DU BREVET AU BAC Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
|
|
|
|
Auteur |
Message |
Prépabac, examen2017 Administrateur
Age: 59 Inscrit le: 07 Déc 2009 Messages: 6069 Localisation: versailles
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Mer Sep 04, 2013 10:29 pm |
|
|
Les oraux blancs de français : préparation sur le forum de prépabac
BAC 2014 : séries technologiques
Séquence le roman
Les bacs blancs oraux de français du lycée
Travaillez vos bacs blancs oraux et partagez vos questions, préparations, révisions etc
Quels sont vos textes? Les questions probables des entretiens relatifs à vos textes à présenter à l'oral, les questions sur la séquence, l'auteur, l'extrait en fonction du plan de votre commentaire.
Etes-vous prêts? Combien de textes avez-vous à votre bac blanc oral? Quelles sont vos questions?
Avez-vous une commande d'entretien? Vous manque t'-il une ouverture? ....
Cette rubrique est consacrée à toutes les questions relatives à la préparation des oraux blancs de français, séries technologiques , séquence le roman . _________________ Du BREVET AU BAC
Dernière édition par Prépabac, examen2017 le Mar Aoû 08, 2017 1:08 pm; édité 1 fois |
|
|
|
série technologique
Age: 37 Inscrit le: 22 Aoû 2013 Messages: 93
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Jeu Sep 12, 2013 3:20 pm |
|
|
Je suis de retour dans cette rubrique suite à la demande de cours en ligne sur skype sur Zola l'incipit de l'argent, cours qui aura lieu demain. Vous m'avez envoyé l'introduction sur le roman mais pour que je réussisse l'oral demain avec vous, je voulais savoir si vous auriez une petite biographie sur Zola et aussi peut-être un petit exposé sur le naturalisme que je pourrais lire avant le cours.
Merci beaucoup, ça m'aiderait bien d'avoir un complément du commentaire de la prof.
Merci aux profs |
|
|
|
Prof de français lycée, Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES
Age: 64 Inscrit le: 07 Fév 2011 Messages: 1583
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Jeu Sep 12, 2013 3:23 pm |
|
|
Oui voici la petite biographie du site. A lire et retenir les points essentiels car tu auras un questionnaire sur Zola sans oublier le naturalisme
Bonne lecture
ZOLA
Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né à Paris le 2 avril 1840 et mort dans la même ville le 29 septembre 1902. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c’est l'un des romanciers français les plus populaires1, les plus publiés, traduits et commentés au monde. Ses romans ont connu de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévisionN 1.
Sa vie et son œuvre ont fait l'objet de nombreuses études historiques. Sur le plan littéraire, il est principalement connu pour Les Rougon-Macquart, fresque romanesque en vingt volumes dépeignant la société française sous le Second Empire et qui met en scène la trajectoire de la famille des Rougon-Macquart, à travers ses différentes générations et dont chacun des représentants d'une époque et d'une génération particulière fait l'objet d'un roman.
Les dernières années de sa vie sont marquées par son engagement dans l'affaire Dreyfus avec la publication en janvier 1898, dans le quotidien L'Aurore, de l'article intitulé « J'accuse » qui lui a valu un procès pour diffamation et un exil à Londres dans la même année.
Le naturalisme
Observateur des hommes et des faits de son temps dans ses romans, Zola n'a cessé de s'engager dans des causes sociales, artistiques ou littéraires qui lui semblent justes, sans jamais faire de politique. Le personnel politique lui semble suspect et avant l'affaire Dreyfus, il n'aura pas d'amis dans ce mondeN . Républicain convaincu, il s'engage tôt dans un combat contre l'Empire. Les premiers romans du cycle des Rougon-Macquart ont ainsi une visée à la fois satirique et politiqueN . Aussi la censure dont il est l'objet dès 1871 avec La Curée, au retour de la République, le déçoit profondément. Mais il reste fervent républicain, la république étant pour lui « le seul gouvernement juste et possible ».
Cette période, qui marque le début d'une certaine reconnaissance professionnelle, est assombrie par plusieurs évènements dans la vie d'Émile Zola. 1880 est à ce titre une année très difficile pour l'écrivain. Les décès d'Edmond DurantyN , mais surtout de Gustave Flaubert terrassé par une attaque, atteignent profondément le romancier. Ces disparitions, qui se conjuguent avec la perte de sa mère à la fin de la même année, plongent durablement Zola dans la dépression. En 1881, parvenu à l'autonomie financière grâce à la publication régulière des Rougon-Macquart, il cesse son travail de journaliste. À cette occasion, il publie des « adieux »32 dans lesquels il dresse un bilan de quinze années de combat dans la presse. Il ne reprend la plume du journaliste, hormis quelques interventions çà et là, qu'à l'occasion de l'affaire Dreyfus en 1897, principalement au Figaro et à L'Aurore.
Émile Zola à sa table de travail dans son cabinet de curiosités.
Un des atouts de Zola consiste en sa force de travail et sa régularité, résumées par sa devise qu'il a fait peindre sur la cheminée de son cabinet de travail à Médan : « Nulla dies sine linea »N . Sa vie obéit pendant plus de trente ans à un emploi du temps très strict33, bien que sa forme ait varié dans le temps, notamment à l'époque où il conjuguait le journalisme avec l'écriture de romansN . En général, à Médan, après un lever à sept heures, une rapide collation et une promenade d'une demi-heure en bord de Seine avec son chien Pinpin, il enchaîne sa première séance de travail, qui s'étend sur environ quatre heures, et produit cinq pages. L'après-midi est consacré à la lecture et à la correspondance, laquelle tient une large place chez Zola. À la fin de sa vie, il modifie cet ordre immuable pour consacrer plus de temps à ses enfants, les après-midis, reportant une partie de ses activités en soirée et dans la nuit.
Exposé wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_Zola
Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported (CC BY-SA 3.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr _________________ Professeur de français, lycée
Intervenant, professeur de français
Dubrevetaubac.fr |
|
|
|
Prof de français lycée, Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES
Age: 64 Inscrit le: 07 Fév 2011 Messages: 1583
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Jeu Sep 12, 2013 3:23 pm |
|
|
Naturalisme
Crée en même temps que le romantisme (De Balzac au Stendhal), le réalisme ne prend vraiment sous essort que dans la période 1850-1900 (par Flaubert et Maupassant) et se retrouve dans le naturalisme crée par Zola.
1) Réalisme et Naturalisme (à travers l'histoire)
- Les romans emprunts de réalisme s'identifient à l'époque traversée: des révolutions de 1848 (qui se retrouve dans "L'Education sentimentale" de Flaubert, du coup d'état de L-N Bonaparte (conteste de "La Fortune des Rougon" de Zola) ou de la politique stable du 2ème Empire (1852 à 1870).
-Les Années 1850-1900 virent la vraie naissance du capitalisme moderne: Zola le décrit à travers les grands magasins dans "Au bonheur des dames" paru en 1883, et à travers la bourse dans "l'Argent" paru en 1891. C'est une époque de fortes évolutuions tant sociales (naissance de la classe ouvrière) que urbaines (à travers le Paris du Préfet Haussmann).
-C'est enfin le grand moment du positivisme, qui use de l'expérience scientifique comme fondement à tout savoir. Les romanciers écrivent aussi sur des avancéesen médecine et en psychologie, Maupassant disserte sur la folie ("Le Horla" en 1887), les frères Goncourt s'expriment sur l'hystérie féminine ("Germine Lacerteux" en 1865), ou encore Zola sur les valeurs de l'hérédité, servant de base à ses "Rougon-Macquart" (de 1871 à 1893), période romanesque sous titrée "Histoire Naturelle et social d'une famille sous le second Empire".
2) Les clés du réalisme et du naturalisme:
-Les principes généraux de la vision réaliste naissent chez Balzac qui crée, avec "La comédie Humaine" le roman total, vrai "concurrence à l'Etat-civil" (préambule de 1842) et chez Stendhal qui crée le roman assimilé à "une glace qui déambule sur une grande-route" ("Le Rouge et le Noir" en 1830). Les 2 écrivains affirment retranscrire la réalité de manière fidèle.
-Le mot "réalisme survient, au début de manière péjorative pour enfin définir une nouvelle création de description, constituée autour de Gustave Courbet. Plus tard, Champfleury et Duranty se l'approprient en littérature en affirmant l'objectivité sur base romantique, et ses qualités de description. Le réalisme n'est cependant qu'au second plan comme courant en littérature: et même Flaubert, pourtant son affirmé (Chef de file, ne se disait-il pas comme non-réaliste.
-Par contre, le naturalisme a bien représenté une école littéraire, avec les frères Goncourt et Zola ("Thérése Raquin", en 1867, puis les "Rougon Macquart" à partir de 1871). Les écrits de ce dernier écrivain, Le Roman d'expérience (en 1880) et les Romanciers (1881) apportent leur fondement au naturalisme; ils revendiquent un réalisme extrémiste par leur expérimentation du modèle scientifique. Ils s'attirent toutefois des avis mesurés, chez Maupassant (exemple: la préface de "Pierre et Jean", en 1887) ou chez Huysmans "exemple: la préface de "A retours", en 1903).
3) Les genres réalistes et naturalistes:
- Le roman est le genre le plus retenu: on estime qu'il décrit le mieux la réalité. Balzac avec "La Comédie Humaine", et Zola , avec les "Rougon-Macquart" racontent de grandes épopées familiales, empreintes de social et d'histoire. Contrairement aux romantiques avec le roman sur fond d'histoire, les réalistes et les naturalistes s'intéressent eux au présent et tirent leur inspiration de la vie réelle (Stendh écrit aussi son roman "Le Rouge et le Noir" en se basant sur un fait divers relaté dans un journal).
-Le descriptif a une grande importance, car il permet de décrire la réalité: il repète les "petits faits avérés" (Stendhal) et cela donne un effet de réalité.
-Enfin, se focaliser dans ce genre de romans, autorise des effets complexes, entre narrateur présent en permanence, image du démuirge qui crée tout un monde (Balzac), et le "se focaliser" propre à Zola, qui permet au narrateur de se dissimuler derrière ses personnages.
4) Les Thèmes réalistes et naturalistes:
-Le réalisme s'attaque d'abord au romantisme, qu'on accuse d'éloigner de la réalité. Flaubert dans "Madame Bovary", décrit les effets néfastes de l'illusion romantique sur l'héroisme de son roman).
Par contre, réalistes et naturalistes revendiquent la réalité des villes, politique et sociale. Les héros de ces romans sont ordinaires, qu'ils soient de la classe bourgeoise de Flaubert ou de la classe ouvrière de Zola- Zola décrit aussi, dans les "Rougon-Macquart" le monde des prostituées, l'alcool et le crime.
-C'est la réalité que les romans décrivent. C'est pourquoi le réalisme a souvent été qualifié d' inesthétique et parfois même manquant de moralité et apportant la subversion: en 1857; un procés a même été intenté contre Flaubert "Madame Bovary" sous l'accusation suivante: "Atteinte à la morale des gens et aux bonnes moeurs". _________________ Professeur de français, lycée
Intervenant, professeur de français
Dubrevetaubac.fr |
|
|
|
Prof de français lycée, Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES
Age: 64 Inscrit le: 07 Fév 2011 Messages: 1583
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Jeu Sep 12, 2013 3:26 pm |
|
|
Voici un document du forum dont je t'ai fait un copié collé. A lire en espérant que cela t'aide
Bonne lecture et à demain
Hérédité et milieu dans La Curée de Zola
Le roman a pour cadre le début du Second Empire, dans un Paris que les travaux du baron Haussmann livrent à la spéculation immobilière. Le promoteur Saccard, avec la complicité de son frère, le ministre Eugène Rougon, amasse une fortune considérable en achetant à bas prix les immeubles voués à la démolition. Ce roman retrace la vie d’une famille dans la haute société.
Zola, par son goût personnel pour la science, fait de son oeuvre une étude savante du comportement de l’homme par rapport à lui-même, sa famille, ses ascendants et descendants, mais aussi par rapport à son milieu ou entourage social. Zola expose l’aspect ambivalent du déterminisme. Le roman « la Curée » offre une analyse psychologique et une étude des mœurs d’une époque : le Second Empire.
Le principe du déterminisme consiste à admettre que tout phénomène dépend d’un ensemble de conditions antérieures ou simultanées («les mêmes causes produisent les mêmes effets» ), ou encore que l’on peut prévoir exactement les effets produits dans des circonstances déterminées.
A1 ) Milieu ou contexte social : “ Entourage, société, sphère sociale où l’on vit. Influence du milieu. Réunir des amis de milieux différents.” Cette définition inclut nécessairement la notion d’influence extérieure à travers les milieux socio-économiques différents rencontrés par les sujets observés. Les sujets deviennent alors perméables ou non aux idées, pensées, modes de vie des autres personnages dont ils partagent un peu ou beaucoup d’instants de vie. Cette perméabilité ou influence est elle-même conditionnée par les bases culturelles et familiales innées ou acquises par l’hérédité.
A2 ) Hérédité : “ Transmission de certains caractères dans la reproduction des êtres vivants. Chez l’homme, transmission de certaines dispositions (particularité morales et psychologiques) des parents aux enfants. Ensemble des prédispositions (physiques, morales, mentales) héritées des parents. Une hérédité chargée: un héritage génétique présentant des tares évidentes. Caractère particulier qui se transmet d’une génération à l’autre dans un milieu, une région, etc. Le bon sens de Saccard lui vient, sans doute, de son hérédité paysanne”.
Le lecteur se situe plus ou moins dans l’histoire en fonction du milieu dans lequel il évolue lui-même.
Comment le double déterminisme est il représenté dans le roman La Curée de ZOLA ?
A 3 ) Le milieu du Second Empire (1852 - 1870)
De quoi est constituée la classe dominante sous le Second Empire, soit sous le règne de Napoléon III ? Ce sont les propriétaires-rentiers qui la composent pour l‘essentiel, en second plan viennent les notables provinciaux. Durant le Second Empire la spéculation immobilière bat son plein, pas moins de 34,1% de leur capital était employé à des spéculations immobilières.
Dès 1871, par exemple, les députés légitimistes, comme les députés orléanistes comptaient une minorité non négligeable d’affairistes dans leurs rangs. Il s’agit assez souvent d’une reconversion après une carrière administrative ou politique interrompue par le reflux des notables après 1877. Ces nouveaux riches utilisent les capitaux familiaux et mondains pour spéculer. Des fortunes se font et se défont à la Bourse, qui s’enrichit rapidement n’hésite pas à dépenser.
La Cour donne l’exemple de la frivolité par sa manière de s’amuser. Les milieux mondains suivent le mouvement. Les restaurants à la mode, les théâtres offrent le spectacle d’une société mêlée, insouciante, prodigue et de moeurs libres. C’est ce qu’on appelle la Fête Impériale, celle ci est l’expression d’un capitalisme adolescent dont la croissance est illustrée par les expositions universelles de 1855 et de 1867.
Les personnages-clés du roman : hérédité et milieu
B 1 ) Aristide Saccard (né Aristide Rougon) né en 1815, un des 5 enfants de Félicité Puech et de Pierre Rougon, a vécu dans le midi avant de s’installer à Paris. Il épouse Angèle Sicardot dont il aura deux enfants Maxime et Clotilde. Devenu veuf, il épouse alors Renée (née Renée Béraud du Chatel ). Il est issu d’un milieu commerçant, il aime l’argent tel son frère aime le pouvoir. Chapitre II page 74 « Il ne lui répugnait pas de se comparer à un habile crocheteur de serrures qui, par ruse ou par violence, va prendre sa part de la richesse commune qu’on lui a méchamment refusée jusque là. ».
Il tient de sa mère l’avidité du bien. (notion d’hérédité).
C’est un homme très énergique, qui sait ce qu’il veut dès qu’il arrive à Paris chapitre II page 73 « Aristide Rougon s’abattit sur Paris, au lendemain du 2 décembre, avec ce flair des oiseaux de proie qui sentent de loin les champs de bataille », « Aristide voulait avoir les mains libres; une femme et une enfant lui semblaient déjà un poids écrasant pour un homme décidé à franchir tous les fossés. » page 75, « Parti par un besoin d’expansion, mis en joie par l’activité boutiquière de Paris,... Jamais il n’avait ressenti des appétits aussi larges, des ardeurs aussi immédiates de jouissance. »
Ayant son frère aîné Eugène Rougon ministre sous le Second Empire, Saccard peut se faire engager facilement comme agent voyer et ainsi gravir les échelons et les postes au sein de la Mairie de Paris . Son mariage avec Renée lui permet, outre de consolider sa fortune, de montrer une certaine force et puissance dans le milieu aristocratique. Chapitre II page 105 « Il fut ravi de l’aventure; la fortune lui était enfin fidèle : il avait fait un marché d’or, une dot superbe, une femme belle, à faire le faire décorer en six mois, et pas la moindre charge. ». Chapitre III page 138 : « Aristide Saccard avait enfin trouvé son milieu. D’abord il joua à coup sûr, répétant son premier succès, achetant les immeubles qu’il savait menacés de la pioche, et employant ses amis pour obtenir de grosses indemnités » ( influence du milieu).
Il fait épouser Louise d’Aurigny à son fils Maxime, : un excellent parti sur le plan matériel mais la petite santé de Louise d’Aurigny permettra à Maxime d’hériter plus tôt que prévu d’une forte dot, que Saccard placera habilement.
Cet aspect calculateur et froid se révèle dans le chapitre II page 100.
« Saccard entrait enfin dans la bande... Il fut galant; il changea de tactique, se montra d’un désintéressement prodigieux. Quand la vieille dame parla du contrat, il fit un geste comme pour dire que peu lui importait. ‘’ Par grâce dit-il finissons en avec cette désagréable question d’argent...’’... Saccard fut ébloui; il ne s’attendait pas à un tel chiffre; il se tourna à demi pour ne pas laisser voir le flot de sang qui lui montait au visage... Au mot de terrain, Saccard eut un léger tressaillement. »
Ce même esprit calculateur et mathématique se remarque dans le chapitre II page 79. « Eugène dit : ’’ je compte changer de nom... tu devrais en faire autant... Tu n’auras à t’occuper de rien, je me charge des formalités... , ... J’aimerais mieux Sicard tout court... çà y et j’ai trouvé : Aristide Saccard ... Il y a de l’argent dans ce nom là. ‘’»
Ce dernier élément peut laisser supposer qu’avec une nouvelle identité, quelqu’un puisse aspirer à faire peau neuve, mais par le principe même de l’hérédité un être ne peut changer sa nature profonde, et ce nouveau nom ne pourra servir qu’au mieux ses intérêts.
B 2 ) Renée : fille d’un magistrat Béraud du Chatel, elle a grandi dans un pensionnat en province, elle épouse à l’âge de 19 ans Aristide Saccard. Violée adolescente par un proche, elle s’attire la haine de son père qui la marie au mieux sous l’influence de Madame Sidonie. Cette alliance permet d’ailleurs à Saccard d’accroître sa fortune.
Très dépensière. Notion du milieu dans lequel elle vit car par hérédité ses parents étaient des bourgeois honnêtes. Ces faits se remarquent au Chapitre I page 43 « Renée, troublée par ces pensées de honte et de châtiment, céda aux instincts de vieille et honnête bourgeoisie qui dormaient au fond d’elle », au chapitre V page 230, « Et quand elle avait décidé son mari à lui trouver quelques milliers de francs, elle les mangeait avec son amant, en folies coûteuses, … ». Renée bien qu'éduquée avec des principes raisonnables, prend goût à des dépenses vertigineuses. Ce goût, voire besoin ne lui a été transmis que par le milieu dans lequel elle vit : la société du second empire. Ceci nous démontre une nouvelle fois que le déterminisme est une équation complexe du "milieu" et de "l'hérédité", ces deux facteurs sont interdépendants.
Elle est une ‘’marionnette’’ entre les mains de son mari et de Maxime.
Nous remarquons ceci au chapitre III page 151 : « … à mesure que Maxime grandit, que Saccard a élargi le cercle de ses opérations, et que Renée a mis plus de fièvre dans sa recherche d'une jouissance inconnue. Ces trois êtres finirent par y mener une existence étonnante de liberté et de folie…. L'idée de famille était remplacée chez eux par celle d'une sorte de commandite où les bénéfices sont partagés à parts égales; chacun tirait à lui sa part de plaisir, et il était entendu tacitement que chacun mangerait cette part comme il l'entendrait. » au Chapitre VI : « Il regarda encore sa femme et son fils d'un air profond, comme pour arracher à leurs visages une explications qu'il ne trouvait pas,. Puis il plia lentement l’acte, le mit dans la poche de son habit... Vous avez bien fait de signer, ma chère amie, dit-il doucement à sa femme… C’est cent mille francs que vous gagnez. Ce soir, je vous remettrai l'argent ». Et à la page 323 : « Tout cet amour maudit… aboutissait à cette fin plate et ignoble. Son mari savait tout et ne la battait même pas. ».
Renée est aussi manipulée par le milieu aristocratique du second empire, ceci est d’ailleurs représenté fréquemment tout au long de l’ouvrage; on peut citer comme exemple : les fortes dettes qu’a Renée chez le couturier Worms. En effet ceci démontre que Renée voulait être à la mode et même créer la mode des dames parisiennes. Elle est aussi une personnalité reconnue de ce milieu bourgeois et politique; on peut relever au chapitre I cette citation : « Va ne sois pas modeste, poursuivit Maxime ; avoue carrément que tu es une des colonnes du second Empire. ». De même au chapitre III ; Renée se fait complimenter par l’empereur lui-même : « Voyez donc, général, une fleur à cueillir, un mystérieux oeillet panaché blanc et noir. »
Ces différents relevés nous montrent que Renée est manipulée par son fils ainsi que son mari. Ce fait n'appartient pas à l'hérédité, ni au milieu de Renée; cependant il est en rapport avec le caractère des autres personnages. En effet Maxime et Saccard entraînent Renée dans leur milieu afin de pouvoir l’exploiter jusqu’à la dernière seconde et jusqu’au dernier sou.
Nous pouvons aussi éprouver de la pitié et des sentiments pour Renée, ceci s’explique au chapitre III page 146 : « La faute qui amena plus tard son mariage avec Saccard, ce viol brutal qu’elle subit avec une sorte d’attente épouvantée, la fit ensuite se mépriser, et fut pour beaucoup dans l’abandon de toute sa vie. », ainsi qu’au dernier chapitre à la page 329 : « Quand elle rouvrit les yeux, elle s’approcha de la glace, se regarda encore, s’examina de près. Elle était finie. Elle se vit morte. Toute sa face lui disait que le craquement cérébral s’achevait. » et à la page 333, « ... qu’elle rêva d’arracher une tige du Tanghin qui lui frôlait la joue, de la mâcher jusqu’au bois. ». Ces quelques relevés nous font éprouver de la pitié et même de l’amitié pour Renée, car le viol et son exploitation par les Rougon ne sont dus qu’au milieu dans lequel elle vit. Renée n’y est pour rien si elle a été violée et si elle se fait dépouiller. Ce facteur de causalité est indépendant d‘elle, et c’est justement ce manque de contrôle du milieu dans lequel Renée gravite qui la rend intéressante à étudier.
L’étude des différents éléments qui constituent le milieu et l’hérédité concernant Renée nous démontre que Zola voulait placer sur sa table à disséquer un personnage qui durant toute sa vie, aurait été exploité par les autres. Cette représentation convient parfaitement à Renée car tout au long de sa vie on a abusé d’elle. Ce n’est donc plus un problème d’hérédité mais aussi un problème de milieu, en l’occurrence celui du Second Empire.
B 3 ) Maxime Fils d’Aristide Saccard (dit Sicardot) et d’Angèle Sicardot . A passé la moitié de son enfance dans le midi en pension (collège de Plassans jusqu’aux vacances de 1854). A l’âge de treize ans, son père le fit venir à Paris. Son aspect physique marque parfaitement son mode de vie dans un milieu assez pauvre : Chapitre III page 125 « C’était un grand galopin fluet, à figure de fille, l’air délicat et effronté, d’un blond très doux. Mais comme il était fagoté, grand Dieu!! Tondu jusqu’aux oreilles, les cheveux si ras que la blancheur du crâne se trouvait à peine couverte d’une ombre légère, il avait un pantalon trop court, des souliers de charretier, une tunique affreusement râpée, trop large, et qui le rendait presque bossu. »
Cette description très précise montre que Zola veut faire comprendre au lecteur l’influence instantanée que peut avoir un milieu, qu’il soit riche ou pauvre, à un observateur à travers simplement le costume. Cependant, le fait de vivre à Paris, dans un milieu assez aisé dans lequel évolue le père de Maxime, lui permet de prendre l’habitude de se comporter non pas en enfant sorti de la campagne mais comme un adolescent, pour ne pas dire un adulte, et aussi parce que Renée a contribué à ce revirement social rien que par le changement vestimentaire de l’enfant.
L’influence du milieu grand bourgeois a complètement changé Maxime; il est passé d’un garçon assez turbulent à un jeune homme très charmant et distingué.
Son air de fille vient de sa plus tendre enfance, cela est donc héréditaire. Il l’a obtenue à sa naissance par ses parents, surtout sa mère et on ne peut pas y remédier. Nous pouvons également ajouter que son comportement est le même que celui de ses ancêtres. Chapitre III page 150 « La race des Rougon s’affinait en lui, devenait délicate et vicieuse. »
Nous en concluons que Maxime a beaucoup changé physiquement depuis qu’il a quitté un milieu pauvre pour un milieu aisé aux côtés de son père Aristide Saccard et de l’influence de sa belle-mère.
Ce milieu a transformé Maxime mais pas au point de lui enlever quelques qualités humaines qu’il manifeste entre autres auprès de la ‘’petite bossue’’, Chapitre VII page 345 « Et quand, au bout de six mois, Maxime revint seul, ayant enterré ‘la bossue’ dans le cimetière d’une petite ville de la Lombardie.... Le jeune veuf, riche de la dot de sa femme, alla vivre en garçon, dans un petit hôtel de l’avenue de l’Impératrice. Il avait renoncé au Conseil d’Etat... »
conclusion :
L'homme peut paraître la marionnette de l’hérédité mais aussi son maître en construisant, en détournant, en renforçant les traits innés. Cette nuance amène alors la question de savoir si Zola ne ‘’réduit‘’ pas l‘être humain à travers ce double déterminisme.
On peut noter comme texte débattant du naturalisme Là-bas de Huysmans (premières pages). Dans ce texte deux personnages expriment leur points de vue au sujet de la théorie naturaliste; et on peut y relever des arguments contre cette théorie. En particulier, Huysmans reproche à Zola d'ignorer la dimension "spirituelle" de l'humain, en ramenant mécaniquement ses comportements à un déterminisme qui lui paraît grossier.
Il faut donc considérer que le double déterminisme de Zola est un moyen d’étude des comportements humains, mais qu’il n’est pas le seul.
Un exposé de Yves Jussot et Cédric Ledanois (1ères S au lycée Vaucanson, année scolaire 2000-2001)
http://www.vaucanson.org/lettres/travauxeleves/Zolaexpo.htm _________________ Professeur de français, lycée
Intervenant, professeur de français
Dubrevetaubac.fr |
|
|
|
série technologique
Age: 37 Inscrit le: 22 Aoû 2013 Messages: 93
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Jeu Sep 12, 2013 3:30 pm |
|
|
OK
Que de lecture mais je sais faire la part des choses entre la lecture simple et les idées essentielles à retenir
Je m'y mets maintenant puisque je n'ai pas cours cet après-midi. Je serai prête pour présenter l'oral sur l'incipit demain.
Je vais réduire la biographie disons en 5 lignes et l'exposé sur le naturalisme en une dizaine de lignes autour des idées centrales. Pour le dernier document, je vais lire en faisant une lecture repérage, voir les nouvelles idées qui éventuellement ne figurent pas dans l'exposé sur le naturalisme.
Voilà merci encore pour votre aide et vos réponses et aide rapides. |
|
|
|
lycée, terminale ES
Age: 26 Inscrit le: 22 Aoû 2013 Messages: 82 Localisation: Yvelines
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Jeu Sep 12, 2013 4:32 pm |
|
|
série technologique,1èr a écrit: | OK
Que de lecture mais je sais faire la part des choses entre la lecture simple et les idées essentielles à retenir
Je m'y mets maintenant puisque je n'ai pas cours cet après-midi. Je serai prête pour présenter l'oral sur l'incipit demain.
Je vais réduire la biographie disons en 5 lignes et l'exposé sur le naturalisme en une dizaine de lignes autour des idées centrales. Pour le dernier document, je vais lire en faisant une lecture repérage, voir les nouvelles idées qui éventuellement ne figurent pas dans l'exposé sur le naturalisme.
Voilà merci encore pour votre aide et vos réponses et aide rapides. |
toi au moins on peut dire que tu es déjà dans la préparation de l'examen. Je te souhaite bon courage.
Je n'en suis pas encore à la préparation de mon premier oral on n'a même pas fini le commentaire du premier texte
T'es courageuse |
|
|
|
Gyslaine, terminaletechno
Age: 28 Inscrit le: 22 Aoû 2013 Messages: 104
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Ven Sep 13, 2013 11:40 am |
|
|
suite à ma demande de cours sur Skype pour l'oral sur l'incipit de la fayette, je voudrais savoir si vous avez des documents à ma faire lire avant le cours
Est-ce qu'il serait possible d'avoir l'introduction sur la séquence roman et une biographie svp?
Merci |
|
|
|
Prof de français lycée, Intervenant enseignant en français, 1ères S et ES
Age: 64 Inscrit le: 07 Fév 2011 Messages: 1583
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Ven Sep 13, 2013 11:44 am |
|
|
Nous t'avons envoyé l'introduction "roman" par mail. Juste un complément à lire et à synthétiser avant mercredi 18 pour le cours.
Tu auras des questions sur l'auteur, l'incipit, le roman. Il faut bien te préparer, tu auras une note pour la présentation de ton commentaire en première partie et les réponses aux questions posées en deuxième partie.
Bonne lecture
Nom de naissance Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette
(ou Lafayette)
Activité(s) Femme de lettres
Naissance 18 mars 1634
Paris, Royaume de France
Décès 25 mai 1693 (à 59 ans)
Paris, Royaume de France
Langue d'écriture français
Mouvement(s) classicisme
Genre(s) roman
Madame de La Fayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (ou Lafayette), plus connue sous le nom de Madame de Lafayette, est une femme de lettres française. Elle est née le 18 mars 1634 à Paris, et y est morte le 25 mai 1693.
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née dans une famille aisée de petite noblesse, qui gravite dans l’entourage du cardinal de Richelieu. Sa mère, fille d’un médecin du roi, est au service de la duchesse Marie-Madeleine d'Aiguillon, qui l'est depuis sa naissance. Son père, Marc Pioche de la Vergne, écuyer du roi, meurt d'une balle dans le torse[réf. souhaitée] alors qu’elle n’a que quinze ans. L’année suivante, en 1651, elle devient dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche et commence à acquérir une éducation littéraire auprès du grammairien Ménage qui lui enseigne l’italien et le latin. Ce dernier l’introduit alors dans les salons littéraires en vogue de Catherine de Rambouillet, de la Marquise du Plessis-Bellière et de Madeleine de Scudéry.
En 1650, sa mère se remarie avec Renaud de Sévigné, l’oncle de Marie de Sévigné ; les deux femmes deviendront « les plus chères amies du monde » pour toujours. En 1655, elle épouse, à l’âge de 21 ans, un Auvergnat de dix-huit ans son aîné, François Motier, comte de La Fayette dont elle aura deux fils. Ce veuf, qui mène une existence retirée dans son château, lui apporte la fortune et un nom. Elle l’accompagne dans ses domaines familiaux en Auvergne et dans le Bourbonnais bien qu’elle retourne fréquemment à Paris où elle commence à s’introduire dans la haute société de la Cour et à ouvrir avec succès son propre salon. Leur bonheur conjugal semble avoir sombré après quelques années de mariage, après la naissance de leurs fils, date à partir de laquelle François de La Fayette se fait tellement discret qu'il semble avoir littéralement disparu (ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle qu'un document trouvé dans les archives de la Trémoille indique que ce mari silencieux avait vécu jusqu'au 26 juin 1683) . La Bruyère a résumé ainsi cette étrange situation : « Nous trouvons à présent une femme qui a tellement éclipsé son mari, que nous ne savons pas s’il est mort ou en vie… »
On compte, parmi les connaissances de Marie-Madeleine de La Fayette, Henriette d'Angleterre, future duchesse d’Orléans, qui lui a demandé d’être sa biographe[1] ; le Grand Arnauld et Huet dont le Traité de l'origine des romans sera publié en préface de son Zaïde. Au tout début de la Fronde, elle a également été proche du cardinal de Retz.
Établie de façon définitive à Paris en 1659, elle fait paraître anonymement La Princesse de Montpensier en 1662. De 1655 à 1680, elle sera étroitement liée avec La Rochefoucauld (l’auteur des Maximes), dont elle dira : « M. de La Rochefoucauld m’a donné de l’esprit, mais j’ai réformé son cœur. » La Rochefoucauld présente Marie-Madeleine de La Fayette à beaucoup de grands esprits littéraires du temps, y compris Racine et Boileau. 1669 voit la publication du premier tome de Zaïde, un roman hispano-mauresque édité sous la signature de Segrais mais presque certainement dû à La Fayette. Le deuxième volume paraît en 1671. Zaïde fut l’objet de rééditions et de traductions, notamment grâce à la préface de Huet.
L'oeuvre la plus célèbre de Marie-Madeleine de La Fayette est La Princesse de Clèves, d’abord éditée par un de ses amis en mars 1678. Cette œuvre, dont le succès fut immense, passe souvent pour être un prototype du roman d'analyse psychologique.
La mort de La Rochefoucauld en 1680 puis du comte de La Fayette en 1683 la conduit à mener une vie sociale moins active dans ses dernières années. Elle s'est clairement retirée de la vie mondaine, afin de se préparer à la mort.
Trois de ses ouvrages ont été édités à titre posthume : La Comtesse de Tende (1718), Histoire d’Henriette d’Angleterre (1720) et Mémoires de la Cour de France (1731).
Biographie de wikipédia, articles cités
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Princesse_de_Cl%C3%A8ves
Paternité - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported (CC BY-SA 3.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr _________________ Professeur de français, lycée
Intervenant, professeur de français
Dubrevetaubac.fr |
|
|
|
Gyslaine, terminaletechno
Age: 28 Inscrit le: 22 Aoû 2013 Messages: 104
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Ven Sep 13, 2013 11:46 am |
|
|
D'accord. Merci
Je serai prête pour mercredi |
|
|
|
bacES, philosophie
Age: 38 Inscrit le: 22 Aoû 2013 Messages: 67
|
Sujet: Oraux blancs français 2014, séries techno, roman Ven Sep 13, 2013 9:44 pm |
|
|
L'exposé sur le naturalisme est bien intéressant, je pense que je vais l'imprimer et le garder dans un coin _________________ Je veux mon bac |
|
|
|
|
|
Page 1 sur 1 |
|
Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
| |
|
|