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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: Pèju, le rire de l'ogre, dernière rencontre Paul, Clara

Pèju, le rire de l'ogre, dernière rencontre Paul, Clara

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vanessa Tle ES





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MessageSujet: Pèju, le rire de l'ogre, dernière rencontre Paul, Clara  Posté leLun Jan 26, 2015 2:04 pm Répondre en citant







Le rire de l'ogre, Pierre Péju

La dernière rencontre de Paul et Clara




(p.367 : « je comprends » à 369)







Intro:





C’est l’avant dernier chapitre = « trop tard », il donne la coloration à la scène. Après des années de distance et de silence, Paul retrouve Clara à Rhodes où on lui a commandé une sculpture pour commémorer la déportation puis l’extermination des juifs de l’île. Clara fait un reportage e réalise des photos de guerre au Moyen-Orient. Tout deux ont dépassé la cinquantaine et ils ont changé. Leurs retrouvailles sont amères, tendres e nostalgiques parce qu’ils dressent ensemble le constat d’une défaite qui va se concrétiser à Rhodes même.




Plan:


II.La modification sur le temps et l’histoire


1.La vision du temps

2.Le visage du Mal

3.La pensée de PP

I.Evolution des personnages

1.Un renversement


2.La communion du corps et de l’esprit







Développement du Plan:




I.Evolution des personnages





1.Un renversement




Une transformation des personnages lors de cette dernière rencontre. Clara n’est plus la plus forte, ni la plus lucide, c’est Paul qui est apaisé et qui va la protéger car Paul sait la vérité du meurtre (l.4). Il la soutient (l.8-9). Il a l’impression que le passé est résolu, enterré. Ce désir de protection le fait passer sous silence ce qu’il est venu faire dans l’île (l.15-20). Ce silence est encore plus fort avec l’anaphore « je crains ». Il sent Clara fragile  ivresse (p.366 : « Clara trébuche… »). Il y a de l’abandon physique. Les deux personnages sont dans une sorte de renoncement (l.12-13).




2.La communion du corps et de l’esprit




Il y a une impression d’égalité dans cette rencontre (l.47-4Cool. Tout se joue dans le silence (.32). Face à la détérioration du monument ni l’un ni l’autre ne s’élève pour dénoncer. Tout deux sont dans une forme de désenchantement, Paul ne continuera pas cette sculpture (l.39-42) Ils font le constat négatif de leur vie : l’art ne suffit pas à combattre le Mal. La sculpture et la photographie sont présentées non plus comme un art mais comme une occupation banale et sans effet sur la réalité. Ils recherchent toute la vérité mais ces recherches se closent sur un désenchantement → mis en évidence par l’énumération de phrases nominales (l.49-50). Paul généralise son expérience, il propose sa vision aux hommes à travers le colosse (homme = colosse avec pied d’argile). Grâce à une comparaison, il reconnaît la fragilité humaine et la vieillesse (l.64-65).

Il y a de l’ironie aux dépend de Paul et Clara. Leur combat n’a servi à rien.

L’homme n’a pas le choix, il subit le vieillissement, l’érosion des rêves. Il doit aller jusqu’au bout de la quête (de la vie, de la vérité). Il ya une sorte de transformation de la quête en professionnalisme (l.68-70).

Le bilan qu’ils font de leurs vies est teinté d’amertume (l.74-75). Cette amertume est montrée par une métaphore qui transpose le paysage avec le mal-être.

Le chapitre se clôt sur des questions oratoires. Pour leur dernière rencontre, il y a enfin une union amoureuse. Mais leur ultime séparation est inévitable. Paul définit le monde comme un vieux monde qui est impossible à changer.




II.La modification sur le temps et l’histoire




1.La vision du temps




Dès le début de la rencontre, le temps est comme suspendu sur leur rencontre ;. Il veut vivre l’instant présent (l.1-3) →Il les vit comme un bonheur intense. Le bonheur de la présence (il retrouve enfin Clara vivante (l.7-Cool). La présence de tous les sens, il veut vivre l’instant avec tout son corps, bonheur physique (l.8-10). Il a des sensations qui naissent de la nature : courants d’air, jasmin, sable tiède (l.23-24, 60) → bonheur des sens. Ils entendent la mer. Paul croit un moment qu’il va vivre un très grand bonheur → illusions, on quitte le domaine charnel et sensuel pour revenir à la réalité et à l’esprit. La nature qui permet le bonheur, éclaire aussi le désastre de la statue (l.26). Ce choc s’exprime aussi par le corps (l.35-37). La rencontre commence avec des sensations du corps et se termine aussi par la sensation du corps qui se crispe → retour à la réalité. Paul fait le constat avec « je sais » qui revient en anaphore et qui annonce la séparation. Le « je sais » montre aussi que l’harmonie dans le monde est impossible et le renoncement de Paul (l.40).

« ne jamais » indique le négatif sur ce qu’il a dans le temps !




2.Le visage du Mal




La Mal est toujours là. Paul a un pressentiment car il craint que le moment soit gâché → gradation de l’inquiétude. Il retarde, prolonge l’instant des retrouvailles avant de montrer le monument (l.19-20). Il y a comme une sorte de préliminaire avant la découverte. L’Histoire est toujours présente, le nazisme est un monstre qui comme le phénix renait sans cesse (l.30). Il découvre que la violence et la Mal sont toujours présents. L’instant qui était bonheur pour Paul bascule et devient amer (l.43-44). L’éternité de l’instant est perdu (l.46). Les conséquences : silence et séparation (l.47) ne mettent pas en mot le désenchantement.




3.La pensée de PP




Il s’exprime à travers la parole de Paul (= porte parole de l’auteur). Le Mal résiste à tout, comparaison (l.51). Le devoir de mémoire ne suffit pas à empêcher le Mal. La paix est concrétisée par l’image de la statue (l.63). Il y a une accumulation d’adjectif et d’image autour de la nuit (=œil) : ténèbres du mal → hyperbole (l.44-45, 61). Ces images montrent que la possibilité de l’aube est impossible. L’aube est une sorte de renaissance donc pas de renaissance possible.

L’art ne permet pas d’oublier ou de renaître. Paul constate que la sculpture, la quête des formes, la beauté et la vérité n’amène pas la conversion des hommes. Le travail de Clara a aussi été une quête vaine (l.55-5Cool.

Image de la poussière → toutes les quêtes civilisatrices de l’homme se termine poussière. Il est le symbole du colosse effondré (l.62).

Paul souligne que l’homme n’a pas le choix, il est obligé car il a une énergie vitale à poursuivre sa quête éternelle et un échec (l.52-54).




Conclusion :




Cet extrait permet la découverte de l’évolution des personnages qu’on a connu adolescent lors de leur 1ère rencontre et qui nt maintenant atteint la maturité. Ils peuvent donc faire un bilan des expériences de leurs vies mais aussi de leur relation. Cette fois c’est un constat assez pessimiste. Leur quête du bilan et de la vérité débouche en réalité sur l’idée de la permanence du Mal, celle d’une mémoire vaine et de la pratique d’un art qui ne répare rien. La dernière scène trouve son écho dans l’épilogue sous forme de conte et l’image de la faux qui n’en finit pas de s’abattre. Elle confirme aussi la constance de leur relation mais aussi son impossibilité  l’amour ne guérit rien.

On retrouve là la philosophie de PP : philosophie pessimiste d’un monde désenchanté où le temps est une forme de tristesse qui gagne, il n’y a pas de miracle. Mais pour l’homme il y a une unique possibilité d’une quête même si elle reste inaboutie. Les deux héros chacun à leur manière se sont battus pour vivre. On pense à la philosophie de Sartre dont PP se réclame (=philosophie de l’action humaniste, athée mais qui cherche la vie par de-là le désespoir).

« La vie comme par de là du désespoir » Albert Camus.

C’est en sachant que l’homme est mortel qu’il ne peut pas résoudre le mystère de la vie mais cela n’empêche pas l’action et la recherche.



http://oral-francais-premiere.over-blog.com/article-2958.html

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