DU BREVET AU BAC
DU BREVET AU BAC
Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
 
AccueilFAQRechercherMembresS'enregistrerConnexion
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
 DU BREVET AU BAC :: BIOGRAPHIES :: Émilie du Châtelet, biographie pour l'oral EAF

Émilie du Châtelet, biographie pour l'oral EAF

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant

Auteur Message
Prof de français lycée,
Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES



Age: 64
Inscrit le: 07 Fév 2011
Messages: 1583

MessageSujet: Émilie du Châtelet, biographie pour l'oral EAF  Posté leVen Fév 15, 2013 3:47 pm Répondre en citant






Émilie du Châtelet, biographie pour l'oral bac, EAF




Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet, communément appelée Émilie du Châtelet, née à Paris le 17 décembre 1706 et morte à Lunéville le 10 septembre 1749, est une mathématicienne et physicienne. Elle est aussi restée célèbre pour être l'auteur de la traduction française des Principia Mathematica de Newton qui fait toujours autorité aujourd'hui, et également pour avoir été la maitresse de Voltaire.


Fille de Louis Nicolas Le Tonnelier, baron de Breteuil, introducteur des Ambassadeurs de Louis XIV, Émilie a la chance de vivre dans un milieu ouvert ; ses parents recevaient en effet le poète Jean-Baptiste Rousseau et Fontenelle dans leur salon parisien et elle connut ceux-ci dès l’enfance. Elle doit à son père une éducation qui n'est alors que rarement dispensée aux filles. Lui-même lui enseigne le latin et, douée pour les études, elle apprend également le grec et l’allemand. Douée aussi pour la musique, elle apprend à jouer du clavecin. Aimant la danse et le théâtre, qu’elle pratique en amateur, elle aime aussi chanter l’opéra.

Présentée à seize ans à la cour du Régent par son père, elle est séduite par les plaisirs que cette vie offre, cédant à certaines extravagances, collectionnant les robes, les chaussures, adorant les bijoux.

Elle est mariée le 12 juin 1725 au marquis Florent Claude du Châtelet (ou du Chastellet). Celui-ci a trente ans et elle dix-huit. Elle vit quelque temps à Semur-en-Auxois dont son époux est gouverneur, et y rencontre le mathématicien Marcel de Mézières. Son mari la laisse vivre librement se rendant compte de ses propres limites autant que des capacités intellectuelles de sa femme. Elle a, de son mari, trois enfants, dont Louis Marie Florent du Châtelet, mais son époux, pris par sa carrière militaire, ne la voit que très rarement. Elle a d’ailleurs été auparavant la maîtresse du marquis de Guébriant et du maréchal de Richelieu ; l’assiduité et le goût de l’étude qu’elle montre avec précocité ne l’empêchant pas de mener la vie volage d’une dame noble sous la Régence.

De ses divers amants, c’est Voltaire qui eut le plus d’influence sur elle, l’encourageant à approfondir ses connaissances en physique et en mathématiques, matières pour lesquelles il lui reconnaissait des aptitudes particulières, la considérant supérieure à lui-même en ce domaine de la « Philosophie Naturelle», car c'est ainsi qu'on appelait à l'époque les sciences physiques. Dans un domaine qui fut longtemps presque exclusivement masculin, Émilie du Châtelet est considérée comme l'une des premières femmes scientifiques d'influence dont on ait conservé les écrits. Émilie étudie Leibniz, se concerte avec Clairaut, Maupertuis, König, Bernoulli, Euler, Réaumur, autant de personnages auxquels on doit l’avènement des « sciences exactes », substantif qui n’existait pas encore à cette époque. Quand elle entreprend la traduction des Principia Mathematica de Newton, elle va jusqu’à consulter Buffon.

Elle fait la connaissance de Voltaire en 1734, alors qu’il est en disgrâce ; elle l’accueille chez elle, dans son château de Cirey-sur-Blaise : il a trente-neuf ans et elle vingt-sept, leur liaison va durer quinze ans. C’est lui qui la pousse à traduire Isaac Newton et qui l'aide à prendre conscience de la liberté de penser par elle-même dont elle dispose. Après avoir eu la chance, rare pour l’époque, d’avoir eu un père ne la considérant pas exclusivement comme une « fille à doter et à marier » pour nouer des relations intéressées, elle a celle d’avoir un compagnon la considérant comme son égale. Voltaire se montra du reste toujours admiratif envers elle, louant son intelligence et ses qualités, dont celle, non des moindres, de ne jamais médire des autres dans un monde brillant certes, mais aussi méchant que spirituel.



Moquée, ainsi que Voltaire, par les dames de la Cour telles que la baronne de Staal-de Launay et plus encore par la plume acerbe de la marquise du Deffand qui la jalousait, Émilie – à qui étaient reprochés quelques travers « un peu ridicules », comme de se plaindre du bruit l’empêchant de « penser » et de se concentrer sur ses expériences nécessitant un matériel rare et bien peu utilisé alors – ne s’en indigna jamais, laissant dire les mauvaises langues. Sa position sociale la mettait sans doute à l’abri des commentaires acides, mais son esprit, sa véritable noblesse, la situaient certainement au-dessus des propos aigres et jaloux des brillantes épistolières, fussent-elles les meilleures et les plus fines de son époque. Elle était l'invitée comme toutes ces dames des salons littéraires et des fêtes des Grandes Nuits de Sceaux donnés au Château de Sceaux par la duchesse du Maine, dans le cercle des Chevaliers de la Mouche à Miel.

François Victor Le Tonnelier de Breteuil a favorisé comme ministre de la guerre ses proches, en particulier la belle-famille de sa cousine germaine, Émilie du Châtelet1. Par contre, en tant que chef de la maison de Breteuil, il n’apprécie guère que la fille de son oncle Louis Nicolas Le Tonnelier, baron de Breteuil devienne en 1734 la maîtresse de Voltaire, qui est pour lui « un bourgeois et un provocateur »2. Juste avant cette liaison, il avait été le parrain de son fils, Victor-Esprit le 11 avril 1733. Il est à cette époque chancelier de la reine3.

À son arrivée à Lunéville, à la cour de Stanislas Leszczyński, en 1746, Émilie s’éprend du poète Saint-Lambert et délaisse Voltaire avec lequel elle restera toutefois liée d’amitié. Elle meurt trois ans plus tard, à la suite d’un accouchement à l’âge tardif de quarante-trois ans, mettant au monde une petite fille qui ne lui survivra pas. Saint-Lambert et Voltaire l’assistent jusqu’au bout. C’est Voltaire qui se charge de faire publier la fameuse traduction que son amie avait faite du traité de Newton et qu’elle avait envoyée à la bibliothèque du roi, comme si elle avait pressenti sa fin prochaine. Elle était amie avec Françoise de Graffigny, cette dernière vint un temps au château de Cirey dans la période où Voltaire y séjournait également.

Émilie du Châtelet repose en l'église paroissiale Saint-Jacques de Lunéville.

On doit à Élisabeth Badinter une étude approfondie sur Émilie Du Châtelet, où l’auteur, par son personnage, met en lumière l’« ambition féminine » qui se fait jour au cours du XVIIIe siècle. Selon elle, Émilie avait quelque chose de viril, d’androgyne et c’est pourquoi elle en rajoutait sur l’apparence, fanfreluches et maquillage.



Institutions de Physique, Paris, 1740, in-8°
Analyse de la philosophie de Leibniz, 1740
Réponse à la lettre de Mairan sur la question des forces vives, Bruxelles, 1741, in-8°
Dissertation sur la nature et la propagation du feu, Paris, 1744, in-8°
Trad. des Principes de Newton, publiée par Clairaut, 1756, avec son éloge par Voltaire.
Principes mathématiques de la philosophie naturelle traduction de Newton, Paris, 1766, vol. 1, vol. 2
Discours sur le bonheur, 1779
Doutes sur les religions révélées, adressés à Voltaire (Paris, 1792, in-8°)
Opuscules philosophiques et littéraires, 1796
De l’Existence de Dieu, (imprimé à la suite de l’édition de ses lettres de 1806, chez N. Xhrouet) et un certain nombre de lettres inédites au comte d’Argental, Paris, 1782 ; Paris, 1806, in-12 ; Paris, 1818, in-8, éditées par Eugène Asse, Paris, 1878, in 12.



Article wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89milie_du_Ch%C3%A2telet

Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported (CC BY-SA 3.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr
_________________

_________________
Professeur de français, lycée
Intervenant, professeur de français


Dubrevetaubac.fr

Revenir en haut de page


Émilie du Châtelet, biographie pour l'oral EAF

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut de page

Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
DU BREVET AU BAC :: BIOGRAPHIES :: Émilie du Châtelet, biographie pour l'oral EAF-
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet
Sauter vers:  

Créer un forum |  Publicité gratuite de vos Forumparfait |  © phpBB |  Astuces et Reductions |  Annuaire pro |  Forum voyageurs |  Entraide & support