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La Bruyère, biographie du moraliste français

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MessageSujet: La Bruyère, biographie du moraliste français  Posté leMer Jan 16, 2013 1:37 pm Répondre en citant









La Bruyère, les Caractères, l'oeuvre et l'auteur



Jean de la Bruyère, né à Paris le 17 août 16451 et mort à Versailles le 11 mai 16961, est un moraliste français.

La Bruyère est célèbre pour une œuvre unique, Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle (1688). Cet ouvrage, constitué d’un ensemble de brèves pièces littéraires, compose une chronique essentielle de l’esprit du XVIIe siècle.

La Bruyère fut l’un des premiers écrivains à mettre en avant le « style » littéraire, en développant un phrasé rythmé dans lequel les effets de rupture sont prépondérants. Ce style incite à la lecture à haute voix, donnant ainsi à cette activité le statut de jugement moral de par l’effet rhétorique obtenu par la lecture orale sur les auditeurs. La Bruyère consacre au demeurant toute une section des Caractères aux effets pervers de l’éloquence. Nombre d’écrivains ont suivi le chemin stylistique tracé par La Bruyère : depuis Marivaux jusqu'à Balzac et Proust, en passant par André Gide.


Biographie


On a longtemps cru qu’il était né dans un village voisin de Dourdan, jusqu’à ce que l’on eût retrouvé son acte de baptême, qui établit qu’il a été baptisé le 17 août 1645 à l’église Saint-Christophe, dans l'île de la Cité. Il était le fils aîné de Louis de La Bruyère, contrôleur général des rentes de l’Hôtel de Ville, bourgeois de Paris, et d’Elisabeth Hamonyer. Son trisaïeul paternel, Jean de La Bruyère, apothicaire dans la rue Saint-Denis, et son bisaïeul, Mathias de La Bruyère, lieutenant civil de la prévôté et vicomté de Paris, avaient joué, au XVIe siècle, un rôle actif dans la Ligue. Il fut vraisemblablement élevé à l’Oratoire de Paris, et, à vingt ans, obtint le « titre » de licencié de droits à l’université d'Orléans. Il revint vivre à Paris avec sa famille, dont la situation de fortune était assez aisée, et fut inscrit au barreau, mais plaida peu ou point. En 1673, il acheta une charge de trésorier général de France au bureau des finances de la généralité de Caen, charge qui valait une vingtaine de milliers de livres, rapportait environ 12 350 livres par an, et conférait en outre l’anoblissement ; il fit le voyage de Normandie pour son installation, puis, les formalités remplies, il retourna à Paris et ne parut plus à Caen. Il vendit sa charge en 1686. Depuis le 15 août 1684, il était l’un des précepteurs du jeune duc de Bourbon, petit-fils du Grand Condé. Cet emploi fut confié à La Bruyère, d’après l’abbé d’Olivet, sur la recommandation de Jacques-Bénigne Bossuet, « qui fournissait ordinairement aux princes, a dit Fontenelle, les gens de mérite dans les lettres dont ils avaient besoin ». On ignore d’ailleurs comment La Bruyère connaissait Bossuet.

Le jeune duc de Bourbon était âgé de seize ans, et il venait d’achever sa seconde année de philosophie au collège de Clermont, qui était dirigé par les jésuites. C’est avec deux jésuites encore, les pères Alleaume et du Rosel, et avec le mathématicien Sauveur, que La Bruyère partagea le soin d’achever l’éducation du jeune duc, auquel il était chargé d’enseigner, pour sa part, l’histoire, la géographie et les institutions de la France. Condé suivait de près les études de son petit-fils, et La Bruyère, comme les autres maîtres, devait lui faire connaître le programme de ses leçons et les progrès de son élève, qui, à vrai dire, était un élève assez médiocre. Le 24 juillet 1685, le duc de Bourbon épousa Mlle de Nantes, fille de Louis XIV et de Françoise de Montespan, qui était âgée de onze ans et dix mois ; La Bruyère fut invité à partager ses leçons entre les deux jeunes époux. Le 11 décembre 1686, Condé mourut à Fontainebleau, et l’éducation du duc de Bourbon fut considérée comme terminée. La Bruyère resta néanmoins dans la maison de Condé en qualité de gentilhomme de Monsieur le duc, ou « d’homme à son petit-fils, l’élève de La Bruyère», « sa férocité était extrême et se montrait en tout. C’était une meule toujours en l’air, qui faisait fuir devant elle, et dont ses amis n’étaient jamais en sûreté, tantôt par des insultes extrêmes, tantôt par des plaisanteries cruelles en face, et des chansons qu’il savait faire sur-le-champ, qui emportaient la pièce et qui ne s’effaçaient jamais… Il se sentait le fléau de son plus intime domestique… » La Bruyère, qui avait naturellement l’humeur sociable et le désir de plaire, souffrit de la contrainte que lui imposait l’obligation de défendre sa dignité. Il évita les persécutions auxquelles était en butte le pauvre Santeul, mais on sent l’amertume de l’amour-propre blessé dans les plus âpres passages de son chapitre des Grands.




Le succès des Caractères


La première édition des Caractères parut en mars 1688, sous ce titre : les Caractères de Théophraste, traduits du grec, avec les Caractères ou les mœurs de ce siècle. À Paris, chez Étienne Michallet, premier imprimeur du Roy, rue Saint-Jacques, à l’Image Saint Paul. M. DC. LXXXVIII. Avec privilège de Sa Majesté, in °12. — Le nom de l’auteur ne figura sur aucune édition publiée de son vivant.

Bien que cette première édition contînt surtout des remarques, et presque point de portraits, le succès fut tout de suite très vif, et deux autres éditions parurent dans la même année 1688, sans que La Bruyère eût le temps de les augmenter notablement. En revanche, la 4e éd. (1689) reçut plus de 350 caractères inédits; la cinquième (1690), plus de 150; la sixième (1691) et la septième (1692), près de 80 chacune; la huitième (1693), plus de 40, auxquels il faut ajouter le discours à l’Académie. Seule la 9e édition (1696), qui parut quelques jours après la mort de La Bruyère, mais revue et corrigée par lui, ne contenait rien d’inédit. La vente de son ouvrage n’enrichit point La Bruyère, qui d’avance en avait destiné le produit à doter la fille de son libraire Michallet — cette dot fut de 100,000 F environ suivant certaines estimations, et de 200 000 à 3 000 000 F suivant d’autres.


Regard sur les caractères


On a souvent voulu faire de La Bruyère une sorte de réformateur, de démocrate, un « précurseur de la Révolution française ».[réf. nécessaire] Les passages abondent dans son livre où l’on voit qu’il partage, au contraire, et qu’il accepte toutes les idées essentielles de son temps, en politique comme en religion. Il critique les abus, mais il respecte les institutions. Son principe était de montrer aux gens leurs défauts afin qu'ils puissent se corriger. Il reconnaît même que certains maux sont inévitables. Il avait trop l’amour de son art pour être un révolté, et, comme l’a remarqué Nisard, il ne pouvait haïr ce qu’il peignait si bien. Cela posé, il reste que le ton des Caractères est presque constamment celui de la plus mordante satire. Il y avait en La Bruyère un mélange singulier d’orgueil et de timidité, d’ambition secrète et de mépris pour les ambitieux, de dédain des honneurs et de conscience qu’il en était digne; il ressentit profondément, malgré son affectation d’indifférence stoïcienne, l’inégalité de son mérite et de sa fortune. Et son grand grief contre la société du XVIIe siècle est précisément de ne pas faire sa place au mérite personnel. « Domestique » de ces Condé, dont nous avons indiqué d’après Saint-Simon le caractère détestable, il eut plus qu’un autre à se plaindre de la morgue des grands et de leur injustice à l’égard d’hommes « qui les égalent par le cœur et par l’esprit et qui les passent quelquefois ». Doué d’une sensibilité profonde et délicate, qui nous est attestée par certaines de ses réflexions sur l’amour et sur l’amitié, il n’est pas étonnant que La Bruyère, dont les instincts naturels étaient constamment froissés, finît par concevoir quelque amertume contre l’injustice du sort et l’épancha dans son livre.

Son humeur aigrie fut admirablement servie par un style incisif, âpre, nerveux, hardi jusqu’à la brutalité. Sa phrase, courte, brusque, saccadée, est déjà celle du XVIIIe siècle ; le réalisme de l’expression, la crudité de certains traits, la tendance à peindre l’extérieur, les gestes des personnages, sont presque du XIXe. Et il nous ressemble encore par un trait qui le distingue de ses contemporains; il est le premier écrivain pour qui le style ait eu une valeur propre, indépendante du sujet. Il est le premier en date des stylistes.

Jean de la Bruyère



Article wikipédia

http://fr.wikipedia.org/wikiJean_de_La_Bruy%C3%A8re
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