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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: La branche d'amandier Lamartine, étude bac

La branche d'amandier Lamartine, étude bac

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MessageSujet: La branche d'amandier Lamartine, étude bac  Posté leJeu Mar 28, 2013 4:13 pm Répondre en citant

La branche d'amandier (in Nouvelles méditations poétiques (1823)), d'Alphonse de LAMARTINE.





De l’amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l’été.

Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,
De nos fronts, des mains de l’Amour,
Elle s’échappe feuille à feuille,
Comme nos plaisirs jour à jour!

Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons les riants calices
De ces parfums qui vont mourir.

Souvent la beauté fugitive
Ressemble à la fleur du matin,
Qui, du front glacé du convive,
Tombe avant l’heure du festin.

Un jour tombe, un autre se lève;
Le printemps va s’évanouir;
Chaque fleur que le vent enlève
Nous dit : Hâtez-vous de jouir.

Et, puisqu’il faut qu’elles périssent,
Qu’elles périssent sans retour!
Que ces roses ne se flétrissent
Que sous les lèvres de l’amour!


Devoir de Léa D. :





Le romantisme est un courant artistique d'Europe occidentale apparu en France au début du XIXème siècle. Ses principaux thèmes sont le lyrisme, le temps qui passe et la nature ou sa projection sur les sentiments du poète. Alphonse de Lamartine est un des plus grands poètes romantiques de son époque. Il a écrit « La branche d'amandier » provenant du recueil Nouvelles Méditations poétiques en 1823, d'où est extrait le poème proposé. Ce poème est axé sur le lyrisme heureux du poète ainsi que sur la fragilité humaine comparée à la nature.


Tout d'abord, Lamartine exprime son lyrisme en décrivant la beauté de sa bien-aimée. Il utilise l'anaphore de « beauté » (v.2 et 13), ce qui donne une connotation positive au poème. Au vers 13 et 14, la « beauté » est comparée à une fleur dans la citation « ressemble », donnant un aspect idolâtre, hyperbolique et onirique à la femme. L'anaphore et l'allégorie du mot « amour » (v.6 et 24), donc au début et à la fin du poème donne une impression d'amour intense, duratif, inaltérable et pérenne au lecteur. « Comme toi, la fleur de la vie » (v.3), dont le destinataire est la femme qu'il aime, donne une impression de mouvement au poète, qui la complimente à de nombreuses reprises. L'assonance en [a], qui est un phonème duratifs, est présente dans les trois premières strophes et exprimée par les mots « hélas » (v.2), « la » (v.2), «échappe » (v.7), « savourons » (v.9) « calices » (v.11), ainsi que « Amour ». Cela permet de renforcer le lyrisme du poète, bien qu'il soit déjà bien ancré dans le poème. Le mot « calices », qui est un vase précieux, est une hyperbole qui montre la passion et les sentiments amoureux qu'il éprouve pour sa bien-aimée, qu'il chérit et magnifie à plusieurs reprises. Cette passion est un exemple frappant du lyrisme qui imprègne ce poème.
En outre, un sentiment heureux intense, comparable au Carpe Diem, qui signifie profite du présent, est perçu tout au long du texte. «Amour, » (v.24), «jour! » (v.Cool et « délices; » (v.9) évoque une ponctuation forte. Le champ lexical de la joie est exprimé par « plaisirs » (v.Cool, « délices » (v.9), «riants » (v.11), « jouir » (v.20) et «festin » (v.16). Ce sont les raisons qui donnent une impression de fête au poème.



A l'inverse du lyrisme heureux et amoureux du poème, la fragilité de l'homme comparée à la nature une connotation négative au texte. D'une part, la présence d'un champ lexical de la nature représenté par « amandier tige fleurie » (v.1), « fleur » (v.14), « printemps » (v.1Cool, « roses » (v.23) illustre le contexte naturel du poème. Les mots « été » (v.4), « s'échappe feuille à feuille» (v.7) qui fait penser à l'automne, « glacé » (v.15) qui fait référence à l'hiver et « printemps » évoquent les saisons de l'année et donnent un effet cyclique au texte. S'ajoutent à cela les césures à l'hémistiche qui renforcent cette impression de cycle et créent un effet de balancement et de rythme binaire. Cet effet de style aux vers 2, 17 et 5 est illustré par les citations « symbole, hélas! de la beauté », « un autre tombe, un autre se lève » et « qu'on la néglige ou qu'on la cueille ». Grâce aux quatre vers par strophes qui peuvent évoquer les saisons de l'année et aux rimes croisées qui peuvent mimer l'alternance de ses différentes saisons, la structure de ce poème fait penser à un déroulement cyclique.
Par ailleurs, la comparaison de l'homme avec la nature, le cycle d'une fleur intensifie la ressemblance frappante exprimée par les expressions « fleurie » (v.1), « s'échappe feuille à feuille » (v.7), « se flétrissent » (v.23) et « tombe » (v.16). Le champ lexical de la mort avec les verbes « mourir » (.12), « glac[er] »(v.15), « tombe[r] » (v.16), « péri[r] » (v.21) et « se flétri[r] » évoque l'écoulement trop brusque de la vie. Le complément circonstanciel de temps « avant » (v.4), l'anaphore du nom commun « jour » (v.8 et 17) et les adjectifs qualificatifs « courtes » (v.9), « fugitive » (v.13), « l'heure » (v.16) sont autant d'éléments permettant d'affirmer que l'auteur de cette œuvre projette ses sentiments sur la nature et sur le temps. Nous pouvons comparer cette projection du lyrisme avec l'héritage épicurien. Ce terme provient d'Épicure, qui était un philosophe latin de l'antiquité. Il y a eu trois grandes époques de la doctrine philosophique épicurienne qui sont l'antiquité (époque d'Epicure), le XVIème siècle, c'est-à-dire l'humanisme, la Renaissance et le XIXème siècle, c'est-à-dire le Romantisme.
D'autre part, l'idée de profiter de l'instant présent (Carpe Diem) est exprimée par le champ lexical : « savourons » (v.9), « Disputons » (v.10) et « Épuisons » (v.11), ainsi que par l'expression « Hâtez-vous » (v.20) intégrée dans un octosyllabe ayant un rythme rapide. Ces éléments représentent la communication entre l'homme et la nature et montrent que l'homme ainsi que la nature n'est pas pérenne.


Cette œuvre est représentative du Romantisme car le lyrisme, la projection des sentiments sur la nature et la fuite du temps sont des thèmes récurrents de ce courant artistique. La poésie de Lamartine annonce la poésie moderne et l'insatiable appétit de liberté des surréalistes.


Léa D., 2nde section internationale, avril 2011.




Devoir de Julie D. :




Le Romantisme est le mouvement littéraire prédominant durant la première moitié du XIX° siècle, il est caractérisé par l’expression du « Moi », les sentiments intenses, personnels , ainsi que par la nature, l’exotisme et la fuite du temps . Alphonse de Lamartine est l’un des précurseurs du Romantisme, son premier recueil lyrique Les Meditations poétiques publié en 1820 lui valut sa notoriété. Trois ans plus tard, il écrit les Nouvelles méditation poétiques, recueil d’où est extrait le poème à commenter. Intitulé « La branche d’amandier », ce poème narre le cycle de la nature, notamment des fleurs qui fleurissent et périssent tour à tour, ainsi que son départ fugitif qui attriste l’homme, incapable d’en savourer la beauté. Il présente les thèmes récurrents du Romantisme, la beauté et l’amour de la nature ressentis par l’homme et la fuite du temps.



Tout d’abord, le champ lexical de la nature même est omniprésent. Le titre « La branche d’amandier» ainsi que « L’amandier tige fleurie » (v.1) ;« la fleur » (v.3) ; « fleurit »(v.4) ; « cueille » (v.5 ) ; « feuille à feuille » (v.7) ; « parfums » (v.12) ; « chaque fleur que le vent enlève » (v.19) « que ces roses ne se flétrissent » (v.23) témoignent du sujet principal : La nature. L’auteur détermine, à la première occasion, sa vision de la nature qui est largement méliorative, même magnifiée. En effet, dès la première strophe, le substantif « beauté » (v.2) et l’hyperbole « la fleur de la vie » sont mis en évidence par leur emplacement. Il réussit également à montrer l’ importance et la grandeur de cette nature, en plaçant une césure à l’hémistiche (v.2) accentuée par un point d’exclamation suivi du nom commun « beauté » , une fois de plus mis en avant. Cette coupure reproduite aux vers suivants scande le texte par un rythme saccadé qui mimerait la séparation entre deux mondes : celui de la nature extrêmement magnifiée face à celui de l’homme qui l’admire. En effet l’homme est en constante attente de la floraison. Un ton appréciatif se dégage dans les premières strophes « plaisirs » (v.Cool ; « délices » (v.9) ; « riants » (v.10), « festin » (v.10) et « jouir » (v.20), il traduit la joie et la beauté de la nature qu’exprime le poète. La personnification « riants calices » permet au lecteur de percevoir le caractère joyeux de la nature. D’autant plus, l’homme s’adresse directement à la nature, cette relation directe et intense est prouvée par la métaphore « comme toi, la fleur de la vie » (v.3).Cet appel est réciproque, puisque au vers 19 «: Hâtez vous de jouir ». En effet un véritable dialogue s’installe entre Alphonse de Lamartine et la nature. L’auteur est donc persuasif de par ces propos et son style ; il apostrophe la nature telle une déesse toujours plus gaie, belle et souriante.

De même Lamartine démontre un certain attachement à cette nature en plus de son admiration. La personnification « des mains de l’Amour » (v.6) confirme ce besoin intense. La majuscule du mot « Amour », élément abstrait, permet d’avantage sa mise en relief.

Ces perceptions humaines qui lui sont attribuées se répètent avec « les lèvres de l’amour » (v.24). Un sentiment explicite à l’égard de la nature se met en place ; il en est presque amoureux. Puisque Lamartine est en admiration mais également attaché à cette nature, lien sentimental traduit par le substantif et le nom propre « amour », le texte expose un lyrisme heureux et amoureux.



Certes l’amour et la beauté de la nature sont présentes mais l’impact du temps qui déteint sur elle est d’autant plus révélateur. En effet le ton appréciatif est entremêlé d’un ton deppreciatif représenté par « tombe avant l’été » (v.4), « néglige » (v.5), « séchappe feuille à feuille » (v.7), «fugitive » (v.13), « tombe avant l’heure de festin » (v.16), « de ces parfums qui vont mourir » (v.12). Cette opposition entre la nature magnifiée et son impact sur le temps fugitif n’est pas inattendue, au deuxième vers la préfiguration de l’exclamation « hélas ! »donne déjà un aspect négatif. De même cette exclamation est située avant la césure à l’hémistiche, ce qui la rend encore plus remarquable. L’auteur anticipe dès le début, il prépare le lecteur à une vision plus complexe, il introduit un élément péjoratif celle de la fuite du temps qui assombrit la beauté de la nature. Ces deux thèmes opposés par leur sens sont traduits par de nombreuses antithèses comme « fleurit et tombe avant l’été » (v ;4) ; « qu’on la néglige ou qu’on la cueille » (v.5) ; « un jour tombe, un autre se lève » (v ;17) et d’oxymore « courtes délices » .Le poème est en réalité basé sur l’antithèse et l’oxymore, l’anaphore de « feuille à feuille » (v.7) suivi de « jour à jour » met en évidence deux idées antithétiques coexistantes : d’abord celui de la nature puis la fuite du temps. La comparaison de « la fleur du matin » qui « tombe avant l’heure du festin » comme « la beauté fugitive » renforce l’idée de fuite du temps.

D’autre part, l’anaphore du verbe « périssent » (v.21-22) traduit la souffrance face à ces pertes. Lamartine expulse ces mots comme si il ne les supportait pas. Il semble périr avec « ces roses ».Attristé par leur absence, l’intensité de ses sentiments prend le dessus sur son lyrisme heureux et amoureux. Les verbes conjugués à l’impératif tels « Savourons » (v.9) ; « Disputons-les » (v.10) ; « Epuisons »(v.11) inspirent encore un sentiment heureux et voulu mais inexorablement détruit par le temps. L’homme lui-même s’ordonne de ne pas perdre de temps et de profiter des bons moments. L’auteur fait alors référence à l’héritage épicurien « Carpe Diem » qui se retrouve dans « savourons » (v.9) ainsi que la demande de la nature : « hâtez vous de jouir » (v.20). S’ajoute à cela la ponctuation forte (v.2-8-22-24) , qui encore une fois, traduit des sentiments intenses. L’allitération en [s] formée par « puisque » ; « périssent » (v.21) ; « périssent » ; « sans » (v.22) ; « ces » ; « se » ; « flétrissent » (v.23) ; « sous » (v.24) évoque la passivité de l’homme face à la fuite du temps ou la fin douce et lente de la nature au mois d’automne. Pourtant l’auteur fait allusion à un départ définitif en employant l‘expression « qu’elles périssent sans retour » (v.22), il s’oppose à la renaissance perpétuelle de la nature et à sa pérennité, comme çi elle était éphémère. Cette vision des choses ne prend pas une dimension lyrique heureuse mais fataliste, elle renvoie encore à cette idée d’opposition par rapport à la beauté et l’Amour. L’anaphore des conjonctions « que » à la dernière strophe souligne l’idée d’accélération et d’impuissance. Le fond du poème ainsi que le repérage des figures de style, des sonorités et des expressions concordent avec le deuxième thème du poème : l’homme et la nature soumis au passage du temps.

Enfin, la forme du poème suit cette même idée. Il est composé de quatrains qui pourraient eux-mêmes correspondre aux quatre saisons de l’année. Cet enchaînement rapide est caractérisé par les expressions « tombe avant l’été »(v.4) et « le printemps va s’évanouir » (v.1Cool. Le cycle court des saisons est également mimé par les octosyllabes, qui donnent un effet de rapidité. Le temps, impatient, court sans préoccupation. Les rimes croisées suscite une impression de course poursuite : l’homme tente de rattraper le temps qui lui échappe.



« La branche d’amandier » reprend les thèmes principaux du Romantisme ; la nature et la fuite du temps, Alphonse de Lamartine est donc un auteur purement romantique. Les auteurs qui lui suivront, tels que Balzac, Flaubert, Maupassant et Zola, vont délaisser cette idée de rupture avec les codes traditionnels et s’adonneront au Réalisme, mouvement littéraire qui aura pour but de reproduire la réalité telle qu’elle est et sans artifice.



Julie D., 2nde section internationale, mai 2011.





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