DU BREVET AU BAC Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
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Prépabac, examen2017 Administrateur
Age: 59 Inscrit le: 07 Déc 2009 Messages: 6069 Localisation: versailles
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Sujet: Littérature au 19è chez Flaubert et Dumas , TPE Lun Déc 19, 2011 8:32 pm |
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TPE D' UGG : membre du forum prépabac : BAC 2011
La littérature au XIXème siècle
I)La rencontre
1) La réalité au XIXe siècle :
A l'époque du XIXe siècle, étant considérées comme des mineurs éternels, les femmes ne sont pas libres. Elles ne sortent pratiquement jamais et les seules fois où elles le peuvent, c'est accompagné d'une chaperon, une femme d'un certain âge, qui veille à ce qu'elle ne se détourne pas du droit chemin. Par ces conditions de vie contraignantes, elles n'ont pas la possibilité de rencontrer un homme, de flirter et de l'épouser de leur plein gré. Face à ces obligations, le mariage est une tradition qui perdure depuis des siècles, la femme étant obligée elle aussi, à son tour de devoir épouser un homme ou d'aller dans un couvent pour toute sa vie. De surcroît, la rencontre entre les époux varie d'une catégorie sociale à une autre. D'une part, pour les bourgeois, il existe de nombreux lieux pour se rencontrer : fêtes de famille, communions, baptêmes, mariages, bals mais aussi ventes de charité, activités sportives, promenades et, bien souvent, messe dominicale. Quelquefois ,les jeunes gens pouvaient avoir un «coup de foudre» et vouloir se marier au plus vite avec l'élu de leur cœur. Toutefois, la personne aimée pouvait ne pas convenir aux parents. Ainsi, leur relation devait rester secrète, ce qui est était risquée, car si la femme se mariait par la suite, et que l’on apprenait qu’elle avait pratiquait un adultère , la peine serait très lourde pour elle (voir adultère dans le mariage III1). De plus, les bourgeois songent au mariage de leur enfants alors que ceux-ci sont parfois encore pensionnaires au collège (pour les garçons) ou au couvent (pour les filles), quand ce n'est pas au berceau! Ce sont souvent les oncles curés ou les tantes vieilles filles qui se mettent en chasse de l'oiseau rare parmi leurs ouailles, dans les salons ou dans leur parentèle. C'est donc bien la preuve que la rencontre, puis le mariage est plus une union entre deux familles qu'autre chose. Les approches sont souvent longues. En effet aussi bien la moralité, que la fortune, et le passé de la belle-famille envisagée sont soigneusement étudiés pendant de longues délibérations. Parents et amis donnent leurs avis, s'informent par lettres ou sur place , et les curés comme les notaires sont au cœur des tractations. Chaque partie fait valoir ses espérances et les héritages dont il dispose. Il arrive même qu'il y en ait, qui ont recours aux vieilles ruses paysannes comme celle du déménagement nocturne de bestiaux voisins pour remplir les étables lors de la visite de la future belle-famille. La rencontre entre les époux est donc un marché entre deux familles car ce sont les parents qui manigancent le tout : en jugeant la corbeille du mariage pas assez chiche ou la famille du prétendant pas assez riche, ils peuvent même mettre fin à l'engagement. .Si tout concorde, ces derniers doivent se rencontrer, laissant place au rite habituel : quelques visites de l'élu, des bouquets et de menus cadeaux pour faire sa cour, quelques baisers et parfois plus si le chaperon n'est pas trop vigilant. Ces rencontres sont brèves. Le choix du prétendant n'est pas toujours bien perçu par les jeunes gens et c'est pourquoi, de nombreuses voix se mettent à réclamer le libre choix du conjoint et même le «mariage à l'essai». De même, certains font devant la justice des«sommations respectueuses» à leurs parents. Ceci montre bien le respect inconditionnel dus aux parents. Ces derniers sont quand même soucieux d'éviter les mariages trop disparates, en particulier par l'écart d'âge. George Sand[1] a été mariée de force par ses parents à Casimir Dudevant, et elle lui explique ainsi , l'échec de leur mariage": Le son du piano te faisait fuir [...], le livre te tombait des mains d'ennui et de sommeil [...]. Je commençai à concevoir un véritable chagrin en pensant que jamais il ne pourrait exister le moindre rapport dans nos goûts.» En effet, à cette époque, cette incompréhension relève souvent d'une méconnaissance de l'autre liée aussi bien à l'éducation séparée des garçons et des filles et à la grande ignorance de ces dernières. Le problème qui se pose donc lors de la rencontre entre les futurs époux relève du fait qu'ils n'ont pas eu le temps d'apprendre à se connaître avant de se marier. La rencontre pour les paysans-propriétaire, se passe de la même façon à quelques détails près. Comme les bourgeois, ils se marient par intérêt. Seuls les paysans peuvent tomber amoureux et décider de se marier, sans aucune contrainte. Ils se rencontrent pour des occasions précises : fêtes patronales, à la messe, ou bien pour une foire quelconque.
2) En ce qui concerne la littérature :
Les rencontres dansMadame Bovary entre les différents couples:
Charles et Mme Dubuc :
Il n'y a pas eu de rencontre entre les deux époux car c'est un mariage forcé. En effet, c'est la mère Bovary qui a tout mis en oeuvre pour que la veuve Dubuc épouse son fils, devant de nombreux prétendants attirés pas sa richesse, car elle trouvait qu'elle était d'un bon parti pour celui-ci. Les époux se sont donc rencontré une fois marié, et n'ont pas eu le temps de flirter , d'apprendre à se connaître.
Charles et Emma
Charles a rencontré Emma, suite à une visite médicaleoù il devait soigner son père, le père Rouault qui s'était cassé la jambe, et il lui rendait visite régulièrement comme Flaubert le confie au lecteur:«Au lieu de revenir aux Bertaux trois jours après, comme il l'avait promis, c'est le lendemain même qu'il y retourna , puis deux fois la semaine régulièrement, sans compter les visites inattendues qu'il faisait de temps à autre, comme par mégarde» Ses visites réitérées étaient pour lui une libération, un moyen de se soulager de la vie assez morne qu'il menait avec la veuve. Lors de leur première rencontre, qui a eu lieu alors que Charles cherchait le cravache qu'il avait oublié chez le père Rouault, il se passe une scène chargée d’érotisme où Emma fait tout pour séduire Charles. Elle va même être persuasive pour se faire désirer en usant d’érotisme telle une prostituée qui se vend à un homme comme le décrit Flaubert: «Emma continuait avec des gestes mignons de tête, plus câline qu’une chatte amoureuse».Cette rencontre fait naître des liens entre eux, et lorsque la veuve Dubuc décède, Charles demande la main d'Emma à son père, mais avant qu'il ne le fasse, le père Rouault a compris ce qu'il veut et l'interrompt. Il demande l'avis de sa fille, qui accepte, et suite à cela, les époux attendent que la saison d'hiver passe pour s'unir afin que Charles puisse faire son deuil.
II) Les sentiments
1. La réalité au XIX e
Les sentiments sont favorisés par une appartenance à une catégorie sociale. D'une part, dans le cadre d'un mariage bourgeois, par soucis d'argent et de renommé, les parents imposent leur choix à leurs enfants, surtout à leur filles dont ils ne se soucient guère de leur bonheur. D'ailleurs, un article publié par le Figaro le 28 février 1881, confirme bien cette vision: «On veut la marier. Alors, c'est terrible. Une chasse de sauvages, sans arrêt, sans pitié, commence. Depuis qu'ils font pour elle des frais de toilette, les parents n'ont qu'une idée, la placer avantageusement, c'est-à-dire trouver un garçon très riche, qui l'épousera sans dot ; et ils sont décidés à mal se conduire, à prendre le jeune homme au piège, à le tromper par des dehors luxueux et gais. Un père et une mère, dans la petite bourgeoisie, deviennent absolument capables de tout quand l'heure critique sonne ou il leur faut caser leur demoiselle.» Cependant, cela n'exclut pas le fait qu'elles peuvent aimer leur maris , en apprenant à les connaître après le mariage. De plus, les jeunes filles savent qu'elles ont un rôle particulier à jouer au sein de cette stratégie maritale. C'est en effet en se mariant, et en quittant le foyer familiale qu'elles soulagent financièrement leurs parents. Toutefois, il peut arriver que les jeunes filles ne soient pas satisfaites du choix de leur pères, et ne parviennent pas à aimer leur époux . A défaut d'avoir des sentiments pour ces derniers, elles peuvent éprouver de l'affection pour leurs maris comme on peut en avoir pour un père ou frère…
D'autre part, concernant la classe paysanne, ils peuvent se rencontrer à des occasions précise comme on vient de le voir au dessus, tomber amoureux et décider de se marier , sans aucune contrainte . La plèbe paysanne, ouvriers agricoles et petits métayers, sont théoriquement plus libres du choix de leurs époux/épouses car ils n'ont aucune richesse , et donc ils ne voient pas dans le mariage un intérêt financier. Les sentiments des époux sont donc sincères car ce sont eux qui ont décidé de s'unir. En revanche, pour les paysans-propriétaire, on pratique le mariage par intérêt comme les bourgeois. En effet, les paysans-propriétaire usent de stratégies matrimoniales pour s'enrichir ne tenant pas compte de sentiments pour leur épouse du fait qu'ils sont très attentifs aux avantages consécutifs des unions , car cela leur permet d'agrandir leur domaine, et de s'enrichir. On ne peut donc pas parler de sentiments pour cette catégorie de paysans-propriétaires contrairement aux paysans-travailleurs .
2) En ce qui concerne la littérature
Beaucoup de personnages dans Madame Bovary méritent d'être évoqués dans cette sous-partie.
Mme Dubuc :
C'est une personne âgée et veuve , qui est très laide et autoritaire, mais riche puisqu'elle a «douze cents livres de rentes», et c'est la raison pour laquelle la mère Bovary met tout en oeuvre pour que son fils l'épouse puisque Flaubert écrit que «Pour arrive à ses fins, la mère Bovary fut obligé de les évincer tous, elle déjoua même fort habillement les intrigues d'un charcutier». Elle est riche et c'est pourquoi tant de courtisans veulent l'épouser car Flaubert écrit que «Mme Dubuc ne manquait pas de partis à choisir» . Cependant, grâce aux interventions de la mère Bovary, c'est son fils Charles que Mme Dubuc finit par épouser. Elle va être follement amoureuse de son mari, et lui mener la vie dure et infernal car elle va surveiller ses moindres faits et gestes. Dans cette relation, les sentiments entre les deux époux sont très contrastés : elle l'aime, mais il ne l'aime pas. Lorsque Charles va connaître la vérité sur la situation de sa femme : elle prétendait être riche mais elle ne l'est pas car elle a été ruiné par un notaire, il va lui demander des explications, ce qui va être très dur pour la veuve, et elle meurt quelques temps après.
Charles :
Charles va se marier à deux reprises.
_ En premier, il se marie avec une veuve nommée Madame Dubuc, mais il n'éprouve aucun sentiment pour elle. Il faut savoir qu'elle lui a été imposé par sa mère qui lui a cherché une prétendante «Mais ce n'était pas tout que d' avoir élevé son fils, que de lui avoir fait apprendre la médecine et découvert Tostes pour l'exercer: il lui fallait une femme, elle lui en trouva une : La veuve d'un huissier Dieppe, qui avait quarante-cinq ans et douze cents livre de rente» et qui a trouvé que Madame était un bon parti pour son fils car elle est riche. Charles ne l'a jamais vu, il ne la connaît pas et il n'a pas eu le temps de la connaître, qu' il lui faut l'épouser . C'est un mariage forcé. Au début de son mariage, Charles croit qu'il va être plus libre puisque Flaubert déclare qu'il« avait entrevu dans le mariage l'avènement d'une condition meilleure, imaginant qu'il serait plus libre et pourrait disposer de sa personne et de son argent». Mais c'est l'inverse qui se passe, et il va avoir encore moins de libertés puisque la veuve va lui mener la vie infernale en le surveillant de très près, et en lui demandant des comptes, et le diriger comme bon lui semble«Mais sa femme fut le mâitre , il devait devant le monde dire ceci, ne pas dire cela, faire maigre tous les vendredis, s'habiller comme elle l'entendait, harceler par son ordre les clients qui ne payaient pas. Elle décachetait ses lettres, épiait ses démarches, et l'écouter à travers la cloison , lors de ses consultations dans son cabinet, quand il y avait des femmes»
. Dans cette histoire, Charles est oppressé, et ce n'est en aucun cas de l'amour qu'il éprouve pour elle, la mort de la veuve est pour lui une libération. Les relations sont inversées par rapport aux relations que la plupart des couples du XIXème entretenaient car Madame Dubuc contrôle tout alors que c'est le mari qui possède ce pouvoir dans la réalité du siècle. De plus, pour la femme, la mort du mari est une renaissance pour elle car elle lui offre la possibilité de la liberté de ses actions et de sortir seule, alors que dans Madame Bovary, c'est Charles qui vit cette renaissance.
En second, Charles épouse Emma, mais cette fois -ci, et éprouve des sentiments amoureux. Il acquiesce à tous ses souhait, et il est prêt à tout pour satisfaire sa belle . Il lui est dévoué, et amoureux d'elle au point de ne pas la surveiller , et ne met pas en place des conditions draconienne puisqu'elle peut sortir librement. On voit aussi qu'il ne la bats pas, quand vient même lorsqu'elle se refuse à lui, il l'a respecte énormément . Il ne peut donc pas s'imaginer qu'elle pourrait le tromper, tellement qu'il a une vision idyllique de sa femme , et que quand à la mort de celle -ci, il découvre les lettres de correspondance avec ses amants, et qu'elle avait prit soin de cacher soigneusement, cela va être un tel choc pour lui qui va mourir de chagrin
Emma :
Emma n'est pas satisfaite de l'amour conjugal . Au début, lorsque Charles l'a demandé en mariage, elle croyait qu'elle allait enfin pouvoir vivre l'amour de ses rêves, telle qu'elle le lit dans les romans , et que son heure de gloire était enfin arrivée, que son «prince» était venu l'a cherché et qu'ils allaient vivre de belle choses ensemble . Elle est alors heureuse au début car elle crioit enfin avoir rencontre Ce grand amour auquel elle ne cessait de penser . Cependant, le dechenchantement arrive bien vite . En effet, la vie que lui propose charles est loin d'être à la hauteur de ses attentes . Ce mariage auquel elle croyait de tout son coeur se transforme vite en cauchemar car elle mène une vie morne et monotome, et elle se rend compte qu'elle n'aime pas son mari, et qu'elle s'ennuie terriblement avec celui -ci » Pourquoi, mon Dieu!me suis-je mariée »Comme elle n'éprouve pas de sentimens envers son mari, elle va chercher l'amour ailleurs et va se compromettre dans de multiples liaisions, ou les hommes la feront souffrir, et ou elle sera la plus malheureuse à chaque fois .
Tout d'abord vient Léon : son amour pour lui va être au départ hésitant, mais elle éprouve de vrais sentimetns pour lui puisqu'il ait dit qu'elle le regardait chaque fois à la fenetre, et es mal à l'aise en sa présence . Au début, elle n'ose pas faire le premier pas, mais alors , quand Léon va partir de la ville, elle va s'en vouloir énormement, et va être triste pendant quelques jours . Cependant, quelques années plus tard, alors qu'elle est de sorties avec son mari au theâtre, elle le rencontre, et à ce moment là, elle va pouvoir vire son amour pleinement avec Léon .
Puis Rodolphe : Elle s'est laissé séduire par celui ci, qui est reconnu pour être un homme à femme . Emma va être éperdument amoureuse de celui -ci, elle prend des risques en allant le voir chaque matins à l'aube , en catimini. Le concernant, il est au départ amoureux d'elle, mais il va se lassait de celle ci et va même l'abandonné alors qu'elle croyait qu'il allait l'a libérer , et qu' elle allait s'en fuir avec lui , et vivre une vie joiyeuse à ses côtés.
Justin : il éprouve de vrais sentimetns pour Emma, mais ses sentimetns sont cahés.
III) Le mariage
1) la réalité du XIXeme siècle
Préparation au mariage.
Tout d'abord, il faut savoir que le mariage à l'époque du 19 e siècle est vu par l'église comme le moyen de «de donner des citoyens à l'Etat, des enfants à l'Eglise, des habitants au Ciel » L'âge moyen du mariage a peu évolué par rapport à l'Ancien Régime :il est de 27 ans pour les hommes et 23 ans pour les femmes. Quel que soit le statut social, il constitue l'étape la plus importante de la vie individuelle et familiale, or on remarque qu'il n'a pas la même importance pour les hommes et pour les femmes. En effet, pour les garçons, la communion, le baccalauréat, le service militaire, les études supérieures sont autant de modes d'intégration à la vie civile auxquels le mariage apporte peu de changements. Ils conçoivent donc le mariage comme une étape par laquelle il faut passer, sans y accorder plus d'importance. En revanche, pour les femmes, il constitue après la sortie du couvent , une étape cruciale de leur vie, le temps fort de leur existence, celui sur lequel elles fondent tous leurs rêves de bonheur. Cette étape du mariage se concrétise, quelque soit la réussite sentimentale et sexuelle de leur union, par la maternité et les soins du ménage. De plus, le mariage représente l'union de deux familles. Il est donc important, pour chaque époux, de définir exactement quelles sont les conventions pécuniaires qui vont régir leur vie commune: il détermine alors l'apport de chacun et le sort de leurs biens de leur vivant ou après leur mort. C'est le rôle du contrat de mariage. Une fois que le contrat est remplis, et tout les conditions réglées, place aux préparation du mariage et à la détermination de tous les objets que l'on acquiert avec ce dernier. Il faut d'abord terminer le trousseau. Il est marqué aux initiales des deux familles, et représente en valeur 5 % du contrat de mariage. L'abondance, la finesse et le luxe du linge exposé dans la chambre de la jeune fille signent l'opulence de sa famille. La corbeille de mariage offerte par le fiancé doit être à la hauteur : il trône généralement dans le petit salon de ses parents et se compose de bijoux, bibelots, missel, et elle peut être prétexte à rupture si elle est trop chiche. Cependant, des modèles comme ceux proposés parLa Gazette des salons ouLa Dernière Modeévitent les faux pas. En revanche, les fiancés ne sont pas censés s'occuper du contrat de mariage ni des faire-part. Ensuite, vient la cérémonie du mariage qui ne fait que manifester au yeux de tous l'engagement des deux familles. La soirée s'achève dans la chambre des jeunes mariés, ou dès la nuit de noce, le mari prend la virginité de sa femme qui souvent, n'est pas préparée à l'acte par manque d'information. En effet, toute l'éducation féminine est basée sur la pudeur et le rôle de mère, la sexualité étant un sujet tabou. C'est donc pour cela que le voyage de noces a été inventé en partie pour éviter à la famille de gérer les conséquences de ce qui est présenté si souvent comme un«viol légal». Puis , la femme échange son nom de jeune fille contre le nom de son époux alors qu'aucun texte ne l'y oblige. Enfin, la femme , lors du mariage,,se soumet à son mari qui doit être « réputé juge souverain et absolu de l’honneur de la famille » . Elle doit aussi suivre son mari à son domicile, si le logement est conforme au statut social du ménage . Ainsi, si la femme désobéit à son mari en partant, celui -ci peut obliger sa femme à revenir au domicile même par les forces de l'ordre ou raccompagnée par un huissier. Dans ce cas, le juge qui n'a pas à examiner les mobiles puisque la femme a désobéit à son mari en partant, et peut de ce fait ordonner la saisie des revenus de la femme et même de ses vêtements. Ensuite, bien que le mariage soit une union, et un partage de richesse, la femme n’a aucun droit sur l’administration des biens communs . Elle prend également la nationalité du mari sauf dans l'intérêt contraire de l'état notamment lorsqu'il craint le mélange des races. En effet, une grande vague d'immigration d'étend sur le pays qui est due aux emplois créés par l'industrialisation. 1,5 millions d'immigrés sont recensés de 1850 à 1873 et l'état peut empêcher un mariage avec un étranger .Adultère punis:
_Les époux se doivent fidélité, mais pas a même degrès . En effet, si le mari pratique un adultère, sa peine sera,d'une simple amende , et seulement s'il amène sa concubine au domicile conjugal. Pour qu'il soit puni, il faut soit une preuve de flagrant déli soit une lettre trouvée par la femme par pur hasard puisqu'elle n'a pas le droit de connaître l'intégralité des correspondances de son mari. En conséquence, si le lieu où il entretient sa maîtresse est secret alors son acte n'est pas répréhensible mais considéré comme une injure grave. Lorsque sa culpabilité est reconnue par la justice, il est condamné à payer une amende qui varie de 100 à 2000 francs d'après l'article 339 du code civil.
Alors que pour la femme, la peine est beaucoup plus réprimable, car elle est puni dans le but d'assurer la légitimité de la descendance par souci du partage équitable de l'héritage. Quand, elle est condamnée, elle est emprisonnée entre 3 mois à 2 ans. Pendant la majorité du XIXèmesiècle la peine maximale est appliquée pour la majorité des cas. De plus, en 1870, une loi imposant au minimum 3 mois de détention est adoptée grâce aux arguments prônant le fait qu'aucune circonstance atténuante ne peut-être accordée à un délit qui outrage la loi, la morale publique et la religion. Il faut attendre la fin du siècle pour voir les peines diminuer: en 1880, la plupart des peines se situe entre 4 mois et 15 jours de détention et en 1890, elle diminue à 15 jours. (à une simple amende en 1910)
Par ailleurs, si le mari trompé tue sa femme ou son amant, il est excusable par la loi d'après l'article 324 dit «article rouge» du code pénal. Il ne risque donc aucune condamnation et peut tuer impunément puisqu'il est considéré «plus malheureux que coupable».
Maternelles
Leur éducation cherche à les tourner vers leur rôle de mère en éveillent leur instint maternel. Ainsi, la poupée se développe. Au début du siècle, elle était représentée comme une jeune femme élégante pour donner envie à la petite de grandir et de se faire belle. Puis, à paritr de 1850, les fabricants développent le poupon, bébé asexué, avec lequel, la petite fille joue à la maman et amplifie ainsi son potentiel de future mère.
La pudeur devient le maître mot d'une jeune fille de qualité.
La loi ferry rendant l'école obligatoire et laique en 1882, permet l'instruction des filles .Toutefois elles ne peuvent toujours pas passer leur BAC puisque les matières de celui-ce ne leur sont pas enseignées. En effet, c'est la manière d'être une bonne mère et bonne femme au foyer qui leur est apprise.
Le divorce
Il est interdit de 1816 à 1884.
Le mariage civile a été institué par la constitution du 3 septembre 1791. Considéré comme un contrat par la loi, il peut être rompu librement par l'accord des deux parties: le divorce est donc légal grâce à la loi du 20 septembre 1792. Suite à de nombreuses critiques, le code civil de 1804 revient sur ce droit en restreinant la possibilité de divorcer à la faute et les conditions deviennent limitées et pénalisantes pour les époux. La Restauration réaffirme l'indissolubilité du mariage en abolissant le divorce par la loi Bonald du 8 mai 1816. La royauté désire prôner les valeurs de la religion comme celles du mariage. Toutes les procédures en cours et validées par consentement mutuel sont donc annulées. C'est uniquement lors de la IIIème République que le divorce est rétabli grâce à la loi Naquet du 27 juillet 1884 mais pour faute uniquement.
-Bonaparte voulait que son code civil soit lu pendant les célébrations car il disait que les femmes « oublient le sentiment de leur infériorité » et qu'il fallait « leur rappeler avec franchise la soumission qu'elles doivent à l'homme qui va devenir l'arbitre de leur destinée».
-L'homme peut se servir des correspondances subtilisées pendant le mariage à sa femme dans une instance de divorce alors que celle-ci ne le peut puisqu'elle doit obéissance à son mari et le fait qu'elle détienne les lettres de son mari jouerait donc en faveur de celui-ci.
Après le divorce, l'homme peut lui interdire l'usage de son propre nom qu'il lui avait prêté.
2) En ce qui concerne la littérature (Flaubert et Alexandre Dumas)
Préparation au mariage
Emma est allée au couvent comme toutes les jeunes filles bien élevées de son siècle puisque Flaubert écrit«Lorsqu'elle eu treize ans, son père l'amena lui même à la ville, pour la mettre au couvent.» où «les bonnes religieuses (...) lui avaient (...) donné tant de bons conseils pour la modestie du corps». Elle ne sait pas, comme toutes les filles de son époque, ce qui l'attend lors de sa première nuit de noce.
mariage
Ils se sont mariés environ un an après la mort de la femme de Charles après qu'il l'ait demandé en mariage à son père, le Père Rouault, un de ses patients. Il voulu lui faire la demande mais il lorsqu'il commença à la faire, le père d'Emma lui coupa la parole en lui répondant à la demande qu'il voulait faire et en lui répondant affirmativement. Mais, comme un bon père, il préférait demander d'abord son avis à sa fille. Cet acte d'amour pour sa fille, et de respect de la prise en compte de son avis n'est pas commune. Elle accepte. C'était pendant l'hiver. Ils attendirent environ un an "puisque le mariage ne pouvait décemment avoir lieu avant la fin du deuil de Charles". Pendant ce temps, ils causèrent de leurs noces mais les volontés d'Emma ne furent pas prises en compte car "Emma eût (...) désiré se marier à minuit, aux flambeaux ; mais le père Rouault ne comprit rien à cette idée."
«il y eut donc une noce, où vinrent quarante-trois personnes, où l'on resta seize heures à table, qui recommença le lendemain et quelque peu les jours suivants.»
Ils font un mariage social puisque tout le monde y est convié comme Flaubert écrit qu'«on s'était raccommodé avec les amis brouillés, on avait écrit à des connaissances perdues de vue depuis longtemps.». Tout le monde a vêtu ses plus beaux habits pour l'occasion «suivant leur position sociale différente». Pour les jeunes garçons, de nouveaux habits avaient été achetés alors que pour les jeunes filles, leur «robe[s] de première communion» avaient été «rallongé[es] pour la circonstance». Ils partent de la maison pour aller à la mairie puis à l'Eglise et reviennent à pied pour le repas.
Emma avait une «robe trop longue» et des gants. Une quantité ahurissante de mets fut servie. À force de se tenir à table, certains allaient s'aérer et marcher un peu, d'autres s'endormaient sur place. «Mais, au café, tout se ranima ; alors on entama des chansons, on fit des tours de force, on portait des poids, on passait sous son pouce, on essayait à soulever les charrettes sur ses épaules, on disait des gaudrioles, on embrassait les dames.». Certains partir ensuite, d'autres qui restèrent dormir se saoulèrent, d'autres encore «trouvaient qu'on les avaient mal reçus, chuchotaient sur le compte de leur hôte et souhaitaient sa ruine à mots couverts.». La belle-mère partit tôt, vexée de n'avoir pas joué un rôle essentiel dans le choix des mets du repas et de l'habillement des mariés. Son mari au contraire, resta fumer et se saouler. «Charles (...) n'avait pas brillé pendant la noce».De plus, Emma prend le nom de son époux puisque «Mlle Rouault»devient «Mme Bovary».
C'est un mariage plutôt banal qui est peint dans Madame Bovary, il n'a rien d'extraordinaire.
Adultère:
Emma trompe son mari d’abord avec Rodolphe. C’est celui-ci qui a tout mis en œuvre pour la séduire car dès que leur première rencontre s’est effectuée, il s’est exclamé«Oh! Je l’aurai!» et il met aussitôt un plan en place notamment quand il «ajoute» «voilà les Comices bientôt; elle y sera, je la verrai. Nous commencerons, et hardiment, car c’est le plus sûr.».Emma ne résiste pas énormément puisqu’elle n’hésite pas à se balader seule avec lui bras dessus bras dessous et même à «monter au premier étage de la mairie…comme elle était vide» seule avec lui. Toutefois elle montre une résistance lorsqu’il «laisse [sa main] retomber sur celle d’Emma» et qu’«elle retira la sienne.». Suite à cet épisode et d'autres comme les balades à cheval sensées lui redonner la santé, elle trompe son mari. En effet, lorsqu’elle va chez lui quelques heures le matin après que son mari soit parti très tôt au travail, elle le trompe. Elle rêve de quitter son mari pour aller vivre avec Rodolphe autre part, pour vivre sa passion avec lui. Toutefois, celui-ci anéanti tous leurs projets puisqu'il n'a jamais eu la volonté d'avoir une relation sérieuse avec elle puisqu'il s'exclame à son sujet en ces termes:«Avec trois mots de galanterie, cela vous adorerait, j'en suis sûr! Ce serait tendre! Charmant!... Oui, mais comment s'en débarrasser ensuite?». Il la considère clairement comme une chose puisque «ce»la désigne. Cette vision de la femme est commune à une majorité de personnes pendant ce siècle, femmes comprises et donc pas choquante. Rodolphe met fin à leur relation la veille de leur fuite par une lettre.
Ensuite, après avoir été malade à cause de sa douloureuse rupture avec Monsieur Boulanger, elle retrouve Léon, le clerc de notaire qu'elle avait rencontré à Yonville l'Abbaye et dont elle était profondément amoureuse et cet amour était réciproque mais ni l'un ni l'autre avait osé faire le premier pas, ce qu'ils avaient tous deux regrettés. Leur amour était platonique avant le départ de Léon pour Paris car il n'avait pas trouvé de place de clerc à Rouen. Il voulait partir car «il était las d'aimer sans résultat» et qu'«il commençait à sentir cet accablement que vous cause la répétition de la même vie, lorsque qu’aucun intérêt ne la dirige et qu'aucune espérance ne la soutient.». Son prétexte était d'y «terminer son droit». Pour aider Emma à retrouver goût à la vie après sa longue maladie, Charles emmène Emma «au théâtre de Rouen voir l'illustre ténor Lagardy» sous les conseils de Homais, un ami pharmacien. C'est à cet endroit que Léon et Emma se retrouvent et Flaubert écrit d'ailleurs que celui-ci, «en la revoyant après trois années d'absence, sa passion se réveilla». Il réussit à gagner le cœur d'Emma dont les sentiments se sont aussi ravivés. Au départ, elle voulait mettre fin à leur relation lorsqu'elle a vu l'effet qu'il produisait sur elle par le biais d'une lettre qu'elle voulait lui remettre en main propre comme elle n'avait pas son adresse. Toutefois, avant qu'elle la lui donne, il réussit à gagner son consentement dans un fiacre où ils consomment leur amour mutuel pour la première fois. Ensuite, Lheureux, un commerçant, lui soumet l'idée de se faire faire une procuration afin de pouvoir gérer les affaires comme elle l'entend, et la pousse à la faire. Celle-ci profite du papier de la procuration rédigé par Monsieur Guillaumin, un notaire, pour aller demander conseil à Léon avec le consentement de son mari. Suite à ce voyage qui fut «une vrai lune de miel», ils décidèrent de correspondrent secrètement avec un système de «double enveloppe». Lorsqu'ils se sont revus, devant leur difficulté à se séparer, Emma promit «de trouver bientôt, par n'importe quel moyen, l'occasion permanente de se voir en liberté, au moins une fois par semaine». C'est ainsi qu'elle mit en oeuvre un plan pour que Charles lui permette d'aller une fois par semaine à Rouen sous le prétexte de suivre des cours de piano et même qu'il croit que l'idée vienne de lui puisque c'est lui qui lui propose d'en suivre «si elle voulait. Léon et celle-ci se retrouvaient dans la même chambre d'hôtel et y demeuraient toute la journée. Le soir, «Charles, à la maison, l'attendait ; l'Hirondelle était toujours en retard le jeudi. Madame arrivait enfin! À peine si elle embrassait la petite.». Par rapport à la réalité du XIXèmesiècle, les rôles mari/femme sont échangés puisque c'est le mari trompé qui attend sa femme chez lui sans avoir conscience qu'il était trompé comm. De plus, c'est la femme qui se fait désiré et qui se moque du fait qu'on l'attendait, elle ne voit que son propre bonheur et n'éprouve aucune culpabilité comme les hommes de cette époque. Par ailleurs, la réflexion que fait Charles à propos de la négligence de l'attention qu'Emma Bovary porte sur sa fille Berthe est plutôt digne d'une mère inquiète que d'un mari.
Dès qu'elle s'est mise avec Léon, elle ne vivait plus que pour le voir «la journée du lendemain [duquel elle avait vu Léon (elle le voyait le jeudi)] était affreuse, et les suivantes étaient encore plus intolérables encore par l'impatience qu'avait Emma de ressaisir son bonheur,-convoitise âpre, enflammée d'images connues, et qui, le septième jour, éclatait tout à l'aise dans les caresses de Léon». Après que Charles ait fait la connaissance de Mlle Lempereur, la femme sensée donner des cours à sa femme et qu'elle lui a confié ne pas la connaître, il décide d'en parler avec sa femme et, malgré de nombreuses évidences comme son acharnement pour retrouver ses reçus, il lui fait confiance et croit en sa sincérité. Par ailleurs, elle s'endette petit à petit grâce à la procuration signée par son mari. Il faut savoir qu'à cette époque, une procuration donnée à une femme pour qu'elle gère les finances de son mari est une chose très rare et très mal vu par la société puisque c'est comme si le mari ne prenait plus ses responsabilités et était plus faible que sa femme. De plus, les gens pensaient sincérement que la femme n'était pas capable de gérer les finances. Emma confirme cette vision car elle ruine toute sa famille et finit par se suicider par désespoir. C'est de cette manière que la relation entre celle-ci et Léon se termine. Lorsqu'elle avait sa relation avec Léon, un soir, elle décida de ne pas rentrer chez elle et Charles le toléra puisqu'il la crut lorsqu'elle prétendit avoir été malade. La confiance qu'il lui dont il fait preuve envers celle-ci dépasse toute réalité puisqu'elle réussit à découcher et que Charles se contente de son excuse sans la vérifier. Comme les relations entre Charles et Emma sont inversées par rapport à la vie habituelle des gens de ce siècle, celles entre Léon et celle-ci le sont aussi. En effet, Flaubert écrit qu'«il acceptait tous ces goûts ; il devenait sa maîtresse plutôt qu'elle n'était la sienne». Il se mit à faire lui aussi des voyages afin de la voir à Yonville.
Emma n'a jamais commis d'adultère au sein même de son domicile et celui-ci n'a jamais été puni puisque Charles a découvert sa tromperie en lisant sa correspondance avec Léon après sa mort. _________________ Du BREVET AU BAC |
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