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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: Voltaire, Micromégas, la tradition du conte philosophique

Voltaire, Micromégas, la tradition du conte philosophique

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MessageSujet: Voltaire, Micromégas, la tradition du conte philosophique  Posté leSam Jan 15, 2011 4:31 pm Répondre en citant

Argumenter, Le conte philosophique

La tradition du conte philosophique


Voltaire, Micromégas


Situation du texte
Publié en 1752, Micromégas a sans doute été conçu bien
avant, vers 1738, ce qui expliquerait les concordances
entre le conte et les préoccupations de son auteur à
cette époque. Sous l’influence de Mme du Châtelet, il
s’intéresse alors de près à la pensée de Newton dont il
donne une synthèse « à la portée de tout le monde ».
Reprenant la tradition des voyages imaginaires (Cyrano
de Bergerac, Swift), il la détourne et l’adapte à ses besoins
pour en faire un instrument propre à exprimer ses vues
philosophiques. Micromégas est en effet un premier
aperçu des thèses voltairiennes sur le relativisme et la
modération, voire la tolérance qui en découlent. Au cours
de son périple, le héros découvre la disproportion, dont
son nom même est le symbole, et apprend à ne pas juger
toutes choses de son seul point de vue…

La relativité du conte
La phrase initiale de Micromégas formule l’une des
thèses essentielles du conte, l’insatisfaction universelle des
êtres vivants devant leur condition. La leçon de sagesse
que souhaite faire passer le récit est au contraire son
acceptation modérée et souriante. La conversation qui suit
entre Micromégas et le Saturnien développe et illustre cette
thèse, sur un mode mi-plaisant, mi-sérieux. Elle porte sur
la durée de la vie, variable selon « les mondes ». Voltaire
s’amuse à imaginer des durées de vie énormes sur certaines
planètes, pourtant perçues comme éphémères par leurs
habitants. Ainsi est illustrée la thèse de l’insatisfaction de
chacun en prenant appui sur une deuxième idée essentielle
du conte : la relativité des situations.

L’instant et l’éternité
La leçon principale du passage peut être résumée par la
formule de la ligne 21 : au regard de la mort « avoir vécu
une éternité ou avoir vécu un jour, c’est précisément la
même chose. » Elle conduit à « prendre son parti » (l. 23-
24) de la condition qui est la nôtre. Il est clair que cette
leçon est aussi valable pour les terriens à qui s’adresse in
fine ce discours. Voltaire propose ici une réflexion sur le
temps qui est proprement philosophique, puisqu’il en
souligne le caractère purement subjectif et relatif. La
coïncidence entre l’instant et l’éternité rappelle le thème
des deux infinis de Pascal, qu’il avait lui-même trouvé
partiellement chez Nicolas de Cuse. Voltaire prolonge
ici une réflexion antérieure sur l’identité des contraires,
qui trouve une vie nouvelle : loin d’en tirer les mêmes
conclusions que Pascal, il invite à se conformer sans
inquiétude à l’ordre naturel.
Cette argumentation est préparée dès les lignes 12-
13 : aussi grandes soient les durées de vie imaginables,
elles se ramènent à un point au regard de l’univers. Il
est donc vain de se montrer insatisfait.

Et la morale ?
La mort, qui joue un rôle déterminant dans le relativisme
du passage, puisque c’est elle qui empêche toute
comparaison entre la vie et l’infini, est décrite ici comme
une « métamorphose » (l. 20). Elle est intégrée à un
processus universel, et niée comme phénomène spécifique,
puisqu’elle consiste à « rendre son corps aux éléments, et
ranimer la nature sous une autre forme ». La mort n’est
donc elle aussi qu’un point de vue : envisagée comme
métamorphose, elle n’existe pas, elle est seulement un
changement d’état du corps qui se défait pour renaître sous
une autre forme. Il convient de mettre en relation cette
définition avec la suite du conte qui expose les convictions
philosophiques de Voltaire

L’auteur de la nature
Voltaire introduit peu après l’idée d’un « auteur de la
nature » (l. 24), qu’il invite le lecteur à remercier. Sans
le nommer explicitement, il s’agit bien d’un Dieu que
Voltaire introduit à cet instant dans la conversation.
C’est une illustration de son « déisme ». La fin du conte
est consacrée à un débat sur la question de la nature
de l’âme. Voltaire s’y fait le disciple de Locke et rejette
toutes les spéculations métaphysiques à ce sujet.


Exposé et analyse du site
http://lpblanc.blog.espresso.repubblica.it/files/argumentation-fable-cf.-pages-3-5-sur-la-fontaine.pdf @




L'apologue ou le conte philosophique : l'argumentation
Voltaire


Trois conte philosophique : Zadig, Candide et L'ingénu


Etudes sur Voltaire

Candide, chapitre 6
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/extrait-du-chapitre-6-candide.html

L'ingénu, chapitre 9
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/voltaire-lingenu-commentaire-du.html


Lettre de Voltaire à Frédéric de Prusse
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/lettre-de-voltaire-frederic-de-prusse.html

L'incipit de Candide
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/lincipit-candide-voltaire.html

Candide, chapitre 3, la guerre
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/chapitre-3-la-guerre-voltaire-candide.html

Candide, chapitre 19, le nègre de Surinam
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/candide-le-negre-de-surinam-chapitre-19.html

Candide, chapitre 30, le jardin
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/le-jardin-chapitre-30-candide-voltaire.html

Le philosophe ignorant, petite digression
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/les-enjeux-philosophiques-et-critiques.html

Voltaire, Zadig

Le bûcher
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/11/zadig-le-bucher-voltaire.html

Zadig, chapitre 14
http://docremuneres.forumparfait.com/voltaire-zadig-chapitre-14-vt1609.html

Zadig, chapitre 7
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/11/zadig-chapitre-vii-voltaire.html

Voltaire, L'ingénu

L'incipit, l'Ingénu, Voltaire
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/09/lincipit-lingenu-voltaire-les-corriges.html

L'ingénu, Voltaire, chapitre 1
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/09/lingenu-voltaire-chapitre-1-les.html

L'ingénu, Voltaire, chapitre 6
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/09/lingenu-voltaire-chapitre-6.html

L'ingénu, chapitre 9
http://corrigesdubacfrancais.blogspot.com/2010/01/voltaire-lingenu-commentaire-du.html

Autres études sur Voltaire en philosophie

Les implications philosophiques de Candide de Voltaire, chapitre 6
http://corrigesdubac.blogspot.com/2010/03/les-implications-philosohiques-de.html

La philosophie du jardin dans le chapitre 30 de Candide, Voltaire
http://corrigesdubac.blogspot.com/2010/03/la-philosophie-de-voltaire-dans-le.html

http://corrigesdubac.blogspot.com/2010/03/les-enjeux-philosophiques-et-critiques.html

Les enjeux de l'apologue, les implications philosophiques, le philosophe ignorant, petite digression
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