DU BREVET AU BAC Préparation au brevet et au bac de français, philosophie et HLP
|
|
|
|
Auteur |
Message |
prepabac,philo 2018 Administrateur
Age: 54 Inscrit le: 17 Juin 2012 Messages: 671
|
Sujet: Peut-on se libérer du passé? Analyse et préparat° brouillon Dim Fév 28, 2016 2:09 pm |
|
|
La dissertation philosophique
Comment faire son brouillon et préparer le travail
L’analyse d’un sujet :
Les bases pour une bonne introduction
Si l’on pose le sujet suivant, « dans quelle mesure peut-on se libérer du passé? », nous allons tenter d’analyser les termes du sujet de baccalauréat. Il y a une mise en évidence des niveaux de signification. Tout d’abord, « dans quelle mesure », nous renvoie à l’idée d’un processus qui suppose des limites, on aurait pu lire, « jusqu’à quel point », ou encore, « dans quelles conditions »?
« Peut-on », nous tourne vers une possibilité problématisée en fait, cela signifie, est il possible de…? Ou en droit, « est il permis de…? «
« Se libérer », est un verbe à la forme pronominale qui désigne un processus de libération, d’affranchissement, cela veut dire, se rendre libre.
« Du passé », comprend ce qui a été vécu antérieurement, nous avons deux types de passé, le passé individuel, biographie personnelle et le passé collectif, l’histoire.
La question est à voir, après ce découpage en plusieurs expressions, quelle signification peut on donner à l’énoncé saisi comme un tout? Il s’agit de savoir comment le sujet humain indéfini, « on », peut s’émanciper d’un passé posé comme aliénant ou générateur de servitude?
Quels sont les niveaux de signification du sujet? Ils sont ici déterminés par les deux sens possibles du mot passé, qui engagent la réflexion dans deux directions distinctes, l’histoire collective ou personnelle.
Les implications et présupposés du sujet :
Quelles interrogations recouvre la question posée? Dans quelles limites et à quelles conditions est il possible de se libérer du passé? Comment s’émanciper du passé collectif? Nous pouvons mettre en avant les sous entendus de l’énoncé, le passé est facteur d’aliénation ou de servitude, on veut se libérer du passé, mais il y a un enjeu à le faire, lequel et pourquoi? Et dans quelle mesure, ce qui amène quelques restrictions à cette libération. Ce qui est supposé par la question est la perception du passé comme facteur de servitude, la volonté de s’en détacher et l’existence d’un sujet indépendant de ses processus mentaux.
Les domaines d’étude où le sujet prend un sens :
Dans quels domaines concrets peut on effectuer le sujet? Si l’on prend l’idée du passé individuel, on comprend tout de suite que le sujet a une signification en ce qui concerne la psychologie individuelle, le rapport avec tout un vécu antérieur, toute une biographie dont on devra préciser les incidences réelles sur le présent. Don con peut dégager un premier domaine, celui de l’approche psychologique, socioculturelle du devenir personnel. Si à présent on ne retient que l’idée d’un passé collectif, on dégage un second domaine, celui de l’approche historique sous tous les aspects. Nous avons donc, l’optique du passé individuel, la formation de la personnalité et l’optique du passé collectif, le poids des structures sociales et des traditions sur une collectivité, un groupe qui cherche à s’en affranchir.
Les différentes types d’analyses possibles : Le développement
Plusieurs points de vue peuvent être retenus tout d’abord, le point de vue descriptif, comment peut on mesurer les effets du passé, ou encore le point de vue génétique, on se posera alors la question de savoir, ce qui conduit les individus à problématiser leur passé. Relativement au passé individuel nous nous tournerons vers Freud par exemple, la psychogenèse cela comprend la formation de la personnalité, le refoulement, la formation de symptôme, la thérapeutie et la maîtrise progressive du passé, nous pouvons en outre se référer à Bourdieu, sociologue qui nous renseigne sur le rôle du milieu socio culturel. Concernant le passé collectif, nous nous tournerons plutôt vers le point de vue sociopolitique, ce qui suppose le poids des traditions et l’efficacité des préjugés, on peut alors se tourner vers Pascal et Marx avec le rôle de l’idéologie. Le point de vue épistémologique ne peut pas être contourné, il y va des idées reçues, ainsi que le point de vue économique, le sous développement par exemple comme cause de misère et facteur de servitude.
Synthèse : définition du problème et mise en place d’une problématique d’ensemble :
Nous avons donc toujours le problème à analyser, le passé apparaît sous une forme paradoxale, à la fois formation de l’individu et des sociétés, facteur éventuel de servitude. Le problème qui sous tend la question est donc celui de l’autonomie relative de l’individu par rapport à son histoire mais il s’agit également de voir le passé comme contradictoires La question posée privilégie sa fonction négative, le passé en effet peut être formateur et aliénant à la fois. Comment dans ce cas l’assumer et le dépasser? En fait le problème posé est de type politique, moral, psychologique.
Le développement s’attachera donc à mettre en avant l’enjeu et la portée du problème étudié. Comment élaborer la question de la contradiction du passé? Les lenteurs d’un processus de transformation sociale ou d’émancipation collective, la ténacité souvent constatée de préjugés et de traditions mentales, semblent problématiser l’efficacité de toute aspiration au changement réel. Pourtant, les sociétés évoluent, comment rendre compte de cette évolution? D’un point de vue psychologique, on constate le rôle du passé dans les conduites présentes. Freud soulignait le caractère pathogène de certains évènements traumatiques. Est on vraiment tributaire de son passé au point d’en être marqué à jamais? Y a-t-il une thérapeutique efficace permettant de parvenir à la maîtrise du passé? Statuer sur une telle question c’est en fin de compte se prononcer sur une possibilité effective de liberté et de maîtrise et d’évolution ainsi que de progrès. Mais se détacher du passé n’est pas une fin en soi, et ne peut se justifier que dans l’hypothèse ou le passé est effectivement un obstacle au libre épanouissement. La problématique de l’introduction que nous avons développée longuement plus haut, doit s’intégrer dans des axes de réflexion et dans une démarche rigoureuse; Nous avons souligné l’enjeu et la situation de l’interrogation dans l’introduction, il s’agit à présent d’aborder la thèse implicite de la question, le passé, facteur de servitude pour la problématiser, le passé comme formation. Il faut mettre l’accent sur les raisons qui font percevoir le passé comme générateur d’asservissement, pour déterminer enfin les possibilités d’une émancipation. Le plan à suivre respecte les débouchés du travail préparatoire
- Le passé n’est il pas formation, culture, donc processus constitutif?
- Dans quelle mesure le passé peut il être aussi facteur d’aliénation?
-Comment concevoir alors les possibilités de libération, d’affranchissement ?
La conclusion reprendra de manière synthétique les deux aspects fondamentaux de la notion de passé, en mettant l’accent sur l’aspect contradictoire de la notion et proposera une ouverture. _________________ Intervenant en philosophie
Lycée, séries générales et technologiques
http://www.dubrevetaubac.fr/
|
|
|
|
|
|
Page 1 sur 1 |
|
Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
| |
|
|