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Les thématiques de lecture, Fahrenheit 451 Bradbury

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Prof français, collège




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MessageSujet: Les thématiques de lecture, Fahrenheit 451 Bradbury  Posté leLun Oct 10, 2016 1:53 pm Répondre en citant


I. Thématiques de lecture:

1. Le titre du livre:

Fahrenheit 451 : de prime abord, ce titre représente une température mais laquelle ? La température nécessaire pour totalement brûler du papier et le réduire en cendres. Dès l’examen de ce titre, on pourrait suspecter que l’ouvrage parlerait de destruction, de combustion, d’extermination mais également de reconstruction, d’un avenir meilleur, car l’on ne peut détruire que pour reconstruire.

2. Le contexte:

On a un sens de l’univers dans lequel cette histoire se déroule grâce à un assortiment de détails. D’après les discours de Clarisse à Montag, on se rend compte que la violence est largement présente. Lorsque l’assistance médicale est apportée à Mildred Montag (après sa tentative de suicide) par des plombiers et non par un docteur, on se rend compte que dans cette société la mort est comme une routine et personne ne prend les problèmes de santé au sérieux. Les valeurs familiales et religieuses ont été remplacées par l’amour de la télévision.

3. Les paradoxes dans le style d’écriture:

Au cours du roman, la chambre à coucher du personnage principal est décrite comme “ pas vide”, mais ensuite elle est décrite comme « effectivement vide ». Ceci est dû au fait que bien que son épouse Mildred s’y trouve physiquement, ses pensées et ses émotions sont ailleurs. L’auteur utilise ainsi de manière récurrente des paradoxes – spécialement avec le personnage de Mildred, ce qui suggère sa sècheresse spirituelle. Ces paradoxes remettent en question la réalité des êtres humains qui semblent vivants sur le plan physique, mais émotionnellement et spirituellement morts. Mildred, à l’instar du reste de la société, semble n’être qu’une machine qui pense uniquement ce qui lui est demandé de penser et
rien d’autre. La société mise en relief dans Fahrenheit 451

est une société irréaliste et Montag recherche continuellement quelque substance, quelque contenu dans les livres qu’il a pour responsabilité de détruire.

4. La destruction des livres: que représente-t-elle pour la société?
La bataille entre Montag, Beatty et Faber oscille autour de la tension entre le savoir et l’ignorance. La responsabilité des sapeurs-pompiers est d’éliminer les sources de savoir et de promouvoir l’ignorance, afin d’égaliser la population. Les livres dérangent le peuple et donnent la fausse impression que les auteurs de livres sont plus intelligents que la population moyenne. Les nouvelles par exemple, sont des livres au sujet de personnes qui n’ont jamais existé et qui veulent contaminer la population, de par leur tristesse. Les ouvrages philosophiques quant à eux, racontent tous la même chose : le philosophe a raison et tout le reste est stupide et idiot. Les autobiographies sont toutes des livres au sujet des morts : leur vie, leurs amours, leurs mémoires et même leurs mémoires intimes ! D’après Beatty, ces écrivains de livres veulent simplement faire semblant d’être différents, d’être supérieurs aux autres et ainsi créer une polémique. Il fait même référence à un livre sur le cancer du poumon : tous les fumeurs de cigarette vont s’affoler à la lecture de ce livre. Par conséquent, pour la paix du cœur ce serait mieux de le brûler. Beatty pense donc que tout le monde doit être égal. Les écrivains se sentent supérieurs aux autres du fait de ces informations ou de l’éducation qu’ils peuvent laisser transparaitre dans les livres qu’ils écrivent.
Mais cette réflexion, ne serait-elle pas aussi une expression de leur propre insécurité ?
Les livres rendent également les gens tristes et malheureux, car ils révèlent des réalités que cette société ne connait guère. Bradbury nous en donne un exemple clair : lorsque Montag décida de lire une section d’un ouvrage romantique à sa femme ainsi qu’à ses amies alors que celles –ci se réjouissaient dans leur série télé dépourvue de sens ; elles fondent en larme face au romantisme et à la tendresse conjugale que l’auteur de ce livre exprimait. Le mari semblait charmant, aimable et fou amoureux de sa femme mais cette réalité n’existe pas dans les mariages présents. Elles souhaitaient que cette réalité existât, mais ce ne fut pas le cas et cela les rendirent brièvement tristes.
La société futuriste dans laquelle vit Montag refuse ainsi de prendre conscience des valeurs importantes décrites dans les livres (amour, amitié, santé, nature, etc.). Ils préfèrent vivre dans leur monde utopique,

car la vérité des livres contrarie les mœurs. Pour eux, la connaissance du contenu de ces livres serait une source d’inquiétude et donc ils préfèrent ne pas savoir et les bannissent tous.

5. La censure :
Dans Fahrenheit 451, pas même une simple explication de « Pourquoi sont bannis les livres » est fournie. Néanmoins, Ray Bradbury suggère que ce sont à cause de plusieurs facteurs, que ces livres sont bannis.

Parmi ces facteurs, on peut citer :
 Les facteurs qui causent un manque d’intérêt général dans la lecture :
Ceci inclue des formes de divertissements compétitifs tels que la télévision et la radio. D’une manière beaucoup plus générale encore, Bradbury pense que la présence de voitures rapides, musiques assourdissantes, diverses publicités, etc. crée un mode de vie dans lequel tout le monde est excité et dans lequel personne n’a le temps de se concentrer. Aussi, les énormes livres publiés sont surmenants et personne n’a donc le temps d’y penser. Ceci résulte d’une société qui préfère lire des livres « condensés » au lieu de vrais livres.
 Les facteurs qui rendent la population ouvertement hostile aux livres.
Ce groupe de facteurs inclue l’envie et la jalousie. Les gens n’aiment pas se sentir inférieurs à ceux qui ont lu beaucoup plus de livres qu’eux. Mais ce qui rend la population beaucoup plus hostile aux livres, la véritable cause de cette méfiance c’est le fait que ces livres les ciblent et leur causent une « offense » particulière.

6. Le feu, élément de destruction :
Dans la culture populaire, le feu est un élément de la nature qui détruit sans retourner en arrière. C’est le seul élément qui garantit la mort éternelle. Le vent, par exemple, peut souffler pour dissiper et pour rassembler, mais le feu est unidirectionnel et brûle à jamais, sans retour. L’usage du feu dans cette nouvelle de Bradbury pourrait donc représenter une haine de la société pour le savoir, une haine tellement poussée que cette société désire l’extermination radicale de ces livres qui contrarient.


7. Le contraste animal/nature :

Les concepts d’animaux contre nature sont très présents dans la nouvelle. Bradbury représente la nature comme une force de vérité et d’innocence. Il initie cette connotation par sa description de Clarisse, l’adolescente qui aime et révère la nature. Elle convainc Montag de goûter à la pluie et cette expérience changera radicalement sa vie. Bradbury montre également que cette société est obsédée par la technologie et ignore ainsi le pouvoir purificateur de la nature.

8. Le thème de la religion:
Fahrenheit 451 contient un bon nombre de références religieuses et nous n’en citerons que quelquesunes. Par exemple, Faber invoque la valeur chrétienne qu’est le pardon : après que Montag se soit tourné contre la société, Faber lui rappelle que, puisqu’il était auparavant l’un d’eux, il doit montrer pitié et compassion.
L’auteur fait également une référence au miracle de Cana, où Jésus-Christ transforme de l’eau en vin. Faber s’identifie à l’eau et décrit Montag comme le feu, déclarant ainsi que leur union produira du vin. Dans la Bible, la transformation de l’eau en vin par le Christ était l’un des miracles qui ouvrirent les yeux à plusieurs non-croyants et leur firent accepter Jésus comme leur Sauveur. De même, Montag espère pouvoir se créer une identité rédemptrice par une transformation similaire.
Le thème de la religion est d’autant plus mis en relief par l’usage du feu comme élément de destruction. Dans Fahrenheit 451 , le feu est premièrement utilisé pour l’extermination radicale des livres mais par la suite, Montag l’utilisera pour détruire Beatty, son oppresseur et ramener lumière et liberté dans ce monde qui vivait dans le noir.
Aussi, Montag mentionne quelques passages bibliques tirés du livre de l’Ecclésiaste et de l’Apocalypse, le tout pour marquer la fin des temps d’ignorance et l’avènement de la lumière et du bonheur dans sa société.


http://www.letudiant.fr/boite-a-docs/telecharger/fiche-de-lecture-sur-fahrenheit-451.
_________________
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Brevet 2013

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