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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: L'excipit Colonel Chabert, Balzac

L'excipit Colonel Chabert, Balzac

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Mentionbienaubacfrançais




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MessageSujet: L'excipit Colonel Chabert, Balzac  Posté leLun Déc 14, 2015 1:32 pm Répondre en citant

Corpus de textes

Texte A : Balzac, Le Colonel Chabert : « Le triomphe des apparences »

Texte B : Balzac, Le Colonel Chabert : L’excipit

Texte A Balzac, Le Colonel Chabert

« Le triomphe des apparences »


(pp. 99-100 de l’édition Garnier-Flammarion)

Il fut reçu par elle dans une jolie salle à manger d’hiver où elle déjeunait en jouant avec un singe attaché par une chaîne à une espèce de petit poteau garni de bâtons en fer. La com-tesse était enveloppée dans un élégant peignoir, les boucles de ses cheveux, négligemment rat-tachés, s’échappaient d’un bonnet qui lui donnait un air mutin. Elle était fraîche et rieuse. L’argent, le vermeil, la nacre étincelaient sur la table, et il y avait autour d’elle des fl eurs curieuses plantées dans de magnifi ques vases en porcelaine. En voyant la femme du comte Chabert, riche de ses dépouilles, au sein du luxe, au faîte de la société, tandis que le malheureux vivait chez un pauvre nourris-seur au milieu des bestiaux, l’avoué se dit : « La morale de ceci est qu’une jolie femme ne voudra jamais reconnaître son mari, ni même son amant dans un homme en vieux carrick, en perruque de chiendent et en bottes percées. » Un sourire malicieux et mordant exprima les idées moitié philosophiques, moitié railleuses qui devaient venir à un homme si bien placé pour connaître le fond des choses, malgré les mensonges sous lesquels la plupart des familles parisiennes cachent leur existence.

Texte B Balzac, Le Colonel Chabert

L’excipit

(pp. 128 et130 de l’édition Garnier-Flammarion)

- Quelle destinée ! s’écria Derville. Sorti de l’hospice des Enfants trouvés, il revient mourir à l’hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et l’Europe.

- Savez-vous, mon cher, reprit Derville après une pause, qu’il existe dans notre société trois hommes, le Prêtre, le Médecin et l’Homme de justice, qui ne peuvent pas estimer le monde? Ils ont des robes noires, peut-être parce qu’ils portent le deuil de toutes les vertus, de toutes les illusions. Le plus malheureux des trois est l’avoué. Quand l’homme vient trouver le prêtre, il arrive poussé par le repentir, par le remords, par des croyances qui le rendent intéressant, qui le grandissent, et consolent l’âme du médiateur1, dont la tâche ne va pas sans une sorte de jouissance: il purifi e, il répare, et réconcilie. Mais, nous autres avoués, nous voyons se répéter les mêmes sentiments mauvais, rien ne les corrige, nos études sont des égouts qu’on ne peut pas curer2. Combien de choses n’ai-je pas apprises en exerçant ma charge! J’ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux fi lles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente !3 J’ai vu brûler des testaments4 ; j’ai vu des mères dépouillant leurs enfants, des maris volant leurs femmes, des femmes tuant leurs maris en se servant de l’amour qu’elles leur inspiraient pour les rendre fous ou imbéciles, afi n de vivre en paix avec un amant. J’ai vu des femmes donnant à l’enfant d’un premier lit5 des goûts qui devaient amener sa mort, afi n d’enrichir l’enfant de l’amour. Je ne puis vous dire tout ce que j’ai vu, car j’ai vu des crimes contre lesquels la justice est impuissante. Enfi n, toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité. Vous allez connaître ces jolies choses-là, vous; moi, je vais vivre à la campagne avec ma femme, Paris me fait horreur.


Travail d’écriture

Commentaire littéraire (14 points)


Vous rédigerez un commentaire littéraire de l’extrait B, dans son intégralité, à partir du parcours suivant :

▶ Axe 1 : Un dénouement qui porte sur les personnages et élar-git la réflexion à d’autres pans de la société

▶ Axe 2 : Une conclusion qui présente une réflexion sur la condi-tion humaine et sur l’écriture romanesque


Dernière édition par Mentionbienaubacfrançais le Lun Déc 14, 2015 1:37 pm; édité 1 fois

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Mentionbienaubacfrançais




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MessageSujet: L'excipit Colonel Chabert, Balzac  Posté leLun Déc 14, 2015 1:35 pm Répondre en citant

Proposition de plan détaillé

I. Un dénouement qui porte sur les personnages et élargit la réflexion à d’autres pans de la
société
a) De l’incipit à l’excipit
b) Une conclusion sur le colonel et Derville
c) Une réflexion sur les prêtres et les avoués
II. Une conclusion qui présente une réflexion sur la condition humaine et sur l’écriture
romanesque
a) Une réflexion sur les crimes des hommes
b) Le roman, miroir du réel
c) La Comédie humaine, miroir du réel


Proposition de devoir rédigé

[Présentation de l’auteur, l’oeuvre, situation du passage] L’extrait qui nous est proposé est la dernière page du Colonel
Chabert de Balzac paru en 1832. Ce passage a été rajouté par Balzac dans la dernière édition de son roman, en 1835.
[Contenu du passage] Derville retrouve le colonel à l’hospice de la Vieillesse et lui rend une dernière visite en compagnie de
son ami Godeschal. Le spectacle du vieux bicêtrien inspire à l’avoué une longue tirade qui constitue la conclusion du roman.
Le narrateur laisse les derniers mots à Derville, qui occupe, une fois de plus, la fonction de porte-parole de l’auteur. C’est donc
un personnage et non le narrateur qui conclut le roman. [Problématique] Nous pouvons nous demander quelle vision du
monde et du roman l’auteur expose ici. [Annonce du plan] Nous verrons d’abord que ce passage est une conclusion de
l’histoire des deux principaux personnages, Chabert et Derville, ainsi qu’une conclusion pessimiste sur la société. Nous
étudierons enfin, en quoi ce passage propose également une réflexion sur la fonction du genre romanesque et sur le rôle de
l’écrivain, tel que Balzac le conçoit

Le dénouement permet de connaître le destin de Chabert et de Derville, tout en élargissant la réflexion à d’autres pans de la
société
On peut remarquer que l’histoire forme une boucle pour plusieurs raisons. Les procédés de narration sont les mêmes au
début et à la fin. Nous avons un incipit in medias res qui commence par une phrase de dialogue, une exclamative : « Allons !
encore notre vieux carrick ! » et un excipit, lui aussi, au discours direct et débutant par une proposition exclamative : « - Quelle
destinée ! s’écria Derville. ». Dans les deux cas, ce sont des juristes qui ouvrent et ferment le roman, ce qui leur donne
une place particulièrement importante. Derville se présente ici comme un double de l’écrivain, dans la mesure où il conclut le
roman au discours direct à la place du narrateur. Il prend ainsi le relais de la narration, comme nous pouvons le remarquer à
plusieurs reprises dans le roman.
Derville, en s’étonnant du destin de Chabert, fait réfléchir le lecteur : « Quelle destinée! s’écria Derville. Sorti de l’hospice des
Enfants trouvés, il revient mourir à l’hospice de la Vieillesse, après avoir, dans l’intervalle, aidé Napoléon à conquérir l’Égypte et
l’Europe ». Son ton exclamatif manifeste son étonnement. Il met en parallèle les deux hospices du début et de la fin de la vie
de Chabert dans des phrases sensiblement de même longueur (de onze à douze syllabes). C’est là encore une boucle qui se
ferme : dans les deux cas, il s’agit d’anonymat et d’abandon, et à Bicêtre, d’anéantissement. Le colonel n’a plus ni d’existence
civile ou sociale, ni de reconnaissance extérieure. Anonyme, privé d’identité propre, il appartient toujours à un groupe : d’abord
ceux des « enfants trouvés », puis ceux des « vieillards ». L’expression « Sorti de » rappelle en écho sa résurrection de la fosse
d’Eylau : « j’étais sorti du ventre de la fosse aussi nu que de celui de ma mère ». Pour Derville, le colonel n’a pas de mère, il est
issu des « Enfants Trouvés ».
Par ailleurs, la fin de la phrase de Derville est en antithèse avec le début : « sorti de rien », il est monté au plus haut point de
l’échelle sociale en « aid(ant) » le plus grand homme de son siècle à « conquérir » une partie du monde. L’Égypte et l’Europe
représentent, à elles seules, deux continents et deux grandes civilisations, une prise de possession de l’espace mais aussi du
temps. Derville souligne ainsi l’opposition entre ce néant et l’aspect grandiose du parcours du Colonel. Cependant, cet
« Intervalle » n’a servi à rien, puisqu’il tombe au plus bas après avoir atteint des sommets. Le mot « destinée » semble mettre le
colonel sous l’emprise de la fatalité : était-il destiné à être happé par le néant ? Nous allons retrouver cette fatalité dans la
conception balzacienne du monde et de la justice. Ce passage nous indique aussi ce que Derville va devenir : « moi, je vais
vivre à la campagne avec ma femme, Paris me fait horreur ». Par cette emphase, Derville s’affirme en tant qu’individu dans son
choix d’une existence privée à la place de la vie publique qu’il menait jusque-là. Cette phrase sur Paris est aussi une
conclusion des Scènes de la vie parisienne où Paris est souvent évoqué comme un monstre qui engloutit les êtres. La litote,
« Vous allez connaître ces jolies choses-là, vous » est empreinte d’ironie amère.

[Transition] Ce dégoût de Derville est le résultat d’une réflexion sur le monde.

En effet, spectateur privilégié de la société, l’avoué propose une réflexion sur « trois hommes, le prêtre, le médecin et
l’homme de justice ».
Par une métaphore filée, le narrateur met sur le même plan prêtres, médecins et hommes de justice, parce que tous trois
recueillent les confidences de leurs « patients » (au sens étymologique : celui qui souffre). Vers eux, convergent toutes les
misères du monde, morales, physiques et sociales. Le vêtement noir qu’ils portent est interprété par Derville de façon
métaphorique, comme étant un vêtement de deuil, et de façon hyperbolique, avec l’emploi répété de l’adjectif indéfini « toutes »,
lorsqu’il évoque en cette fin de phrase totalement désespérée, « toutes les vertus et toutes les illusions ». Le parallélisme
syntaxique met « les vertus et les illusions » sur le même plan. Mais, après avoir évoqué les médecins, au même titre que les
prêtres et les avoués, le narrateur ne les mentionne plus, puisqu’il s’intéresse davantage aux maux de l’âme qu’à ceux du
corps. Il oppose alors les deux autres catégories, prêtres et avoués. Cette opposition, introduite par la conjonction de
coordination « mais », est manifeste dans le rythme des phrases et dans le choix lexical. La phrase concernant les prêtres est
construite sur plusieurs rythmes ternaires et écrite dans un registre lyrique : « poussé par le repentir, par le remords, par des
croyances », « qui le rendent intéressant, qui le grandissent, et consolent », « il purifie, il répare, et réconcilie ». La répétition du
préfixe « ré » (dans « repentir, remords, répare, et réconcilie ») souligne l’idée d’un renouveau possible. Au contraire, la
phrase sur l’avoué est plus rapide, en asyndète, et semble s’effondrer sans aucune envolée lyrique : « Mais, nous autres
avoués, nous voyons se répéter les mêmes sentiments mauvais, rien ne les corrige, nos études sont des égouts qu’on ne peut
pas curer ». Derville constate l’impuissance des avoués, qui eux, ne trouvent « ni jouissance ni intérêt » dans leurs tâches.
Derville, après les avoir évoqués par un superlatif relatif « le plus malheureux des trois » désavoue leur rôle, auquel il a sans
doute cru, puisqu’il parle de « deuil » et de désillusion. Ainsi les avoués « ne peuvent pas estimer le monde » : le verbe
« pouvoir » exprime ici l’incapacité de le faire, même s’ils le voulaient, devant le spectacle ignoble du monde. Le constat est
amer : l’homme est incurable et il n’y a pas de justice efficace en ce monde : « nous voyons se répéter les mêmes
sentiments mauvais, rien ne les corrige ». Par la métaphore récurrente dans l’oeuvre des égouts : « nos études sont des égouts
qu’on ne peut pas curer », Derville souligne l’ignominie de la nature humaine par la double image des ordures et du gouffre
insondable. [Transition] En effet, Derville, las d’en avoir trop vu, fait toute une liste des crimes dont il a été témoin
La fin du roman offre des considérations sur la condition humaine et sur l’écriture romanesque

Tout d’abord, Derville dresse une sorte d’inventaire des délits dont sont capables les êtres humains : « abandonn(er) » un
père, « brûler des testaments », « dépouiller (ses) enfants », « vol(er) leurs femmes ». Ce sont aussi des crimes familiaux : « j’ai
vu des mères dépouillant leurs enfants, (…), des femmes tuant leurs maris», des histoires privées, sans doute secrètes, qui
concernent les membres d’une même famille : mères, pères, enfants, maris sont concernés au premier chef. Ces histoires sont
à l’image des tragédies antiques comme celle des Atrides. L’expression « des femmes tuant leurs maris afin de vivre en paix
avec un amant » fait penser à Clytemnestre tuant Agamemnon. On peut se demander quelle est la place du destin dans ces
histoires. C’est ici que l’on retrouve la fatalité évoquée par Derville au sujet du colonel. Comme toujours, dans les romans
balzaciens, le monde est partagé entre bourreaux et victimes. Dans cette lutte entre les forts et les faibles, ce sont les purs qui
sont détruits. L’anaphore de « j ’ai vu » montre la lassitude de Derville. Il s’agit d’une expérience, d’un témoignage, les
participes présents expriment, en effet, une action qui se déroule sous ses yeux : « dépouillant », « volant », « tuant », « se
servant». Ces termes génériques, précédés d’un article indéfini, désignent toute la société sans distinction de milieu social.
Tous ces pluriels provoquent un effet d’abondance, qui n’épargne personne.
Après cette conclusion pessimiste sur le monde et sur l’efficacité des avoués, Derville propose une réflexion sur le roman, par
une habile mise en abyme : « Enfin, toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la
vérité ». Il fait ainsi un parallèle entre fiction et réalité. En déclarant que « toutes les horreurs que les romanciers croient inventer
sont toujours au dessous de la vérité », il plaide pour la vraisemblance romanesque et propose implicitement une
réflexion sur la différence entre le vrai et le vraisemblable. Le roman est le genre littéraire, qui en essayant de coller le plus
à la réalité, tente d’être vraisemblable, c’est-à-dire de faire croire à la réalité de ce qui est inventé. Tout ce qui, dans ce roman
peut paraître exagéré (« toutes les horreurs »), ne l’est pas ; la vérité est bien pire encore. La réalité dépasse donc la fiction. En
peignant une réalité sordide, paradoxalement, le romancier est encore au dessous de ce que l’homme est capable de faire. La
fiction est donc bien un miroir du réel et même un amplificateur de ce réel, en le mettant en scène, en lui donnant une
forme écrite et artistique. Cette phrase, qui conclut le roman, défend la vraisemblance de l’intrigue du Colonel Chabert. Elle
explique, de façon implicite au lecteur, que même si la perversité des personnages l’étonne, non seulement cette perversité fait
partie de la réalité, mais encore elle lui est inférieure.
Pourtant, ces crimes que cite Derville, ne sont pas des crimes réels : il s’agit des romans de Balzac. Ainsi, cette longue citation
rappelle plusieurs principes que Balzac met en oeuvre dans La Comédie Humaine : rappelons que celle-ci a pour projet de
« concurrencer l’État civil » en représentant l’humanité toute entière et de faire en sorte que les personnages se retrouvent d’un
roman à l’autre. Il s’agit donc d’une nouvelle mise en abyme parce qu’à l’intérieur même du Colonel Chabert, Derville fait
allusion à d’autres romans balzaciens : par exemple : le « J’ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné
par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente! » et « des maris volant leurs femmes » renvoient au Père
Goriot ; et le « J’ai vu brûler des testaments » fait référence à Gobseck. Ainsi Balzac se cite lui-même, faisant du roman un
double miroir : il reflète le réel et en même temps reflète ses autres romans. L’illusion de vraisemblance est totale ou veut
l’être.
Cette conclusion de l’histoire individuelle et collective des hommes est très pessimiste puisque ceux qui connaissent le mieux
l’humanité ont une vision noire du monde. L’avoué se plaint de son inefficacité et abandonne le combat pour lequel il a vécu.
Mais l’écrivain, lui, poursuit son entreprise, puisque l’une des fonctions de cet extrait semble être d’inscrire ce roman dans
l’ensemble plus vaste qu’est la Comédie humaine. Cette conclusion ouvre, par conséquent, sur une question que Balzac ne
résout pas. Il propose implicitement une réflexion sur l’efficacité de sa propre écriture : est-elle la seule arme possible contre la
laideur du monde ? Quoi qu’il en soit la vision balzacienne de Paris et le thème du revenant traité en paria peut être rapprochée
de celle de Victor Hugo dans Les Misérables, roman qui comporte un long chapitre consacré pour l’essentiel à la description
des égouts parisiens.

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