma vie à cultiver ma raison"

La quatrième partie

Descartes fait table rase. Il rejette tout ce qui n’est pas certain, le but est de trouver la vérité en refusant ce qui est douteux. Il rejette ainsi tout ce dont il peut douter.

- les sens sont trompeurs quelquefois donc ils ne sont pas fiables, ils peuvent tromper toujours. Il faut les rejeter.

- Les hommes peuvent se tromper en raisonnant, il faut donc rejeter le raisonnement qui peut induire en erreur du fait des illusions extérieures : Il faut douter de tout : tout ce qui lui est extérieur est faux.

Table rase, il faut douter de tout, tout remettre en question jusqu’à ce qu’on ne puisse plus douter. Tout est faux, tout est rejeté, le doute devient hyperbolique, radical, il s’applique à tout sauf à cette proposition : « je pense donc je suis » : cette vérité est inébranlable car lui qui pense est forcément quelque chose.

Premier principe : Si je pense je suis = déduction, pour penser il faut être. L’existence est première, sur elle repose la déduction de la pensée. L’existence est une nature simple qui permet de déduire sans être déduite elle-même.

Que suis-je moi qui suis? Je suis une substance pensante, une substance dont l’essence est de penser.

Je peux douter de tout, méthodiquement (de façon systématique) et hyperboliquement (de façon exagérée). Mais rien ne peut faire que je ne pense pas lorsque je doute : douter que je pense , c'est encore penser que je doute. Le "je pense" (cogito) est donc une certitude inébranlable.

C'est à partir des intuitions des principes que Descartes propose de raisonner, c'est-à-dire de nous avancer dans la connaissance au moyen de la déduction. La déduction est ainsi un mouvement de la pensée, consistant en une série d'intuitions enchaînées, mises en relation par ce mouvement continu de l'esprit. Par ces séries d'intuitions reliées par le raisonnement, nous ramenons ce qui est inconnu aux principes, c'est-à-dire à ce qui est connu. Ainsi, en raisonnant sur la base de l'évidence, la pensée étend son domaine de connaissance au-delà des principes.

Le fait que le cogito me révèle mon existence comme pur être pensant entraîne deux conséquences :

L'innéisme : le point de départ de la connaissance doit être dans l'esprit, les idées claires et distinctes (comme celle par exemple que pour penser, il faut être) sont innées.

Le dualisme : il faut séparer l'âme et le corps. Ce sont deux substances différentes, l'une pure pensée immatérielle, l'autre pure étendue géométrique.

Donc, l’âme est distincte du corps, elle est plus facile à connaître que le corps.

L’évidence renvoie à la nature simple non déduite, l’existence. Elle requiert en elle-même la certitude la plus totale. De la conscience existante, on passe à la conscience pensante par déduction sur la base d’une notion simple non déduite mais évidente donc vraie car claire et distincte : « ce qui est clair et distinct ne peut-être faux ».

La pensée est donc la certitude de l’être, ce que l’on pense « clairement et distinctement est vrai ».

"Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose : et remarquant que cette vérité, Je pense donc Je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais."

L’homme en proie aux doutes trahit son incapacité à la perfection : Descartes conclut à l’imperfection de l’homme et se demande où chercher l’idée de perfection : En Dieu.

"d'un être parfait, je trouvais que l'existence y était comprise".

L’idée de Dieu – idée innée – est celle d’un être souverain, tout puissant, infiniment parfait. Cette idée ne peut venir d’un être imparfait, borné, limité. Par là, je dois admettre l’existence d’un être possédant autant de perfection que l’idée même en représente. Dieu contient toutes les perfections. L’existence, attribut de Dieu, est une perfection. Si cet être n’existait pas, il ne serait pas parfait donc Dieu existe sans limitation de perfection, souverainement parfait, Dieu vérace ; au fondement de toute vérité.

Mais qu'est-ce qui me garantit que cette certitude elle-même n'est pas illusoire ? Comment sortir de la solitude du cogito et être assuré de l'existence de l'objet de mes pensées ?

Les choses que nous concevons clairement et distinctement sont toutes vraies. Ce principe ne vaut qu’à cause que Dieu existe, et qu’il est un être parfait, et que tout ce qui est en nous vient de lui ".Cf. Discours de la Méthode, IV ème partie. Dieu a déposé en nous des "semences de vérité" .

Dieu ne peut se tromper et ne peut pas non plus nous tromper. La véracité divine me garantit que toutes les idées claires et distinctes que je conçois sont vraies. Etant parfait, Dieu ne saurait m’induire en erreur.

Parmi toutes mes pensées, il en est une qui a un statut particulier : l'idée de Dieu. C'est l'idée d'un être infini et parfait.

Première preuve de l'existence de Dieu : Étant moi-même fini et imparfait, je ne peux pas être la cause de l'idée d'un être parfait en moi, puisqu'il doit toujours y avoir au moins autant de réalité dans la cause que dans l'effet. l'idée de perfection en moi ne peut donc venir que d'un être lui-même parfait. Dieu existe donc comme la cause en moi de son idée.

Deuxième preuve de l'existence de Dieu dite "ontologique" dont on trouve une première formulation chez St Anselme et une critique chez Kant : L'existence est une perfection. Or Dieu est par définition un être parfait. Donc Dieu existe (sinon, il ne serait pas parfait !).

Dieu existe donc certainement. C'est la deuxième vérité.

Ainsi, Dieu existe, et, Dieu étant bon, il ne peut vouloir que je me trompe quand je suis certain d'être dans le vrai. La certitude des idées claires et distinctes est ainsi garantie par ce Dieu vérace. Voilà, pense Descartes, tout l'édifice de la connaissance fondé sur des bases solides. Conclusion : L'erreur vient des sens et de l'imagination. Il faut prendre la raison pour guide.

La cinquième partie :

Il expose quelques éléments de physique sur la lumière, le fait que les lois soient universelles, les différentes compositions de la matière, ainsi que plusieurs phénomènes : la pesanteur, les marrées et la complexité des agencements de la matière. Il évite les longues discussion sur la physique et ses principes pour ne pas soulever de querelles avec les doctes.

Il attribue ensuite un rôle à Dieu : les lois de la nature établies par Dieu aboutissent fatalement à une création même sans création.

Des corps inanimés, il passe aux corps animés par l'examen du mouvement du cœur et de la pratique de la dissection. Sa démarche le conduit à une distinction entre l'homme (qui peut dire ce qu'il pense par la parole) et la bête (qui ne pense pas quoiqu'il puisse arriver, pour certaines espèces, de "parler".

«  de façon qu'encore qu'il ne lui aurait point donné au commencement d'autre forme que celle du chaos, pourvu qu'ayant établi les lois de la nature il lui prêtât son concours pour agir ainsi qu'elle a de coutume, on peut croire, sans faire tort au miracle de la création, que par cela seul toutes les choses qui sont purement matérielles auraient pu avec le temps s 'y rendre telles que nous le voyons à présent"

au lieu que s'il y en [des automates] eu qui eussent la ressemblance de nos corps, et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître qu'elles ne seraient point pour cela de vrais hommes. Dont le premier est que jamais elles ne pourraient user de paroles ( ... ). Et le second est que ( ... ), elles manqueraient Infailliblement en quelques autres, par lesquelles on découvrirait qu'elles n'agiraient pas par connaissance, niais seulement par la disposition de leurs organes"

La sixième partie :

Descartes explique dans la VI partie du Discours de la méthode pourquoi il écrit ce texte : la condamnation de Galilée l'avait fait renoncer à publier ses travaux, mais il décide finalement de faire connaître la méthode générale qu'il utilise, et qui lui a permis d'atteindre la certitude aussi bien dans les questions de métaphysique que dans les sciences. Il y joint des exemples de travaux scientifiques.

Descartes clôture son ouvrage sur un vague projet d'avenir, et non sur une promesse, paradoxale à la Méthode.

"C'est proprement ne valoir rien que de n'être utile à personne"

"L'esprit dépend si fort du tempérament, et de la disposition des organes du corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages et plus habiles qu'ils n'ont été jusques ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher"

Généralités :

- Descartes s’éloigne de la scolastique : il estime qu’elle ne favorise pas l’esprit critique, la remise en question : par conséquent, elle ne permet pas de cultiver la raison.

Descartes juge la méthode scolastique inspirée de l’antiquité et de la tradition judéo-chrétienne , trop « spéculative », déclarant dans le Discours de la méthode, 6ème partie) :

« Au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connoissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux, et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connoissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature. »

 

- Le philosophe refuse également le scepticisme : pour lui le doute est un point de départ mais pas un point d’arrivée. Il n’y a pas régression à l’infini du doute. Pour les sceptiques, le doute est à la fois un point de départ et un point d’arrivée. Le doute chez Descartes est aussi le fondement d’une vérité car si je doute, je pense, si je pense je suis. Il faut donc sortir du doute hyperbolique.

- la physique mécaniste et la théorie des animaux-machines: posent les bases de la science moderne.
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MessageSujet: Début du discours de la méthode, Descartes  Posté leLun Déc 23, 2013 2:46 pm Répondre en citant

ça c'est un super dossier. Bien fait et aidant pour les cours de philosophie du lycée qui ne sont pas toujours au point. Heureusement que vous êtes là


Lol Lol
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Début du discours de la méthode, Descartes

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