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 DU BREVET AU BAC :: LECTURES ANALYTIQUES ET COMMENTAIRES :: Léry, Histoire d'un voyage en la terre du Brésil,étude

Léry, Histoire d'un voyage en la terre du Brésil,étude

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Prépabac, examen2017
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MessageSujet: Léry, Histoire d'un voyage en la terre du Brésil,étude  Posté leVen Juin 29, 2012 6:06 pm Répondre en citant



Bac 2012, première L


Français 2012





**** Commentaire







A consulter : Les sujets corrigés du commentaire sur le forum prépabac

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Objet d’étude :

Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme
Le sujet comprend :



Texte A : Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil,
chapitre XIII, 1578 (orthographe modernisée)
Texte B : Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil,
chapitre XVIII, 1578 (orthographe modernisée)
Texte C : Michel de Montaigne, Essais, Livre III, chapitre VI « Des coches »,
1588 (adaptation en français moderne par André Lanly)
Texte D : Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, 1955



TEXTE A - Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, chapitre
XIII, 1578 (orthographe modernisée)




Artisan d’origine modeste et de religion protestante, Jean de Léry participa à une
expédition française au Brésil. A cette occasion, il partagea pendant quelque temps
la vie des indiens Tupinambas. Vingt ans après son retour en France, il fit paraître un
récit de son voyage.
Au reste, parce que nos Tupinambas sont fort ébahis de voir les Français et autres
des pays lointains prendre tant de peine d’aller quérir1
leur Arabotan, c'est-à-dire bois
de Brésil, il y eut une fois un vieillard d’entre eux qui sur cela me fit telle demande :
« Que veut dire que vous autres Mairs et Peros, c'est-à-dire Français et Portugais,
veniez de si loin pour quérir du bois pour vous chauffer, n’y en a-5 t-il point en votre
pays ? »
A quoi lui ayant répondu que oui et en grande quantité, mais non pas de telles sortes
que les leurs, ni même2 du bois de Brésil, lequel nous ne brûlions pas comme il
pensait, ains3 (comme eux-mêmes en usaient pour rougir leurs cordons de coton,
10 plumages et autres choses) que les nôtres l’emmenaient pour faire de la teinture, il
me répliqua soudain :
« Voire4, mais vous en faut-il tant ?
- Oui, lui dis-je, car (en lui faisant trouver bon5) y ayant tel marchand en notre pays
qui a plus de frises6 et de draps rouges, voire même (m’accommodant7 toujours à lui
15 parler de choses qui lui étaient connues) de couteaux, ciseaux, miroirs et autres
marchandises que vous n’en avez jamais vu par deçà8, un tel seul achètera tout le
bois de Brésil dont plusieurs navires s’en retournent chargés de ton pays.
- Ha, ha, dit mon sauvage, tu me contes merveilles. »
Puis ayant bien retenu ce que je lui venais de dire, m’interrogeant plus outre, dit :
20 « Mais cet homme tant riche dont tu me parles, ne meurt-il point ? »
- Si fait, si fait, lui dis-je, aussi bien que les autres. »
Sur quoi, comme ils sont aussi grands discoureurs, et poursuivent fort bien un
propos jusqu’au bout, il me demanda derechef :
- « Et quand donc il est mort, à qui est tout le bien qu’il laisse ? »
« - A ses enfants, s’il en a, et à défaut d’iceux9 à ses frères, soeurs et plus prochains
parents. »
« - Vraiment, dit alors mon vieillard (lequel comme vous jugerez n’était nullement
lourdaud), à cette heure connais-je10 que vous autres Mairs, c'est-à-30 dire Français, êtes
de grand fols : car vous faut-il tant travailler à passer la mer, sur laquelle (comme vous
nous dites étant arrivés par-deçà) vous endurez tant de maux, pour amasser des
richesses ou à vos enfants ou à ceux qui survivent après vous ? La terre qui les a
nourris n’est-elle pas aussi suffisante pour les nourrir ? Nous avons (ajouta-t-il), des
35 parents et des enfants, lesquels, comme tu vois, nous aimons et chérissons ; mais
parce que nous nous assurons qu’après notre mort la terre qui a nous a nourris les
nourrira, sans nous en soucier plus avant, nous nous reposons sur cela. »
Voilà sommairement et au vrai le discours que j’ai ouï de la propre bouche d’un pauvre sauvage américain.






ÉCRITURE





1. Commentaire

Vous ferez le commentaire du premier texte de Jean de Léry (texte A).
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