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 DU BREVET AU BAC :: HISTOIRE DES ARTS :: Vassili KANDINSKY, Composition VIII

Vassili KANDINSKY, Composition VIII

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Prépabac, examen2017
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MessageSujet: Vassili KANDINSKY, Composition VIII  Posté leMar Nov 13, 2012 11:43 pm Répondre en citant

Vassili KANDINSKY, Composition VIII, 1923, huile sur toile, 140 x 201 cm, Solomon R. Guggenheim Museum, New York.












QUESTIONS


Question 1 (6 points)
Identifiez les éléments géométriques qui sont présents dans ce tableau.
Question 2 (4 points)
Observez les formes circulaires et relevez quelques uns des effets de couleurs recherchés par le peintre.
Question 3 (3 points)
Pourquoi ce tableau est-il dit « abstrait » ?
Question 4 (3 points)
« Le contact de l’angle aigu d’un triangle avec un cercle n’a pas d’effet moindre que celui du doigt de Dieu avec le doigt d’Adam chez Michel-Ange. » cité par Philippe Sers dans « Kandinsky, philosophie de l’art abstrait : peinture, poésie, scénographie » - Skira, 2003 (p. 129-130).
A l’observation du tableau de Kandinsky et en faisant référence à la fresque de Michel-Ange, êtes-vous d’accord avec la citation de l’artiste ? Justifiez votre réponse.
Question 5 (4 points)
Quelle part de liberté et quelle part de contrainte se donne l’artiste dans cette oeuvre ?



PROPOSITION DE CORRIGÉ du SUJET 6 (Vassili KANDINSKY)


Question 1 (6 points)



Le tableau est constitué de nombreuses formes géométriques (cercles, demi-cercles, triangles, quadrilatères, dont carrés et rectangles, segments,…) sans unité spatiale, sans ordre apparent, très colorées, sur des fonds presque unis jaune ou bleu pâles. Les cercles concentriques noir et violet, dans le coin supérieur gauche, et le grand angle aigu, au centre, constituent les éléments dominants du tableau.


Question 2 (4 points)

Les disques concentriques noirs et violets, entourés d’un halo orangé duquel nait un disque rouge, ont une tonalité sombre qui contraste avec les tons adoucis utilisés dans le reste du tableau.
Dans la partie inférieure gauche du tableau, deux disques se répondent et équilibrent la composition : l’un est jaune, au contour marqué de noir et entouré d’un halo bleu, l’autre est bleu, au contour blanc et entouré d’un halo jaune.
Dans la partie centrale, trois demi-cercles sont représentés avec les couleurs primaires (bleu, jaune, rouge) accolés à un quatrième demi-cercle noir.
Enfin, dans la partie droite du tableau, de nombreux cercles de couleurs et dimensions diverses se superposent à d’autres formes géométriques très variées, entrainant le regard dans un tourbillon sans fin.


Question 3 (3 points)

L’utilisation des formes géométriques que fait ici Kandinsky s’éloigne de la représentation du réel et de la narration d’une scène. Les halos présents autour de quelques cercles et la ligne ondulante sont peut-être les seuls éléments non-géométriques du tableau, mais sont cependant très éloignés de toute figuration.

Question 4 (3 points)

Dans la fresque de la Chapelle Sixtine, Michel-Ange représente le doigt de Dieu donnant l’étincelle de vie à Adam. Cette oeuvre est emblématique de la Renaissance, notamment par la représentation de Dieu à l’image de l’homme.
L’oeuvre de Kandinsky fait écho à celle de Michel-Ange par sa nouveauté dans son siècle, et le commentaire de Kandinsky est volontairement provocateur en comparant art figuratif et art abstrait. En art abstrait, la volonté du peintre n’est pas de représenter une scène, mais de susciter des impressions et réactions chez celui qui regarde l’oeuvre. Kandinsky semble penser que le cercle et le triangle sont des formes capables de jouer ce rôle au sein de son tableau, autant que l’un des sommets de la peinture de la Renaissance.
La volonté de remonter au-delà des apparences conduit Kandinsky, ainsi que d’autres artistes du XXe siècle, à substituer les formes géométriques, plus pures, aux formes naturalistes.



Question 5 (4 points)

L’artiste, en ce début de XXe siècle, s’est dégagé de la contrainte de représenter, même de façon déformée, la réalité. Il laisse ainsi libre cours à son imagination dans la composition de son tableau, et jouit donc en principe d’une totale liberté.
Cependant, Kandinsky a élaboré une théorie de l’art abstrait à travers plusieurs écrits. Il y définit les principes de la peinture abstraite, et même une grammaire des couleurs et des formes en décrivant leurs rôles dans le tableau. Dans « Composition VIII », Kandinsky s’impose ainsi de respecter un équilibre des formes et des couleurs. Ces nouvelles contraintes esthétiques viennent remplacer la contrainte de représentation du réel dont l’artiste s’était affranchi.


Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative (DGESCO – IGEN) Diplôme national du
brevet/ Épreuve écrite d’histoire des arts
http://cache.media.eduscol.education.fr/file/DNB/72/6/HDA-Annaleszero-sujet-6_179726.pdf
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