DU BREVET AU BAC

uneélève1ereESfrançais · Age: 30 Inscrit le: 09 Avr 2012 Messages: 4

J'aimerais avoir de l'aide pour répondre à 4 questions pour terminer mon plan de mon commentaire composé...

L'extrait est:
Maman s'assit à côté de mon lit; elle avait pris François le Champi à qui sa couverture rougeâtre et son titre incompréhensible, donnaient pour moi une personnalité distincte et un attrait mystérieux. Je n'avais jamais lu encore de vrais romans. J'avais entendu dire que George Sand était le type du romancier. Cela me disposait déjà à imaginer dans François le Champi quelque chose d'indéfinissable et de délicieux. Les procédés de narration destinés à exciter la curiosité ou l'attendrissement, certaines façons de dire qui éveillent l'inquiétude et la mélancolie, et qu'un lecteur un peu instruit reconnaît pour communs à beaucoup de romans, me paraissaient simplement - à moi qui considérais un livre nouveau non comme une chose ayant beaucoup de semblables, mais comme une personne unique, n'ayant de raison d'exister qu'en soi - une émanation troublante de l'essence particulière à François le Champi. Sous ces événements si journaliers, ces choses si communes, ces mots si courants, je sentais comme une intonation, une accentuation étrange. L'action s'engagea; elle me parut d'autant plus obscure que dans ce temps-là, quand je lisais, je rêvassais souvent, pendant des pages entières, à tout autre chose. Et aux lacunes que cette distraction laissait dans le récit, s'ajoutait, quand c'était maman qui me lisait à haute voix, qu'elle passait toutes les scènes d'amour. Aussi tous les changements bizarres qui se produisent dans l'attitude respective de la meunière et de l'enfant et qui ne trouvent leur explication que dans les progrès d'un amour naissant me paraissaient empreints d'un profond mystère dont je me figurais volontiers que la source devait être dans ce nom inconnu et si doux de "Champi" qui mettait sur l'enfant, qui le portait sans que je susse pourquoi, sa couleur vive, empourprée et charmante. Si ma mère était une lectrice infidèle c'était aussi, pour les ouvrages où elle trouvait l'accent d'un sentiment vrai, une lectrice admirable par le respect et la simplicité de l'interprétation, par la beauté et la douceur du son. Même dans la vie, quand c'étaient des êtres et non des oeuvres d'art qui excitaient ainsi son attendrissement ou son admiration, c'était touchant de voir avec quelle déférence elle écartait de sa voix, de son geste, de ses propos, tel éclat de gaieté qui eût pu faire mal à cette mère qui avait autrefois perdu un enfant, tel rappel de fête, d'anniversaire, qui aurait pu faire penser ce vieillard à son grand âge, tel propos de ménage qui aurait paru fastidieux à ce jeune savant. De même, quand elle lisait la prose de George Sand, qui respire toujours cette bonté, cette distinction morale que maman avait appris de ma grand-mère à tenir pour supérieures à tout dans la vie, et que je ne devais lui apprendre que bien plus tard à ne pas tenir également pour supérieures à tout dans les livres, attentive à bannir de sa voix toute petitesse, toute affectation qui eût pu empêcher le flot puissant d'y être reçu, elle fournissait toute la tendresse naturelle, toute l'ample douceur qu'elles réclamaient à ces phrases qui semblaient écrites pour sa voix et qui pour ainsi dire tenaient tout entières dans le registre de sa sensibilité. Elle retrouvait pour les attaquer dans le ton qu'il faut, l'accent cordial qui leur préexiste et les dicta, mais que les mots n'indiquent pas; grâce à lui elle amortissait au passage toute crudité dans les temps des verbes, donnait à l'imparfait et au passé défini la douceur qu'il y a dans la bonté, la mélancolie qu'il y a dans la tendresse, dirigeait la phrase qui finissait vers celle qui allait commencer, tantôt pressant, tantôt ralentissant la marche des syllabes pour les faire entrer, quoique leurs quantités fussent différentes, dans un rythme uniforme, elle insufflait à cette prose si commune une sorte de vie sentimentale et continue.

Et les questions sont:

II) Une lectrice admirable
Quelles sont aussi les qualités de cette lecture à haute voix ?
Montrez que la lectrice interprète le texte au sens musical du terme ?

III) L’émotion de la lecture
Quels sentiments la mère du narrateur parvient-elle à transmettre ?
Montrez à quoi tiennent pour l’enfant le mystère et le charme de la lecture ?

C'est un de mes textes à préparer pour le bac francais , je suis en 1èreES.

Merci d'avance!

Prof de français lycée, · Lun Avr 09, 2012 7:41 pm

Où est ton travail???????

On ne fait pas les devoirs. ça ressemble plus à une aide en ligne mais dans ce cas, il faut poster ton travail, tes réflexions.

Ta demande n'est pas une aide en ligne en fait, tu attends qu'on fasse le travail????????????????????????????
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uneélève1ereESfrançais · Age: 30 Inscrit le: 09 Avr 2012 Messages: 4

Non j'ai fait ma première partie qui est : Une lectrice infidèle. Je vous l'envoie ci dessus:

I) Une lectrice infidèle
Pourquoi la mère du narrateur passe-t-elle certains détails du roman?
La mère opère des coupures dans le texte qu'elle lit, tout d'abord pour adapter le roman à la psychologie de l'enfant. On peut supposer qu'elle le considère trop jeune, innocent, pour lui lire les passages concernant les sentiments amoureux. D'autant que François le Champi, ce sentiment naît entre le jeune héros et une femme bien plus âgée que lui. Il y a incontestablement, dans ce sentiment, un caractère insestué. Et la situation dans laquelle cette lecture est faite est bien propre à le rendre pleinement évident pour la mère du narrateur. En effet, au début de la recherche du temps perdu, le narrateur nous rapporte une scène souvent répétée où il implorait sa mère de rester seule avec lui avec pour même insistance qui aurait mis un jeune amoureux
Quels effets produit sur l'enfant cette lecture tronquée?
Cette page de prose souligne à quel point toute lecture es partielle. Car même lorsque sa mère ne sert pas d'intermédiaire, l'enfant en proie à la rêverie opère lui-même des coupures dans la tête. L'effet produit est un accroissement du mystère et entraîne un développement de l'imagination. Celles-ci doivent combler les lacunes pour rétablir une certaine logique dans l'enchaînement des actions et le développement des caractères.

En effet je n'ai donné aucune réponse à mes questions... J'aimerais seulement avoir quelques pistes de réponses afin d'y arriver. Je n'attends pas qu'on fasse le travail à ma place. Je souhaite comprendre et analyser ce texte avec sérieux.

Prof de français lycée, · Lun Avr 09, 2012 9:28 pm

OK

Ce qui est fait est correct tu n'as pas besoin de nous jusque là. La suite??
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uneélève1ereESfrançais · Age: 30 Inscrit le: 09 Avr 2012 Messages: 4

Non, pour ce qui est de la première partie ça va. Mais oui, c'est pour la suite...

Prépabac, examen2017 · Lun Avr 09, 2012 9:31 pm

tu es pourtant bien engagée. Tu peux nous soumettre le reste de ton travail et on jugera Lol

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Prof de français lycée, · Lun Avr 09, 2012 9:36 pm

Il ne faut pas oublier de citer dans ton devoir
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uneélève1ereESfrançais · Age: 30 Inscrit le: 09 Avr 2012 Messages: 4

Ah oui! Citer le texte, oui, je vais modifier ça

jeanphilipperatalouiche · Age: 66 Inscrit le: 04 Jan 2011 Messages: 48

jusque là c'est bien, tu te débrouilles bien toute seule.

tu cites et c'est parfait Cheers