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 DU BREVET AU BAC :: BAC DE PHILOSOPHIE 2014 :: Sujets corrigés, bac 2014, philosophie, série ES

Sujets corrigés, bac 2014, philosophie, série ES

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prepabac,philo 2018
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MessageSujet: Sujets corrigés, bac 2014, philosophie, série ES  Posté leDim Avr 06, 2014 3:06 pm Répondre en citant







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MessageSujet: Sujets corrigés, bac 2014, philosophie, série ES  Posté leLun Juin 16, 2014 12:25 pm Répondre en citant

Le sujet:

Série ES
Sujet 1 : Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ?
Sujet 2 : Pourquoi chercher à se connaître soi-même ?

Sujet 2 : Texte de Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne.


La différence décisive entre les outils et les machines trouve peut-être sa meilleure illustration dans la discussion apparemment sans fin sur le point de savoir si l'homme doit « s'adapter » à la machine ou la machine s'adapter à la « nature » de l'homme. (…) Pareille discussion ne peut être que stérile : si la condition humaine consiste en ce que l'homme est un être conditionné pour qui toute chose, donnée ou fabriquée, devient immédiatement condition de son existence ultérieure, l'homme s'est « adapté » à un milieu de machines dès le moment où il les a inventées. Elles sont certainement devenues une condition de notre existence aussi inaliénable que les outils aux époques précédentes. L'intérêt de la discussion à notre point de vue tient donc plutôt au fait que cette question d'adaptation puisse même se poser. On ne s'était jamais demandé si l'homme était adapté ou avait besoin de s'adapter aux outils dont il se servait : autant vouloir l'adapter à ses mains. Le cas des machines est tout différent. Tandis que les outils d'artisanat à toutes les phases du processus de l'œuvre restent les serviteurs de la main, les machines exigent que le travailleur les serve et qu'il adapte le rythme naturel de son corps à leur mouvement mécanique. Cela ne veut pas dire que les hommes en tant que tels s'adaptent ou s'asservissent à leurs machines ; mais cela signifie bien que pendant toute la durée du travail à la machine, le processus mécanique remplace le rythme du corps humain. L'outil le plus raffiné reste au service de la main qu'il ne peut ni guider ni remplacer. La machine la plus primitive guide le travail corporel et éventuellement le remplace tout à fait.

Hannah ARENDT, Condition de l'homme moderne (1958)
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prepabac,philo 2018
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MessageSujet: Sujets corrigés, bac 2014, philosophie, série ES  Posté leLun Juin 16, 2014 1:18 pm Répondre en citant




Sujet n° 1 :

Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?




Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?



Il semble tout d’abord évident que nous possédions ce pouvoir de choisir qui paraît être une définition suffisante de la liberté.

L’homme par opposition à l’animal :

Le pouvoir de choisir : l’homme a une conscience immédiate et une conscience réfléchie, il ne vit pas dans l’immédiateté mais juge, évalue, remet en question par opposition à l’animal qui n’est pas libre d’adopter un tel comportement mais au contraire contraint de suivre son instinct.

L’homme a la liberté de choisir : il peut interposer son désir, sa réflexion.

MAIS Suffit-il d’avoir le choix pour être libre ?





thèse :
Oui, la liberté est un fait, une donnée de la condition humaine. La liberté ne s'apprend, Selon Sartre, elle se fait et me fait en se faisant

= Oui, il suffit d'avoir le choix pour être libre : la liberté est constitutive de l'existence humaine
Elle ne s'apprend pas : il suffit d'avoir le choix


- La liberté est la donnée première de notre existence : la liberté ne s'apprend pas : elle est, elle n'est pas déterminée, elle n'a pas besoin de conditions préalables pour exister mais seulement d'avoir le choix.

- La liberté est dans le choix : Le choix entre deux choses de même valeur. Lorsque aucun motif ne me pousse à choisir l'un des termes d'une alternative plutôt que l'autre, je suis totalement libre, je ne suis soumis à aucune détermination, à aucun déterminisme. Cette liberté, appelée liberté d'indifférence, ne présuppose aucune éducation ni apprentissage = il suffit d'avoir le choix.

"je suis mon acte" = Sartre : je suis libre de choisir car il me suffit de choisir pour être libre. Dans le cas d'un refus de choix, je suis malgré tout condamné à être libre car mon refus est encore mon choix. J'existe et me détermine ensuite comme essence particulière et ne suis dans mon choix victime d'aucune déterminisme social, religieux, politique.... Rien n'empêche la liberté de l'homme seulement motivée par une intégrale liberté de choix à assumer. Je suis mon acte car je reste solidaire en acte de mon choix.

= L'homme est libre, il lui suffit de choisir = il est condamné à être libre.

- Nous sommes libres de nos actes : un acte totalement gratuit, sans but ni raison : c'est la liberté seule qui nous incite à suivre ou non une impulsion irréfléchie.
La liberté ne s'apprend pas, elle ne nécessite pas un apprentissage préalable. Par définition, la liberté est indéterminée, elle ne dépend d'aucune condition préexistante si ce n'est la liberté du choix.







Antihèse :
La liberté est le fruit d'un apprentissage

On peut apprendre à être libre car sans apprentissage l'homme n'est pas libre.

= Non il ne suffit pas d'avoir le choix pour être libre : on ne naît pas libre, on le devient.
La liberté est le fruit d'un apprentissage : il ne suffit pas d'avoir le choix


- la liberté n'est pas naturelle : le bon sauvage sur son île déserte est peut-être libre parce qu'il est seul et qu'il n'a pas de compte à rendre mais il est dépendant de la nature.


- C'est autrui qui m'apprend la liberté : Etre libre, c'est être autonome, et l'autonomie est une chose qui s'apprend : je ne suis pas d'emblée capable de me diriger moi-même. Etre libre nécessite une possibilité de choix et de savoir choisir entre des possibles. L'enfant ne serait jamais libre si le milieu humain ne l'éduquait pas à la liberté par l'apprentissagee de la responsabilité.


- La liberté n'est pas donnée, elle est à conquérir L'homme libre est celui qui se fait libre, qui connait ses possibilités et ses limites. Agir librement, ce n'est pas agir n'importe comment, c'est agir selon la raison et la connaissance des moyens à mettre en oeuvre pour réaliser une fin Une telle action suppose un savoir qui ne peut-être qu'acquis.
La liberté n'est pas innée. L'enfant n'est pas capable d'être libre par lui-même, il doit apprendre à être libre. Agir librement c'est mettre en pratique un savoir que nous avons appris



Suffit-il d'avoir le choix pour être libre?

si nous voulons maintenir notre hypothèse initiale et définir la liberté par le pouvoir de choisir, il nous faut réfuter le déterminisme

- Le déterminisme annihile toute liberté, nous sommes inconscients des raisons qui nous font agir de telle ou telle façon : Ex : André Gide, les Caves du Vatican

Nous sommes soumis à nos passions les plus violentes, ex : l’alcoolique subit au quotidien son addiction croyant être libre sans pouvoir rationnellement mesurer la gravité et la conséquence de son alcoolisation chronique, excessive et pathologique. Il ignore même les motifs qui le poussent à agir et vit de manière inconsciente sa dépendance à l’alcool.






Sujet n° 2 :

Pourquoi chercher à se connaître soi-même?




Etymologie

L’étymologie : cum-scientia en latin signifie « avec le savoir ». Il s’agirait donc d’une connaissance se rapportant à soi-même : savoir qui l’on est

"Connais-toi toi-même" (Socrate) : sens de la formule

Sens de la philosophie : se connaître soi-même

Socrate : la formule de l’oracle de Delphes : « connais-toi toi-même ».

Descartes :rien ne se donne à connaître aussi aisément, aussi évidemment que sa propre pensée : l’âme se connaît elle-même avant de connaître le monde.

= Il s’agit de définir l’homme, le propre de l’homme c’est-à-dire son essence sans prendre en compte son caractère personnel, psychologique.

nous sommes un esprit, une âme raisonnable = "qu'est-ce qu'un homme en général" et non « qui suis-je? »

Question : pourquoi chercher à se connaître soi-même =

- se connaître en tant qu’homme

- Se connaître en tant qu’homme ayant telles caractéristiques particulières, telles qualités personnelles, tels sentiments dans sont rapport au monde et avec autrui.

Il s'agit de comprendre d'abord en quoi la connaissance de soi est constitutive du sujet



Eléments de correction, Pourquoi chercher à se connaître soi-même?

L'idéal socratique du « Connais-toi toi-même »

- Sache qui tu es : reste à ta place par rapport aux Dieux Grecs. Invitation pour l’homme à ne pas dépasser ses limites

Connaissance de soi = sagesse humaine, une connaissance de nos limites. C’est une connaissance de sa condition humaine.

- Se connaître soi même pour trouver sa place à travers l’engagement dans le monde = « Qui suis-je moi qui suis? Je suis une substance pensante ». Descartes. Cela renseigne l’homme sur sa manière d’exister.

Ainsi, la connaissance de soi est d'abord constitutive de l'identité humaine. L’homme se découvre dans sa distinction par rapport à l’animal, aux Dieux mais il se connaît aussi en tant que substance pensante qui peut transformer le monde et qui a conscience de penser et d’exister dans le monde. Il se connaît comme sujet



Le sujet n’est pas apparenté à un objet de connaissance quelconque

- Il est insaisissable :

Conscience de soi s’oppose à la connaissance de soi : savoir qu’on est ne veut pas dire savoir qui on est, or se connaître est connaître son identité comme ce qui nous constitue en propre et nous distingue des autres;

le moi est insaisissable selon Pascal.

- L’homme peut se mentir à lui -même au point de préférer ne pas se connaître

Sartre : la « mauvaise foi ». Masquer ses mauvaises intentions, les motifs de ses actions. Cela signifierait que la volonté de se connaître à tout prix supposerait une lucidité trop angoissante.



La connaissance de soi = un idéal

-L’homme échappe à lui-même dans la connaissance qu’il a de lui : Il est évolutif et de constitue en changeant sans cesse : Sartre : l’existence précède l’essence, il devient autre dans sa plus grande liberté. L’homme n’a en fait pas de nature humaine, rien n’est définie, tout est en perpétuelle évolution. L’homme doit toujours se redéfinir.

- Se connaître = un idéal : donner un sens à sa vie car le sujet ne peut pas être l’objet d’une explication complète.
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