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 DU BREVET AU BAC :: COPIES D'ELEVES EN SECONDE :: Une vie de Maupassant devoir seconde, copies diverses

Une vie de Maupassant devoir seconde, copies diverses

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Prof de français lycée,
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MessageSujet: Une vie de Maupassant devoir seconde, copies diverses  Posté leMer Mar 27, 2013 9:10 pm Répondre en citant

Copies d'élèves (2007/2008) - Parcours 2nde 2



Dans le cadre de la séquencen°1 consacrée au genre narratif, l'étude d' Une Vie de Maupassant était proposée à la classe, en oeuvre intégrale.






Parcours de Clarisse L. : La société vue d'un point de vue réaliste. (Parcours n°1)



La société vue d'un oeil réaliste :


I) Le clergé
II) La noblesse


III) Le tiers-état


Maupassant fait partie du mouvement réaliste qui consiste à montrer la société telle qu'elle est, sans idéalisation. Dans l'oeuvre intégrale Une Vie nous pouvons distinguer trois classes sociales.


I) Le clergé.
Il est divisé en deux parties .


a) L'abbé Picot.

L'abbé Picot est l'homme d'Eglise qui suit Jeanne tout au long de son enfance et des grands moments de sa vie: "Il l'avait mariée, il avait baptisé Paul et enterré la baronne"(chap X).
Il est "sympathique" et décrit de telle sorte qu'on ne peut que l'apprécier : "Il était gai, vrai prête campagnard, tolérant, bavard et brave homme" (chap II).
Il propose au Baron l'idée de l'arrangement de Rosalie et Julien et ne cherche que du bien à cette famille et à tous les habitants du comté.


b) L'abbé Tolbiac.

L'abbé Tolbiac vient bouleverser cette idée douce et bienveillante du clergé. En effet, celui-ci est entièrement le contraire de son prédécesseur. Il est décrit comme "maigre, fort, petit à la parole emphatique dont les yeux indiquaient une âme violente"(chap X).
A son portrait physique désagréable s'ajoute un portrait psychologique terrifiant et cruel. Il tue une chienne mettant bat ainsi que Julien et sa maîtresse. De plus, il refuse de considérer le Baron , Jeanne et Tante Lison comme chrétiens.
Ce personnage effrayant permet de donner une toute autre vision du clergé, un clergé qui ne possède aucune limite et qui pousse la religion tellement loin qu'il en oublie les valeurs fondamentales de la vie.
Nous pouvons donc distinguer deux sortes de clergé que Maupassant tente de décrire de façon très réaliste.

II) La noblesse.


Dans le roman la noblesse est symbolisée par les Perthuis des Vauds et par la famille de Fourville.


a) La famille le Perthuis des Vauds.

La famille de Jeanne vit dans un milieu social très marqué. En effet, ils habitent dans une grande demeure familiale, "les Peuples", et n'ont aucun problème financier. Mais on sent de leur part une imcapacité à s'intégrer dans le monde. La société ayant évolué, ils vivent dans le passé comme l'ancienne aristocratie. Ils ont, de plus, un rapport pacifié du monde comme si leur titre de noblesse les éloignait de tout problème extérieur. Le réalisme frappant de Maupassant intervient en ce qui concerne la fidelité. Nous apprenons au fil du texte l'infidélité du baron envers sa femme et réciproquement : "j'ai passé une nuit de délire à te désirer vainement". Jeanne découvre l'infidelité de sa petite mère en fouillant dans ses précieuses lettres
Le réalité sociale est presque ridicule. Les mariages forcés, et tout autres arrangements sans amours conduisaient à des couples instables comme nous pouvons le constater.


b)M. et Mme de Fourville.

Monsieur et Madame de Fourville deviennent des amis très proches de Jeanne et son mari. Cependant, Gilberte, la "meilleure amie" de Jeanne, trompe son mari dont elle était, soit disant, follement amoureuse. Nous remarquons , une nouvelle fois, la réalité dure de l'amour et ses inconvenients.
Maupassant donne une vision très péjorative de la noblesse de l'époque. Les couples sont infidèles et les familles vivent dans le passé, après le déclin de la noblesse au XIXème siècle et la prise du pouvoir économique par les bourgeois.

III) Le tiers-état.
Le tiers état est représenté par Rosalie, son fils et tous les paysans du comté.


a) Rosalie.
Rosalie est la bonne de Jeanne. Au début du roman, elle ne possède quasiment aucun bien matériel mais en acquiert au fur et à mesure que le temps passe.Tout l'a prédisposée à une vie triste, cependant, elle est la plus heureuse des personnages.
Rosalie aide Jeanne à se sortir de ses malheurs, prend les choses en mains et est la seule personne qui se dévoue entièrement à Jeanne : "Rosalie en huit jours eut pris le gouvernement absolu des choses et des gens du château" (chap XII). Maupassant décrit donc Rosalie, la bonne, de manière positive mais décrit sa manière de parler telle qu'elle est: "Maintenant que vous v'là couchées, Madame, nous allons causer." Il n'idéalise pas non plus le langage des paysans.

b) Les paysans.
Les paysans du comté sont très peu présents dans ce roman. Ils intervienent pendant la mort de Julien et Gilberte, trouvent des défauts à Jeanne et critiquent beaucoup les nobles. Maupassant ne les décrit pas comme ils étaient montrés durant le romantisme. Maupassant ne fait pas allusion à l'argent pour le bonheur .


Clarisse L., 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, novembre 2007.




Parcours n°2 : Les personnages.




Axe de lecture n°1 : Leur histoire :



a/ Jeanne :


C’est le protagoniste de l’histoire. C’est le personnage vers lequel l’histoire sera continuellement centrée. Jusqu’à l’âge de douze ans, elle vit avec ses parents sur la côte normande, dans une maison appelée « Les Peuples ». Elle est ensuite mise au couvent et en sort à dix-sept ans. Puis elle se marie avec le vicomte de Lamare qui la trompe et la brutalise au fil des années. Elle devient même veuve après que son mari, entretenant une liaison extraconjugale avec Mme de Fourville, fut assassiné par le mari de cette dernière. Elle eut un fils, Paul, sur qui l’amour de sa mère paraît excessif. Après s’être enfuit à Paris, Paul demanda maintes fois de l’argent à sa mère qui finit par être ruinée. A la fin du roman, elle s’occupe de la fille de Paul, laissant une lueur d’espoir sur l’avenir de la famille.



b/ Le vicomte de Lamare :

C’est le voisin de Jeanne aux Peuples. Il se marie avec elle mais commence à lui manquer de respect et la possède violemment. Il la trompe maintes fois et couche même avec la « fidèle » servante de Jeanne. Il trompe également sa femme avec Mme de Fourville, avec qui Jeanne s’entendait très bien. Il finit sa vie en même temps que celle de sa maîtresse, assassinés par le mari de cette dernière.



c/ Rosalie :

C’est la sœur de lait et la servante de Jeanne. Elle va coucher avec M. Julien de Lamare et être enceinte. Elle va être chassée par le géniteur de son enfant et se marie avec un paysan débrouillard nommé Désiré Lecoq en échange d’une dot de vingt mille francs pour le bien de son enfant. Après plus d’une vingtaine d’années d’absence, elle revient plus forte que sa maîtresse Jeanne, devenue faible, pour veiller sur elle. Elle finit le roman en s’occupant d’elle et de sa petite-fille.



d/ Paul :


Après sa naissance, sa mère Jeanne reporte sur lui tout l’amour qu’elle n’a jamais reçu de son mari. Elle devient une mère excessivement protectrice. A force d’être libre de faire ou d’avoir ce qu’il désire, Paul devient peu indulgent avec sa mère. Il parvient même à la ruiner à cause de son goût pour les fêtes et les jeux ainsi que pour les entreprises folles qu’il a décidé de construire mais qui se sont terminées en échec. Elle est même forcée de vendre « Les Peuples », le château qui lui rappelait son enfance, pour survivre. Il lègue sa fille à sa mère à cause de l’état de santé de sa femme.





Axe de lecture n°2 : Leur portrait psychologique :



a/ Jeanne :


Jeanne, au couvent, se mettait à rêver d’une vie future qu’elle pensait être extraordinaire. Mais après son mariage, elle va de désillusions en désillusions. Elle est passive, rêveuse, fataliste. Elle se retourne de plus en plus vers le passé (enfance regrettée aux Peuples notamment) et refuse de vivre dans la réalité (par exemple son refus devant la requête de l’abbé Tolbiac, qui était de dénoncer son mari infidèle).



b/ Le vicomte de Lamare :

C’est le séducteur. Il paraît pour Jeanne l’homme tant attendu, l’homme de ses rêves. Mais elle comprend très vite qu’il est hypocrite, calculateur et faux. Il la trompe avec sa servante et une amie. Il se montre même avare quelques fois en tirant un maximum de profit en se mariant avec Jeanne. Il essaye de profiter de la vie le plus possible en étant infidèle et sans scrupules envers sa femme.



c/ Rosalie :

Contrairement à Jeanne, Rosalie vit dans la réalité et sait très bien comment l’affronter. C’est le seul personnage positif de l’histoire. Elle revient vers sa maîtresse après de nombreuses années d’absences pour l’aider et se faire pardonner. Elle est sûre, mentalement forte et prête à surmonter n’importe quelle difficulté.



d/ Paul :


Le comportement de Paul est sûrement dû à l’éducation de sa mère. Devenant libre de faire ce qu’il voulait, il ne put devenir responsable. Il est très calculateur avec sa mère en lui demandant souvent de l’argent perdu aux jeux et fêtes.







Axe de lecture n°3 : Ce que les personnages représentent :



a/ Jeanne :


Elle représente la vision qu’avait Maupassant des femmes de l’époque. D’une situation aisée, elle tomba dans un gouffre sans fin en refusant d’affronter la réalité. Elle est également le symbole du déclin de la noblesse.





b/ Le vicomte de Lamare :

Il représente le séducteur. Il charme les personnages pour en tirer un maximum de profit : il se maria avec Jeanne pour l’argent et continua de vivre auprès d’elle tout en la trompant.



c/ Rosalie :

Elle représente tout l’inverse de sa maîtresse. Elle est le symbole de l’avenir du Tiers-État et de la montée en puissance de la bourgeoisie. C’est le seul personnage qui a évolué dans l’histoire, en devenant la protectrice de son ancienne maîtresse.



d/ Paul :

Tout comme Julien, le vicomte de Lamare, il représente toutes les personnes manipulatrices de cette époque en tirant un maximum d’argent de son entourage. L’effet diabolique de ce personnage est atténué par le fait qu’il lègue sa fille à sa mère, laissant un espoir sur l’avenir de la famille.





Simon O, 2nde section internationale, lycée international de Valbonne Sophia-Antipolis, novembre 2007.





http://www.ac-nice.fr/lettres/civ/articles.php?lng=fr&pg=48
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