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 DU BREVET AU BAC :: EXERCICES TYPE BAC :: Exposé sur La Fontaine, les fables,fonctions et réécriture

Exposé sur La Fontaine, les fables,fonctions et réécriture

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MessageSujet: Exposé sur La Fontaine, les fables,fonctions et réécriture  Posté leMer Nov 28, 2012 1:11 pm Répondre en citant

JEAN DE LA FONTAINE

Sa vie :

Jean de La Fontaine (8 juillet 1621 à Château-Thierry, 13 avril 1695 à Paris) est un poète français de la période classique dont l'histoire littéraire retient essentiellement les Fables et dans une moindre mesure les contes licencieux. On lui doit cependant des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.Son oeuvre :

C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.

Son oeuvre :

Les Fables (Liste des fables de Jean de La Fontaine par ordre alphabétique.)

Ses Fables constituent la principale œuvre poétique de la période classique, et l’un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature française. Le tour de force de La Fontaine est de donner par son travail une haute valeur à un genre qui jusque là n’avait aucune dignité littéraire et n'était réservé qu'aux exercices scolaires de rhétorique et de latin.
Illustration des Deux pigeons par Gustave Doré.

Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine (ou plus simplement Les Fables) est une œuvre écrite entre 1668 et 1694. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un recueil de fables écrites en vers, la plupart mettant en scène des animaux anthropomorphes et contenant une morale au début ou à la fin. Ces fables furent écrites dans un but éducatif et étaient adressées au Dauphin.

Le premier recueil des Fables publié correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668, et était dédié au dauphin. La Fontaine insiste sur ses intentions morales : "je me sers d’animaux pour instruire les hommes."

Le deuxième recueil des fables correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678, et était dédié à Madame de Montespan, la maîtresse du roi.

Le dernier recueil publié correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1693, mais daté de 1694. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi.

Travail de réécriture des fables d’Ésope (par exemple La Cigale et la Fourmi), de Phèdre, Abstémius, de Pañchatantra (Pilpay), mais aussi de textes d’Horace, de Tite-Live (« les Membres et l’estomac »), de lettres apocryphes d’Hippocrate (« Démocrite et les Abdéritains »), et de bien d’autres encore, elles constituent une somme de la culture classique latine et grecque, et s’ouvrent même dans le second recueil à la tradition indienne.


Les Contes

Le fabuliste a éclipsé le conteur. La crispation religieuse de la fin du règne de Louis XIV, et plus tard la pudibonderie du XIXe siècle, ont mis dans l’ombre ces contes licencieux dont le défi poétique consiste à jouer de l’implicite pour (ne pas) nommer la sexualité, à « dire sans dire », dans un jeu de dérobade et de provocation reposant sur la complicité du lecteur. La Fontaine a mené simultanément ces deux activités, jusqu’à joindre des contes à l’ultime recueil de fables de 1693 : bien plus qu’un laboratoire de la narration enjouée des Fables, les Contes pourraient bien participer d’une même entreprise, celle d’une narration poétique sous le signe d’une gaieté sans illusions.

L’œuvre de La Fontaine offre la figure, exemplaire, d’une sagesse désabusée : elle choisit, comme le Démocrite de la fable Démocrite et les Abdéritains, la retraite méditative plutôt que la vie de la cité d’Abdère soumise aux pensers du vulgaire, et, face à la violence forcenée du réel elle préfère, contre l’Héraclite de l’Histoire, le rire plutôt que les pleurs.


Quelques vers de Jean de La Fontaine devenus proverbes:

* Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. (Le Corbeau et le Renard, l, 2)
* La raison du plus fort est toujours la meilleure. (Le Loup et l’Agneau, l, 10)
* Si ce n’est toi, c'est donc ton frère. (Le Loup et l’Agneau, l, 10)
* Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des hommes. (La Mort et le Bûcheron, l, 16)
* Je plie et ne romps pas. (Le Chêne et le Roseau, l, 22)
* Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde : On a souvent besoin d’un plus petit que soi. (Le Lion et le Rat, II, 11)
* Est bien fou du cerveau qui prétend contenter tout le monde et son père. (Le Meunier, son Fils et l’Âne, III, 1)
* Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. (Le Renard et les Raisins, III, 11)
* La méfiance est mère de la sûreté. (Le Chat et un vieux Rat, III, 18 )
* Petit poisson deviendra grand. (Le Petit Poisson et le Pêcheur, V, 3)
* Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras. (Le Petit Poisson et le Pêcheur, V, 3)
* Le travail est un trésor. (Le Laboureur et ses Enfants, V, 9)
* Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. (Le Lièvre et la Tortue, VI, 10)
* Aide-toi, le Ciel t’aidera. (Le Chartier embourbé, VI, 18 )
* Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. (Les Animaux malades de la peste, VII, 1)
* Tel est pris qui croyait prendre. (Le Rat et l'Huître, VIII, 9)
* Amour, Amour, quand tu nous tiens / On peut bien dire: Adieu prudence. (Le Lion amoureux, IV, 1)
* Mais les ouvrages les plus courts sont toujours les meilleurs... (Discours à M. le duc de La Rochefoucauld, X, 14)
* Que de tout inconnu le sage se méfie. (Le Renard, le Loup et le Cheval)
* Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours / Qu’on ne l’ait mis par terre (L'Ours et les deux Compagnons, V, 20)
* Qu’on me rende impotent, cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme je vive, c’est assez, je suis plus que content. "Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant." (La Mort et Le Malheureux, I, 15)
* Les délicats sont malheureux : rien ne sauroit les satisfaire. (Contre Ceux Qui On Le Goût Difficile, II, 1)
* Si Dieu m’avait fait naître propre à tirer marrons du feu, certes marrons verraient beau jeu. (Le Singe et le Chat, IX, 17)


Œuvres:

* L’Eunuque (1654)
* Adonis (1658, publié en 1669)
* Les Rieurs du Beau-Richard (1659)
* Élégie aux nymphes de Vaux (1660)
* Ode au roi (1663)
* Contes (1665, 1666, 1671, 1674)
* Fables (1668, 1678, 1693)
* Les Amours de Psyché et de Cupidon (1669)
* Recueil de poésies chrétiennes et diverses (1671)
* Poème de la captivité de saint Malc (1673)
* Daphné (1674)
* Poème du Quinquina (1682)
* Ouvrages de prose et de poésie (1685)
* Astrée (1691)



source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_La_Fontaine
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MessageSujet: Fonctions des fables  Posté leMer Nov 28, 2012 1:13 pm Répondre en citant

La Fontaine



Introduction
"les fables de La Fontaine sont un miracle de la culture a écrit André Gide", voici une citation lourde de sens que nous tenterons d'examiner de façon à éclaircir les idées mises en avant par Gide.
Nous savons que les fables sont composées d'un récit appelé corps et d'une morale que le fabuliste appelle âme de la fable. La fable est un texte en vers ou en prose qui a recours à l'allégorie le plus souvent animale, pour donner une leçon de morale. On l'appelle aussi apologue. La Fontaine, auteur du 17 ème siècle s'est inspiré d'Esope, de Phèdre et de Pilpay; Il privilégie le récit plutôt que la morale dont il varie la place dans la fable. D'une façon générale, il observe son époque et la critique, y comprois le pouvoir royal. Nous devons donc admettre que l'apologue en tant que récit allégorique, une histoire, met en scène des animaux, des végétaux, parfois des hommes dont le lecteur peut tirer une leçon morale ou un enseignement. Nous pouvons donc parler des fables en ce sens qu'elles sont des oeuvres à teneur didactique, à visée pédagogique que la morale soit explicite ou implicite. C'est à ce niveau sans dout que nous retrouvons Gide qui considère que les fables sont des miracles de la culture. Nous allons tenter de voir en quoi ces fables à but didactique peuvent être considérées comme des miracles de la culture. En quoi et comment véhiculent elles un enseignement?

PLAIRE
Nous savons en tant que lecteurs de La Fontaine adultes et enfants que pour éduquer, on a souvent recours à des histoires comme des fables même si elles ont moins de crédibilité aux yeux des adultes en ce qui concerne l'argumentation. La Fontaine tout comme Voltaire ont bien vu l'intérêt de travailler sur de tels récits. La Fontaine pensait qu'une morale seule était ennuyeuse alors conjuguée à un récit, nous retrouvons les deux fonctions de l'apologue, plaire et instruire. L'aspect didactique est ainsi mis en évidence. Tout peut être dit ainsi. Nous pouvons prendre l'exemple du pouvoir des fables, VIII, 4 du fabuliste dans laquelle un orateur tente dans l'antiquité de capter l'attention d'un public distrait, mais en vain et finalement, en leur racontant une histoire, il parvient à se faire écouter. On peut donc convaincre par une histoire car l'histoire est amusante et capte l'attention des lecteurs et auditeurs. La vivacité du récit fait appel au goût pour les histoires, le récit touche un large public et de tous les âges, les fables ne sont donc pas idéales que pour les enfants. Elles permettent l'évasion, admettent le merveilleux, évitent le discours théorique, il n'y a donc pas de ton didactique apparent même si le message suit toujours le récit. Le récit parle à l'imagination, nous pouvons citer, la cigale et la fourmi, avant même de parler à l'esprit et le lecteur suit le récit sans penser à la morale, il se laisse entrainer et surprendre même par la logique du raisonnement. Finalement et paradoxalement, le récit finit par obliger le lecteur à faire un effort d'interprétation, il doit en effet réfléchir et dépasser le récit car lorsqu'il devient critique, c'est la morale

INSTRUIRE
Nous nous retrouvons avec des publics confondus, jeune public, tout public, public spécialisé, et pourtant il existe pour chaque public une stratégie différente pour convaincre. A chaque époque, il y a une sensiblité différente, le 18 ème siècle est friand des démonstrations indirectes et ironiques, des contes philosophiques, à la fin du 19ème siècle, on est plus tourné vers les essais et philosophies positivistes, mais la fable ne passe pas de mode car derrière le récit se cache comme un miracle que l'on n'attend pas, l'enseignement qui fait dire à Gide, "les fables sont un miracle de la culture".
Dans le loup et l'agneau, La Fontaine met en avant la philosophie du plus fort, la raison du plus fort est toujours la meilleure, il nous donne sa vision du monde et rapports de force dans la société. C'est une conception très lucide et juste mais un peu pessimiste. L'affirmation est ainsi concentrée en un seul vers, au présent de vérité générale et renforcée par l'adverbe toujours. Il décrit ainsi le comportement odieux de celui qui, exerce sa violence sur plus faible que lui , prétend la justifier par des arguements spécieux, inverse les rôles et se fait victime pour pouvoir être bourreau.
Le message est à ce niveau philosophique, cela signifie que l'homme est un loup pour l'homme. Seul La Fontaine parvient à véhiculer des idées aussi profondes et existentielles pour l'homme en ayant l'air de raconter une simple histoire anodine. C'est en cela que consiste le miracle. La culture est ainsi sauvgardée dans la mémoire des hommes; Il développe dans cette même fable une argumentation différente pour chaque animal, le loup est ainsi assimilé à un dictateur, interdisant à la population de se plaindre des sévices dont elle est victime. souffre et tais toi. Loup incarne l'homme biensûr, on retrouve dans la transposition de l'allégorie animale, le monde des hommes, la philosophie à tirer de nos actes. L'argumentation de l'agneau va à l'inverse du loup.

Ainsi qu'il le dit dans sa dédicace à "Monseigneur Le Dauphin" du premier recueil des fables, La Fontaine rappelle le principe qui inspire les fables, "je me sers d'animaux pour instruire les hommes"; Le miracle est réussi. La réussite des fables tient à ce que les animaux sont humanisés, et cette métamorphose s'inscrit dans une logique, ce qui rend les fables encore plus convaincantes.


Conclusion
Il n'y a pas d'époque pour lire les fables, elles sont toujours et ont toujours été contemporaines. Derrière le loup et l'agneau, se cachent des individus que La Fontaine côtoie, il élargit la fable à des situations qui dépassent de simples rapports individuels pour refleter les relations internationales,lorsque par exemple les petits états sont agressés et menacés par les plus gros. Il en va de même pour l'agneau face au loup.
Culture est le mot qui correspond le mieux aux fables, miracle car elles sont à la portée de tous, sans pour autant être ennuyeuses.
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MessageSujet: Une fable en exemple, les obsèques de la lionne  Posté leMer Nov 28, 2012 1:19 pm Répondre en citant

Les obsèques de la lionne




Lecture de la fable


La femme du Lion mourut :
Aussitôt chacun accourut
Pour s’acquitter envers le Prince
De certains compliments de consolations,
Qui sont surcroît d’affliction.
Il fit avertir sa Province
Que les obsèques se feraient
Un tel jour, en tel lieu ; ses Prévôts y seraient
Pour régler la cérémonie,
10 Et pour placer la compagnie.
Jugez si chacun s’y trouva.
Le Prince aux cris s’abandonna,
Et tout son antre en résonna.
Les Lions n’ont point d’autre temple.
On entendit à son exemple
Rugir en leurs patois Messieurs les Courtisans.
Je définis la cour un pays où les gens,
Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,
Sont ce qu’il plaît au Prince, ou, s’ils ne peuvent l’être,
20 Tâchent au moins de le paraître,
Peuple caméléon, peuple singe du maître,
On dirait qu’un esprit anime mille corps :
C’est bien là que les gens sont de simples ressorts.
Pour revenir à notre affaire,
Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ?
Cette mort le vengeait : la Reine avait jadis
Étranglé sa femme et son fils.
Bref, il ne pleura point. Un flatteur l’alla dire,
Et soutint qu’il l’avait vu rire.
30 La colère du Roi, comme dit Salomon,
Est terrible, et surtout celle du roi Lion :
Mais ce Cerf n’avait pas accoutumé de lire.
Le Monarque lui dit : Chétif hôte des bois
Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix !
Nous n’appliquerons point sur tes membres profanes
Nos sacrés ongles ; venez, Loups,
Vengez la Reine, immolez tous
Ce traître à ses augustes mânes.
Le Cerf reprit alors : Sire, le temps de pleurs
40 Est passé ; la douleur est ici superflue.
Votre digne moitié couchée entre des fleurs,
Tout près d’ici m’est apparue,
Et je l’ai d’abord reconnue.
Ami, m’a-t-elle dit, garde, que ce convoi,
Quand je vais chez les Dieux, ne t’oblige à des larmes.
Aux Champs Elyséens j’ai goûté mille charmes,
Conversant avec ceux qui sont saints comme moi.
Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.
J’y prends plaisir. À peine on eut ouï la chose,
50 Qu’on se mit à crier : Miracle, apothéose !
Le Cerf eut un présent, bien loin d’être puni.
Amusez les Rois par des songes,
Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges :
Quelque indignation dont leur cœur soit rempli,
Ils goberont l’appât, vous serez leur ami.






La Fontaine s’est inspiré d’Abstémius (XVIe siècle)



Lecture de la fable :

Le Lion irrité contre le Cerf qui se réjouissait de la mort de la Lionne

Un lion avait invité tous les quadrupèdes à honorer les obsèques de sa femme qui venait de mourir. Pendant que tous les animaux ressentaient à la mort de la reine telle douleur inexprimable, seul, le cerf, à qui elle avait enlevé ses fils, étranger au chagrin, ne versait pas une larme. Le roi s’en aperçut. Il fait venir le cerf pour le mettre à mort. Il lui demande pourquoi il ne pleure pas avec les autres la mort de la reine. « C’est ce que j’aurais fait, dit celui-ci, si elle ne me l’avait pas défendu. Quand j’approchai, son âme bienheureuse m’apparut. Elle se rendait aux demeures élyséennes, ajoutant qu’il ne fallait pas pleurer son départ, puisqu’elle se rendait vers les parcs riants et les bois, séjour enchanté du bonheur. » À ces mots, le lion plein de joie accorda au cerf sa grâce. Cette fable signifie que c’est parfois le devoir d’un homme prudent de feindre et de s’abriter de la fureur des puissants derrière une honorable excuse.
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MessageSujet: Les obsèques de la lionne, analyse et réécriture  Posté leMer Nov 28, 2012 1:26 pm Répondre en citant

La Fontaine,
« Les Obsèques de la Lionne »


1. Un schéma classique

Ce schéma est le suivant :
– un récit aux étapes bien marquées, suivi d’une morale ;
– les 16 premiers vers plantent avec vivacité le décor
(octosyllabes, sauf vers 44 et 8, succession de passés
simples, nombreux enjambements) : la mort de la
lionne, l’annonce des obsèques, le chagrin de commande
de la cour ;
– le vers 17 interrompt le récit à la faveur d’un « je »
qui marque l’intervention du fabuliste. Celui-ci se lance
dans une série de considérations au présent de vérité
générale sur les travers de la cour et des courtisans ;
– le vers 24 met fin à cette digression de façon brutale
(vers 24, 25) : La Fontaine reprend son récit, mené à
la troisième personne jusqu’au vers 32 pour évoquer
l’attitude du cerf et la dénonciation dont il est l’objet
de la part d’un « flatteur » ;
– s’ensuit (vers 33 à 3Cool une nouvelle étape du récit, avec
la tirade du lion rapportée au discours direct : le drame
se met en place, le lion prononce la condamnation du
cerf et appelle au lynchage : les 3 octosyllabes ponctués
de 3 impératifs qui terminent son discours contribuent
à dramatiser le récit ;
– vers 39-49 : réplique, au style direct, du cerf, dans
laquelle est enchâssée la prosopopée de la lionne. On
notera l’habileté de la construction polyphonique ;
– la chute, brève (2 vers et demi), est marquée par le
retour au récit entrecoupé des cris de la cour : le cerf a
renversé la situation à son profit, l’effet de son discours
est immédiat (« à peine »).

2. Les interventions du narrateur

Elles sont nombreuses :
– adresse au lecteur pris à témoin de la servilité des
courtisans au vers 11 ;
– précision humoristique du vers 14 ;
– considération critique sur la cour menée à la première
personne des vers 16 à 23 ;
– retour au récit qui met fin à la digression (v. 24) ;
– précision pour expliquer l’attitude du cerf (v. 25 à 27) ;
– considération humoristique au présent sur la colère
royale et l’ignorance du cerf, rapprochement ironique
du lion et de Salomon, le lion ne passant pas pour un
modèle de justice comme le roi biblique !

3. L’attitude du roi

– un roi autoritaire qui convoque ses courtisans et règle
les moindres détails (vers 6 à 10) ;
– un roi au chagrin affecté et exagéré (hyperbole des
vers 12, 13), à la colère « terrible », qui affiche son
arrogance et son mépris à l’égard du « chétif hôte des
bois » (v. 33), l’adjectif rappelant la vulnérabilité du
cerf, qui a déjà eu maille à partir avec la lionne ;
– un monarque qui condamne sur une simple délation ;
– un roi cruel : allusion au châtiment à travers la
mention des « sacrés ongles » (v. 36) ;
– l’adjectif et l’antithèse « membres profanes »/« sacrés
ongles » rappellent le caractère sacré du monarque de
droit divin, allusion claire à la monarchie française ;
– un roi sensible à la flatterie qui récompense ceux qui
s’y livrent (vers 51).

4. Les courtisans

Désignés par l’adjectif indéfini « chacun » (v. 2 et
11), par le pronom personnel « on » (v. 49, 50), les
courtisans n’ont pas d’individualité propre, mais sont
fondus dans l’anonymat collectif (« les gens », v. 17 et
23, ou la répétition du mot « peuple », v. 21, qui prend
ici une nuance péjorative). Il faut attendre le vers 16
pour que La Fontaine laisse éclater son mépris à leur
égard (emploi ironique de la formule « Messieurs les
courtisans », avec une majuscule emphatique). Le
terme « pays » qui désigne la cour (v. 17) introduit une
distance géographique, La Fontaine se fait ethnographe
(La Bruyère s’en souviendra), la cour est un monde
à part, aux moeurs étranges. Le fabuliste dénonce
la servilité de ces derniers dès le vers 2 (l’adverbe
« aussitôt » souligne leur empressement obséquieux).
La charge se fait plus dure avec le vers 21 à la faveur
d’une double animalisation caractéristique de la satire :
le courtisan est traité de « caméléon », puis de « singe ».

La reprise de « peuple » traduit la colère, l’indignation
de La Fontaine.
L’accusation est double : l’homme de cour est
changeant, oscillant au gré des caprices du prince, comme
le souligne la double antithèse du vers 18 renforcée par
le chiasme, « prêts à tout, à tout indifférents ». L’idée est
bien mise encore en valeur par le rythme irrégulier et
sautillant : 1/2/3/2/4. Le courtisan change d’attitude à
vue. Le but est de plaire, il ne s’agit pas d’être soi-même
mais d’être « ce qu’il plaît au Prince ».
Autre travers : l’hypocrisie, dénoncée au vers 20
avec l’emploi du verbe « parêtre » à la fin du vers et la
rime riche, anti-sémantique « être »/« parêtre ». Nulle
sincérité chez le courtisan qui vient s’acquitter d’une
formalité (v. 4 et 5), on notera le passage à l’alexandrin
et les deux diérèses à la rime (« consolation »/
« affliction »). « On dirait » (v. 22) introduit une
comparaison puis une métaphore, au vers suivant,
qui parachèvent la métamorphose des courtisans qui
sont progressivement déshumanisés, passant de l’état
de « corps » opposé à « esprit » à celui de « simples
ressorts ». La cour devient un gigantesque mécanisme
dont le courtisan est un rouage, une pièce agie de
l’extérieur.

5. Le discours du cerf


Ce discours du cerf est habilement composé en trois
temps : un vers et demi exhortant le lion à apaiser son
chagrin en forme de « captatio benevolentiae » ; puis
l’explication, amorcée par le récit (« narratio ») d’une
vision merveilleuse introduite par une périphrase
flatteuse et noble. On notera la manière dont le cerf se
met à son avantage (« m’ » rejeté en fin de vers, faisant
de l’animal le témoin élu par la lionne), la reprise en
chiasme (« votre digne moitié »/« m’ »/« je »/« l’ ») qui
souligne le lien privilégié entre les deux protagonistes,
le cerf se prétend qualifié d’« ami » par la lionne qui le
tutoie dans les vers suivants.
Le vers 43 est à double sens : il met en valeur le
courtisan aux yeux du lion, mais est également empreint
d’une cruelle ironie (le cerf a un vieux compte à solder,
v. 26-27) et peaufine sa vengeance. À partir du vers 44,
le cerf utilisant une prosopopée, rapporte les propos de
la reine. Celle-ci apparaît satisfaite de son sort (v. 46),
comblée (puisque devenue une sainte). Le discours de la
lionne s’achève sur une coquetterie en forme de pointe.
Le cerf utilise donc un argument d’autorité pour excuser
le fait qu’il n’ait pas compati à la douleur du lion.

6. Une tonalité satirique

La satire est rendue explicite par les multiples
interventions du fabuliste, qui laisse éclater son mépris
et son indignation en recourant à la première personne
(v. 16 à 23), aux procédés caractéristiques de la satire :
animalisation des courtisans (« rugir », « peuple
caméléon », « peuple singe »), cruauté de la lionne
vers 27), lexique moral dépréciatif (« prêts à tout »,
« indifférents », « un flatteur »).

7. Les innovations de La Fontaine


On notera la grande similitude entre les deux
versions. La Fontaine pratique ici l’imitatio caractéristique
du classicisme. Mais on relèvera les nombreux
enrichissements apportés par le fabuliste ; « mon
imitation n’est pas un esclavage », dira La Fontaine :
interventions du narrateur, importance accordée au
style direct qui anime le récit (discours du roi, cris
des courtisans), anthropomorphisme, rôle accru
des courtisans qui n’apparaissent qu’une fois chez
Abstémius (au début) et sont qualifiés seulement de
« quadrupèdes ». La morale de La Fontaine infléchit la
portée de la fable : chez Abstémius, il s’agit d’un conseil
de prudence, d’une mise en garde afin de se prémunir
des puissants. Le mensonge est excusé (« honnête
excuse »). La Fontaine déplace le centre de gravité de
la morale en portant l’accent sur la satire de la figure
royale sensible à la flatterie et versatile. La satire des
courtisans occupe chez ce dernier une place majeure,
à la différence d’Abstémius qui n’y fait qu’allusion et
gomme l’intervention du « flatteur ».

Séquence et analyse du site :
http://lpblanc.blog.espresso.repubblica.it/files/argumentation-fable-cf.-pages-3-5-sur-la-fontaine.pdf
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MessageSujet: Exposé sur La Fontaine, les fables,fonctions et réécriture  Posté leMer Nov 28, 2012 1:26 pm Répondre en citant

La moralité des obsèques de la lionne


La moralité dénonce l'hypocrisie des courtisans mais surtout la vanité et la naïveté des rois:
"Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges:
Quelque indignation dont leur c¦ur soit rempli, Ils goberont l'appât; vous serez leur ami" >> du moment que le mensonge plaît au roi, ce dernier y croira.
La Fontaine s'adresse à nous, il donne des impératifs, il remet en cause avec beaucoup d'audace la toute puissance royale >> les rois sont esclaves de la flatterie >> satire
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MessageSujet: Exposé sur La Fontaine, les fables,fonctions et réécriture  Posté leMer Nov 28, 2012 1:52 pm Répondre en citant

Entraînez-vous


1 - Donnez une définition de la fable
2 - Que savez-vous de La Fontaine?
3 - Quelles sont les fonctions des fables?
4 - Citez 5 fables de la Fontaine
5 - Etudiez les termes employés pour désigner les courtisans dans la fable les obsèques de la lionne
Que peut-on dire des termes désignés?
6 - La stratégie du cerf vous semble t'-elle efficace?
7 - Que peut-on dire de la moralité de la fable?
Quel est le rapport mis en lumière entre le roi et ses sujets?
8 - Relevez les figures de style de la fable : les obsèques de la lionne

Ecriture :


Proposez une réécriture des obsèques de la lionne
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MessageSujet: Exposé sur La Fontaine, les fables,fonctions et réécriture  Posté leMer Déc 12, 2012 3:36 pm Répondre en citant

Les fables peuvent-elles instruire?




Une fable est une histoire imaginaire généralement en vers dont le but est d’illustrer une morale. Cette histoire illustre pour le lecteur une moralité, une leçon que nous devons apprendre pour mieux vivre. Les premières fables viennent d’Esope, un écrivain de la Grèce antique.
« les fables peuvent instruire les hommes » ma vision est la suivante « oui et non ». Nous allons le montrer par deux thèmes , la première intitulé « Les fables peuvent instruire les hommes » avec une partie A « Quel est le but des fables? » et une partie B « Les fables et leurs morales « . Le deuxième thème s’intitulera « D’après l’opinion de Jean-Jacques Rousseau dans Emile ou De l’éducation «.

I/ Les fables peuvent instruire l’homme,
A. Quel est le but des fables?


La fable a souvent pour héros des animaux, chargé alors de représenter les hommes (Fables de La Fontaine par exemple). Pour La Fontaine à travers ses fables il peut critiquer « les sottises », l’injustice, les erreurs du pouvoir sans qu’on puisse l’accuser. Jean de La Fontaine cite « j’ai choisi de faire parler les animaux dans mes fables pour amuser dans les salons où les gens aiment chercher qui se cache derrière les personnage ».
Au XVIIe siècle, il s’agit d’éviter la censure les animaux, eux, peuvent critiquer et être critiqués.
La Fontaine utilisant souvent des animaux pour critiquer les hommes de Cour en général. La nécessité de la transposition dans l’art: le lecteur saisit mieux ce qui est dit et ne se sent pas de prime abord concerné par la moralité. La fable pouvait servir pour plaire on en revient à Jean de La Fontaine.
Ainsi dans les fables on peut parler sans ordre absolu, l’on peut conter et enseigner, s’amuser et instruire, l’essentiel étant de plaire. De là le fait que, parole avant tout, la fable en ait les ambiguïtés puisque la parole peut être à la fois Verbe, la Vérité mais aussi le mensonge. A ce don que les Dieux ont fait à Esope correspond celui qui fait fabuliste (Esope, la Grèce; Phèdre, le latin, La Fontaine, le français), aux hommes, aux animaux et aux plantes, il s’agit de traduire à l’intérieur des récits et des apologues les morales qu’on tire des récits et dans des fables. Le mutisme appare de la nature, et de revenir au temps « où les bêtes parlaient ». (La Fontaine).

B. Les fables et leurs morales.
Précédemment nous avons vu dans a fable les animaux ont un rôle de précepteur, doivent-ils instruire les hommes?
Dans la tradition, c’est un prétexte à une leçon morale mais chez La Fontaine c’est une conviction profonde. Justification philosophique ; les animaux ont une âme : ils s’opposent aux « machines » de Descartes. Justification morale; ils agissent pieux que les hommes; ils ont « bon sens » et « expérience ». Les reproches des animaux envers les hommes sont ; reproche de cruauté, reproche d’ingratitude, puis reproche d’illogisme et pour finir dénonciation de leur fausse supériorité. On peut les caractériser par une grande force de persuasion, le procès de l’homme, l’homme contre l’homme, le philosophe contre l’homme etc...
A cela s’ajoute une satire, la satire des classes privilégiées, déjà on a les courtisans, la noblesse puis la bourgeoisie des affaires et les gens d’église.
On a les procédés de la satire: la critique n’est pas automatiquement satirique; elle est lorsque sa formulation tend à discréditer ou ridiculiser ce qui est attaqué.
La satire est inhérente aux procédés qu’elles utilise:
_ ’apostrophe moral, la formule frappante et l’humanisation des animaux. La satire sociale des thèmes satiriques traditionnels et une virulence renouvelée.
Parlons un peu de philosophie et de religion, croyance en l’intelligence et l’âme des bêtes donc l’exposé de la théorie de Descartes, la réfutation de Descartes par exemple et les convictions de La Fontaine.
Une conception générale des hommes et du monde, on a l’atome, composante de l’univers, une hiérarchie de la vie, sensations, raison et savoir. Pour en finir avec une interprétation religieuse du monde de la conviction déiste... à la profession de foi chrétienne.
Un texte de vérité et de mensonge, si l’on revendique au départ pour la fable une origine divine, si l’on paru le fabuliste de sagesse humaine, la fable est, par essence, universelle : elle traite du monde en général et en particulier elle s’adresse à l’humanité tout entière. Universelle, parce qu’elle raconte des histoires particulières en utilisant tous les ressorts de la littérature, la fable reste une parole ambiguë. Elle dit à la fois la vérité sur tout les choses et l’invention qui préside l’imagination des récits, c’est-à-dire le mensonge. Toute parole est mensongère et a fortiori, tout récit sont mensongers. La fable s’oppose à la Vérité puisque c’est une récit merveilleux, « fabuleux » et, à cet égard, proche de la mythologie par exemple.
On peut dire que la fable est fiction, invention, mensonge mais un mensonge qui dit la vérité. C’est-à-dire la vérité des choses et le sens des conduites humaines. Elle se fonde sur des récits mensongers et séduisant pour réformer l’individu et le guider vers le bien, vers la vérité qu’il faudrait atteindre . L’homme, comme l’enfant, étant incapable de se laisser charmer par la vérité pure, par l’expression directe de cette vérité, il faudrait ainsi passer par des récits, par le fabuleux, par l’imagination, par le faux, pour en arriver à la vérité.
Parlons de la morale, les formes de la morale sont ; conseils généraux puis constatations d’expérience et des leçons en apparence immorales. Sa place dans la fable peut être une morale clôturant le récit ou précédant la fable ou une morale à l’intérieure de la fable. « L’articulation » de la morale et la fable peu avoir un rapport d’éducatif, un rapport analogique ou un rapport contradictoire.
Elles ne sont pas seulement morales, elles donnent encore d’autres connaissances les propriétés des animaux et leurs divers caractères y sont exprimés, par conséquent les nôtres aussi, puisque nous sommes l’abrégé de ce qu’il y a de bon et de mauvais dans la créature déraisonnables. Quand Prométhée voulut former l’homme, il prit la qualité dominante de chaque bête : de ces pièces si différentes, il composa notre espèce; il fit cet ouvrage qu’on appelle le Petit Monde. Ainsi, ces fables sont un tableau où chacun de nous se trouve dépeint. Ce qu’elle nous représente confirme les personnes d’âge avancé dans les connaissances que l’usage leur a données, et apprend aux enfants ce qu’il faut qu’ils sachent. Tout cela pour dire et démontrer que les fables peuvent instruire les hommes car elles peuvent être le sujet de questions philosophiques ou religieuses, de plus elles peuvent résumer une satire sociale ainsi elles parlent des droits des animaux qui savons nous ont un rôle de précepteur, vu que les humains sont remplacés par des animaux aux seins des fables qui met en relation la mise en accusation des hommes.
De plus la fable situe l’homme au sein de l’univers. Tout cela a pour but d’instruire l’homme.


II/ D’après l’opinion de Jean-Jacques Rousseau dans Émile ou l’éducation

D’après l’opinion de Rousseau « Comment peut-on s’aveugler assez pour appeler les fables pour appeler les fables la morale des enfants, sans songer que l’apologue, en les amusant, les abuse ; que, séduits par le mensonge, ils laissent échapper la vérité, et que ce qu’on fait pour leur rendre l’instruction agréable les empêche d’en profiter ? Les fables peuvent instruire les hommes « Ici nous pouvont constater que Jean-Jacques Rousseau n’aime pas qu’on propose des fables à des enfants car selon lui elles montre bien trop clairement à son goût que l’homme nait pas bon. De plus il cite « l’instruction qu’on en veut tirer force d’y faire entrer des idées qu’il ne peut saisir (l’enfant) Rousseau ici veut mettre en avant la question que l’enfant ne peut comprendre le vrai sens des fables et si c’est ça qu’il faut leur apprendre que des hommes qui flattent et mentent pour leur profit... L’enfant ne va pas comprendre le vrai sans, il est trop jeune pour comprendre cette société il peut même en tirer mauvais profit par exemple extrait du texte de jean-Jacques Rousseau Émile ou l’éducation « Dans la fable précédente, les enfants se moquent du corbeau, mais ils s’affectionnent tous au renard ; dans la fable qui suit, vous croyez leur donner la cigale pour exemple ; et point du tout, c’est la fourmi qu’ils choisiront. On n’aime point à s’humilier : ils prendront toujours le beau rôle ; c’est le choix de l’amour-propre, c’est un choix très naturel. Or, quelle horrible leçon pour l’enfance !

Conclusion
Nous avons vu comment les fables arrivent-elles à formuler leurs morales qui par la suite peuvent instruire les hommes sous plusieurs formes, la satire sociale, les droits des animaux, la mise en accusation des hommes, sur des questions philosophiques et religieuses etc ... Pour cela la fable utilise un précepteur les animaux qui, eux peuvent critiquer sans que le fabuliste soit accuser. C’est ainsi qu’il informe, qu’il plaît et bien sûre qu’ils instruit son lecteur. Mais pas n’importe quel lecteur, l’adulte car l’enfant est trop jeune pour comprendre et lui infliger une telle vérité sur les humains...

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