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 DU BREVET AU BAC :: BAC 2013 : ORAUX BLANCS DE FRANCAIS EN LIGNE AVEC LES PROFESSEURS :: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13

Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13

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Prof de français lycée,
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Déc 22, 2012 12:21 am Répondre en citant

Agenda

Evènement du samedi 5 janvier 2013 : ouvert à tous

Journée bac blanc oral de français avec les professeurs




Oral blanc n° 2










Oral blanc de français, série L du samedi 5 janvier




Les enseignants, professeurs de français en lycée seront toute la journée du samedi 5 janvier 2013 sur le forum prépabac afin vous faire passer les oraux blancs sur vos textes de la liste du bac.



Comment faire?

Depuis cette rubrique, mettez la référence de votre texte, auteur, problématique de l’étude et le commentaire ou vos notes afin d’obtenir les questions susceptibles de tomber le jour de votre entretien. Les enseignants vous proposeront les questions probables, les problématiques possibles et tout ce que l’examinateur attendra de vous le jour J en fonction du texte soumis.

Une correction de vos réponses pourra être demandée en ligne et sera prise en charge par les enseignants et examinateurs de français au bac 2013.

Toutes les demandes seront étudiées et prises en charge toute la journée du samedi 5 janvier 2013.





A consulter : oral blanc en ligne N° 1 du dimanche 2 décembre

Série L :

Oral blanc de français série L
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BAC L
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:10 pm Répondre en citant

Bonjour


Moi aussi c'est mon deuxième oral blanc sur prépabac, pour le premier vous m'aviez préparé pour la séquence roman mes trois passages sur l'Etranger de Camus

Aujourd'hui j'aimerais terminer la révision de cette séquence avec les fiches bac et peut-être quelques exercices pour les revoir, ce qui me permettrait d'anticiper les questions que l'examinateur pourrait nous poser sur le roman en général.

Merci beaucoup Lol

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Bacfrançais, prof 1ère
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:11 pm Répondre en citant

Voici quelques liens à consulter pour compléter ta séquence roman


Le genre littéraire


Le romantisme
http://docremuneres.forumparfait.com/le-romantisme-vt845.html

Le naturalisme
http://docremuneres.forumparfait.com/le-naturalisme-vt846.html

Fiche bac, le roman
http://docremuneres.forumparfait.com/le-roman-introduction-vt480.html

Identifier le genre littéraire
http://docremuneres.forumparfait.com/identifier-le-genre-litteraire-vt473.html

Le personnage de roman au XXe siècle
http://docremuneres.forumparfait.com/le-roman-au-xxeme-siecle-etude-des-personnages-vt1432.html

Le personnage de roman au XIXe siècle
http://docremuneres.forumparfait.com/le-personnage-de-roman-au-xixe-siecle-vt1434.html

l'évolution du genre romanesque
http://docremuneres.forumparfait.com/l-evolution-du-genre-romanesque-vt1599.html

Les origines du roman
http://docremuneres.forumparfait.com/les-origines-du-roman-vt1603.html


Petit entraînement sur le roman


A consulter pour vous auto-corriger :

Le genre littéraire : séquence roman

Le romantisme
http://docremuneres.forumparfait.com/le-romantisme-vt845.html

Le naturalisme
http://docremuneres.forumparfait.com/le-naturalisme-vt846.html

Fiche bac, le roman
http://docremuneres.forumparfait.com/le-roman-introduction-vt480.html


l'évolution du genre romanesque
http://docremuneres.forumparfait.com/l-evolution-du-genre-romanesque-vt1599.html

Les origines du roman
http://docremuneres.forumparfait.com/les-origines-du-roman-vt1603.html


TEXTES SUR LE PERSONNAGE DE ROMAN
http://docremuneres.forumparfait.com/textes-sur-le-personnage-de-roman-vt1433.html
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Bacfrançais, prof 1ère
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:12 pm Répondre en citant

Contrôle sur le roman :


I - Définitions



Proposez une définition du roman
Donnez une définition du héros tragique
Donnez une définition du héros problématique
Définir l'anti-héros
Qu'est-ce que le naturalisme?


II - Analyse


Quelles sont les différences entre le naturalisme et le réalisme?
Citez une oeuvre littéraire en exemple pour les deux genres
Quels sont les thèmes réalistes et naturalistes?
Quelles sont les différentes formes du roman?
Quelles sont les fonctions du roman?
Citez un roman à fonction didactique


III - Réflexion

Pensez-vous que le roman soit toujours le reflet de son époque?




Si tu as d'autres questions pour terminer les révisions de ta séquence, tu viens nous voir. Lol
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BAC L
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:13 pm Répondre en citant

Merci beaucoup, j'ai déjà de quoi bien revoir les fiches bac et me préparer aux questions à l'oral sur le roman.

Une autre question svp :

J'ai toujours des problèmes pour trouver une ouverture, donc je suppose que j'en aurai pour les textes à venir, auriez-vous quelques exemples d'ouvertures sur différents textes qui pourraient m'aider, pour voir comment on fait car je n'ai pas toujours le réflexe pour la bonne ouverture Cheers Rolling Eyes

Merci beaucoup Lol

C'est super ce que vous faites

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Prépabac, examen2017
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:15 pm Répondre en citant

Travail sur les ouvertures




•Recherche d'ouvertures sur 10 textes de bac
•Analyse d'un membre du forum


Accéder aux ouvertures

Document bac, les ouvertures à l'oral
http://docremuneres.forumparfait.com/faire-une-ouverture-vt2744.html



Bonnes révisions pour ta séquence et tes ouvertures
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BAC L
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:16 pm Répondre en citant

Oui super pour s'entraîner à trouver les ouvertures. Merci beaucoup. J'espère que vous ferez d'autres oraux blancs sur le site, ça aide énormément Lol

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Bacfrançais, prof 1ère
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:17 pm Répondre en citant

Oui, nous allons refaire un oral blanc pendant les vacances scolaires de Pâques. Ce sera le dernier. On espère te lire Lol
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BAC L
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:17 pm Répondre en citant

Oui, c'est certain, je viendrai vous demander ce qui me manque pour les autres textes, questions, ouvertures fiches bac. En tout cas vous m'avez super aidé, je suis content d'avoir découvert votre site.

Merci à l'équipe, super équipe Hockey Flower

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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:19 pm Répondre en citant

Merci et à très vite. Si en attendant le prochain oral blanc tu as besoin d'un entretien, tu viens nous voir ici


http://docremuneres.forumparfait.com/a-lire-comment-demander-la-preparation-de-l-oral-vt3244.html

Lol
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BAC L
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 1:20 pm Répondre en citant

Ok, oui je vais venir. Merci encore Viking Cheers

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Sylviane,bacphilo, L




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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 3:47 pm Répondre en citant

Bonjour

Je suis une habituée de forum, je prépare les oraux sur le site, c'est mon deuxième oral blanc, j'ai préparé la réécriture de Dom Juan avec les profs du site, on a eu un oral blanc au lycée, j'ai eu 15

Aujourd'hui, je suis à jour dans les oraux je voudrais travailler un dossier que l'on a à faire en lectures complémentaires.
C'est sur l'utopie, on a un dossier à faire et à présenter à l'oral.

Merci pour votre aide si vous avez quelques documents à me fournir pour ce travail particulier.

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Prof de français lycée,
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 3:48 pm Répondre en citant

Dossier sur l'utopie



Introduction à l’utopie

I – Définition :


1) Quel est le sens étymologique du mot « utopie » ? Qui a inventé ce mot ? Quand apparaît-il dans la langue française ?
2) Donnez la définition du genre littéraire auquel correspond l’utopie. Comment ce genre évolue-t-il ?
3) Quels sont les sens courant du mot « utopie » et de son dérivé « utopique » aujourd’hui ?

Document complémentaire
1: définition du mot « utopie »
http://expositions.bnf.fr/utopie/arret/d0/index.htm La poursuite d'une chimère
Dans le langage courant actuel, " utopique " veut dire impossible ; une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée. Or, paradoxalement, les auteurs qui ont créé le mot, puis illustré le genre littéraire inventé par Thomas More en 1516, avaient plutôt pour ambition d'élargir le champ du possible, et d'abord de l'explorer. Certes, l'utopie se caractérise par un recours à la fiction, par un artifice littéraire qui consiste à décrire une société idéale dans une géographie imaginaire, souvent dans le cadre d'un récit de voyage purement romanesque. Mais imaginaire ou fictif ne veut pas dire impossible : tout rêve n'est pas chimère. Les utopies relevant de la littérature politique, du XVIe au XVIIIe siècle, participent d'une critique de l'ordre existant et d'une volonté de le réformer en profondeur ; le recours à la fiction est un procédé qui permet de
prendre ses distances par rapport au présent pour mieux le relativiser et de décrire, d'une manière aussi concrète que possible, ce qui pourrait être. Et l'épanouissement du genre utopique correspond à une période où l'on pense, justement, que, plutôt que d'attendre un monde meilleur dans un au-delà providentiel, les hommes devraient construire autrement leurs formes d'organisation politique et sociale pour venir à bout des vices, des guerres et des misères. En ce sens, les descriptions qu'ils proposent, dans lesquelles ils font voir des cités heureuses bien gouvernées, visent à convaincre leurs lecteurs que d'autres modes de vie sont possibles. […]
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Sylviane,bacphilo, L




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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 3:49 pm Répondre en citant

J'ai de quoi approfondir la question en effet. Merci encore une fois pour votre soutien et votre disponibilité.
Pour le deuxième oral blanc du lycée, je compte bien avoir 16 et pareil pour l'oral du bac le jour J si ce n'est plus. Je veux des points d'avance à tout prix!!!!!

Merci à l'équipe

Une dernière petite chose svp pour boucler mon étude de l'incipit de Butor que j'ai déjà téléchargé sur prépabac, je parle de l'oral préparé, qui est très bien d'ailleurs et qui m'a permis de bien retenir les idées du commentaire. J'aimerais avoir quelques notes sur l'incipit, si jamais l'examinateur me demande d'en donner la définition, les fonctions....
Merci d'avance Lol

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Prof de français lycée,
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 3:52 pm Répondre en citant

INCIPIT




(in-si-pit). n. m. invar.
(1887, LITTRÉ mot lat., 3e pers. sing. indic. de incipere, «commencer»)
Se dit des premiers mots d'un manuscrit, d'un livre...
[Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Tome Troisième, 1963. Paul Robert, p.687]




Un incipit est le début d'un texte, en général d'un roman (du latin incipio, is, ere : « commencer »).
À l'origine, on désignait par ce titre la première phrase d'un roman, aussi nommée «phrase-seuil».
Il est cependant commun de nos jours de le considérer plutôt comme ayant une longueur variable.
Il peut ne durer que quelques phrases, mais aussi plusieurs pages.
Contrairement à l'incipit, l'excipit (ou clausule) est la fin d'un chapitre, d'un ouvrage (les derniers paragraphes, les dernières phrases).




ROLE DE L'INCIPIT

L'incipit répond généralement à trois caractéristiques. Il informe, intéresse et noue le contrat de
lecture.
· Il informe en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalité du récit.
· Il intéresse par divers procédés techniques, par exemple l'utilisation de figures de style ou encore en une entrée in medias res (le récit débute dans le feu de l'action).
· Il noue le contrat de lecture en indiquant au lecteur le code qu’il doit utiliser dans le cadre de sa lecture ; bref, il place différents signes annonciateurs du genre littéraire auquel il appartient.



· «Salammbô», (1862), Gustave Flaubert
C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar.

· Du côté de chez Swann (1913), Marcel Proust
Longtemps je me suis couché de bonne heure.

· «L'Étranger», (1942), Albert Camus
Aujourd’hui, Maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas.


(un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre)



2ème type de définition




L’incipit est la première phrase d’un texte.
C’est l’accroche, ce qui nous pousse à continuer ou à abandonner la lecture.
L’incipit pose également le pacte de lecture entre l’auteur et le lecteur en indiquant:
- le ton sentimental, dramatique, mystérieux…
- le rythme: phrase longue, phrase courte
- le style: poétique, journalistique…
- le niveau de langage: mots courants, ou recherchés
le mode narratif: focalisation zéro, interne ou externe
- Une atmosphère étrange
-Des sentiments violents dramatiques
- Une énigme, un mystère
-Un personnage extraordinaire
Ils suggèrent en tous les cas de l’implicite, et poussent le lecteur à poursuivre, pour comprendre.


Un jour, j’étais âgée déjà, dans le hall d’un lieu public, un homme est venu vers moi.
Marguerite DURAS «L’amant» éditions de Minuit

Il y avait une fois une petite fille, toute charmante, toute mignonne.
Andersen «les chaussons rouges» Bibliothèque précieuse

CETTE saloperie de sang jaillit d’abord à travers ses narines, puis fit vibrer les veines de son cou, explosa en torrent écarlate dans sa bouche, atteignit ses yeux, l’aveugla et le fit choir, choir, choir, choir, choir.
James Baldwin «Harlem quartet» Bibliothèque cosmopolite Stock.

– Nous mourrons tous…- et elle plonge sa main dans la poussière: la vieille Délira Délivrance dit nous mourrons tous : les bêtes, les plantes, les chrétiens vivants, ô Jésus-Maria la Sainte Vierge; et la poussière coule entre ses doigts


Jacques Roumain «Gouverneurs de la rosée» Les éditeurs français réunis.


En latin «Incipit» signifie «il commence».
Les auteurs dans l’Antiquité et au Moyen Age désignaient ainsi leurs textes, par les premiers mots, la première phrase.
Ce terme remonte donc à l’époque des incunables, quand les ouvrages imprimés ne comportaient pas de page de tête, et commençaient toujours par cette formule : "Incipit" ("Ici commence").
On donne souvent l’exemple des encycliques papales: Rerum novarum ou Master magistra.

On l’utilise aussi en poésie:
- «j’ai une peau…» (Eloges de Saint John Perse)
- «…Toujours il y eut cette clameur..» (Exil de Saint John Perse)
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Sylviane,bacphilo, L




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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 3:52 pm Répondre en citant

Merci beaucoup pour vos précisions sur l'incipit, je vais pouvoir faire mon analyse sous forme d'une fiche bac pour terminer mes lectures complémentaires de la séquence romanesque
Merci beaucoup aux profs pour cet oral blanc très utile


Lol Lol Lol Lol

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stéphanie, bac L





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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:23 pm Répondre en citant

Meilleurs vœux à l'équipe et à tous les membres avant tout

Merci pour l'examen blanc sur ce forum qui est vraiment très sérieux et que j'ai découvert il y a peu de temps.

Je suis en L et donc j'ai un coef important à l'écrit et à l'oral, un petit coup de main ne me ferait pas de mal, c'est clair en particulier pour un texte de Montaigne qui entre dans la séquence suivante Lol
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stéphanie, bac L





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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:24 pm Répondre en citant

Objet d’étude :

Vers un espace culturel européen : Renaissance et humanisme


Montaigne, Des coches

La plupart de leurs réponses et les négociations menées avec eux ont montré qu'ils ne nous devaient rien en matière de clarté d'esprit naturelle et de pertinence. L'extraordinaire magnificence des villes de Cuzco et de Mexico, et parmi bien d'autres merveilles, les jardins de ce roi où tous les arbres, les fruits et les herbes, dans le même ordre et avec la même taille que dans un jardin ordinaire, étaient en or, de même que dans son cabinet de curiosités, toutes les sortes d'animaux qui naissent en son pays et dans ses mers, la beauté de leurs ouvrages en joaillerie, en plumes, en coton, ou dans la peinture — tout cela montre bien qu'ils n'étaient pas non plus moins habiles que nous. Mais quant à la dévotion, à l'observance des lois, la bonté, la libéralité, la franchise, il nous a été bien utile d'en avoir moins qu'eux: cet avantage les a perdus, ils se sont vendus et trahis eux-mêmes.
Quant à la hardiesse et au courage, à la fermeté, à la constance, à la résolution face à la douleur, à la faim et à la mort, je ne crains pas d'opposer les exemples que je trouve parmi eux aux plus fameux exemples des Anciens restés dans nos mémoires, dans ce monde-ci.

En effet, si l'on tient compte du compréhensible étonnement de ces peuples-là de voir ainsi arriver inopinément des gens barbus, ayant un autre langage, une autre religion, différents dans leur aspect et leurs habitudes, venant d'un monde si éloigné et où ils n'avaient jamais su qu'il y eût de quelconques habitations, montés sur de grands monstres inconnus, alors qu'ils n'avaient eux-mêmes, non seulement jamais vu de cheval, mais même de bête quelconque dressée à porter un homme ou d'autres charges; si l'on tient compte du fait qu'ils ont été mis en présence de gens ayant une «peau» luisante et dure et une arme tranchante et resplendissante, eux qui pour le miracle de la lueur d'un miroir ou d'un couteau étaient prêts à échanger de grandes richesses en or ou en perles, et qui n'avaient aucun moyen, ni même le savoir nécessaire pour percer notre acier. Si l'on ajoute à cela la foudre et le tonnerre de nos pièces d'artillerie et de nos arquebuses, qui eussent été capables de troubler César lui-même, autant surpris et inexpérimenté qu'eux devant de telles armes. Si l'on considère que tout cela s'est fait contre des peuples nus, sauf dans les contrées où on avait inventé quelque tissu de coton, et qui étaient sans autres armes que des arcs, des pierres, des bâtons et des boucliers de bois, des peuples surpris sous prétexte d'amitié et de bonne foi, par la curiosité de voir des choses étrangères et inconnues... Si l'on tient compte enfin des ruses et des stratagèmes par lesquels ceux qui les ont soumis sont parvenus à les tromper, et que l'on mette ainsi de côté tout ce qui a donné aux conquérants un énorme avantage, on leur ôte du même coup la cause de tant de victoires.

Merci pour votre soutien

Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:26 pm Répondre en citant

Nous avons cette étude et un petit oral sur le site: voici les documents





Extrait des Essais de Michel de Montaigne, livre III, chap.VI « Des coches »




Introduction :

Montaigne, à travers le chapitre Des coches choisit de dénoncer la brutalité des conquêtes européennes du Nouveau Monde. Ce thème prend son importance à son époque puisque depuis la renaissance, les conquêtes de nouvelles terres et les grandes découvertes se multiplient.
Comment Montaigne s'y prend-il pour dénoncer les conquêtes européennes ?

Lire la suite du commentaire
http://www.prepabac.org/pages/bac-de-francais/commentaires-lectures-analytiques-bac-de-francais-pages-cachees/montaigne-commentaire-les-essais-de-l-amitie-livre-i-28-livre-iii-ch-6-des-coches-de-l-institution-des-enfants-i-26/montaigne-les-essais-livre-iii-ch-vi-des-coches.html




Extrait des Essais de Michel de Montaigne, livre III, chap.VI « Des coches »
Questions sur l'extrait à présenter à l'oral : page de prépabac

Problématiques :
En quoi Montaigne dénonce t'il les conquêtes européennes?

Le commentaire de l'extrait


I -
1-
- Relevez les périphrases et analysez les
- Combien de phrases l'extrait comporte t'-il?
- Que peut-on dire de la ponctuation?
- Peut-on affirmer que Montaigne diabolise les occidentaux?
- En quoi les déshumanise t'-il?
2 -
- Relevez une périphrase pour désigner les occidentaux qui contient une critique sous-jacente, implicite de leurs comportements.
- Relevez le champ lexical des armes
- Relevez une antihèse
- Que visent les européens?

II -
1 -
- Relevez le champ lexical de la beauté
- Que marque la reprise anaphorique "tous les"?
2 -
- Quels sont les procédés utilisés par Montaigne pour faire l'éloge des indiens?
- Etudiez les figures de rhétorique et les champs lexicaux
III -
1 -
- Comment l'auteur transparaît-il dans cet extrait? Etudiez l'énonciation
- Quel est le but de la critique?
- Que pensez vous de la démarche philosophique?
- Peut-on dire que la première phrase illustre la suite du texte?
- Les connecteurs vous paraissent-ils importants dans la démonstration?
2 -
- Quels sont les messages de Montaigne?
- Comment mettriez-vous en avant les idéaux humanistes de Montaigne?
- Que penez vous du modèle utopique mis en évidence dans cet extrait?



Bonne préparation
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stéphanie, bac L





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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:29 pm Répondre en citant

J'ai bien fait de m'inscrire sur votre forum.
Concernant l'humanisme, j'ai vu que vous aviez quelques fiches et exposés, pourriez-vous m'en rappeler les liens svp Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:30 pm Répondre en citant

Exposé
Humanisme et juste milieu
http://docremuneres.forumparfait.com/humanisme-et-juste-milieu-au-siecle-de-rabelais-vt2493.html

Introduction à l'humanisme
http://docremuneres.forumparfait.com/l-humanisme-vt481.html

A consulter : Mouvement littéraire, bac blanc de français, série L
http://docremuneres.forumparfait.com/oraux-blancs-frana-ais-2013-sa-rie-l-mouvement-litta-raire-vt4260.html



Lol Hello

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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:31 pm Répondre en citant

Préparatifs à une lecture analytique, les coches de Montaigne, dossier oral


http://www.prepabac.org/pages/l-entretien-de-francais/entretien-sur-montaigne-les-essais-livre-1-xxviii-les-coches-livre-iii-ch-vi-l-institution-des-enfants-i-26/preparatifs-a-une-lecture-analytique-les-coches-de-montaigne-dossier-oral.html


Bonne préparation sur Montaigne Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 5:33 pm Répondre en citant

Merci
Vous m'avez déjà donné le lien pour commander les oraux car en fait, il me faudrait Des cannibales, ch. 30, 31
Je sais qu'ils sont sur le site en téléchargement, donc ces deux là je vais me les procurer pour compléter ma séquence sur l'humanisme.

Je n'ai pas d'autres demandes pour l'instant, mais pour la suite, je reste sur le forum jusqu'à la fin de l'année et je passe commande de mes oraux ou me les procure. Si je veux des points d'avance, je ne peux pas compter sur l'écrit, même si je ne perds pas de point car j'ai toujours la moyenne à l'écrit, mais je vise au moins 15 à l'oral pour les points d'avance et comme le coefficient est important, il faut bien se préparer.

Merci pour tout, votre accueil, votre aide, vos bacs blancs, vos oraux......... Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:18 pm Répondre en citant

Bonne année à prépabac et réussite au bac à tous

Je suis Stéphanie, je suis aussi en L et j'ai besoin d'aide sur Voltaire. Je suis inscrite depuis près de deux semaines, je n'ai pas encore terminé la visite du forum, tellement il y a de documents, d'oraux, d'études...
Super forum et profs sympas en plus

Des petites fiches ou notes pour commentaire car en fait il me faut faire des topos pour les lectures complémentaires sur plusieurs extraits pour l'oral

L'aventure indienne pour commencer, l'idéal si vous aviez ce serait un plan, un petite intro, conclusion et ouverture pour avoir une idée générale de la portée du texte.

«Pythagore... sauve qui peut»
Merci Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:22 pm Répondre en citant

Bonne année à toi aussi et plein de points d'avance à l'oral


Voltaire : Aventure indienne



Lecture du texte


Pythagore avança quelques pas; il trouve une huître qui bâillait sur un petit rocher; il n’avait point encore embrassé cette admirable loi par laquelle il est défendu,de manger les animaux nos semblables. Il allait avaler l’huître, lorsqu’elle prononça ces mots attendrissants: « Ô nature! que l'herbe, qui est comme moi ton ouvrage, est heureuse! Quand on l'a coupée, elle renaît, elle est immortelle; et nous, pauvres huîtres, en vain sommes-nous défendues par une double cuirasse; des scélérats nous mangent par douzaines à leur déjeuner, et c'en est fait pour jamais. Quelle épouvantable destinée que celle d'une huître, et que les hommes sont barbares! ».
Pythagore tressaillit; il sentit l'énormité du crime qu'il allait commettre: il demanda pardon à l'huître en pleurant, et la remit bien proprement sur son rocher.
Comme il rêvait profondément à cette aventure en retournant à la ville, il vit des araignées qui mangeaient des mouches, des hirondelles qui mangeaient des araignées, des éperviers qui mangeaient des hirondelles.
«Tous ces gens-là, dit-il, ne sont pas philosophes. »
Pythagore,en entrant, fut heurté, froissé, renversé par une multitude de gredins et de gredines qui couraient en criant: « C'est bien fait, c'est bien fait, ils l'ont bien mérité!- Qui? quoi?» dit Pythagore en se relevant; et les gens couraient toujours en disant: «Ah! que nous aurons de plaisir de les voir cuire! »
Pythagore crut qu'on parlait de lentilles ou de quelques autres légumes; point du tout, c'était deux pauvres Indiens. «Ah! sans doute, dit Pythagore, ce sont deux grands philosophes qui sont las de la vie; ils sont bien aises de renaître sous une autre forme; il y a du plaisir à changer de maison, quoiqu’on soit toujours mal logé: il ne faut pas disputer des goûts. »
Il avança avec la foule jusqu'à la place publique, et ce fut là qu’il vit un grand bûcher allumé, et vis-à-vis de ce bûcher un banc qu'on appe­lait un tribunal, et sur ce banc des juges, et ces juges tenaient tous une queue de vache à la main, et ils avaient sur la tête un bonnet ressemblant parfaitement aux deux oreilles de l'animal qui porta Silène1 quand il vint autrefois au pays avec Bacchus, après avoir traversé la mer Erythrée à pied sec, et avoir arrêté le soleil et la lune, comme on le raconte fidèlement dans les Orphiques 2.
Il y avait parmi ces juges un honnête homme fort connu de Pythagore. Le sage de l'Inde expliqua au sage de Samos de quoi il était question dans la fête qu'on allait donner au peuple indou. «Les deux Indiens, dit-il, n’ont nulle envie d'être brûlés; mes graves confrères les ont condamnés à ce supplice, l'un pour avoir dit que la sub­stance de Xaca3 n'est pas la substance de Brama3; et l'autre, pour avoir soupçonné qu’on pouvait plaire à l'Être suprême par la vertu, sans tenir en mourant une vache par la queue; parce que, disait-il, on peut être ver­tueux en tout temps, et qu’on ne trouve pas toujours une vache à point nommé. Les bonnes femmes de la ville ont été si effrayées de ces deux propositions hérétiques4 qu’elles n’ont point donné de repos aux juges jusqu’à ce qu’ils aient ordonné le supplice de ces deux infortunés. »
Pythagore jugea que depuis l’herbe jusqu’à l’homme il y avait bien des sujets de chagrin. Il fit pourtant entendre raison aux juges, et même aux dévotes: et c’est ce qui n’est arrivé que cette seule fois.
Ensuite il alla prêcher la tolérance à Crotone 6; mais un intolérant mit le feu à sa maison: il fut brûlé, lui qui avait tiré deux Indous des flammes. Sauve qui peut




Analyse de l'extrait
Introduction:


Voltaire est un philosophe, encyclopédiste du 18e siècle, époque des lumières, en devenant chef du parti philosophique. Grand défenseur de la tolérance religieuse, il écrivit de nombreuses oeuvres pour affirmer ses opinions dont "Aventure Indienne", oeuvre parue en 1766. Ce texte est un conte exotique, qui pourrait servir à critiquer sans être censuré, avec un genre narratif tout de suite exposé par le titre du texte.


Présenter le texte :


-genre : Aventure → genre narratif.
Indienne → conte ( exotisme )
-époque : XVIIIe siècle, époque des lumières.
Ce texte utilise le conte exotique à des fins critiques.
Annonce du plan et de la problématique

problématique :
Dans quelle mesure le conte, qui est une fiction, peut-il être porteur de vérité ?

Etude :

I. le déroulement du récit :


Apologue avec des rencontres fantaisistes, comme des animaux à caractère exotique qui sont personnifiés et transposés dans le monde humain.
Pythagore rencontre une "huître" sur un petit rocher qu'il refuse de manger pour montrer qu'on peut s'opposer à la loi du plus fort, exposé précédemment "cette admirable loi par laquelle il est défendu de manger les animaux nos semblables." On note aussi la disproportion du temps de la scène : l'auteur se rend compte qu'il allait commettre un "crime", se met à pleurer et à comme une révélation.
Le personnage principal devient alors un héros qui a dépassé cette loi de nature et a un statut symbolique; il représente la sagesse.
Il se met alors en quête de la paix et de la tolérance. La double fonction de l'apologue se vérifie : plaire mais aussi instruire.
On assiste alors à un changement de lieu; Pythagore retourne en ville.
Il observe la nature, qui est pittoresque tout le long du récit;
"Il vit des araignées qui mangeaient des mouches, des hirondelles qui mangeaient des araignées.. " Il se dit que ces gens là ne sont pas philosophes. Il fait la part entre le mal et le bien et essaye d'instruire le lecteur.
Une fois arrivé en ville, il observe beaucoup d'agitation au village. il voit des "gredins" courir en criant " nous aurons plaisir de les voir cuir !".
Humour noir de Voltaire qui compare le bûcher à une cuisson de légumes; fausse naïveté de Pythagore qui croit qu'on se dispute au sujet d'un plat de lentilles.
Lorsqu'on lui dit que ce sont en fait deux Indiens, Pythagore pense alors que ce sont deux "grands philosophes" qui veulent renaître. Pythagore est naîf cette fois, et va découvrir qu'ils sont en fait condamnés, "l'un pour avoir dit que la substance de Xaca n'est pas la substance de Brama, et l'autre, pour avoir soupçonné qu'on pouvait plaire à l'Etre suprême par la vertu":
- "un grand bûcher allumé" montre que les deux Indiens sont déjà condamnés. Similitude avec le tribunal de l'inquisition. Condamne l'injustice dont lui même, Voltaire, a été victime lorsqu'il a été emprisonné pour ses écrits.
- "ces juges tenaient tous une queue de vache", ce qui est censé les faire entrer au paradis. Ironie lorsque le juge dira; "on ne trouve pas toujours une vache à point nommé". Voltaire critique ici les


rites religieux et se moque des religieux.
- Il dénonce aussi les "bonnes femmes" de la ville qui ont influencé le jugement des juges, en ne leur donnant "point de repos"
- Pythagore dénonce les causes pour lesquelles ses Indiens sont accusés.
L'un à cause d'une allusion à des rites liturgiques catholiques; la substance de Xaca ou de Brama fait référence au dogme trinitaire catholique (Dieu serait à la fois le Père, le Fils et le Saint-Esprit )
L'autre à cause de la religion catholique qui fait des sacrements quelque chose de sacré.
-Il critique aussi le discours des juges qui font tout pour être les bourreaux des deux Indiens. Ils vont exagérer l'état de panique des femmes lorsqu'elles ont appris ce qu'avaient dit les Indiens; "Les bonnes femmes de la ville ont été si effrayées"
Il réussira alors à convaincre les juges de libérer les "dévots". En rentrant chez lui, un "intolérant mis fau à sa maison". La chute est terrible, violente. C'est un coup de théatre; personne n'est à l'abri des intolérants, même les meilleurs d'entre nous.




II. Critique de la religion et de l'intolérance

1 - La dénonciation


Voltaire dénonce la religion, la superstition. On peut en fait dire que le message est digne d'un humaniste puisque la philosophie recherchée par le penseur est la tolérance. C'est un appel à la tolérance que l'on trouve dans beaucoup de ses contes philosophiques comme "De l'horrible danger de la lecture", ".." ...
La dénonciation est axée sur le fanatisme religieux, l'arbitraire, l'hérésie qui consistait à brûler les dissidents, c'est -à- dire ceux qui n'adhéraient pas à la religion catholique et à ses pratiques.
Les juges sont visés ainsi que le suggère l'expression "les bonnets" : ils étaient aussi au service d'une religion cruelle et injuste. On peut même dire qu'ils se voyaient comme les instruments de Dieu et de sa volonté. Au nom de la justice, ils n'hésitaient pas à pratiquer la cruauté et à accepter les pratiques des bourreaux inquisiteurs.
On a donc aussi une satire, une dénonciation très acerbe de la justice à l'époque de Voltaire. D'où l'intérêt de la délocalisation de l'oeuvre : pour ne pas être censuré.



2 - Critique du fanatisme et des préjugés religieux.

- On retrouve l'idéal du siècle des lumières, le 18ème, la valeur de la raison : l'homme doit se gouverner par la faculté rationnelle et ne plus subir les tyrannies de l'église. L'homme doit juger par lui-même et pour sortir de sa naiveté, il doit mettre le pouvoir de la raison en avant. Le peuple, les juges, les bonnes femmes sont ici critiqués.
Voltaire met en accusation les églises et les dogmes qui mettent en avant les passions hystériques religieuses au point d'aller parfois jusqu'au meurtre, on pourrait à cet égard citer Henri III qui a été assassiné par un moine capucin.

Conclusion :


Voltaire était déiste. Cela signifie qu'il croyait en une entité spirituelle sans pour autant adhérer à la religion révélée avec tout ce que cela suppose, c'est-à-dire, la confession, la prière ....
On peut donc affirmer que dans ce texte il encourage la foi sans pour autant sombrer dans le fanatisme qu'il dénonce.
Cet apologue est un appel à la tolérance ainsi qu'à la liberté de culte.

Ouverture;

Est-ce que dans chacun de ses apologues Voltaire dénonce les mêmes choses ?
autre conte philosophique déjà mentionné plus haut : Candide dans lequel il dénonce le pouvoir arbitraire des hommes d'église et la tyrannie de la relision chrétienne.


Quel est le texte suivant?
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:33 pm Répondre en citant

Merci je vais me faire une petite fiche d'une page, j'ai de quoi cibler les idées directrices
Le deuxième est l'éloge de la raison svp
«enfin, il y a quelques temps....amoureux» Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:38 pm Répondre en citant

Voltaire : éloge de la raison





Lecture du texte :



Enfin il y a quelque temps qu’il leur prit envie d’aller à Rome en pèlerinage, déguisées, et cachant leur nom, de peur de l’inquisition. Dès qu’elles furent arrivées, elles s’adressèrent au cuisinier du pape Ganganelli, Clément XIV. Elles savaient que c’était le cuisinier de Rome le moins occupé. On peut dire même qu’il était, après vos confesseurs, messieurs, l’homme le plus désoeuvré de sa profession.
Ce bon homme, après avoir donné aux deux pèlerines un dîner presque aussi frugal que celui du pape, les introduisit chez sa Sainteté, qu’elles trouvèrent lisant les Pensées de Marc-Aurèle. Le pape reconnut les masques, les embrassa cordialement, malgré l’étiquette. « Mesdames, leur dit-il, si j’avais pu imaginer que vous fussiez sur la terre, je vous aurais fait la première visite. »
Après les compliments, on parla d’affaires. Dès le lendemain, Ganganelli abolit la bulle In coena Domini, l’un des plus grands monuments de la folie humaine, qui avait si longtemps outragé tous les potentats(55). Le surlendemain il prit la résolution de détruire la compagnie(56) de Garasse, de Guignard, de Garnet, de Busembaum, de Malagrida, de Paulian, de Patouillet, de Nonotte; et l’Europe battit des mains. Le surlendemain il diminua les impôts, dont le peuple se plaignait. Il encouragea l’agriculture et tous les arts; il se fit aimer de tous ceux qui passaient pour les ennemis de sa place. On eût dit alors dans Rome qu’il n’y avait qu’une nation et qu’une loi dans le monde.
Les deux pèlerines, très étonnées et très satisfaites, prirent congé du pape, qui leur fit présent non d’agnus et de reliques, mais d’une bonne chaise de poste pour continuer leur voyage. La Raison et la Vérité n’avaient pas été jusque-là dans l’habitude d’avoir leurs aises.
Elles visitèrent toute l’Italie, et furent surprises d’y trouver, au lieu du machiavélisme, une émulation entre les princes et les républiques, depuis Parme jusqu’à Turin, à qui rendrait ses sujets plus gens de bien, plus riches et plus heureux.
Ma fille, disait la Raison à la Vérité, voici, je crois notre règne qui pourrait bien commencer à advenir après notre longue prison. Il faut que quelques-uns des prophètes qui sont venus nous visiter

dans notre puits aient été bien puissants en paroles et en oeuvres, pour changer ainsi la face de la terre. Vous voyez que tout vient tard; il fallait passer par les ténèbres de l’ignorance et du mensonge avant de rentrer dans votre palais de lumière, dont vous avez été chassée avec moi pendant tant de siècles. Il nous arrivera ce qui est arrivé à la Nature; elle a été couverte d’un méchant voile, et toute défigurée pendant des siècles innombrables. A la fin il est venu un Galilée, un Copernic, un Newton, qui l’ont montrée presque nue, et qui on ont rendu les hommes amoureux.



Commentaire du texte :



Voltaire a été l'un des plus prolifiques philosophe du 18e siècle, époque des lumières, en devenant chef du parti philosophique. Grand défenseur de la tolérance religieuse, il écrivit de nombreuses oeuvres pour affirmer ses opinions dont "Eloge de la Raison", paru en 1774.


Annonce du plan.
Problématique : En quoi cet apologue est-il un éloge de la raison?

I. L'éloge appartient au genre de l'éloquence : Discours.


● Marques du discours : apostrophes « Mesdames..».
● Récit en forme de conte avec de nombreux alinéas.
● La valeur critique de l'apologue; Voltaire fait agir le pape avec des idées de philosophe, sans préjugés, pour le bonheur de la population, le contraire de son époque. Son but est de montrer ce que pourraient apporter les papes.
● Discours fictif : flou temporel, aucune indication de temps.
● Une académie de province.


II. Un apologue : narration.

● Personnages fictifs ( allégories ) : Vérité, fille de la Raison. Elles ont été obligées de se cacher au fond d'un puit car elles étaient méprisées. Elles vont tenter de se faire reconnaitre au siècle des lumières. Voltaire va donc pouvoir nous comparer la vie des habitants de Rome quand le pape a des idées philosophiques ou non.
● Voltaire élimine toute forme de vérité révélé. ( à caractère religieux )
Voltaire est déiste, il est donc contre toutes les formes de religions révélées, comme la religion judéo chrétienne qui suppose dans sa pratique, prières, confessions......
Il croit en une entité sans adhérer aux pratiques des religions révélées.
● Situation dans un passé indéterminé, relativement récent. L'Europe décrite dans le conte n'est pas différente de celle du temps de Voltaire.
● Lieu : Rome, siège du catholicisme. ( le pape, autorité religieuse et politique )
● Noms des compagnies fantaisistes, "Garasse", "de Guignard", "de Garnet"..
● Leçon : Discours de la Raison; « Vous voyez.. » : conte épique.


III. Portée critique.

L'étiquette : Ensemble des règles de savoir vivre qui régisse dans une cour.
Le pape n'est désigné qu'une fois par le nom de Clément XIV. Il le désigne par le nom de Gonganello quand il prend des décisions rationnelles. C'est à dire lorsqu'il abolit la bulle "In Coena Domini" qui est un texte qui condamne les hérétiques; d'ailleurs cette histoire est réelle car c'est Clément XIV qui l'abolit en 1770: Ce texte de Voltaire se base donc sur un fait réel.
Ou lorsqu'il diminue les impots, et encourage l'agriculture.
L'énumération des noms des compagnies révèle l'omniprésence de l'ordre des jésuites en Europe et
dénonce la politique d'État.
Le pape a une vertu par ses décisions. ( actions pacifique ) Il tend la main à La Raison et sa fille la Vérité. Il va même leur offrir des chaises pour qu'elles se sentent chez elles et qu'il n'y ait pas de problèmes.
Les deux pèlerines sont satisfaites mais très étonnées. Leur "règne.. pourrait bien commencer"
L'apologue est une forme d'argumentation indirecte qui propose une fiction qui prend l'inverse du rôle politique réel à l'époque.
Amélioration de tous les petits États d'Italie qui réalise un idéal Voltairien : un bonheur terrestre fondé sur l'association fondée sur la richesse et la moralité.
Le discours de la Raison est en fait une conclusion à cet apologue;
La Raison pense qu'il fallait attendre que des prophètes libèrent l'homme de ses croyances, que l'homme juge par la raison pour ne plus se laisser mener et diriger par des préjugés, des pseudo croyances. Ces prophètes sont en fait les philosophes
Il s'agit de la libération de l'homme et c'est au prix de l'exercice de la raison sur l'homme au sens de ce qui le gouverne que l'homme pourra se libérer du déterminisme religieux


Conclusion :

Le discours final de ce passage est un discours d'espoir qui œuvre avec la possibilité d'un siècle des lumières ou les esprits sont éclairés.



As-tu un autre texte?
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:39 pm Répondre en citant

Je me répète mais merci

Le troisième est Les jésuites, «ce fut le 12 octobre...je peux», je ne me souviens plus vraiment du titre exact, excusez moi
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:41 pm Répondre en citant

Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l'apparition de Jésuites de Voltaire



Lecture du texte :



Ce fut le 12 octobre 1759 que frère Berthier(35) alla, pour son malheur, de Paris à Versailles avec frère Coutu, qui l’accompagne ordinairement. Berthier avait mis dans la voiture quelques exemplaires du Journal de Trévoux(36),pour les présenter à ses protecteurs et protectrices; comme à la femme de chambre de madame la nourrice, à un officier de bouche, à un des garçons apothicaires du roi, et à plusieurs autres seigneurs qui font cas des talents. Berthier sentit en chemin quelques nausées; sa tête s’appesantit: il eut de fréquents bâillements. « Je ne sais ce que j’ai, dit-il à Coutu, je n’ai jamais tant bâillé. — Mon révérend père, répondit frère Coutu, ce n’est qu’un rendu. — Comment! que voulez-vous dire avec votre rendu? dit frère Berthier. — C’est, dit frère Coutu, que je bâille aussi, et je ne sais pourquoi, car je n’ai rien lu de la journée, et vous ne m’avez point parlé depuis que je suis en route avec vous. » Frère Coutu, en disant ces mots, bâilla plus que jamais. Berthier répliqua par des bâillements qui ne finissaient point. Le cocher se retourna, et les voyant ainsi bâiller, se mit à bâiller aussi; le mal gagna tous les passants: on bâilla dans toutes les maisons voisines. Tant la seule présence d’un savant a quelquefois d’influence sur les hommes!
Cependant une petite sueur froide s’empara de Berthier. « Je ne sais ce que j’ai, dit-il, je me sens à la glace. — Je le crois bien, dit le frère compagnon. — Comment, vous le croyez bien! dit Berthier; qu’entendez-vous par là? — C’est que je suis gelé aussi, dit Coutu. — Je m’endors, dit Berthier. — Je n’en suis pas surpris, dit l’autre. — Pourquoi cela? dit Berthier. — C’est que je m’endors aussi », dit le compagnon. Les voilà saisis tous deux d’une affection soporifique et léthargique, et en cet état ils s’arrêtèrent devant la porte des coches(37) de Versailles. Le cocher, en leur ouvrant la portière, voulut les tirer de ce profond sommeil; il n’en put venir à bout: on appela du secours. Le compagnon, qui était plus robuste que frère Berthier, donna enfin quelques signes de vie; mais Berthier était plus froid que jamais. Quelques médecins de la cour, qui revenaient de dîner, passèrent auprès de la chaise; on les pria de donner un coup d’oeil au malade: l’un d’eux, lui ayant tâté le pouls, s’en alla en disant qu’il ne se mêlait plus de médecine depuis qu’il était à la cour. Un autre, l’ayant considéré plus attentivement, déclara que le mal venait de la vésicule du fiel, qui était toujours trop pleine; un troisième assura que le tout provenait de la cervelle, qui était trop vide.
Pendant qu’ils raisonnaient, le patient empirait, les convulsions commençaient à donner des signes funestes, et déjà les trois doigts dont on tient la plume étaient tout retirés, lorsqu’un médecin principal, qui avait étudié sous Mead(3 et sous Boerhaave(39), et qui en savait plus que les autres, ouvrit la bouche de Berthier avec un biberon, et, ayant attentivement réfléchi sur l’odeur qui s’en exhalait, prononça qu’il était empoisonné.
A ce mot tout le monde se récria. « Oui, messieurs, continua-t-il, il est empoisonné; il n’y a qu’à tâter sa peau, pour voir que les exhalaisons d’un poison froid se sont insinuées par les pores; et je maintiens que ce poison est pire qu’un mélange de ciguë, d’ellébore noire, d’opium, de solanum, et de jusquiame. Cocher, n’auriez-vous point mis dans votre voiture quelque paquet pour nos apothicaires? — Non, monsieur, répondit le cocher; voilà l’unique ballot que j’y ai placé par ordre du révérend père. » Alors il fouilla dans le coffre, et en tira deux douzaines d’exemplaires du Journal de Trévoux. « Eh bien, messieurs, avais-je tort? » dit ce grand médecin.
Tous les assistants admirèrent sa prodigieuse sagacité; chacun reconnut l’origine du mal: on brûla sur-le-champ sons le nez du patient le paquet pernicieux, et les particules pesantes s’étant atténuées par l’action du feu, Berthier fut un peu soulagé; mais comme le mal avait fait de grands progrès, et que la tête était attaquée, le danger subsistait toujours. Le médecin imagina de lui faire avaler une page de l’Encyclopédie dans du vin blanc, pour remettre en mouvement les humeurs de la bile épaissie: il en résulta une évacuation copieuse; mais la tête était toujours horriblement pesante, les vertiges continuaient, le peu de paroles qu’il pouvait articuler n’avaient aucun sens: il resta deux heures dans cet état, après quoi on fut obligé de le faire confesser.
Deux prêtres se promenaient alors dans la rue des Récollets: on s’adressa à eux. Le premier refusa: « Je ne veux point, dit-il, me charger de l’âme d’un jésuite, cela est trop scabreux: je ne veux avoir à faire à ces gens-là, ni pour les affaires de ce monde, ni pour celles de l’autre. Confessera un jésuite qui voudra, ce ne sera pas moi. » Le second ne fut pas si difficile. « J’entreprendrai cette opération, dit-il; on peut tirer parti de tout. »
Aussitôt il fut conduit dans la chambre où le malade venait d’être transporté; et comme Berthier ne pouvait encore parler distinctement, le confesseur prit le parti de l’interroger. « Mon révérend père, lui dit-il, croyez-vous en Dieu? — Voilà une étrange question, dit Berthier. — Pas si étrange, dit l’autre; il y a croire et croire: pour s’assurer de croire comme il faut, il est nécessaire d’aimer Dieu et son prochain; les aimez-vous sincèrement ? — Je distingue, dit Berthier. — Point de distinction, s’il vous plaît, reprit le confessant; point d’absolution si vous me commencez par ces deux devoirs. — Eh bien! oui, dit le confessé, puisque vous m’y forcez, j’aime Dieu, et le prochain comme je peux.
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:43 pm Répondre en citant

Analyse du texte :


Voltaire a été l'un des plus prolifiques philosophe du 18e siècle, époque des lumières, en devenant chef du partie philosophique. Grand défenseur de la tolérance religieuse, il écrivit de nombreuses oeuvres pour affirmer ses opinions dont "Relation de la maladie, de la confession, de la mort, et de l'apparition de Jésuites", parut en 1759. Le titre de ce texte nous annonce les étapes que le personnage principal va traverser. On peut alors penser que Voltaire va critiquer à travers ces étapes de la mort vues par les catholiques la religion, un thème qui lui est cher.


Annonce du plan.

Problématique : En quoi l'argumentation se met-elle au service de la dénonciation?

I. Une relation. ( suppose le fait d'un récit réel )


● Indices de réalité : Date précise "12 Octobre 1759", même année que l'écriture du texte, journal Trévoux ( réel )
● Contexte spécial : Paris, Versailles.
● Tableau de la cours ( beaucoup de personnel ), univers hiérarchisé. "frère Couture", "frère Berthier", des médecins de la cour, deux prêtres.
● Satire de la médecine de l'époque; les médecins ne veulent pas soigner n'importe qui, comme les jésuites.
● Référence à Mead et Boeurhaave dans un texte polémique : ces indices identifient clairement les cibles visées : l'ordre des jésuites, la cour, les médecins.
● C'est un pamphlet, court et virulent qui remet en cause l'ordre établi : les jésuites
● C'est un conte donc l'enchainement des faits est relativement rapide
L'intérêt est donc maintenu pour le lecteur par le narrateur.
Obstacle du récit : le diagnostic du médecin


II. Un texte satirique.

●Mise en scène:



Enchainement très rapide des faits; Berthier s'évanouit, les premiers médecins essayent de trouver le mal de Berthier en donnant des explications fantaisistes : "la vésicule du fiel, "la cervelle..était trop vide"
L'Etat du patient empire, vient alors l'arrivée du médecin principal, " qui avait étudié sous Mead et sous Boerhaave". Voltaire nous indique ici que c'est un médecin qui a des idées recues; il est contre les jésuites. D'ailleurs, il va brûler les deux douzaines d'exemplaires du Journal de Trévoux, qui est la cause du poison. ( Tableau ironique )
Frère Berthier va alors se sentir mieux, et pour le guérir, le médecin va utiliser un contre poison; une page de l'encyclopédie. ( Tableau ironique )
La raison des philosophes l'emportent sur l'obscurantisme et la bêtise des jésuites.
Voltaire prend une revanche contre les jésuites: il prend l'exemple du médecin anglais, il représente le progrès scientifique contre l'obscurantisme des trois médecins. Cet combat contre l'obscurantisme est un thème récurrent chez Voltaire.
● Choix des personnages:


III. La progression du récit.

Une histoire démonstrative : même symptôme, même discours.
Mise en scène du bâillement qui se propage et qui enchaine la contamination de la maladie. Baillements, puis sueurs froides, vertiges, du mal à articuler.
La mise en scène des symptômes de la maladie les critiques de Versailles et sur les personnages.
Berthier est frappé sur tous les organes du corps qu'il utilise pour faire du mal aux autres. Les médecins défilent, les premiers refusent de le soigner, le deuxième et le troisième trouvent des causes fantaisistes au mal de Berthier. Vient alors le Quatrième médecin, qui "en savait plus que les autres" et découvre le mal de Berthier, qui est en faite d'avoir porter sur les des exemplaires du Journal de Trévoux, qui est en fait un poison.
C'est un récit court pour être démonstratif. Présentation de la situation. ( en 7 lignes ) Berthier et Coutu vont vendre des exemplaires du Journal de Trévoux à Versaille, mais une fois arrivés, ils sont pris de fatigue, et finissent par s'évanouir.
Le narrateur ne donne que les détails importants, ce qui accélère la scène et donne l'impression que tout s'enchaine.
On voit tout de suite les personnages en action, en train de dialoguer.
( Berthier et frère Couture )
Le narrateur ne donne que les détails importants pour la suite de l'histoire.
Rapide dialogue.
L'auteur procède par allusions, étapes de la confession du malade. Série de petits dialogues qui révèle les tords de Berthier, "j'aime Dieu, et le prochain comme je peux" : Il est malade de « méchanceté »


Conclusion :

Voltaire était déiste. Cela signifie qu'il croyait en une entité spirituelle sans pour autant adhérer à la religion révélée avec tout ce que cela suppose, c'est-à-dire, la confession, la prière ....
On peut donc affirmer que dans ce texte il encourage la foi sans pour autant sombrer dans les préjugés de la religion qu'il dénonce comme avec le "Journal de Trévoux" qui est cencé être la cause des douleurs du frère Berthier.
Ce texte dénonce ainsi l'ordre établit par les jésuites.


Ouverture;
Est-ce que dans chacun de ses apologues Voltaire dénonce les mêmes choses ?
ou
Dans quel autre apologue, Voltaire dénonce t'il les préjugés religieux?
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:46 pm Répondre en citant

A lire : Journal de Trévoux :
Les Mémoires pour servir à l’histoire des sciences et des arts, recueillis par l’ordre de S. A. S. Mgr prince souverain de la Dombes, plus connus sous le nom de Mémoires de Trévoux, et dont le nom le plus utilisé est Journal de Trévoux, sont un important recueil de critique littéraire, puis scientifique, historique, géographique, ethnologique et religieux, fondés par des jésuites en 1701 à Trévoux dans la principauté de Dombes, alors indépendante.



Aperçu historique

Dans une première période, le Journal de Trévoux exista jusqu’en 1767 et comprit 265 volumes in-12. Le prince Louis-Auguste de Bourbon, ayant transféré son parlement à Trévoux, en 1696, y établit une imprimerie considérable.
Les pères jésuites Michel Le Tellier et Jacques-Philippe Lallemant conseillèrent au prince de faire imprimer dans cette ville un journal littéraire, dont ils lui représentèrent les avantages. Ce projet dont l’objet devait être de donner « des extraits de tous les livres de sciences imprimés en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne et dans les royaumes du Nord, en Hollande, en Angleterre, etc., en sorte que rien de ce qui s’imprime en Europe n’y soit oublié. On promet d’y insérer souvent des pièces manuscrites de critique, de littérature et de sciences, comme aussi toutes les nouvelles des lettres. » fut goûté et accepté, et la direction et composition du nouveau journal fut confiée aux jésuites, qui en commencèrent la publication avec l’année 1701.



Les principaux rédacteurs du Journal de Trévoux furent les pères jésuites Castel, qui y travailla trente ans, Du Cerceau, Brumoy, Charlevoix, Berthier, Catrou, Buffier, Mercier de Saint-Léger, Tournemine, Rouillé, Merlin, Marquet, Tellier, Germon, etc.
Dans leur épître dédicatoire, les auteurs disent au prince que l’imprimerie qu’il venait d’établir à Trévoux ne pouvait d’abord être mieux employée qu’à donner au public un état fidèle de tout ce qui paraît de curieux chaque jour dans le monde, en quelque genre de science que ce soit, mais quelques années plus tard, le journal se recentra sur la défense de la religion et le combat contre ses ennemis qui n’étaient plus les protestants, mais d’un côté les jansénistes parlementaires des Nouvelles ecclésiastiques, de l’autre le matérialisme militant d’auteurs réunies autour de l’Encyclopédie comme le baron d’Holbach. Cet objectif est clairement exprimé dans le numéro de janvier 1712 : « Le grand cours des journaux hérétiques fit naître à M. le duc du Maine l’idée d’un journal où l’on eût principalement en vue la défense de la religion, et il choisit les jésuites de Paris pour l’exécution de ce dessein. » Ceux-ci avaient déjà, d’ailleurs, laissé percer leur pensée dans leur premier avertissement, où ils annonçaient qu’ils ne prendraient point de parti dans leur journal, « excepté quand il s’agira de la religion, des bonnes mœurs ou de l’État, en quoi il n’est jamais permis d’être neutre. » Ce programme est réitéré, en janvier dans un autre avertissement 1708 : « Dans ce dessein où nous sommes d’attaquer sans ménagements les ennemis déclarés de la religion, et de démasquer ses ennemis cachés, nous devons nous attendre à tous les effets de leur ressentiment. Mais rien ne nous détournera de notre dessein. Appliqués à remplir les intentions de S. À. S., nous négligerons les plaintes injustes de ceux que nous n’aurons pas assez loués, et les mouvements de ceux qui voudront empêcher qu’on ne nous loue… Cependant la diversité de religion ne nous empêchera pas de rendre justice à l’esprit, à la doctrine et aux travaux des savants étrangers : nous haïssons l’erreur, il est vrai, mais non pas d’une haine aveugle, qui refuse de voir dans l’hérétique ce qu’il a d’estimable. » La polémique religieuse ne se substitua pas, mais s’associa dès lors aux critiques littéraires et aux compte-rendus scientifiques.



Pour s’être montrés constamment fidèles à cette pensée dominante de leur œuvre, les journalistes de Trévoux s’attirèrent, dès l’origine, les critiques les plus vives des philosophes ; on alla même, en Hollande, jusqu’à réimprimer leurs Mémoires dans le but « d’offrir aux auteurs qui croiraient avoir été maltraités un champ ouvert pour se défendre1. » Détestant cordialement toute la race des critiques, Voltaire ne pouvait manquer de figurer au nombre des adversaires les plus ardents des journalistes de Trévoux. Parmi ces derniers, il poursuivit plus particulièrement de ses sarcasmes le père Berthier, notamment dans sa Relation de la maladie, de la confession, de la mort et de l’apparition du jésuite Berthier.
Ce jésuite rédigea le Journal de Trévoux depuis 1745 jusqu’à la dissolution de l’ordre des jésuites. Cette carrière pénible et délicate lui suscita, surtout avec les encyclopédistes, des démêlés qui ne servirent qu’à donner un plus grand lustre à son mérite, par la modération qu’il mit dans ses défenses, et à accroître le succès de son journal. Voltaire lui décoche cette tirade dans le 3e chant de sa Pucelle :
O toi, Sottise ! 0 grosse déité, De qui les flancs à tout âge ont porté Plus de mortels que Cybèle féconde N’avait jadis donné de dieux au monde, Qu’avec plaisir ton grand œil hébété Voit tes enfants dont ma patrie abonde, Sots traducteurs, et sots compilateurs, Et sots auteurs, et non moins sots lecteurs ! Je t’interroge, 0 suprême puissance ! Daigne m’apprendre, en cette foule immense, De tes enfants qui sont les plus chéris, Les plus féconds en lourds et plats écrits. Les plus constants à broncher comme à braire À chaque pas dans la même carrière Ah ! je connais que tes soins les plus doux Sont pour l’auteur du Journal de Trévoux.
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 6:47 pm Répondre en citant

C'est inespéré, oui c'est ce passage bien connu en effet, là j'ai tout même de quoi assurer mes ouvertures pour le dépassement.

Pour ce qui est des questions sur le siècle des lumières, j'ai trouvé votre exposé sur le forum donc c'est bon, j'ai aussi trouvé une biographie sur Voltaire, un questionnaire sur le siècle des lumières et l'argumentation.
Je vous remercie encore et encore une fois.

Bon bac blanc à tous, je salue l'équipe et encore une fois TRES BONNE ANNEE A VOUS TOUS Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 7:01 pm Répondre en citant

e commence par le commencement, c'est-à-dire, une bonne année à tout le monde

Je remercie aussi les enseignants de prépabac pour leur aide et leur examen blanc de français sur le site. Je n'étais pas là au premier mais j'ai regardé le bilan et le détail de l'oral pour les séries L
Vraiment bravo aux profs et aux lycéens qui comme moi veulent leur bac et s'y mettent avant qu'il ne soit trop tard

Mes demandes ne sont pas trop lourdes, j'ai déjà vu certaines choses sur le forum et j'avoue que j'ai imprimé.

En lecture complémentaire nous avons trois poésies qui me posent problème
Ronsard, quand vous serez bien vieille
Apollinaire, les colchiques
Baudelaire, le spleen

Voilà, notre prof nous demande pour approfondir les textes complémentaires et lectures cursives de trouver une ouverture pour chaque poésie et une problématique commune aux trois.

Puis-je avoir un coup de main pour ce travail svp? Queen Hello
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 7:09 pm Répondre en citant

Bonjour et bonne année à toi aussi, beaucoup de points d'avance au bac, c'est bien parti puisque tu as déjà bien commencé tes préparations.



Séquence poésie, Problématique et ouverture communes, le pouvoir de l'écriture poétique chez Baudelaire, Ronsard et Apollinaire :


Problématique commune :

Le pouvoir de l'écriture poétique

Ouverture commune :

Pouvoir cathartique et libérateur de l'écriture poétique, libérer les maux par les mots

Pierre de Ronsard : "quand vous serez bien vieille au soir à la chandelle"
1524 - 1585


Ouverture possible
Invitation à vivre l'instant présent pour conjurer la mort, le temps qui passe. L'écriture poétique a une fonction particulière, un effet cathartique qui consiste à libérer des maux par les mots, combattre l'angoisse, conférer l'immortalité et détruire les effets de la mort.



Les colchiques, Apollinaire. Vers une modernité poétique, "les colchiques", Alcool

Ouverture possible :


L'écriture poétique : son pouvoir créateur. L'écriture de la modernité. Partager sa mélancolie, c'est la maîtriser. On peut mettre en avant l'effet libérateur de l'écriture poétique. Effet cathartique : libérer les maux par les mots.



LXXVIII - Spleen, Charles Baudelaire, les Fleurs du Mal

Ouverture possible :

Le double postulat d'un être déchiré entre Spleen et Idéal domine. Cette dualité est le lieu de tout le drame Baudelairien.
Le Spleen connote le temps qui passe : Le temps étudie le malaise : Point
commun avec les autres poèmes "Spleen" : "J'ai plus de souvenirs que si j'avais 1000 ans." : Traduction du malaise existentiel Baudelairien.



As-tu autre chose à nous demander?
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 7:10 pm Répondre en citant

C'est exactement ce que je cherchais, oui en même temps, quand on y pense, la problématique est presque évidente.
Merci de m'aider dans la préparation de ma séquence poésie.

J'ai téléchargé trois oraux sur Baudelaire en particulier le spleen, l'oral préparé, il est très complet et chant d'automne ainsi que l'horloge
Les préparations orales sont bien conduites

J'ai une question sur le premier oral téléchargé sur votre site. Puis je en ouverture du spleen de Baudelaire me servir de Laforgue? Le sanglot de la terre
Lol
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 7:24 pm Répondre en citant

Oui, voici ce que l'on peut te donner pour parfaire ta réflexion sur ce point



Commentaire sur Jules Laforgue :



Jules Laforgue, né à Montevideo le 16 août 1860 et mort à Paris, 7ème le 20 août 1887 au 8 rue de Commaille, est un poète français. Connu pour être un des inventeurs du Vers libre, il mêle en une vision pessimiste du monde mélancolie, humour et familiarité du style parlé.

Il a collaboré à des revues telles que la Gazette des Beaux Arts, la Revue Indépendante, le Décadent, la Vogue, le Symboliste, et la Vie Moderne.

Il jouait avec les mots et en créait fréquemment. Il refusait toute règle de forme pour l’écriture de ses vers. Les écrits de Jules Laforgue sont empreints d’un fort mal de vivre – son spleen au sens baudelairien du terme. Il recherchait sans cesse l'évasion à travers l'écriture poétique





Lecture du poème :

Jules Laforgue, Le Sanglot de la terre, 1880



Oui, ce monde est bien plat ; quant à l'autre, sornettes.
Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes,
Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord,
Me plonge en une extase infinie et m'endort
Comme aux parfums mourants de mille cassolettes(1).

Et j'entre au paradis, fleuri de rêves clairs
Où l'on voit se mêler en valses fantastiques
Des éléphants en rut à des chœurs de moustiques.

Et puis, quand je m'éveille en songeant à mes vers,
Je contemple, le cœur plein d'une douce joie,
Mon cher pouce rôti comme une cuisse d'oie.



(1) Brûle-parfum




Commentaire :





Introduction :




Le sanglot de la terre est un sonnet écrit par Jules Laforgue en 1880 il est composé d'alexandrins, de deux quatrains et deux tercets. Dans son poème Jules Laforgue fume au nez des dieux pour échapper au spleen. Son angoisse n'est pas sans rappeler le Spleen Baudelairien.

Afin de répondre à la problématique "Nous pouvons nous demander quels sont les enjeux et les particularités de ce poème ?" nous étudierons dans un premier temps le Spleen du poète, et nous continuerons notre étude sur la nécessité de l'évasion et l'humour puis l'auto-dérision.




I - Le spleen :



Le monde où vit Jean Laforgue, le monde terrestre, est bien plat en effet nous pouvons voir avec le vers 1 : "Oui, ce monde est bien plat." Dans ce poème l'angoisse, c'est la mort et le poète l'attend.

Dans ce poème, le Spleen renvoie à l'idée de sort, comme à la mort, ainsi qu'elle est suggérée aux vers 2 et 3.

Nous pouvons observer le champ lexical de la mort avec "mort" au vers 3, et "squelettes" au vers 5. Il multiple les allusions macabres pour "tuer le temps" même les parfums qui l'enchantent sont "mourants" et la fumée de cigarette, son unique consolatrice semble souffrir pour s'élever et se tordre vers le ciel.



II - La nécessité de l'évasion




Nous verrons, dans ce développement, que l'évasion est l'antimonde du spleen.

L'antimonde du Spleen est assimilé à l'idéal, ici, dans ce poème le Spleen étant le sort et l'idéal, les dieux.

Baudelaire a besoin d'évasion pour échapper au Spleen. Jules Laforgue se moque des dieux en fumant à leur nez avec de fines cigarettes, comme nous pouvons le voir au vers 4, la fumée est évoquée par la périphrase "méandre bleu". Les effets de la cigarette sont l'endormissement, les hallucinations on voit par conséquent que la nécessité de l'évasion passe par les paradis artificiels. Nous voyons qu'il ne s'agit pas de simple tabac mais d'opium à cette époque couramment fumé par les artistes. La cigarette devient donc la stratégie anti-spleen. Mais l'apaisement est momentané c'est pourquoi nous voyons que le poète à recours à l'humour et l'auto-dérision.


III - l'humour et l'auto-dérision.




L'humour transparait à travers les expressions comme "fumer au nez des dieux." On voit également que le poète voit des libertés par rapport à la tradition poétique, relativement au cadre formel du sonnet. Il traduit en effet sur le mode humoristique, ses angoisses existentielles en se mettant en scène dans ce monologue familier. "Oui ce monde est bien plat"



conclusion




le Spleen est l'anti-spleen sont les deux termes d' une même expression. Le mal-être et le moyen d'en guérir. Laforgue en ce sens s'approche de l'état d'esprit Baudelairien, on y retrouve la même dialectique, le spleen et l'antimonde du spleen.

L'enjeu est existentiel, il s'agit d'échapper au quotidien trop morne mais il est aussi poétique, le poète tente de conjurer le désespoir. Il nous propose donc une philosophie de la vie, la drogue n'est pas la solution, il ne reste donc que l'humour noir, rire de notre condition de mortels pour la supporter.

Nous rapprocherons ainsi cette poésie de Laforgue avec les poésies intitulées "Spleen" dans les Fleurs du Mal de Baudelaire.
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MessageSujet: Oral blanc en ligne avec profs,série L samedi 5 janvier 2O13  Posté leSam Jan 05, 2013 7:25 pm Répondre en citant

C'est super merci pour tous les compléments dont j'avais énormément besoin. Je voulais vous dire aussi, la prochaine séqence sera probablement le roman, mais c'est encore à confirmer, je voudrais la préparation de tous les oraux car c'est beaucoup plus simple de travailler sur un commentaire quand on a une anticipation des questions, surtout en L, les commentaires sont déjà lourds, donc quand on applique directement avec les réponses aux questions supposées, on retient mieux l'étude.

Je trouve votre équipe très sérieuse et ce forum bien organisé pour la préparation du bac de français, on ne peut pas en dire autant de tous les forums même ceux qui se disent littéraires.

Bravo et un énorme MERCI Lol
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