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Préface aux nouveaux Essais sur l'entendement humain Leibniz

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valérie techno philo





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MessageSujet: Préface aux nouveaux Essais sur l'entendement humain Leibniz  Posté leMar Sep 29, 2015 4:26 pm Répondre en citant

"Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c'est-à-dire des vérités particulières ou individuelles. Or tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même(...) D'où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquences des témoignages des sens, quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d'y penser"
Leibniz Préface aux Nouveaux essais sur l'entendement humain



Les exemples de la relativité des perceptions sensorielles ne manquent pas, y compris dans les textes philosophiques. Le degré de chaleur de l’eau dépend, chez Platon, de la température de la main, tout comme l’amertume du vin est relative à celui qui le goûte; les qualités du morceau de cire ou du bâton dans l’eau dépendent des circonstances de la perception, etc.Quel est donc le statut des sens dans la perception sensorielle ? En quoi les informations sensorielles sont-elles fiables ? Quelle autre source de connaissance possédons-nous ? Autant de questions qui constituent en partie le problème philosophique de la connaissance, et qui sont sous-jacentes au texte qui est ici soumis à notre étude.
Leibniz y défend la thèse selon laquelle les sens sont nécessaires, mais non suffisants, pour élaborer une connaissance vraie.Il entend ainsi montrer que la vérité dépend d’un raisonnement à même de faire la distinction entre le nécessaire et le contingent des informations sensorielles. Nous nous attacherons à montrer que Leibniz fonde tout d’abord son analyse sur la reconnaissance du rôle des sens, en tant qu’ils fournissent des informations particulières. Puis nous essaierons de comprendre de quelle manière le raisonnement peut suppléer aux lacunes des sens pour découvrir le vrai.
Ia.
les sens quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles
La nécessité sensorielle que reconnaît L est une forme de constat d’évidence. Les sens ont une« actualité », c’est-à-dire qu’ils sont des pourvoyeurs d’informations ponctuelles, dont la pertinence est actuelle
.Ib.
ne sont points suffisants pour nous les donner toutes puisque les sens ne donnent jamais que des exemples c'est a dire des vérités particulières ou individuelles.La limite des sens vient de leur particularité ou de leur individualité. L montre en effet que la nature de l’information sensorielle, en tant qu’il s’agit d’une interaction entre le corps (les organes) et le monde extérieur (les objets sensibles), est nécessairement particulière, et ne peut être valable que pour l’objet qu’elle concerne
.Ic.
or tous les exemples qui confirment une vérité générale de quelque nombre qu'ils soient ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même.La partialité de l’information sensorielle vient donc de sa particularité. Il est impossible d’inférer de l’information sensorielle plus qu’elle même, c’est-à-dire qu’il est impossible de la reproduire et de l’appliquer à autre chose que le cas particulier qu’elle concerne. Cette opération de généralisation, si elle est faite, ne peut donc qu’être produite par une autre capacité de connaissance.
Iia.
d'où il parait que les vérités nécessaires telles qu'on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l'arithmétique et dans la géométrie La présence de vérités nécessaires n’est donc pas attribuable à la sphère sensible. L rappelle ici que certaines sciences entendent détenir une vérité qui n’est pas de l’ordre de la particularité, et il accepte implicitement le fait que ces vérités sont réellement universalisables. Toutefois, cette concession n’est pas évidente du tout (on pourrait faire ici une critique, en signalant que la vérité nécessaire des sciences abstraites n’est que postulée et non prouvée)
.IIb.
doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples ni par conséquence des témoignages des sens
Le raisonnement est donc ici tautologique, puisqu’il infère une conséquence en quelque sorte
comprise dans le postulat. S’il y a quelque chose comme des vérités universelles, elles ne peuvent dépendre du particulier. Il faut voir là un raisonnement par l’absurde, qui cherche à déduire abstraitement les conditions de possibilité de la connaissance vrai et nécessaire. Ce raisonnement conduit alors à postuler la possibilité de produire une vérité nécessaire, ce que ne peuvent réciproquement fournir les sens
.IIc.
quoique sans les sens on ne serait jamais avisé d'y penser L indique ici implicitement la solution : les vérités nécessaires sont de l’ordre de la pensée, et elles ne peuvent être découvertes que par un travail de la pensée, c’est-à-dire par une démonstration abstraite par laquelle l’esprit trouve en lui-même les moyens et les méthodes de la preuve qu’il entend construire.
_________________
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