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 DU BREVET AU BAC :: REFLEXIONS, PLANS, ET DISSERTATIONS EN PHILOSOPHIE :: penser est-ce dire non? Entraînement aux plans dissertat°

penser est-ce dire non? Entraînement aux plans dissertat°

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Elisabeth terminaleSTG




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MessageSujet: penser est-ce dire non? Entraînement aux plans dissertat°  Posté leSam Avr 26, 2014 3:50 pm Répondre en citant

Penser est-ce dire non?





•I) Penser c'est nier.

a) La pensée est un rejet des apparences.
b) Penser c'est rejeter les certitudes.
c) La pensée rejette les traditions.

•II) Penser, c'est dire "OUI".

a) La négation est stérile (les sceptiques).
b) La négation n'est qu'uné étape (Descartes, Hegel).
c) Amor fati !
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Elisabeth terminaleSTG




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MessageSujet: penser est-ce dire non? Entraînement aux plans dissertat°  Posté leSam Avr 26, 2014 3:57 pm Répondre en citant

Alain: Propos sur la religion

" Penser c'est dire non. Remarquez que le signe du oui est d'un homme qui s'endort; au contraire le réveil secoue la tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran au prêcheur? Ce n'est que l'apparence. En tous ces cas-là , c'est à elle-même que la pensée dit non. Elle rompt l'heureux acquiscemen. Elle se sépare d'elle-même. Elle combat contre elle-même. Il n'y a pas au monde d'autre combat . Ce qui fait que le monde me trompe par ses perspectives , ses brouillards , ses chocs détournés, c'est que je consens , c'est que je ne cherche pas autre chose.Et ce qui fait que le tyran est maître de moi, c'est que je respecte au lieu d'examiner. Même une doctrine vraie, elle tombe au faux par cette sonnolence. C'est par croire que les hommes sont esclaves. Réfléchir , c'est nier que l'on croit. Qui croit ne sait même plus ce qu'il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien."


Comprendre la problématique

Quel est le thème ? La pensée au sens fort : non pas avoir quelque en tête (le représentation) ;mais le jugement, la réflexion sur le valeur de nos idées.Quel est le problème soulevé ? On a tendance à croire que penser c’est « avoir une pensée », unavis, une idée, une opinion; or n’est-ce pas tout le contraire : penser c’est se défaire de ses penséesen tant qu’elles ne sont que des croyances. Penser c'est d'abord examiner nos opinions.Quelle est la thèse ? Que penser c’est renoncer à croire; lutter contre la tendance à croire et seseffets; d’abord réfléchir à ses propres croyances, en les examinant.De quels philosophes Alain se rapproche t il en disant cela ? Platon, Socrate, Descartes, Spinoza…Quel est l’enjeu ? Vivre en esclave ou en homme libre; vivre dans l’illusion ou la lucidité



Par exemple, toute expression paradoxale

(qui va contre l’opinion commune,étymologiquement) doit être systématiquement interrogée. A chaque paradoxe identifié, il faut 1/ lesignaler ; 2/ se demander (parfois explicitement à l’aide d’une question) pourquoi l’auteur met enavant ce paradoxe. (Exemple : « Penser c’est dire non » (texte 1 d’Alain) : c’est paradoxal carl’opinion commune veut que penser quelque chose, c’est affirmer la chose que l’on pense





Alain dit, en parlant de la dernière façon de penser, que nous venons d’évoquer, que « penser, c'est dire non ». Qu'en est-il ? Doit-on considérer que la pensée, quand elle prend la forme du jugement, consiste en un refus, en une distanciation critique par quoi nous nous défendrions d’adhérer à une certaine façon de voir les choses ? S’il semble aller de soi, pour peu que l’on y prenne garde, que la pensée ne peut s’affirmer qu’en se démarquant de l’opinion, aux convictions bien souvent irréfléchies, il semble non moins évident qu’elle ne saurait en rester là, sous peine de sombrer dans un scepticisme stérile. Par où l’on voit qu’en se demandant si « penser, c’est dire non », nous sommes conduits à apprécier la valeur mais aussi les limites de l’esprit critique afin d’en déduire, pour nous-même, une sage façon de nous conduire lorsque nous prétendons penser.

Pour pouvoir répondre au plus juste à la question de savoir si penser, c’est dire non, nous aurons à nous en poser successivement trois autres. En quoi le jugement peut-il être conçu comme étant un refus ? En quoi, toutefois, ne saurait-il s’y réduire ? Et, enfin, en quoi la pensée est-elle, somme toute, un processus relevant à la fois du refus et de l'adhésion ?
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Dernière édition par Elisabeth terminaleSTG le Sam Avr 26, 2014 4:14 pm; édité 2 fois

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Elisabeth terminaleSTG




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MessageSujet: penser est-ce dire non? Entraînement aux plans dissertat°  Posté leSam Avr 26, 2014 4:03 pm Répondre en citant

Sujet Bordeaux 2005.




« Dire non » : contester, refuser, protester, se révolter. Il existe de multiples manières de dire non. Toutefois, la philosophie nous enseigne, dans la lignée de Sophocle et de Platon, que celui qui dit « non » constitue une référence indispensable, le paradigme de l’esprit non contraint, la preuve ad hominem (par l’exemple) que la liberté est une réalité, que la révolte contre l’injustice est toujours possible. Antigone et Socrate sont ces éclaireurs de l’humanité qui ont dit « non », ouvrant la voie à toutes les révoltes morales et exigences d’émancipation ultérieurs. C’est la raison pour laquelle le philosophe Alain a pu dire « penser, c’est dire non ». On se gardera bien pourtant d’affirmer que « dire non », c’est forcément « penser ». Il y a des oppositions vaines ou stériles. « Dire non » n’est pas toujours signe de liberté.









I L’homme est un animal qui dit non


Cela fait même partie des propres essentiels de l’homme



A Sur le plan psychologique : c’est le « non » du jeune enfin qui se pose en sujet en s’opposant.

B Sur le plan linguistique : la proposition négative témoigne d’un accès à l’abstraction (métalangage).

C Sur le plan politique : les animaux ignorent l’opposition à leur communauté, comme le montre par dérision ou a contrario les films et fables (« FourmiZ » ou « La ferme des animaux », « La fable des abeilles », etc…).





II Dire non est parfois vain

Dire non n’a pas forcément un impact, en tout cas dans l’immédiat



A Dire non à son instinct : en consommant par exemple des substances nocives, en se torturant par l’abnégation ou l’abstinence etc…

B Dire non la société, comme le misanthrope qui ne peut vivre en communauté : « Celui qui ne peut vivre parmi les siens est un monstre ou un Dieu » Aristote.

C Dire non à la vie : cela conduit au suicide… (certains suicides furent volontaires et réfléchis, philosophiques : cf Sénèque, Primo Levi, Stefan Zweig ou Walter Benjamin).





III Penser c’est dire non, mais dire non n’est pas penser

La pensée implique l’opposition, la négativité ( cf la dialectique selon Hegel). La réciproque n’est vraie.



A « Penser c’est dire non » : c’est la fameuse thèse de Alain : au contraire, le oui (de la tête) est celui de l’homme qui s’endort.
B Mais dire non n’est pas penser : on le voit bien avec les jeunes enfants qui s’affirment dans l’opposition. Mais qui ne pensent pas encore

C Dire non est parfois fécond parfois stérile La démarche d’opposition de l’artiste, du grand homme qui dit « non » au conformisme est féconde. Mais le « non » réactionnaire ou conservateur dicté par la peur de la nouveauté ou la haine de l’autorité est stérile, parfois dévastateur (cf le « vive la mort » des fascistes).



Conclusion :


Même si « dire non » est le propre de l’homme, toutes les oppositions, tous les refus, toutes les obstructions ne sont pas signes d’humanité.
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Elisabeth terminaleSTG




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MessageSujet: penser est-ce dire non? Entraînement aux plans dissertat°  Posté leSam Avr 26, 2014 5:05 pm Répondre en citant

Penser implique toujours une négation :

- Penser c'est rejeter les apparences
- Penser c'est mettre en doute les certitudes établies
- Penser c'est critiquer les p hilosophes antérieurs


Penser, c'est affirmer : dire oui

- Nier ne suffit pas pour penser
- Penser c'est dépasser la négation
- Penser, c'est dire oui
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