DU BREVET AU BAC Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
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Prépabac, examen2017 Administrateur
Age: 59 Inscrit le: 07 Déc 2009 Messages: 6069 Localisation: versailles
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Sujet: Marcel Aymé, Derrière chez Martin, Expansion du conte Sam Jan 15, 2011 6:27 pm |
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Argumenter, Le conte philosophique
L’expansion du conte philosophique
Marcel Aymé,
Derrière chez Martin
Situation du texte
Esprit caustique, adepte du non-conformisme
intellectuel, Marcel Aymé est aussi un conteur. Même
si l’orientation de sa pensée s’écarte de la tradition des
Lumières, son art et son écriture satiriques perpétuent
la tradition du conte philosophique, en lui donnant un
caractère faussement populaire.
La vacuité du temps
« Le temps lui parut long » (l. 3) : le constat est
paradoxal puisque, ne vivant qu’un jour sur deux,
Martin a au contraire une existence raccourcie de
moitié. Au-delà de l’humour, le conte souligne le caractère
relatif de notre perception du temps, comme le
fait Voltaire dans Micromégas . Ici, l’ennui qui
gagne Martin abandonné par son amie lui fait vivre
une nouvelle expérience du temps : sa vacuité.
Une distraction ?
Martin tente d’échapper à l’ennui en menant « une
vie aventureuse » , autrement dit en essayant de se
distraire, le mot « aventure » est repris un peu plus loin
. L’étymologie du mot fait référence au temps :
l’aventure est ce qui doit advenir, donc le futur.
L’expression d’un ennui
Le texte comporte plusieurs expressions incluant le
mot temps : « le temps lui parut long » , « le temps
était en train de se ralentir » , « temps mort » « Un taxi… n’eut pas le temps de freiner » « avait
eu le temps de recevoir un choc mortel » . Certaines
de ces expressions renvoient à l’expérience du héros qui
s’ennuie, d’autres sont simplement présentes dans des
situations qui nécessitent leur emploi, comme l’accident
final. Le lien implicite qui les relie conduit à interroger
leur sens : qu’est-ce qu’un « temps mort », qu’un temps
qui « passe », qu’« avoir » ou non le temps ?
La tonalité
Le récit se fonde sur le contraste entre la banalité
de la vie du personnage et le caractère insolite de sa
situation qui le pousse à des comportements incongrus.
Outre ceux-ci (le coup porté à un inconnu, la scène
du cinéma), on relèvera que toutes ont un rapport
humoristique avec le temps (Martin écoute l’inconnu
l’injurier pendant « un moment », la jeune femme
part avec l’homme qui « l’avait palpée avant lui », et l’accident se produit à l’instant de sa disparition).
Une chute en un instant
La chute imaginée par Marcel Aymé est dans la
continuité de l’hypothèse improbable sur laquelle repose
le conte. Mais, alors que le passage précédent développe
le thème du temps « long », la fin est consacrée à la
notion d’instant , ponctuée plaisamment par la
remarque d’Henriette. Derrière le ton humoristique
pointe cependant une légère amertume, renforcée par
l’apparente insouciance d’Henriette.
Le titre
Les possibles commentaires s’organisent notamment
autour des sens que prend dans le conte
l’adjectif « mort », tant au propre qu’au figuré, avec
en filigrane la relation du temps et de la mort.
Exposé et analyse du site
http://lpblanc.blog.espresso.repubblica.it/files/argumentation-fable-cf.-pages-3-5-sur-la-fontaine.pdf _________________ Du BREVET AU BAC |
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