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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: L'Ecole des femmes (je ne vous dis - aussi simples qu'elle)

L'Ecole des femmes (je ne vous dis - aussi simples qu'elle)

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Capucine




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MessageSujet: L'Ecole des femmes (je ne vous dis - aussi simples qu'elle)  Posté leSam Avr 16, 2011 8:33 pm Répondre en citant

LECTURE ANALYTIQUE N ° 1 DE « L’ECOLE DES FEMMES » DE MOLIERE

- Problématique : En quoi peut-on dire qu’il s’agit d’une scène d’exposition ?

- Support : « L’Ecole des femmes » de Molière
Acte I - scène 1 - vers 123 à 148

I ) portrait d'Arnolphe

A ) un bourgeois
Nous apprenons qu'Arnolphe fait partie de la bourgeoisie. Son appartenance sociale est d'emblée donnée.

- « Je me vois assez riche… choisir une moitié qui tienne tout de moi » (vers 125-126)


B ) Un personnage machiste : un complexe de supériorité

Derrière sa fausse philanthropie, Arnolphe se montre très rétrograde et machiste quant à sa façon de considérer l'éducation des femmes. Il se qualifie de philanthrope, homme tourné vers les autres ainsi que le suggèrent les vers 131 et 132, mais en fait c'est un personnage faux et à double face.
Il a un caractère autoritaire, borné, possessif, vers 124 : "en femme comme en tout"

Il considère la femme comme un être inférieur et en matière d'éducation la préfère inculte et incapable de se remettre en question pour la garder soumise et dépendante :
« une femme qui tienne tout de moi »
- non éduquée, « idiote »
Il faut donc qu'elle soit coupée du monde extérieur, "je l'ai mise à l'écart" : de manière à garder toujours une main mise sur elle.
De son point de vue sur cette question, nous pouvons déduire que nous avons un homme qui a une peur maladive de la femme.


II ) Remise en question des valeurs d'Arnolphe

Le lecteur a du mal a ressentir de l'amitié pour ce personnage grotesquement en proie à son complexe de supériorité. Il en devient ridicule. Son obsession de dominer traduit de manière très violente son manque d'assurance en lui. Il craint que tout ne lui échappe. Il frise la folie.

La question de la moralité et de ses actes se pose


A ) Une autorité déplacée

L'autorité du personnage fait rire le spectateur mais le concerné, Arnolphe est incapable de prendre du recul par rapport à ses crises aigues de besoin de domination. Il estime pouvoir élever Agnès comme il le souhaite et finir par l'épouser. La question de la moralité est abordée seulement par le spectateur qui juge cet homme et ses abus d'autorité.

B ) Un manque de lucidité à la limite de la folie

Besoin maladif de contrôler et d'exercer sa puissance.

Cela lui enlève tout scrupule et toute lucidité « la rendre idiote… « , « Je l’ai mise à l’écart… » (vers 145-146)


III ) Les intentions de Molière


A ) Sur le plan dramatique

- Une scène d’exposition : l’intrigue est posée. Les personnages sont présentés (Arnolphe : directement, Agnès : indirectement).
Nous avons en outre une attente chez le spectateur qui est impatient de découvrir la personnalité d'Agnès.


B ) Sur un plan littéraire et philosophique

Nous avons une critique sociale doublée d'une dénonciation des abus de pouvoir de l'homme sur la femme. Molière prend le parti de la femme trop souvent abusée et réduite au niveau du mariage à l'autorité absolue de son mari qui exerce de manière toute puissance ses droits sur elle. La dialectique est plus celle du maître et de la femme


TEXTE:

CHRYSALDE :
Je ne vous dis plus mot.

ARNOLPHE :
Chacun a sa méthode.
En femme, comme en tout, je veux suivre ma mode.
Je me vois riche assez pour pouvoir, que je crois,
Choisir une moitié qui tienne tout de moi,
Et de qui la soumise et pleine dépendance
N'ait à me reprocher aucun bien ni naissance.
Un air doux et posé, parmi d'autres enfants,
M'inspira de l'amour pour elle dès quatre ans ;
Sa mère se trouvant de pauvreté pressée,
De la lui demander il me vint la pensée ;
Et la bonne paysanne, apprenant mon désir,
A s'ôter cette charge eut beaucoup de plaisir.
Dans un petit couvent, loin de toute pratique,
Je la fis élever selon ma politique,
C'est-à-dire ordonnant quels soins on emploierait
Pour la rendre idiote autant qu'il se pourrait.
Dieu merci, le succès a suivi mon attente ;
Et grande, je l'ai vue à tel point innocente,
Que j'ai béni le Ciel d'avoir trouvé mon fait,
Pour me faire une femme au gré de mon souhait.
Je l'ai donc retirée ; et comme ma demeure
A cent sortes de monde est ouverte à toute heure,
Je l'ai mise à l'écart, comme il faut tout prévoir,
Dans cette autre maison où nul ne me vient voir ;
Et pour ne point gâter sa bonté naturelle,
Je n'y tiens que des gens tout aussi simples qu'elle.

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