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 DU BREVET AU BAC :: SUJETS EAF, PHILOSOPHIE A L'ETRANGER, 2015 :: Sommes nous des citoyens du monde? Philo 2015 S Pondichéry

Sommes nous des citoyens du monde? Philo 2015 S Pondichéry

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fabrice philo bac ES 2016





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MessageSujet: Sommes nous des citoyens du monde? Philo 2015 S Pondichéry  Posté leMar Avr 14, 2015 9:28 am Répondre en citant

Sommes nous citoyens du monde?

j'ai fait quelques recherches sur internet et réfléchis au sujet

Je n'ai retenu que cette petite étude qui rend bien compte de la difficulté du sujet :

*** A lire, c'est vraiment intéressant. Dissert pas évidente à faire.



Nous comprenons généralement l'expression "citoyen du monde" dans un sens politique. Mais depuis ses débuts, la philosophie en connaît une signification plus globale. La raison en est claire : la philosophie a recours à la raison qui transcende toute frontière politique, linguistique et culturelle. Cependant, parmi les grands noms de la philosophie, rares sont ceux dont la pensée est d'un tel cosmopolitisme. Emmanuel Kant, citoyen du monde de Königsberg, constitue l'exception hors pair.


A l'époque de la globalisation, sa pensée acquiert une nouvelle actualité. Dès lors que des cultures largement différentes se partagent le même monde, non plus "en principe" seulement, mais de manière visible pour tous, le besoin d'une pensée indépendante des cultures, tout aussi visible, se fait sentir. Une argumentation non pas ethnocentrique, mais trans- et interculturelle s'impose. Si elle prend en compte un minimum normatif de coexistence interculturelle, ainsi que des conditions élémentaires en matière d'État de droit et de démocratie, on peut l'appeler argumentation politique et, à cause de ses dimensions globales, cosmopolite, digne d'un citoyen du monde. Certes, elle n'est pas cosmopolite au sens juridique du terme, mais au sens épistémique, c'est-à-dire en référence au savoir.

Cosmopolitisme moral

Kant élargit et enrichit ce premier cosmopolitisme épistémique grâce à un cosmopolitisme moral. Son concept et critère du principe moral, l'impératif catégorique, érige même le noyau de ce cosmopolitisme en principe. En effet, l'impératif catégorique exige de ne suivre que les principes ("maximes") qui peuvent être conçus ou voulus comme loi générale au sens le plus strict du terme. Et les exemples cités par Kant sont effectivement reconnus par pratiquement toutes les cultures, nommément l'interdiction du mensonge et de la tromperie, ainsi que le précepte d'assistance aux nécessiteux.

"Pour la paix perpétuelle"

La pensée de Kant ayant trait au droit et à l'État est elle aussi cosmopolite. Alors que dans la philosophie politique de Platon et d'Aristote, plus tard dans celle de Hobbes, de Locke et de Rousseau, on cherche en vain la théorie d'une communauté internationale de droit et de paix, celle-ci est déployée avec virtuosité dans l'essai de Kant intitulé "Pour la paix perpétuelle". Malgré son refus généralisé de la guerre - illégitime, si ce n'est à des fins défensives - Kant s'efforce d'en proposer une réforme, tant qu'elle constitue encore une réalité. Dans les dispositions provisoires ("articles préliminaires"), il esquisse une transformation des guerres en vue d'une paix durable. Trois de ses revendications au moins demeurent actuelles : "les armées permanentes doivent, avec le temps, disparaître complètement" (le principe du désarmement) ; "aucun État ne doit s'immiscer par la violence dans la constitution et le gouvernement d'un autre État" (l'interdiction d'ingérence) ; "aucun État en guerre avec un autre ne doit se permettre des actes d'hostilité de nature à rendre impossible la confiance réciproque dans la paix future".

Ordre global de paix et droit qualifié de coopération

Les dispositions définitives ("articles définitifs") traitent des trois dimensions du droit public. Dans l'article concernant le "droit public", Kant cite deux forces motrices favorables à un ordre global de paix : d'une part l'expérience des horreurs de la guerre, et de l'autre le républicanisme, qui revient en quelque sorte à une démocratisation à l'échelle planétaire. Les citoyens, alors appelés à donner leur avis, hésiteront à déclencher une guerre d'agression, ne serait-ce que dans leur propre intérêt. (Petite objection : Dans certaines conditions particulières, par exemple face à une puissance écrasante, l'intérêt propre peut pousser à renoncer au veto contre la guerre.) Dans l'article concernant le "droit international", Kant défend un droit explicite de coopération : le commerçant peut proposer ses marchandises, le savant son savoir, et même le missionnaire sa religion - mais sans recours à la violence. Qu'il s'agisse d'individus, de groupes, de firmes, ou encore de nations ou d'États, poursuivant des intérêts économiques, culturels ou touristiques, voire politiques, importe peu. Dans tous les cas de figure, on peut frapper à la porte d'autrui, mais on n'a pas le droit d'exiger d'être reçu ; on n'a qu'un droit de visite, non un droit à l'hospitalité.

Fédération pacifique de tous les États

Dans la dimension intermédiaire, celle du "droit international", du "droit des peuples", Kant développe l'idée d'une fédération pacifique de tous les États. Il demeure néanmoins sceptique vis-à-vis d'un État composé d'États continuant à exister par ailleurs, c'est-à-dire d'une république fédérale mondiale. Sur ce plan, il s'agit d'aller au-delà de Kant en s'appuyant sur sa propre conception de base : le précepte de droit moral, selon lequel ce ne sont pas l'opinion privée et la violence qui doivent présider lors des conflits entre les hommes, mais uniquement le droit et sa garantie publique (par le biais de l'État), s'applique également pour ce qui est des conflits entre États. Mais comme la garantie primaire du droit relève de la compétence des États individuels, la république mondiale n'est légitime que sous forme de leur coexistence légale : en tant qu'État secondaire (État de nations au sens d'un État d'États) avec relativement peu de compétences. Certes, à longue échéance, d'un point de vue de la morale du droit, des tribunaux à compétence globale s'imposent, tout comme des instances pour formuler et mettre en œuvre des lois à validité globale. Une justice, un parlement et un gouvernement mondiaux sont donc nécessaires. Pour des raisons pragmatiques (pour enrichir son expérience) et pour des raisons ayant trait à la morale du droit (puisqu'on ne peut pas faire entrer de force les États dans un ordre juridique global), pendant longtemps encore, la république mondiale ne restera que l'incarnation de toutes les institutions juridiques que l'on met progressivement en place pour gérer les différents thèmes conflictuels mondiaux dépassant les limites des États. On n'est en droit de créer une république mondiale allant au-delà que si on la prémunit contre des dangers comme l'excès de bureaucratisation, l'accumulation de pouvoir et un espace public politique déficitaire. Deux stratégies propices à la paix, défendues déjà par Kant, se prêtent non pas à remplacer, mais à préparer une république mondiale : la démocratisation de tous les États ainsi qu'un échange et un commerce favorisant la prospérité (économique, scientifique et culturelle) à l'échelle du monde.

Sources

http://www.leforum.de/artman/publish/article_192.shtml
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MessageSujet: Sommes nous des citoyens du monde? Philo 2015 S Pondichéry  Posté leMar Avr 14, 2015 11:49 am Répondre en citant

Excellent document

Merci pour ton partage et ton invitation à la réflexion sur le sujet Lol
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