DU BREVET AU BAC

Manzana · Inscrit le: 30 Déc 2012 Messages: 92

Bonjour, je reviens une nouvelle fois vous soumettre un texte pour une demande d'oral. Fini avec Baudelaire, maitenant c'est au tour d'Arthur Rimbaud et de son poeme "Le Dormeur du Val" I don't want that

Voici mon commentaire :

Arthur Rimbaud, poete francais naît à Charleville en 1854 écrit ses premiers poèmes à l’age de quinze ans. Lui, pour qui le poète doit être « voyant » et qui proclame qu'il faut « être absolument moderne» renonce subitement à l’écriture à l'âge de vingt ans.
Ses idées marginales, anti-bourgeoises et libertaires le poussent à choisir une vie aventureuse, dont les pérégrinations l’amènent jusqu’au Yémen et en Éthiopie, où il devient négociant, voire explorateur.
Adolescent, il se révolte contre sa mère au caractere rigide et austère. Élève brillant, ses vers latins étonnent ses maîtres. Il trouve en Georges Izambart, son jeune professeur de rhétorique, l’aide et l’encouragement dont il a besoin pour composer. Ses premiers vers français sont déjà très originaux. Ce jeune « bohémien » aux idées révolutionnaires, aux fugues coutumières, s’engage dans ses poèmes.
Au 18eme siecle, la guerre devient un sujet de controverse puiqu’elle est percue comme un veritable fleau que denonce avec ferveur nombre d’auteurs parmis lesquels Arthur Rimbaud dans son poeme « Le Dormeur du Val » tiré du recueil Poesies publié en 1870. Ce sonnet présente le tableau d’un jeune soldat mort dans des circonstances inconnues. S’inspirant des événements contemporains, le jeune poète n’y fait pourtant pas explicitement référence, et invite le lecteur à une réflexion plus générale sur la guerre.
Nous nous interrogerons, en ce sens, sur moyens utilisés par l’auteur afin de denoncer les massacre de la guerre .
Il faudra, dans un premier temps, examiner le cadre, dans lequel Rimbaud situe cette scène, qui offre le tableau du dormeur, accueilli par une nature chaleureuse et idyllique. Puis, à la lumière de la rupture introduite par le dernier vers, nous relirons le poème pour identifier la veritable situation du soldat.

I. Perspective d’un tableau naturel et idyllique.
Au premier abord, le poeme présente le tableau paisible d’un jeune homme dormant dans la nature. La premiere strophe se construit alors comme l’arriere-plan de ce tableau.
a- Une nature en beauté et en mouvement.
- Le poeme s’ouvre, de cette facon, sur la description d’un paysage florissant et paradisiaque.
- Le theme de la nature est omniprésent dans le poeme souligné par l’emploi recurrent de son champs lexical « verdure », « riviere », « herbes », « montagne ».
- Ce theme occupe une place imporante tout au long du poeme, l’integralité d’un quatrain lui est notamment réservé.
- Par ailleur, l’alliteration en sons liquide [l] et [r] dans les mots « trous », « verdure », « riviere», « herbe », « soleil », « luit », « val » suggère la sérénité du paysage dont l’image résumée se trouve après les deux points explicatifs « C’est un petit val qui mousse de rayons »
- Ainsi le « val » cadre de la scene est evoqué comme un lieu débordant de
vie et de joie.
- Cependant cette nature apparaît bien particulière, très vive et active comme le traduisent les nombreux verbes d'action utilisés ainsi que l'adverbe d'intensité « follement »
- De sucroit,la presentation de la nature tout en mouvment se trouve exarcerbé lorque la rivière « chante », ou lorque la montagne est « fière », autant de personnifications qui donnent l’impression d’un univers merveilleux.
- Le premier vers, d’ailleurs, par son rythme binaire et le présentatif « c’est », évoque le début d’un conte pour enfants.
b- Une nature protectrice et accueillante.
- Conte dans lequel la nature apparaît comme radieuse : au champ lexical du paysage se mêle celui de la lumière. Ainsi, le « soleil » apparaît deux fois (vers 3 et 13), il « luit » et darde le val de « rayons» (vers 4), tandis que « la lumière pleut ». Les reflets du soleil sur l’eau sont des « haillons d’argents ». Symbole de vie, cette lumière semble inonder le lieu. L’image de la « mousse de rayons » (vers 4) illustre bien cette profusion de lumière.
- Le poete etablit alors un lien entre la nature et la lumiere soulignant de l’aspect protecteur et salvateur du paysage.
- La nature devient alors l’allegorie de la figure maternelle et cette idée se confirme au premier tercet lorsque le soldat est comparé a un « enfant ». L’auteur emploi alors l’imperatif « berce le » s’adressant a la nature qui trait a la mere .
c- La fusion du soldat dans le paysage.
- Lieu de vie, le val l’est aussi parce qu’il apparaît comme protecteur et accueillant pour le dormeur. Le « trou de verdure » traduit l’idée que l’on vient dans le val comme pour « faire son nid ». Le jeu des propositions conforte cette impression : le soldat dort « sous la nue » (vers 7), mais surtout « dans le frais cresson bleu » (vers 6), « dans l’herbe » (vers 7), « dans son lit vert »(vers Cool

, « dans les glaïeuls » (vers 9), « dans le soleil » (vers 13). Le soldat est alors véritablement inclus dans le paysage.
- L’adresse du poète à la nature au vers 11 confirme l’image d’un paysage-berceau : « Nature, berce-le chaudement »
- C’est ainsi que, au sein de cette vallée généreuse et protectrice, le dormeur donne, à la première lecture du sonnet, l’image d’un enfant parfaitement paisible. Dans un cadre idyllique, il se repose. Rien ne semble devoir perturber son sommeil : la « bouche ouverte » apparaît comme une image de béatitude.
- À plusieurs reprises, le verbe « dormir » réapparaît : dans le titre, bien sûr, mais aussi en rejet, au vers 7, au vers 9, puis au vers 13. Vient s’ajouter, au vers 10, « il fait un somme ». L’ensemble de ces verbes d’état, répétés tout au long du poème, au présent de l’indicatif, donnent l’impression que le repos du soldat est imperturbable. À la première lecture, cette immuabilité apparaît comme un signe de bien-être : le soldat est « tranquille » (vers 14).

Transition : Mais le dernier vers rompt cette harmonie entre la nature et le dormeur, et provoque un choc pour le lecteur, qui comprend alors l’importance du mot « soldat », apparu au vers 5, et relit le poème à la lumière de la découverte de cette mort.

II. La veritable situation du soldat.
La joie et le bonheur qui reigne sur ce cadre parfait se trouve progressivement assombrit et bouleversé par l’introduction d’element dramatique
a- La sommeil euphemisme de la mort.
- Au deuxieme quatrain , le poete introduit le personnage du « soldat » s’attelant a la description de sa posture. Il est présenté comme étant « bouche ouverte », « nuque baigant », « étendu dans l’herbe ». Cet état d’inactivité est souligné par le titre du poème « Le Dormeur du Val » ainsi que la redondance du champs lexical du sommeil « dort », « somme ».
- En ce sens, ce jeune homme apparaît très différent de la nature qui l'entoure, lui est « pâle » et inactif, au contraire de la nature qui, elle, est animée et vivace.
- De plus, le terme « pale » accompagner du mot « lit » pourraient faire référence respectivement a la paleur du defunt et au lit de mort.

b- Description macabre du soldat.
- Les deux tercet eclaire progressivement le lecteur sur la realité du soldat.
- Ce dernier dort « les pieds dans les glaieuls », notons au passage la référence a cette fleur que l’on dépose habituellement sur les tombes.
- De meme, le participe présent « souriant » semble etre la volonté du poete de refleter une image figée du visage du dormeur, un sourire qui rappellerait d’ailleurs celui d’ « un enfant malade ».
- Le ton devient alors pathetique et l’auteur cherche a toucher la sensibilité du lecteur
- Ainsi parvient graduellement a ce lecteur l’idée de la mort ponctuée par l’injonction du poete a l’adresse de la nature chaude en l’implorant, telle une mere, de réchauffer le soldat, car « il a froid »
- La derniere strophe finit cette description macabre en en donnant toutes les caractéristiques, puisque toutes les senteurs que pourraient dégager cette nature n’ont aucun effet sur son odorat et « ne font pas frissonner sa narine »
- Le soldat est allongé, exposé au soleil dans une position inerte. Il ne respire pas, ce que nous decouvrons par le rejet du mot « tranquille » au dernier vers.
-En ce sens, la derniere phrase tombe telle une chute pour nous donner la raison de cette immobilité « Il a deux trous rouges au coté droit » ce qui annonce clairement le denouement final.
- Rimbaud construit alors son poème sur un effet de surprise : l’apparition brutale de la mort, au dernier vers, vient contredire l’impression d’harmonie joyeuse procurée, au premier abord, par le texte.

Dans « le dormeur du Val » , Rimbaud dénonce l'horreur et surtout l'absurdité de la guerre en décrivant d'abord un endroit idyllique où la nature chaleureuse semble accueillir un soldat endormis, puis en révélant peu a peu la dure réalité ou le soldat se retrouvre en fait a l’agoni. La beauté de la nature rend la mort d’autant plus insupportable et intolerable. Le soldat pourrait vivre, sa jeunesse en temoigne mais en raison des combats et des massacre de la guerre, sa mort se trouve prématuré. Sous cet angle, on ne peut que voir l'absurdité et l’incoherance de ce fleau auquel Rimbaux se trouve exposé tres jeune.
Au 18eme siecle, dans un tout autre registre, le registre ironique, Voltaire denonce egalement la guerre et ses combats meurtriers en jouant sur le contraste entre la cuauté de celle-ci et la naiveté de son personnage Candide.

Merci d'avance pour votre aide !!! Vous etes les meilleurs !!! I love you

Prépabac, examen2017 · Jeu Jan 24, 2013 8:00 pm

Bonsoir

L'oral sur le dormeur du val est déjà mis sur le site en téléchargement et en ressources payantes

Il est disponible, tu peux donc le télécharger. Nous ne refaisons pas deux fois les mêmes préparations orales. Voici le lien

Entretien de 49 questions avec réponses en commentaire sur le Dormeur du val, Rimbaud

Le Dormeur du Val, (1870) Arthur Rimbaud

Lecture du poème :
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, lèvre bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur Rimbaud
Octobre 1870

Première partie de l'entretien : le commentaire du sonnet

Descriptif du commentaire :

Le document comprend une introduction avec l'annonce du plan, plusieurs problématiques d'étude pour vous entraîner à l'oral, deux parties avec chacune plusieurs sous-parties, une transition, une conclusion et une ouverture pour élargir votre présentation à l'oral de l'examen. L'étude est d'un bon niveau

Deuxième partie de l'entretien : les questions pour réussir l'oral

Descriptif de l'entretien :

L'oral préparé comprend une série de questions sur Rimbaud et le sonnet en fonction du plan et des axes du commentaire.

Les questions se présentent ainsi :
Questions sur Rimbaud : 5 questions
Questions sur le sonnet en fonction du plan de l'étude :44 questions

Annonce du plan

I - Mise en scène de la poésie : 33 questions

•1 - Un sonnet traditionnel : 12 questions
•2 - Un effet de surprise : 5 questions
•3 - Suspense et mise en scène dramatique : 16 questions
•Suspense : 5 questions
•Tragédie du soldat mort : Inversion du titre et de la poésie : 5 questions
•Description et mise en scène de la mort du jeune soldat : 6 questions

II - Une dénonciation de la guerre : 11 questions

•La poésie au service de la dénonciation
•Les fonctions de l'écriture poétique : la critique et la dénonciation de la guerre et de l'injustice

Accéder à l'entretien
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Du BREVET AU BAC

Manzana · Inscrit le: 30 Déc 2012 Messages: 92

Bonsoir,
L'oral mis en ligne sur le site n'a cependant pas le meme plan que mon commentaire. Les questions d'entretien de l'un sont donc forcement differentes de celle de l'autre par consequent vous ne referez pas la meme preparation ??!! Thumright

Prof de français lycée, · Ven Jan 25, 2013 11:13 am

Manzana · Inscrit le: 30 Déc 2012 Messages: 92

Ok c'est a vous de voir ...
Vous pouvez donc supprimer le sujet