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 DU BREVET AU BAC :: BAC 2015 : ORAUX BLANCS DE FRANCAIS EN LIGNE AVEC LES PROFESSEURS DE PREPABAC. :: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs

Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs

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Prépabac, examen2017
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leDim Juil 27, 2014 10:00 pm Répondre en citant

Agenda de prépabac

Evènement du dimanche 1er mars : ouvert à tous

Journée bac blanc oral de français avec les professeurs de prépabac : Attention de 8 h à 12 h











Oral blanc de français, série L



Les enseignants, professeurs de français en lycée seront toute la matinée de 8 h à 12 h du dimanche 1er mars sur le forum prépabac afin vous faire passer les oraux blancs sur vos textes déjà étudiés au lycée de la liste du bac.



Comment faire?

Depuis cette rubrique, mettez la référence de votre texte, auteur, problématique de l’étude et le commentaire ou vos notes afin d’obtenir les questions susceptibles de tomber le jour de votre entretien. Les enseignants vous proposeront les questions probables, les problématiques possibles et tout ce que l’examinateur attendra de vous le jour J en fonction du texte soumis.
Vous pouvez poser toutes les questions de votre choix.

Toutes les demandes seront étudiées et prises en charge toute la matinée du dimanche 1er mars de 8 h à 12h



****

Les dates prévues pour les trois journées d'oraux blancs en ligne sur le site prépabac avec les professeurs sont en fonction de la reprise des cours des élèves de la zone C (Bordeaux, Créteil, Paris, Versailles )
Consulter le calendrier des vacances scolaires des zones, A, B et C
Consultez le calendrier des vacances scolaires

****
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isabelle Terminale L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leMer Fév 25, 2015 8:18 pm Répondre en citant

Bonjour

Pour l'oral en ligne du 1er, j'aimerais avec un peu d'aide car à la rentrée, oral blanc au lycée, je suis en L, le coefficient est important

j'ai des difficultés avec Laclos, les liaisons dangereuses. Les commentaires sont pas supers et je n'arrive pas à trouver de fil conducteur très logique pour assimiler l'étude et surtout pour la présenter.

Voici la lettre qui me pose problème :
j'aimerais avec une problématique et un commentaire si possible . Merci beaucoup


Choderlos de Laclos,les Liaisons dangereuses

Lettre LXXXI : La Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont.


 

Un an se passa dans ces occupations différentes. Mon deuil me permettant

alors de reparaître, je revins à la Ville avec mes grands projets; je ne

m'attendais pas au premier obstacle que j'y rencontrai.

Cette longue solitude, cette austère retraite, avaient jeté sur moi un

vernis de pruderie qui effrayait nos plus agréables; ils se tenaient à

l'écart, et me laissaient livrée à une foule d'ennuyeux, qui tous

prétendaient à ma main. L'embarras n'était pas de les refuser; mais plusieurs

de ces refus déplaisaient à ma famille, et je perdais dans ces tracasseries

intérieures, le temps dont je m'étais promis un si charmant usage. Je fus donc

obligée, pour rappeler les uns et éloigner les autres, d'afficher quelques

inconséquences, et d'employer à nuire à ma réputation, le soin que je

comptais mettre à la conserver. Je réussis facilement, comme vous pouvez

croire. Mais n'étant emportée par aucune passion, je ne fis que ce que je

jugeai nécessaire, et mesurai avec prudence les doses de mon étourderie.

Dès que j'eus touché le but que je voulais atteindre, je revins sur mes

pas, et fis honneur de mon amendement à quelques-unes de ces femmes qui, dans

l'impuissance d'avoir des prétentions à l'agrément, se rejettent sur celles

du mérite et de la vertu. Ce fut un coup de partie qui me valut plus que je

n'avais espéré. Ces reconnaissantes Duègnes s'établirent mes apologistes; et

leur zèle aveugle pour ce qu'elles appelaient leur ouvrage, fut porté au

point qu'au moindre propos qu'on se permettait sur moi, tout le parti Prude

criait au scandale et à l'injure. Le même moyen me valut encore le suffrage

de nos femmes à prétentions, qui, persuadées que je renonçais à courir la

même carrière qu'elles, me choisirent pour l'objet de leurs éloges, toutes

les fois qu'elles voulaient prouver qu'elles ne médisaient pas de tout le

monde.

Cependant ma conduite précédente avait ramené les Amants; et pour me

ménager entre eux et mes fidèles protectrices, je me montrai comme une femme

sensible, mais difficile, à qui l'excès de sa délicatesse fournissait des

armes contre l'amour.

Alors je commençai à déployer sur le grand Théâtre, les talents que je

m'étais donnés. Mon premier soin fut d'acquérir le renom d'invincible. Pour y

parvenir, les hommes qui ne me plaisaient point furent toujours les seuls dont

j'eus l'air d'accepter les hommages. Je les employais utilement à me procurer

les honneurs de la résistance, tandis que je me livrais sans crainte à

l'Amant préféré. Mais, celui-là, ma feinte timidité ne lui a jamais permis de

me suivre dans le monde; et les regards du cercle ont été, ainsi, toujours

fixés sur l'Amant malheureux.

Vous savez combien je me décide vite: c'est pour avoir observé que ce

sont presque toujours les soins antérieurs qui livrent le secret des femmes.

Quoi qu'on puisse faire le ton n'est jamais le même, avant ou après le succès

. Cette différence n'échappe point à l'observateur attentif; et j'ai trouvé

moins dangereux de me tromper dans le choix, que de le laisser pénétrer. Je

gagne encore par là d'ôter les vraisemblances, sur lesquelles seules on peut

nous juger.

Ces précautions et celle de ne jamais écrire, de ne livrer jamais aucune

preuve de ma défaite, pouvaient paraître excessives, et ne m'ont jamais paru

suffisantes. Descendue dans mon coeur, j'y ai étudié celui des autres. J'y ai

vu qu'il n'est personne qui n'y conserve un secret qu'il lui importe qui ne

soit point dévoilé: vérité que l'antiquité paraît avoir mieux connue que nous

, et dont l'histoire de Samson pourrait n'être qu'un ingénieux emblème.

Nouvelle Dalila, j'ai toujours, comme elle, employé ma puissance à surprendre

ce secret important. Hé! de combien de nos Samsons modernes, ne tiens-je pas

la chevelure sous le ciseau! Et ceux-là, j'ai cessé de les craindre: ce sont

les seuls que je me sois permis d'humilier quelquefois. Plus souple avec les

autres, l'art de les rendre infidèles pour éviter de leur paraître volage,

une feinte amitié, une apparente confiance, quelques procédés généreux,

l'idée flatteuse et que chacun conserve d'avoir été mon seul Amant, m'ont

obtenu leur discrétion. Enfin quand ces moyens m'ont manqué, j'ai su,

prévoyant mes ruptures, étouffer d'avance, sous le ridicule ou la calomnie,

la confiance que ces hommes dangereux auraient pu obtenir.
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isabelle Terminale L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leMer Fév 25, 2015 8:24 pm Répondre en citant

Si vous avez quelques questions en plus du commentaire sur la lettre pour me donner une idée de ce qui m'attend à l'oral blanc, je veux bien.

Merci beaucoup pour votre aide Very Happy
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isabelle Terminale L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leMer Fév 25, 2015 8:31 pm Répondre en citant

j'ose encore faire une troisième et dernière demande : elle consiste en fait à compléter mon oral sur Les liaisons dangereuses, c'est sur Frears Les Liaisons dangereuses : on l'a en texte complémentaire et je n'ai rien dessus.

Pourriez-vous m'aider svp? Je dois absolument travailler tout ça avant le mercredi de la rentrée, j'ai tout fait sauf ça car je n'ai rien.

Merci encore Jocolor Cheers
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val, bac philo 2016





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leMer Fév 25, 2015 9:14 pm Répondre en citant

Waouh l'amie ça c'est une demande et bien construite. Je comprend pourquoi aujourd'hui vous vous êtes tous passés le mot pour poster en avance vos demandes, on sent que vous y avez bien réfléchi.

Je vais penser aux miennes et mettre ça demain je pense. Hello Queen Surprised [/list]

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joèllephilo 1èreS





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leJeu Fév 26, 2015 11:55 am Répondre en citant

salut tout le monde

je vois que tout le monde poste ses questions avant l'heure, c'est mieux je trouve, on les prépare on les met et on attend le retour du prof. En L vous avez des gros soucis quand le prof n'assure pas , plus que pour les autres séries avec votre coef c'est un truc qui tue si vous ratez votre bac de français, ne serait ce que l'oral

j'aime pas les trop gros coef Sad

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Anne-Jeanne,L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leJeu Fév 26, 2015 11:58 am Répondre en citant

oui c'est vrai le coefficient est trop important, on ne s'en remet pas si on cumule trop de points en retard, en plus avec la philo Bom
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Elève Bac L
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val, bac philo 2016





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leJeu Fév 26, 2015 12:30 pm Répondre en citant

Bonjour tout le monde

les demandes se poursuivent, ça tombe bien : j'en ai une, juste une

j'ai l'introduction sur l'argumentation : j'aurais aimé avoir les questions que l'examinateur pourrait nous poser sur l'argumentation le jour de l'oral. Si je tombe sur l'argumentation, comment aller à l'essentiel dans les révisions et prévoir ce que l'examinateur pourrait me demander.
J'ai cherché mais en vain sur le site, je pensais trouver un questionnaire sur l'argumentation

merci beaucoup à l'avance aux professeurs du site Lol Lol Lol Profile right Profile left

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Anne-Jeanne,L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leJeu Fév 26, 2015 12:38 pm Répondre en citant

Bien vu, car à l'oral on est toujours interrogé sur les introductions Surprised
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Elève Bac L
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isabelle Terminale L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leJeu Fév 26, 2015 12:39 pm Répondre en citant

oui et ça suppose plusieurs introductions

roman
théâtre
argumentation
poésie
classicisme
le siècle des lumières
le romantisme

et j'en passe Skratch Geek
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 11:46 am Répondre en citant

isabelle 1ère L a écrit:
Bonjour

Pour l'oral en ligne du 1er, j'aimerais avec un peu d'aide car à la rentrée, oral blanc au lycée, je suis en L, le coefficient est important

j'ai des difficultés avec Laclos, les liaisons dangereuses. Les commentaires sont pas supers et je n'arrive pas à trouver de fil conducteur très logique pour assimiler l'étude et surtout pour la présenter.

Voici la lettre qui me pose problème :
j'aimerais avec une problématique et un commentaire si possible . Merci beaucoup


Choderlos de Laclos,les Liaisons dangereuses

Lettre LXXXI : La Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont.


 

Un an se passa dans ces occupations différentes. Mon deuil me permettant

alors de reparaître, je revins à la Ville avec mes grands projets; je ne

m'attendais pas au premier obstacle que j'y rencontrai.

Cette longue solitude, cette austère retraite, avaient jeté sur moi un

vernis de pruderie qui effrayait nos plus agréables; ils se tenaient à

l'écart, et me laissaient livrée à une foule d'ennuyeux, qui tous

prétendaient à ma main. L'embarras n'était pas de les refuser; mais plusieurs

de ces refus déplaisaient à ma famille, et je perdais dans ces tracasseries

intérieures, le temps dont je m'étais promis un si charmant usage. Je fus donc

obligée, pour rappeler les uns et éloigner les autres, d'afficher quelques

inconséquences, et d'employer à nuire à ma réputation, le soin que je

comptais mettre à la conserver. Je réussis facilement, comme vous pouvez

croire. Mais n'étant emportée par aucune passion, je ne fis que ce que je

jugeai nécessaire, et mesurai avec prudence les doses de mon étourderie.

Dès que j'eus touché le but que je voulais atteindre, je revins sur mes

pas, et fis honneur de mon amendement à quelques-unes de ces femmes qui, dans

l'impuissance d'avoir des prétentions à l'agrément, se rejettent sur celles

du mérite et de la vertu. Ce fut un coup de partie qui me valut plus que je

n'avais espéré. Ces reconnaissantes Duègnes s'établirent mes apologistes; et

leur zèle aveugle pour ce qu'elles appelaient leur ouvrage, fut porté au

point qu'au moindre propos qu'on se permettait sur moi, tout le parti Prude

criait au scandale et à l'injure. Le même moyen me valut encore le suffrage

de nos femmes à prétentions, qui, persuadées que je renonçais à courir la

même carrière qu'elles, me choisirent pour l'objet de leurs éloges, toutes

les fois qu'elles voulaient prouver qu'elles ne médisaient pas de tout le

monde.

Cependant ma conduite précédente avait ramené les Amants; et pour me

ménager entre eux et mes fidèles protectrices, je me montrai comme une femme

sensible, mais difficile, à qui l'excès de sa délicatesse fournissait des

armes contre l'amour.

Alors je commençai à déployer sur le grand Théâtre, les talents que je

m'étais donnés. Mon premier soin fut d'acquérir le renom d'invincible. Pour y

parvenir, les hommes qui ne me plaisaient point furent toujours les seuls dont

j'eus l'air d'accepter les hommages. Je les employais utilement à me procurer

les honneurs de la résistance, tandis que je me livrais sans crainte à

l'Amant préféré. Mais, celui-là, ma feinte timidité ne lui a jamais permis de

me suivre dans le monde; et les regards du cercle ont été, ainsi, toujours

fixés sur l'Amant malheureux.

Vous savez combien je me décide vite: c'est pour avoir observé que ce

sont presque toujours les soins antérieurs qui livrent le secret des femmes.

Quoi qu'on puisse faire le ton n'est jamais le même, avant ou après le succès

. Cette différence n'échappe point à l'observateur attentif; et j'ai trouvé

moins dangereux de me tromper dans le choix, que de le laisser pénétrer. Je

gagne encore par là d'ôter les vraisemblances, sur lesquelles seules on peut

nous juger.

Ces précautions et celle de ne jamais écrire, de ne livrer jamais aucune

preuve de ma défaite, pouvaient paraître excessives, et ne m'ont jamais paru

suffisantes. Descendue dans mon coeur, j'y ai étudié celui des autres. J'y ai

vu qu'il n'est personne qui n'y conserve un secret qu'il lui importe qui ne

soit point dévoilé: vérité que l'antiquité paraît avoir mieux connue que nous

, et dont l'histoire de Samson pourrait n'être qu'un ingénieux emblème.

Nouvelle Dalila, j'ai toujours, comme elle, employé ma puissance à surprendre

ce secret important. Hé! de combien de nos Samsons modernes, ne tiens-je pas

la chevelure sous le ciseau! Et ceux-là, j'ai cessé de les craindre: ce sont

les seuls que je me sois permis d'humilier quelquefois. Plus souple avec les

autres, l'art de les rendre infidèles pour éviter de leur paraître volage,

une feinte amitié, une apparente confiance, quelques procédés généreux,

l'idée flatteuse et que chacun conserve d'avoir été mon seul Amant, m'ont

obtenu leur discrétion. Enfin quand ces moyens m'ont manqué, j'ai su,

prévoyant mes ruptures, étouffer d'avance, sous le ridicule ou la calomnie,

la confiance que ces hommes dangereux auraient pu obtenir.





Bonjour Isabelle

Nous allons te donner une problématique et un commentaire convenable de la lettre. Tu pourras ainsi l’étudier et le présenter de manière construite à ton examinateur le jour de l’oral blanc.

Problématique :
Pourquoi la marquise de Merteuil se donne t'-elle une image irréprochable?

Plan possible :
I - Car elle veut attirer de nouveaux amants
A - Son image ne le lui permet pas
1- son deuil a crée une image de femme prude
2 - Elle attire les hommes qui veulent l'épouser
B - Elle décide donc de changer son image
1 - Elle élabore une stratégie réfléchie
2 - Elle fait semblant de se repentir
II - Pour cacher sa nature libertine
A - Elle joue le rôle d'une femme sensible moins susceptible d'être touchée
1 - son masque est un mélange de souplesse et de rigueur
2 - Elle élimine tous les soupçons qui pourraient la compromettre
B - Elle fait en sorte que ses amants ne puissent pas la dénoncer
1 - Elle leur fait croire qu'ils ont été a seule faute
2 - Elle tente de surprendre leurs secrets afin de les compromettre


Commentaire



Introduction
Choderlos de Laclos est un auteur du 18è, il écrit les Liaisons dangereuses en 1782. Cela sera l'oeuvre la plus importante de sa vie à cause du scandale qu'elle provoquera. Laclos écrit ce roman afin de prendre une revanche sur sa vie. En effet, il a été plusieurs fois humilié par les nobles et les femmes. C'est un roman épistolaire traitant du libertinage et des moeurs. La lettre qui nous occupe est la Lettre 81, la marquise de Merteuil raconte son retour au sein de la société au Vicomte de Valmont. Nous sommes donc amenés à nous demander si la marquise de Merteuil se donne une image irréprochable; Pour cela nous verrons que la marquise de Merteuil se donne une image irréprochable souhaite modifier son image initiale afin d'attirer de nouveaux amants puis qu'elle prend soin de cacher sa nature libertine.
I -
A-
1 -
La marquise veut modifier son image initiale afin d'attirer de nouveaux amants, malheureusement son image ne le lui permet pas, en effet, son deuil a crée une image de femme prude. La mort de son mari l'a conduite à quitter Paris pour faire son deuil, la convenance sociale veut que l'on ne reparaisse pas avant un an : "un an se passa". Elle peut à présent revenir à la cour "mon deuil me permettant alors de reparaître" mais son isolement et son "austère retraite" l'ont fait tomber dans l'oubli. Lorsqu'on la retrouve c''est une jeune veuve que les hommes n'osent pas approcher, cela se vérifie grâce à la métaphore "vernis de pruderie" que l'on aurait poser sur la marquise de Merteuil. Certains semblent "effrayés et restent "à l'écart", la marquise fait fuir. De ce fait , elle n'attire pas de nouveaux amants.
I -
A -
2 -
Seuls les hommes qui veulent l'épouser sont attirés par la jeune veuve. La marquise était revenue pour s'amuser et choisir des amants, comme le suggèrent "ses grands projets" et "son charmant usage" : elle comptait alors s'amuser. Mais elle ne peut pas revenir et se confronte à un "premier obstacle", elle est obligée de penser " des tracasseries intérieures". En effet, ce sont uniquement les hommes qui ne l'intéressent pas qui s'approchent d'elle, ceux qui veulent sa main alors qu'elle ne souhaite absolument pas se marier, elle les caractérise comme "une foule d'ennuyeux" et "les hommes qui ne me plaisaient point". On notera un parallélisme de construction "pour rappeler les uns et éloigner les autres" qui témoigne encore du désintéressement de la marquise. Son but étant d'attirer les hommes qui lui plaisent, qu'elle qualfier de "nos plus agréables" ou "amant préféré". Cette image de femme prude ne lui convient pas, elle soit donc tout faire pour la changer
I -
B -
1 -
Elle entreprend donc de transformer son image et pour cela elle élabore une stratégie réfléchie. Afin d'attirer les hommes qui lui plaisent, elle va s'afficher et laisser un doute sur une liaison. Sa stratégie est réfléchie et se vérifie par le champ lexical du jeu "je fus donc obligée", "je réussis facilement", "j'eus touché le but" et "ce fut un coup de partie". Elle fait juste le nécessaire pour laisser un doute sur son image de femme vertueuse, elle affiche "quelques inconséquences, elle mesure "les choses" : elle est dans la maîtrise et le calcul " je ne fis que ce que je jugeai nécessaire". Elle nuit à son image de prude grâce à sa stratégie mais elle sait ce qu'elle doit faire ensuite.
I -
B -
2 -
Elle fait semblant de se repentir, après avoir laissé planer un doute elle fait volte-face, "je revins sur mes pas". Stratégiquement, elle se rapproche des femmes vertueuses afin de faire semblant de se repentir pour gagner leur confiance " je fis honneur de mon amendement". La marquise méprise ces femmes "qui dans l'impuissance d'avoir des prétentions à l’agrément se rejettent sur celles du mérite et de la vertu. Pour la marquise de Merteuil, ces femmes vertueuses sont disgraciées. La marquise qualifie ces femmes de vieilles femmes qui chaperonnent une jeune fille afin de protéger sa vertu. On remarquera la périphrase " le parti prude". En se rapprochant des vertueuses, la marquise les considère comme ses "fidèles protectrices". elles ont confiance en la marquise donne en témoigne "leur zèle aveugle". Son entreprise réussie puisque les prudes chantent les louanges de la marquise repentie et se font ces apologistes. Elles font l'éloge de la marquise, si jamais on l'attaquait, ces prudes crieraient au scandale et à l'injure. Mais la marquise a d'autres alliés, ce sont les coquettes ou les libertines de la cour, qu'elle définit de "femmes à prétentions". Ces femmes sont bien contentes que la marquise ne soit pas leur concurente et font elles aussi son éloge. Le but de marquise est atteint puisque sa "conduite avait ramené les amants".
Le but de la marquise étant à présent atteint, elle doit à présent jouer serré afin de préserver cette image de femme sensible mais difficile.
II -
A -
1 -
Elle se done une image irréprochable afin de mieux cacher sa nature libertine. C'est pour cela qu'elle joue le rôle d'une femme inaccessible mais susceptible d'être touchée. Son masque est un mélange de souplesse et de rigueur, en effet la difficulté de la marquise est de prouver et conserver cet équilibre de femme vertueuse mais qui peut-être amoureuse. On le voit grâce au champ lexical de la rigueur qui peut-être celui du combat également "difficile", "invincible" "résistance" et "armes". La marquise est comparée à "une femme sensible", elle a le rôle d'une comédienne qui se produit sur "le grand théâtre". Elle peut ainsi adapter le rôle qu'elle s'est donnée et appliquer ses principes, elle sait qu'elle le fait facilement "les talents que je m'étais donnée" et le champ lexical du masque "apparence", accentue le fait qu'elle joue en tentant de ne pas se faire découvrir.
II -
A -
2 -
Elle élimine tous les soupçons qui pourraient la compromettre, elle a des principes et cherche à se garantir de la société pour ne pas être dévoilée. Elle se décide très vite dans le choix de son amant car si elle met du temps et feint de ne pas s'intéresser, on pourra remarquer le changement d'attitude entre avant et après la consommation charnelle, en se décidant rapidement aucun changement ne peut-être noté. Elle ne manifeste d' intérêt que pour les hommes qui ne l'intéressent pas "les hommes qui ne me plaisaient point furent toujours les seuls dont j'eus l'air d'accepter les hommages". Elle simule la timidité en société pour que ces amants ne la compromettent pas. De cette façon, elle semble désespérée des amants qui ne lui plaisent pas et conserve sa réputation en ne laissant aucune trace de ses liaisons "celles de ne jamais écrire". Malgré tout la marquise de Merteuil trouve que ces précautions ne sont pas suffisantes "pouvaient paraître excessives et ne m'ont jamais paru suffisantes". Ainsi la marquise cache sa nature libertine en employant diverses précautions et en utilisant même ses amants.
II -
B -
I -
La marquise fait en sorte que ses amants ne puissent pas la dénoncer, pour cela elle leur fait croire qu'ils ont été sa seule faute. Elle prend des précautions vis-à-vis de la société mais également vis-à-vis des hommes qu'elle fréquente, elles sont différentes selon les hommes. Afin de conserver son image de femme sensible et difficile, elle amène ses amants à la rupture en les poussant dans les bras d'une autre, c'est ce qu'elle appelle "l'art de les rendre infidèles pour éviter de leur paraître volage". Elle joue le rôle de la femme amoureuse qui accepte d'être quittée, on le remarque grâce au parallélisme de construction "une feinte amitié, une apparente confiance", "chacune conserve d'avoir été mon seul amant". De sorte que les hommes deviennent complices de la marquise, ils l'aident à protéger son image de femme vertueuse.
II -
B -
2 -
Elle tente de surprendre leur secret afin de les compromettre avant, car certains hommes sont plus "dangereux". La métaphore filée de Samson et Dalila, la marquise se prend pour la "Nouvelle Dalila" et se compare à elle. En effet, Samson était un homme qui puisait sa force dans ses cheveux et Dalila une nuit les lui a coupés, on comprend donc que la marquise dontrôle les hommes. De pus, par ses séductions la marquise entend découvrir ce que les hommes cachent afin de les réduire à néant. Elle va les humilier publiquement avant qu'ils ne la trahissent soit par "la calomnie", soit par "le ridicule" .
La marquise confirme l'image d'une parfait calculatrice, qui est dans la maîtrise et semble d'ailleurs avoir pensé à tout. De plus, c'est parce qu'elle a dérogé à l'un de ses principes qu'elle a été perdu face à la société. C'est elle seule qui dicte les règles du jeu, même par rapport à Valmont, qu'elle manipule facilement. Le personnage de la marquise de Merteuil ressemble à celui de Milady, des trois mousquetaires de Dumas qui est aussi une femme noire.
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 11:49 am Répondre en citant

isabelle 1ère L a écrit:
Si vous avez quelques questions en plus du commentaire sur la lettre pour me donner une idée de ce qui m'attend à l'oral blanc, je veux bien.

Merci beaucoup pour votre aide Very Happy



Voici un questionnaire pour t’aider dans ton étude :

Questionnaire sur le commentaire de la lettre 81 en fonction des axes proposés dans le plan :

*** Toutes les réponses aux questions sont dans le commentaire

Questionnaire sur la lettre 81 :
I -
A-
1 -
Pourquoi la marquise veut-elle modifier son image initiale?
Pourquoi ne peut-elle pas?
Qu’en est-il de la convenance sociale?
Quelles sont les conséquences de sa retraite?
Que traduit la métaphore « vernis de pruderie »?
I -
A -
2 -
Quels sont les hommes attirés par la jeune femme?
Que traduit l’expression « ses grands projets »?
Relevez une expression métonymique pour désigner les hommes
Relevez un parallélisme de construction
I -
B -
1 -
Quelle est sa stratégie réfléchie?
Cette dernière est-elle une stratégie de libertine? Pourquoi? Expliquer
Retrouvons-nous le désir de maîtriser les choses par la raison dans le but d’avoir le pouvoir = propre aux libertins?
Relevez le champ lexical du jeu
I -
B -
2 -
Stratégiquement, vers quel idéal de femme se rapproche t’-elle?
Relevez une périphrase évocatrice de son point de vue sur les femmes vertueuses;
Deviennent-elles les apologistes de la Marquise? Expliquez
Quels sont les autres alliés de la Marquise?
Atteint-elle son but?
II -
A -
1 -
Parvient-elle à cacher sa nature libertine?
Proposez une définition du concept
Le champ lexical donne t’-il une image de la marquise « comédienne »?
Peut-on parler de théâtralisation?
II -
A -
2 -
Montrez que la stratégie basée sur l’illusion de la Marquise fonctionne? Parvient-elle à ses fins?
II -
B -
I -
Montrez que la rupture forcée par la Marquise avec les hommes de son choix met son image de femme sérieuse et fidèle en avant
Peut-on parler d’effet réussi de sa stratégie bien pensée? En théorie et en pratique?
II -
B -
2 -
Manipulation, calcul sont les points essentiels de sa stratégie : son désir de contrôle justifie t’-il sa volonté de compromettre les hommes dans le but de les réduire à néant?
Comment prévient-elle pour elle-même la trahison?
A qui peut-on comparer le personnage de la Marquise de Merteuil? Pourquoi? Expliquez
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 11:52 am Répondre en citant

isabelle 1ère L a écrit:
j'ose encore faire une troisième et dernière demande : elle consiste en fait à compléter mon oral sur Les liaisons dangereuses, c'est sur Frears Les Liaisons dangereuses : on l'a en texte complémentaire et je n'ai rien dessus.

Pourriez-vous m'aider svp? Je dois absolument travailler tout ça avant le mercredi de la rentrée, j'ai tout fait sauf ça car je n'ai rien.

Merci encore Jocolor Cheers




Français, Première L Laclos, Frears Les Liaisons dangereuses
Les Réécritures


Le film de Stephen Frears (Dangerous Liaisons, 1988) reprend assez fidèlement le roman de Cho- derlos de Laclos (Les Liaisons dangereuses, 1782). Il est considéré comme l’un des exemples cano- niques de l’adaptation réussie d’un livre au cinéma et est à ce titre souvent étudié en classe. Il est cependant interessant de remarquer que le film de Frears est en fait l’adaptation cinémato- graphique (par son auteur) d’une pièce de théâtre du dramaturge Christopher Hampton, transpo- sition dramatique du roman épistolaire de Laclos. L’adaptation au cinéma repose au préalable sur une certaine théâtralité du texte, qui a permis sa transposition pour la scène. C’est par ce biais nouveau que nous aborderons le livre et le film, dans le cadre d’un travail sur les "Réécritures" : sous quelles formes se manifeste la théâtralité du roman, qui a permis son adapta- tion à l’écran ? En préambule, on pourra faire remarquer qu’à la différence du roman classique, le roman épisto- laire met en
œuvre une polyphonie. Laclos orchestre ainsi des voix multiples aisément identifiables à leur style, et fait vivre de véritables personnages au sens théâtral du term e . La juxtaposition de la voix naïve de Cécile ou stupide de sa mère et du machiavélisme de la Mar- quise, le contraste entre le lyrisme de Tourvel face au cynisme de Valmont, sont autant de moyens de faire rebondir l’attention du lecteur et la tension de l’action. On objectera que le principe du roman par lettres, basé sur l’éloignement des protagonistes qui provoque la correspondance, ainsi que le foisonnement des intrigues secondaires, contreviennent directement aux règles d’unités (temps, lieu, action) du théâtre. C’est justement tout l’intérêt du tra- vail de Christopher Hampton en tant que dramaturge puis de scénariste d’avoir résolu cette contra- diction et révélé la dimension théâtrale du roman, que l’on pourra étudier sous trois angles :
- les procédés comiques - On peut isoler dans le roman plusieurs procédés qui évoquent le genre comique. - Maîtres et valets : le couple formé par Valmont et Azolan rappelle avec certaines nuances celui formé par Sganarelle et Don Juan. L’entreprise de séduction que mène Valmont est constamment secondée par son fidèle serviteur, qui appa- raît ici comme le double burlesque du vicomte.
- Les quiproquo : Dans le roman, le narrateur met en scène la naïveté de certains personnages à travers les quiproquo. Le premier concerne bien évidemment Cécile (Lettre 1) qui confond un simple cordonnier avec un homme du monde, celui qui s’apprête à devenir son mari. Mais, ne peut-on pas qualifier de quiproquo, l’aveuglement de Mme de Volanges à l’égard de Mme de Merteuil, ou celui de la Présidente envers Valmont?
- Les ruses de l’hypocrisie : les "bons tours" que jouent la Marquise et le Vicomte à Prévan et ses acolytes, visent non seu- lement à assurer leur "bon plaisir" mais aussi à châtier les présomptueux. L’hypocrisie des deux roués et surtout celle de Merteuil rappelle le jeu d’un Tartuffe, qui masque le libertinage face à tous ses interlocuteurs.
- L’ironie dramatique : la structure du roman épistolaire met le lecteur dans la position du spectateur de théâtre, omni- scient, qui en sait toujours plus que chacun des personnages. Cela concoure souvent à un effet comique. Ainsi l’attitude de Valmont dans la lettre C apparaît franchement comique quand Tourvel le fuit : " Mon amie, je suis joué, trahi, perdu; je suis au désespoir : madame de Tourvel est partie. Elle est partie, et je ne l’ai pas su". Comment le film de Frears adapte-t-il la théâtralité diffuse du roman?
- Le film reprend le couple du maître et de son valet formé par Valmont et Azolan, en reprenant l’épisode des lettres XXI et XXII : il s’agit de la "bonne action" de Valmont. A la différence du roman le personnage d’Azolan est développé, car il donne la réplique à Valmont. Au lieu d’être relatée, la scène se déroule au présent sous les yeux d’un spectateur, com- plice de Valmont et d’Azolan, tandis que le domestique espion de Mme de Tourvel est ridiculisé. Par ailleurs, cette scène réécrit la scène du pauvre dans Don Juan, à la différence seule que le "Va, je te le donne pour l’amour de l’humanité" a cédé la place au "J’ai trouvé juste de payer de payer à ces pauvres gens le plaisir qu’ils venaient de me faire." et sur- tout reprend les traits picturaux des tableaux de Greuze. On soulignera à ce titre que dans le Valmont de Milos Forman, le réalisateur dote Merteuil d’une suivante complice (comme Merteuil l’apprend à Valmont dans la lettre LXXXI), qui organise une rencontre comique entre Danceny et Céci- le, ce qui n’est pas le cas dans le film de Frears.
- Les quiproquo demeurent mais le premier concernant Cécile a disparu dans l’économie cinématographique. On peut penser que la naïveté de la jeune fille est suffisamment signifiée par l’image; en présence de sa mère, de la Marquise et de Valmont, elle se tient maladroitement, les bras le long du corps, les mains croisées et tordues, et ne sait pas comment réagir aux regards de Valmont qui lorgne sur sa poitrine naissante, ce dès les premières minutes du film. L’aveuglement de Mme de Volanges est lui aussi mis en scène à deux reprises, qui évoquent les lettres LXIII (dans laquelle Merteuil raconte au Vicomte comment elle a dévoilé la correspondance entre Danceny et Cécile à Mme de Volanges) et XCVIII (dans laquelle Mme de Volanges demande l’aide de la Marquise pour venir à bout de la "mélancolie" de Cécile qui vient d’être déflorée par Valmont).
- Les récits concernant Prévan et les Inséparablesont disparu. Ces intrigues secondaires avaient certes le mérite de mettre en avant les coulisses du libertinage, et surtout pour Prévan, d’en faire le double "proleptique" du Vicomte. Néanmoins, on peut apercevoir le supposé Belleroche au détour d’un angle.
- La théâtralité comique vient aussi du jeu des acteurs. Malkovitch, très cabot, s’en donne à coeur joie dans le rôle du libertin athée qui observe la Présidente à la messe, ou qui jauge les femmes comme on regarderait un cheval. Quant à Glenn Close, dans un jeu plus subtil, elle dose et mesure ses regards et ses paroles.
la dimension tragique
- la symbolique théâtrale
Ces aspects comiques s’insèrent néanmoins dans une trame beaucoup plus sombre, et une logique implacable qui peut évoquer le mécanisme de la tragédie.
- La vengeance et la cruauté: La motivation centrale de l’oeuvre de Laclos est le désir de vengeance de Merteuil à l’en- contre de Gercourt, c’est en effet ce qui la pousse à corrompre Cécile par tous les moyens (Valmont, Danceny puis de nouveau Valmont), et à faire acte de cruauté. Par ailleurs, c’est aussi pour se venger de Valmont qui la délaisse, que la Marquise le pousse à quitter la Présidente. Cette vengeance "tous azimuts", ne souffre aucun délai ni aucun répit. Le plan dessiné par la
Marquise dès la lettre II court jusqu’à la fin du roman.
- L’unité d’action et de lieu ? Dans la tragédie classique, la règle des unités de temps, de lieu et d’action règne. On ne peut pas dire que cela soit le cas pour une action qui s’étire du 3 août jusqu’au 14 janvier, qui se scinde entre Paris et le Château de Mme Rosemonde, et qui intègre des actions secondaires, comme la séduction de la Présidente, l’aventure avec Prévan, le récit des trois "Inséparables", la séduction de Danceny par Merteuil. Néanmoins, on peut dire que le châ- teau de Mme Rosemonde réunit régulièrement l’ensemble des protagonistes, à l’exception de la Marquise de Merteuil, qui a concouru à les réunir : c’est là que Valmont défore Cécile, c’est là aussi qu’il séduit Mme de Tourvel.
- L’ironie tragique : elle consiste en un retournement complet. On est frappé par ce dont on est persuadé d’être le plus à l’abri. Cette ironie frappe Valmont, le libertin... amoureux, et Merteuil, démasquée et trahie... par ce qu’elle redoutait le plus, ses lettres. Le lecteur est au courant dès la lettre X du "mal" dont est atteint Valmont, et de nombreuses lettres souli- II- L’aspect tragique
L’aspect comique
gnent le refus de la Marquise de laisser des preuves écrites de son libertinage (dès la lettre X, jusqu’à la lettre de Dance- ny qui supplie la Marquise de lui écrire, lettre CL), Tout le texte est donc parcouru par la fatalité. Comme dans la tragé- die, on peut affirmer que les deux héros sont dévorés par leur démesure, leur Ubris. - La catharsis : La tragédie doit provoquer selon les préceptes d’Aristote la Terreur et la Pitié. Or, le dénouement, très rapi- de, provoque l’effroi des personnages secondaires Mme de Volanges et Mme Rosemonde, et au-delà de l’ensemble de la société. La mort de Mme de Tourvel, morte d’amour, fait d’elle une héroïne tragique, comme celle en dernier ressort de Valmont, tandis que la Marquise apparaît châtiée : physiquement elle est défigurée, socialement, elle est déchue. Le dénouement de Laclos conserve son ambiguité, Merteuil échapperait au statut tragique des "héros noirs", comme chez Shakespeare, parce qu’elle conserverait la vie, et que sa nouvelle patrie d’adoption serait la Hollande. Il n’empêche que le machiavélisme de ce personnage demeure exceptionnel, et par conséquent incroyable, comme le signale l’avertis- sement de l’éditeur. Comment le film de Frears traite-t-il la dimension tragique du roman?
- La première image du film qui poursuit le générique présentant une lettre contenant le titre Dangerous Liaisons tenue par une main de femme, montre Merteuil à son miroir, le visage non maquillé. Cette posture qui rappelle les méchantes reines des contes de fée, entretient un rapport évident avec la lettre autobiographique LXXXI, où la Marquise se raconte à Valmont, mais nous plonge aussi dans la dialectique de l’être et du paraître, qui construit l’architecture du roman en alternant les lettres sincères et les lettres mensongères. Ce premier plan est tragique, car il sera repris en écho à la toute fin du film, pour exprimer la déconfiture de la Marquise, qui a "tombé le masque". Le léger sourire signe de la supériorité a cédé la place à un visage grimaçant qui se démaquille.
- Dès le générique, le film nous présente les deux protagonistes en montage alterné. Merteuil et Valmont. Cela n’a rien d’innocent, car non seulement les deux personnages sont mis sur le même plan, mais encore, ils apparaissent comme des "seigneurs", prêts à conquérir le monde, avec des armées de domestiques à leur solde. C’est d’emblée le thème de la guerre qui est introduit dans le générique, guerre contre tous, guerre entre eux, dont les armes sont les vêtements, les bijoux, la poudre, le masque. Quand les domestiques ceignent l’épée à la taille de Valmont, le rappel chevaleresque est ironique, l’épée n’est plus ici le symbole d’une féodalité triomphante, souvent la référence de Merteuil et de Valmont, mais un attribut factice qui souligne une aristocratie en fin de course, vouée au combat contre la vertu, l’attribut des "meilleurs" n’est plus qu’un subsitut phallique. D’emblée, on peut penser que le montage alterné réunit les deux person- nages dans leur entreprise commune et rationnelle de séduire, mais ce procédé prépare aussi la rivalité entre les deux roués, rivalité qui les ménera à leur perte. Le film met donc en image et en musique l’Ubris des personnages et la fatalité qui l’accompagne.
- La lettre LXXXI, autobiographique, révélait dans le roman les motivations de Merteuil, elle est ici reprise dans le film (mn 32.35’), soulignée par une musique inquiétante qui monte en un crescendo lancinant ce qui donne le ton, d’autant que le scénariste Hampton fait s’achever cette scène par "et tout cela je l’ai distillé en un unique et merveilleux précepte : vaincre ou mourir. Pas d’autre choix. Si je veux un amant, je le prend, s’il veut s’en glorifier, il s’y cassera les dents : voilà toute l’histoire." Dans ces quelques répliques, la Marquise révèle le secret de sa destinée. Ce passage s’intègre ici au noeud de l’intrigue : Valmont a découvert que Mme de Volanges le dessert auprès de Mme de Tourvel et vient s’en plaindre à la Marquise, Merteuil lui suggère d’aider Danceny, ce à quoi Valmont répond que Danceny aurait plutôt besoin d’obstacles. La même séquence nous montre Merteuil dévoilant le secret de la correspondance de Cécile et de Dan- ceny à Mme de Volanges en présence de Valmont qui se dissimule. Dans cette scène d’environ 8 minutes sont réunies les lettres LXIII dans laquelle la Marquise raconte à Valmont son "chef d’oeuvre", LXXXI autobiographique, XLIV dans laquelle Valmont déclare à Merteuil qu’il souhaite se venger de Mme de Volanges, et toutes les lettres où la Marquise s’adresse à Valmont dans les termes de la séduction. En effet, le but de cette séquence est de montrer au Vicomte qu’elle est remarquable, exceptionnelle, et donc au-dessus de toutes les autres femmes qu’il peut rencontrer. Derrière la concentration narrative, se joue la fatalité de la séduction. Fatalité qui engage aussi ici les destins de Cécile et de la Présidente Tourvel.
- La cruauté de certaines scènes est amplifiée.
Notamment celle où la Présidente rencontrait dans le roman Emilie dans le carosse de Valmont (Lettres CXXXV, CXXXVII, et CXXXVIII) : voir en annexe les trois lettres du roman de Laclos et la retranscription des dialogues dans le film de Frears.
Analyse
On constate d’abord que la scène d’extérieur s’est transformée en scène d’intérieur. Certes, c’est toujours la Présidente qui surprend Valmont, mais à la différence du roman, où la rencontre était due au hasard, la confrontation est savamment mise en scène par Valmont, qui orchestre l’humiliation de Tourvel. Ici, le caractère trouble de Valmont est mis en relief par le metteur en scène. Cet épisode perçu de trois manières différentes (le regard de Tourvel sur Emilie, celui méprisant d’Emilie sur Tourvel, et celui de Valmont sur Tourvel, en observateur quasi scientifique d’une expérience) est ramassé au cours d’une seule séquence. L’ab- sence de la Marquise de Merteuil dans la scène alors, qu’elle en est en la spectatrice privilégiée dans le roman, est un indice de taille. Dans le roman, la cruauté du vicomte n’a d’autre but que de démontrer à la Marquise qu’il n’est pas amou- reux, ici, le sens de cette scène résiderait comme le dernier combat intérieur entre le libertin et l’amoureux: cette scène s’achève par une demande de pardon réciproque où Valmont surenchérit dans la sincérité, et où nous comprenons, nous lecteurs, qu’il s’agit d’une déclaration, qui mène à la fusion heureuse des corps. Le film ne mentionne aucun compte-rendu de Valmont à la Marquise, comme dans le roman. Azolan lui-même paraît déconcerté par la mise en scène de son maître, ce qui est là encore un indice, le valet de comédie met les pieds dans la tragédie de ses maîtres.
- Par ailleurs, la scène la plus cruelle du roman, celle où Valmont rompt avec Tourvel par l’entremise de la lettre "Ce n’est pas ma faute", donne lieu dans le film à une séqeunce qui met les deux personnages en présence, ce qui a pour effet d’en accroître la violence, notamment quand Valmont saisit Tourvel par les cheveux. Si le roman taisait dans une subtile ellipse la réaction de Tourvel à la réception de la lettre, le spectateur dans le film assiste à une véritable mise à mort. Le jeu de Malkovich montre aussi combien cette rupture est difficile à réaliser, Valmont regarde rarement la Présidente et quand il sort de chez elle, il a besoin de reprendre son souffle, comme s’il sortait d’un combat physique.
- La mort de Valmont et de la Présidente sont aussi traitées sur le registre tragique. Pendant que Valmont est blessé par Danceny, le film montre Tourvel à l’agonie, subissant les sangsues et les saignées, l’image mêle le sang des deux amants. Par ailleurs, le duel entre Valmont et Danceny est entrecoupé, par analepse des moments de bonheur sensuel passés dans les bras de Tourvel. Ces "flash-back", silencieux mettent en scène un bonheur passé et mort, qui ne peut plus être vécu que dans un autre monde. Le film insiste sur la conduite suicidaire de Valmont, qui meurt sans véritablement se ser- vir de son épée. La mort de la Présidente, après le décès de Valmont montre bien comme dans le roman qu’elle avait scellé son destin à celui du Vicomte. Le film reprend donc en l’amplifiant la teneur tragique du roman, surtout autour du personnage de Valmont, ce dernier est en effet déchiré entre sa réputation de libertin et sa découverte de l’amour véritable. Mais la concentration des personnages dans des lieux, qui tient aux nécessités de l’adaptation, accroît aussi cette dimen- sion. Notamment lorsque Merteuil se rend chez Madame de Rosemonde pour "rassurer" Cécile sur ce que Valmont l’obli- ge à faire, la Marquise peut en effet observer à loisir l’amour qui triomphe de Valmont, et changer de victime dans sa course à la vengeance.
Au delà de l’utilisation de procédés qui ressortissent du genre dramatique, on peut aussi rechercher la présence du théâtre, à la fois comme lieu de l’action et comme métaphore de la société. - Le théâtre du monde.Depuis Bossuet et son Sermon sur la mort, c’est un topos littéraire classique : le Monde est un théâtre où se joue la comédie sociale. Ce théâtre est constitué d’une scène où chacun se montre mais aussi de coulisses où le monde dissimule des conduites blâmables. Ainsi la Marquise se produit-elle dans le monde, au cours de repas et de visites mondaines, la petite maison lui permet de cacher ses aventures galantes. De la même façon, le fait que Valmont repré- sente aux yeux de Mme de Volanges une "liaison dangereuse", n’empêche absolument pas cette dernière de le fré- quenter. La comédie sociale frappe donc tous les protagonistes. - L’opéra : C’est le lieu par excellence de l’interaction sociale et de la mise en abîme de la théâtralité. C’est dans la loge que la Marquise comprend la "conversation à double entente" que lui adresse Prévan, c’est aux Italiens que Valmont se rend accompagné d’Emilie, c’est encore aux Italiens qu’il fait tout pour être aperçu de Mme de Tourvel, alors qu’Emilie est à ses côtés, c’est enfin là que Mme de Merteuil est défaite en public comme le relate la lettre CLXXIII. Le scénario de Hampton et le film de Frearsne font pas l’économie de cette métaphore de la société, tout d’abord parce qu’il reprend une scène du roman, mais aussi parce qu’il en invente d’autres, tout aussi signifiantes. - A la fin du film, la Marquise est huée par le public dès qu’elle apparaît dans sa loge, à l’instar du roman, elle subit sa dis- grâce publique, en esquissant un faux pas, mais en se reprenant bien vite. D’ailleurs le film ne ne nous montrera pas une Marquise en fuite, et défigurée par la petite vérole, c’est dire si pour le réalisateur, comme pour le scénariste, cette ultime scène à l’Opéra est signifiante de la chute sociale de Merteuil. - C’est à l’Opéra que Merteuil choisit Danceny pour Cécile et le lui présente. De ses jumelles la Marquise a pu remarquer l’extrême sensibilité du jeune homme, dont les larmes coulent sur la joue, le film suggère aussi qu’en tant que prédatrice, elle se réserve un mets de choix. Ce qui était absent dans le roman est justifié dans le film : la musique, le divertissement raffiné, le lieu où se retrouve cette société, tels sont les domaines de compétence de Merteuil qui évolue dans ce monde avec aisance. Le film ajoute une scène théâtrale chez Madame de Rosemonde, où un chanteur se produit pour la petite société qui est invitée. Or le véritable spectacle se déroule parmi le public : Valmont est placé entre Merteuil et Tourvel et ses regards vont de l’une à l’autre; s’il baise la main de la Marquise, les regards de la Présidente le pénètrent plus profondément. Mais d’un autre point de vue, c’est Merteuil qui observe et se sent humiliée par cette rivale si peu digne d’elle. Cette scène est centrale parce qu’elle réunit les vrais protagonistes du film (comme l’indique d’ailleurs l’affiche qui montre alignés à la verticale les portraits succesifs de Merteuil, Valmont et Tourvel): de fait c’est l’amour véritable incarné par la pure Tourvel qui fera tomber les masques, en révélant Merteuil à la jalousie et Valmont à l’amour. Par ailleurs, le film ne cesse de jouer sur la théâtralité des séquences, en mettant à chaque fois en scène, un spectacle et un public, comme lorsque Valmont regarde Tourvel communier.
Conclusion
Le film reprend la théâtralité du roman, en insistant sur les moments clefs et en condensant l’esprit et la lettre de l’écri- ture de Laclos. Le soin porté à la reconstitution d’une époque va au-delà de l’intérêt purement historique. Les costumes des personnages sont signifiants. La gaze couvrant la poitrine de Tourvel et mettant en valeur un petit crucifix doré est un constant rappel de la dévotion de la Présidente, pour Valmont, tentateur diabolique, mais aussi pour le public, tan- dis que les somptueuses tenues de Merteuil éclipsent celles des autres personnages féminins. On pourra noter que la robe taillée dans une soie jaune lorsqu’elle arrive au château de Mme de Rosemonde, fait d’elle une élégante, une femme à la mode "des chinoiseries", même si le jaune est la couleur par excellence de la duplicité, et que les détails noirs qui ressortent du tissu évoquent certainement les couleurs venimeuses d’un serpent.
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 11:55 am Répondre en citant

val, bac français 2015 a écrit:
Bonjour tout le monde

les demandes se poursuivent, ça tombe bien : j'en ai une, juste une

j'ai l'introduction sur l'argumentation : j'aurais aimé avoir les questions que l'examinateur pourrait nous poser sur l'argumentation le jour de l'oral. Si je tombe sur l'argumentation, comment aller à l'essentiel dans les révisions et prévoir ce que l'examinateur pourrait me demander.
J'ai cherché mais en vain sur le site, je pensais trouver un questionnaire sur l'argumentation

merci beaucoup à l'avance aux professeurs du site Lol Lol Lol Profile right Profile left





Bonjour Val

Si tu as déjà l’introduction sur l’argumentation, tu as raison de demander un questionnaire pour cibler l’essentiel de l’introduction : le voici.
Bonne lecture

Questionnaire sur l’argumentation :

1) Définir l’argumentation.
Argumenter, c’est rechercher l'adhésion de la personne visée pour l'amener sur le même point de vue que lui, mais, il existe plusieurs manières d'y arriver: on peut expliquer la véracité de la position que l'on présente, lui montrer que la position que l'on présente, lui montre que c'est la meilleur position, ou emporter son adhésion.
2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?
Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérée à cette thèse ; tandis que persuader utilise, dans le même but, utilise les sentiments, fait appelle aux émotions de la personne visée.
3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?
Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse. La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée. Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.
4) Quels sont ces liens logiques ?
Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.
Il y a :
- la disjonction, qui autorise l’alternative
- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément
- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée
- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.
- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.
5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?
C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.
6) Quels sont les différents types de raisonnement ?
Il existe logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :
- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)
- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.
7) Quels sont les différents types d’arguments ?
- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.
- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.
Quels sont les procédés du discours argumentatif ?
- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.
- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.
- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)
9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?
Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :
- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif
- Métaphore : image et comparaison sans comparatif
- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème
- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image
- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie
- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène
Elle désigne le contenu par le contenant
C’est l’œuvre par son auteur
(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)
- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques
- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul
- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques
- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées
- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.
- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.
(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)
- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.
- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.
- Hyperbole : Exagération.
- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture
- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité
- Litote : atténuation d’une idée
- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible
- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant
- Chiasme : C’est un croisement.
- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.
10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?
Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.
11) Quels sont-ils ?
- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.
- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.
- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.
12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?
On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.
- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.
- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.
- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 3:16 pm Répondre en citant

Mille mercis aux profs, c'est trop bien, j'ai ce qui me manquait.

Super merci Cheers Mr. Green Mr.red
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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 3:18 pm Répondre en citant

Bon courage à vous pour l'oral Albino
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Bac STT de français

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val, bac philo 2016





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leSam Fév 28, 2015 3:20 pm Répondre en citant

Bonjour tout le monde

Merci et merci et merci aux profs

Je fais une bise à toute l'équipe Dwarf Viking Chery

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isabelle Terminale L





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MessageSujet: Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs  Posté leDim Mar 01, 2015 9:24 am Répondre en citant

jean sébastien bac STT a écrit:
Bon courage à vous pour l'oral Albino



Merci on en a tous besoin mais on va tous déccrocher des supers notes Cheers Lol Hello
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Oral blanc français, L, dimanche 1 mars 2015 avec profs

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