DU BREVET AU BAC Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
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Capucine
Age: 30 Inscrit le: 02 Avr 2011 Messages: 29
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Sujet: L'Ecole des femmes ("Fort bien - poulet mourir") Sam Avr 16, 2011 9:23 pm |
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LECTURE ANALYTIQUE N ° 2 DE « L’ECOLE DES FEMMES » DE MOLIERE
- Problématique : La découverte du personnage d’Agnès : l’éducation d’Arnolphe a-t-elle porté ses fruits?
- Support : « L’Ecole des femmes » de Molière
Acte II - scène 5 - vers 503 à 542
I ) L’innocence d’Agnès : un dialogue dans un dialogue
- Le dialogue souligne l’innocence d’Agnès. En effet elle manque d'éducation et cela transparaît
A ) Traduction et manifestation de son innocence
- « Vos yeux ont fait ce coup fatal » (vers 522)
- Elle en est inquiète « mes yeux ont il du mal pour en donner au monde ? » (vers 520)
- Elle prend les mots au sens littéral: le mot « blessé » par exemple, est pris au sens propre par Agnès (elle pense réellement que son regard a blessé physiquement le jeune homme
b ) Notre personnage découvre l'amour et son pouvoir
C ) Elle se montre Sensible et généreuse
- « Moi qui compatis tant aux gens qu’on fait mourir et ne puis, sans pleurer, voir un poulet mourir » (vers 540-542)
D ) Autres qualités et défauts
II ) Habilité de la vieille dame
III ) Deux portraits contrastés par deux registres antithétiques
A ) Le langage candide d’Agnès
B ) Le langage manipulateur de la vieille femme
TEXTE:
ARNOLPHE :
Fort bien.
AGNES :
Le lendemain, étant sur notre porte,
Une vieille m'aborde, en parlant de la sorte :
"Mon enfant, le bon Dieu puisse-t-il vous bénir,
Et dans tous vos attraits longtemps vous maintenir !
Il ne vous a pas faite une belle personne
Afin de mal user les choses qu'il vous donne ;
Et vous devez avoir que vous avez blessé
Un cœur qui de s'en plaindre est aujourd'hui forcé."
ARNOLPHE, à part :
Ah ! Suppôt de Satan ! Exécrable damnée !
AGNES :
"Moi, j'ai blessé quelqu'un ! Fis-je toute étonnée.
- Oui, dit-elle, blessé, mais blessé tout de bon ;
Et c'est l'homme qu'hier vous vîtes du balcon.
- Hélas ! qui pourrait, dis-je, en avoir été cause ?
Sur lui, sans y penser, fis-je choir quelque chose ?
- Non, dit-elle, vos yeux ont fait ce coup fatal,
Et c'est de leurs regards qu'est venu tout son mal.
- Hé ! Mon Dieu ! Ma surprise est, fis-je, sans seconde :
Mes yeux ont-ils du mal, pour en donner au monde ?
- Oui, fit-elle, vos yeux, pour causer le trépas,
Ma fille, ont un venin que vous ne savez pas.
En un mot, il languit, le pauvre misérable ;
Et s'il faut, poursuivit la vieille charitable,
Que votre cruauté lui refuse un secours,
C'est un homme à porter en terre dans deux jours.
- Mon Dieu ! J’en aurais, dis-je, une douleur bien grande ?
Mais pour le secourir qu'est-ce qu'il me demande ?
- Mon enfant, me dit-elle, il ne veut obtenir
Que le bien de vous voir et vous entretenir :
Vos yeux peuvent eux seuls empêcher sa ruine
Et du mal qu'ils ont fait être la médecine.
- Hélas ! Volontiers, dis-je ; et puisqu'il est ainsi,
Il peut, tant qu'il voudra, me venir voir ici."
ARNOLPHE, à part :
Ah ! Sorcière maudite, empoisonneuse d'âmes,
Puisse l'enfer payer tes charitables trames !
AGNES :
Voilà comme il me vit, et reçut guérison.
Vous-même, à votre avis, n'ai-je pas eu raison ?
Et pouvais-je, après tout, avoir la conscience
De la laisser mourir faute d'une assistance,
Moi qui compatis tant aux gens qu'on fait souffrir,
Et ne puis, sans pleurer, voir un poulet mourir ? |
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