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 DU BREVET AU BAC :: BACS BLANCS : CORRECTION :: Bac blanc séquence poésie, corpus de textes

Bac blanc séquence poésie, corpus de textes

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Prof de français lycée,
Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES



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MessageSujet: Bac blanc séquence poésie, corpus de textes  Posté leMer Déc 12, 2012 10:36 pm Répondre en citant







Bac blanc séquence poésie, corpus de textes




Corpus de textes :

Séquence poésie

Perspective d’étude : le thème du temps qui passe en poésie


 

 

Texte 1 :

 

Sonnets pour Hélène, Ronsard

« Quand vous serez bien vieille… »

Les Sonnets pour Hélène (Hélène de Surgères) ont été publiés en 1578. Ce recueil comprend cent onze sonnets et quatre autres poèmes répartis en deux livres.


 

Quand vous serez bien vieille, au soir à la chandelle,
Assise auprès du feu, dévidant et filant
Direz chantant mes vers, en vous émerveillant :
« Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle. »

5 Lors vous n’aurez servante oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre, et fantôme sans os
10 Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.

(Orthographe modernisée)

 

 

Texte 2 :

Lamartine, le lac (1790-1869)

 

Le lac


Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

 

 

Texte 3 :



LXXXV - L'Horloge Baudelaire

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : " Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi

, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi

que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! "

Charles Baudelaire




A traiter :

Le thème de la fuite du temps en poésie

Questions sur corpus : séquence "poésie" : 4/20


 

1/pour quelles raisons peut-on rapprocher ces 3 documents?

2/ comment chaque document représente t'-il le théme du temps qui passe?

consignes:

vos réponses dévront etres rédigés et justifiés par des exemples précis

 

Vous traiterez un sujet au choix : 16/20



Commentaire


vous ferez le commentaire du poème de Ronsard

Sonnets pour Hélène, Ronsard

Dissertation :

Sujet :


« les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots », écrit Alfred de Musset dans sa Nuit de mai. Commentez et discutez cette affirmation en vous appuyant sur les textes ci-dessous et sur les poèmes que vous connaissez.

Ecriture d’invention :

Sujet d'écriture d'invention :

Poème en prose sur la thématique de l'irréversibilité du temps qui passe

Sujet :

rédiger un poème en prose d'une quinzaine de lignes sur le thème de la fuite du temps. Votre poème comportera un champ lexical, deux comparaisons et un oxymore. Vous serez particulièrement attentif a la musicalité de vos vers .
_________________
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